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     Les grands oracles socialistes qui nous prédisent le futur, semblent oublier que la qualité essentielle, à tout candidat à l’élection suprême, est l’envie d’être utile à son pays. Envie qui ne peut se fabriquer à coups de sondages flatteurs, ou de soutiens téléguidés, mais s’acquiert au fil du laborieux chemin de l’action politique..

    Dans ce registre, incontestablement, la palme revient à Ségolène ROYAL, qui malgré les vilénies infligées par ses camarades et les campagnes de désinformations dont elle est l’objet, poursuit sa démarche avec une obstination sans pareil.

    Cette détermination est le gage de la sincérité de son engagement au service du Pays. Car il faut bien le reconnaître, succéder à SARKOZY ne sera pas une sinécure. Prendre les rênes d’un pays quasi exsangue sur le plan financier, en proie à une redoutable pénurie de services publics, sera une tâche titanesque que seul un candidat hyper motivé peut envier. Ségolène ROYAL détient cette qualité majeure qu’est l’envie. Mais à elle seule cette qualité n’y suffira pas. Il faut un sens aigu des responsabilités, un amour profond de la République, un caractère bien trempé, capable de trancher en toute circonstance, nonobstant les états d’âmes, privilégiant toujours l’intérêt de la nation et du plus grand nombre.

    Objectivement, puisqu’il convient d’admettre que l’action politique est le meilleur des sésames pour atteindre la fonction suprême, peut-on comparer à égalité de vertus celles de François HOLLANDE ou de Martine AUBRY à celles de Ségolène ROYAL. Qui peut accorder sans réserve à l’ex premier secrétaire du PS, la faculté de trancher sans équivoque, alors même que pendant les 10 années passées à la tête du Parti il a perpétuellement cultivé l’art du compromis, au nom, disait-il de l’unité. Belle unité, en effet, dont on a pu juger de l’efficacité en 2007 et précédemment en 2005. Et qui osera prêter à l’actuelle Première Secrétaire l’enthousiasme qu’un candidat digne de ce nom se doit d’inspirer. Tout comme elle s’est vue propulsée à la tête du Parti par de malsaines alchimies, elle se retrouve contrainte d’accepter le rôle de remplaçante d’un DSK mis sur la touche. Est-ce en donnant le sentiment d’y aller en marche arrière qu’elle va susciter l’élan populaire nécessaire à toute victoire de la gauche ?

    Le Parti Socialiste a, en la personne de Ségolène ROYAL, une femme d’expérience, rigoureuse, opiniâtre, persuadée de pouvoir changer les choses en mieux, fidèle à ses engagements, particulièrement attachée à l’éthique et à la morale en politique, imbue de justice. Pourtant, ses cadres s’emploient à superbement l’ignorer au motif qu’elle ne répondrait pas exactement aux codes de la sacro sainte institution politique.

    C’est vrai Ségolène ROYAL peut parfois être déroutante pour qui ne regarde qu’avec ses yeux de socialiste , perclus de vieilles certitudes. Mais pour tous les autres, ceux qui savent poser un regard critique sur le monde, elle représente l’espoir que seule l’audace parviendra à bâtir. C’est une femme forte, déterminée, résolument tournée vers un avenir protecteur de l’environnement, créateur de nouvelles richesses, bercé de justice sociale.

    Je ne m’explique pas pourquoi le vieux Parti, sans doute trop conservateur, refuse de voir cette évidence. Les primaires seront une chance pour un PS replié sur lui-même d’entamer sa nécessaire métamorphose, car les sympathisants qui iront voter seront vierges de compromission. Ils feront leur choix autrement que perclus de vieux reflexes, comprenant que pour sortir de l’ornière, la France aura besoin d’une personnalité oscillant savamment entre raison et non conformisme. Cette personnalité c’est Ségolène ROYAL.

    Nous, peuple de gauche du siècle nouveau, nous ne nous laisserons pas voler notre droit de librement choisir celui ou celle que nous voulons voir à la tête du pays.


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