• Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
     
       
     

     


  • « La très inquiétante débâcle du nucléaire mondial. Faillite de Westinghouse ? » L’édito de Charles SANNAT

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    Je voulais revenir sur une information qui peut sembler sans trop grande importance, noyée dans le flot ininterrompu de nouvelles, pourtant c’est une information majeure qu’il faut sortir du brouhaha ambiant.

    Westinghouse (rachetée il y a quelques années par le géant japonais Toshiba) se place en faillite avec 9,8 milliards de dollars de dette cumulée.

    Si cela vous fait penser aux difficultés du groupe Areva c’est normal, car c’est à peu de chose près exactement la même histoire, et nous allons détailler tout cela un peu plus tard !

    Petit historique rapide

    Westinghouse Electric Company est une bien vieille dame âgée de largement plus d’un siècle. C’est une entreprise américaine, fondée par George Westinghouse en 1886 sous le nom de Westinghouse Electric Company. Elle a été rachetée en 2006 par la firme japonaise Toshiba et s’est spécialisée dans le nucléaire.

    Westinghouse fut l’un des plus gros constructeurs de centrales nucléaires au monde en général et aux États-Unis en particulier. Les USA ont réussi à développer un important parc de nucléaire de 99 réacteurs mais un coup d’arrêt définitif a été donné à cette énergie après l’accident de Three Mile Island en Pennsylvanie en 1979. À la suite d’une chaîne d’événements accidentels, le cœur d’un des réacteurs avait en partie fondu. Une faible quantité de radioactivité avait alors été relâchée dans l’environnement. Depuis cet incident, aucune centrale n’a été raccordée au réseau. Désormais, quatre réacteurs doivent entrer en service dans les prochaines années.

    Westinghouse doit achever deux d’entre eux, l’un en Caroline du sud et l’autre dans l’État voisin de Géorgie.

    Le problème c’est que, comme

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    Une récession attend les États-Unis dans les 2 ans (Posen, ancien de la FED de NY)

    Les États-Unis se dirigent vers une récession, qui se déclarera dans les deux ans à venir tandis que les politiques fiscales de relance du président Trump pousseront l’économie à surchauffer, d’après Adam Posen, président du Peterson Institute for International Economics, à l’occasion d’une interview accordée à CNBC. Il estime également que 3 % de croissance, ou plus, est irréaliste en vertu de la situation économique et démographique des USA.

    Posen, qui a servi à la FED de New York durant les années 90, a déclaré que les objectifs de croissance de 3 % ou plus sont impossibles à obtenir en vertu de la productivité et du taux de chômage actuels aux États-Unis. Ajoutez à ces ingrédients la volonté de baisser les impôts et la dérégulation financière souhaitée par Trump, et le pays va se retrouver dans un cycle de prospérité et de récession.

    « La main-d’œuvre ne croit que

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    Nord-Pas-de-Calais : plus d’un million de pauvres et ça s’aggrave

    Je sais, on ne paye plus en francs mais en euros, et pas pour notre plus grand bien.

    Je sais, on ne dit plus région « Nord-Pas-de-Calais », qui désigne tout de même quelque chose d’assez précis et qui a un sens, mais les « Hauts-de-France ». Comme nous devons sans cesse rendre les masses plus incultes et plus stupides pour qu’elles servent de piétaille au totalitarisme marchand, nous réduisons même la pensée des gens dans le nom de nos régions. Pathétique !

    Les profs, autrefois, il n’y a pas si longtemps, voulaient élever les élèves. L’idéal n’était pas tant de faire des travailleurs ou des consommateurs que des individus doués de pensées et de capacités de raisonnement. Bref, capable de réfléchir !

    Bon, revenons à nos moutons car je m’égare dans mon agacement !

