31/08/2011 à 12h42 - mis à jour le 31/08/2011 à 13h12 Merci d'avoir ce post ! Retrouvez toute l'actualité du Post sur Facebook
C'est depuis quelques jours un incroyable festival de retournement de veste auquel on assiste du côté Martine Aubry.
Le dernier en date concerne son attitude face à l'affaire DSK.
«
C'est l'amie de Dominique Strauss-Kahn qui s'exprime » déclarait Martine Aubry le 1er Juillet de cet été à l'annonce d'un probable le retrait des charges au pénal concernant DSK. Martine Aubry est passée d'une «
immense joie » ce jour là à une prise de distance notable qui fait la Une de journaux radio ce matin, vampirisant l'expression politique de la candidate à la primaire citoyenne.
En effet, Martine Aubry éprouve désormais le besoin de faire savoir qu'elle «
pense la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes ».
Dommage que cette pensée ait mis 4 mois à émerger. Aujourd'hui je doute que beaucoup d'hommes et de femmes puissent croire la sincérité d'une Martine Aubry qui n'a eu de cesse de défendre Dominique Strauss-Kahn.
Seconde volte-face particulièrement difficile à faire passer, celle concernant Jean-Noël Guérini. On se souvient la vitesse de réaction de Martine Aubry fustigeant l'attitude désobligeant et un brin déplacée de Georges Frèche.
Exclusion, mise au pas de la fédération PS de l'Hérault.
Mais quand il s'est agit de Jean-Noël Guérini et de la gestion de la fédération des Bouches-du-Rhône et de son éventuellement mise examen à la veille de l'élection présidentielle,
Martine Aubry, alors première secrétaire du PS, n'a même pas voulu lire le rapport accablant produit par Arnaud Montebourg sur les "dérives" de la Fédération PS des Bouches-du-Rhône que dirige Guérini ...
En mars dernier après un bureau national du Parti socialiste sur le sujet,
Martine Aubry avait clairement refusé de "condamner" Jean-Noël Guérini, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône. "Ce n'est pas le rôle du PS de trancher une instruction en cours" avait assurée la première secrétaire du PS, en référence à l'enquête pour détournement de bien publics et corruption dans laquelle Alexandre Guérini, le frère du dirigeant socialiste marseillais, est mis en examen.
"Si nous devions attendre la justice pour à chaque fois se prononcer,
nous pourrions attendre parfois très longtemps et les dégâts seraient faits et en l'espèce, les dégâts ont été faits", avait alors répondu Arnaud Montebourg.
Dégats faits, Martine Aubry s'était aussi satisfaite des déclarations de soutien de Guérini à sa candidature à la primaire citoyenne.
Et patatras,
voilà que depuis dimanche elle affirme que Jean-Noël Guérini ne fait pas parti de ses soutiens sans pour autant demander sa démission de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhone. «
Je vais vous dire deux choses, d'abord Jean-Noël Guérini n'est pas un de mes soutiens, c'est assez nouveau cela » a-t-elle déclarée au micro d'Europe 1...
Pour bien comprendre, ce qui se passe, il faut savoir que
Martine Aubry doit son élection à la triche notamment opérée par Jean-Noël Guérini en sa faveur.
Autre volte-face celle de Martine Aubry concernant la sécurité. Que n'a-t-on entendu en 2006-2007 lorsque Ségolène Royal faisait de la sécurité de tous les français sont cheval de bataille. Aubry et ses amis n'ont eu de cesse de critiquer ses propositions, ses prises de positions, en l'accusant d'aller sur le terrain de la droite et même de faire le jeu de Nicolas Sarkozy !
A peine désignée par l'appareil, Première Secrétaire du PS, Martine Aubry organisait au Zénith un Printemps des Libertés au cours duquel s'était les orateurs avaient enchainé les discours
« un peu caricaturaux » frisant
« l'angélisme » en matière de lutte contre l'insécurité, selon la député Delphine Batho citée par Le Monde. Un fiasco total.
5 ans plus tard, Martine Aubry se réveille. Elle se voudrait soudain une présidente de la sécurité de tous les Français... Et voilà Martine Aubry débarque à Marseille face à Claude Guéant ministre de l'Interieur pour tenter d'incarner le contraire de ce qu'elle a dit des années durant.
Tout cela montre, en fait, bien peu de considération pour les Français. C'est faire bien peu cas de leur intelligence, de leur mémoire que d'imaginer qu'une déclaration un matin d'Août remplace des années de travail et d'échanges avec les Français.
Ces retournements de veste disent bien autre chose de Martine Aubry. Ils font d'elle un portrait peu flatteur, celui d'une suiveuse qui change en fonction des circonstances, incapable de prendre les bonnes décisions au bon moment (
on se souvient encore de son soutien à la nomination de Christine Lagarde ...).
Pourtant tout que ce que l'on demande à une présidente de la République, c'est justement de prendre les bonnes décisions au bon moment, de donner
une direction au pays sur la base de solides convictions et d'anticiper !
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