    La misère progresse, encore et toujours…

    « En 2013 déjà, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie réunis formaient la 2erégion la plus pauvre de France, après la Corse. Une situation qui ne semble pas s’améliorer. Pire encore : dans sa dernière étude, publiée ce mercredi, l’INSEE révèle que les inégalités territoriales sont en train de se renforcer.
    Insertion sur le marché du travail compliquée, chômage élevé, difficultés financières chez les jeunes… C’est un fait : la situation sociale des Hauts-de-France est dégradée. Si elle l’était déjà avant les années 2000 dans certains territoires, comme dans le bassin minier, l’INSEE indique qu’elle s’est « accentuée » après 2008. La faute notamment à la crise économique qui a frappé la région de plein fouet.
    Exemple : de façon globale, avant la crise, la baisse du taux de chômage et de la part des jeunes non-insérés était

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    La Commission européenne propose aux pays de l’UE de soutenir Nord Stream 2

    POUTINE… HAAAAAAAAAAAAA !! quelle horreur… C’est un monstre… Mon dieu, non, pas luiiiiiiiii !!

    Bon, pour son gaz, prière de négocier avec lui et d’alimenter la grande Allemagne de la mère Angela par le chemin le plus court et qui ne passe surtout pas par l’Ukraine, et encore moins par la Turquie d’Erdogan qui, du coup, pourrait nous couper le jus à la moindre contrariété, à savoir par la mer Baltique !

    Eh oui, c’est assez comique, mais Poutine devrait redevenir gentil dans les prochains mois…

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    Commerzbank : préparez-vous à une nouvelle ruée des investisseurs vers l’or

     

    L’histoire d’amour entre l’or et les investisseurs est sur le point de repartir. C’est ce qu’affirment les analystes de Commerzbank, qui ont cité le passage récent du métal jaune au-dessus de la barre psychologique des 1 250 $ comme l’une des raisons qui expliquent le retour en grâce du métal.

    Mais à mon sens, la vision « graphique » des choses est erronée. Il se passe quelque chose de beaucoup plus profond sur l’or.

    Les taux montent. Jamais l’or n’a été haussier lors d’une montée des taux d’intérêt.

    Alors pourquoi, cette fois, les choses seraient-elles différentes ?

    Parce que si les taux montent trop haut trop vite, alors c’est l’insolvabilité généralisée.

    L’or doit protéger de l’inflation… certes.

    Mais il protège aussi de l’effondrement généralisé lié à une insolvabilité du système… lié à une hausse des taux mal maîtrisée. Dans tous les cas, encore une fois, tous les scénarios sont bons pour l’or.

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  • Les Kagan sont de retour, des guerres vont suivre


    Par Robert Parry – Le 19 mars 2017 – Source Strategic Culture

    Victoria Nuland, l’ancienne secrétaire d’Etat adjointe pour les affaires européennes qui a poussé au coup d’Etat en Ukraine et aidé à choisir les dirigeants post-coup d’Etat. (Elle est la femme du théoricien néocon Robert Kagan.)

    La famille Kagan, l’aristocratie néoconservatrice de l’Amérique, a resurgi après avoir surmonté la déception de n’avoir pas regagné l’influence qu’elle attendait de l’élection de Hillary Clinton et la perte de son pouvoir officiel au début de la présidence de Trump.

    Pontifiant sur d’éminentes pages d’opinion, la famille Kagan pousse maintenant à une invasion américaine intensifiée de la Syrie et attaque les Républicains pour ne pas se joindre avec plus d’enthousiasme à la chasse aux sorcières anti-russe à propos de la prétendue aide de Moscou à l’élection de Donald Trump. 

    Dans une tribune libre parue le 7 mars dernier dans le Washington Post, Robert Kagan, cofondateur du Project for the New American Century (Projet pour le nouveau siècle américain) et architecte majeur de la guerre d’Irak, a attaqué les Républicains pour servir de « complices après coup de la Russie » en n’enquêtant pas plus agressivement.

    Ensuite, Frederick Kagan, directeur du Critical Threats Project (Projet pour les menaces critiques) à l’Institut de l’entreprise américaine (néocon), et son épouse, Kimberly Kagan, présidente de son propre think tank, l’Institut pour l’étude de la guerre, a vendu l’idée d’une invasion américaine plus importante de la Syrie dans une tribune libre parue le 15 mars dernier dans le Wall Street Journal.

    Pourtant, même si les Kagan gardent leur position dans le monde des think tanks du Washington officiel et dans la publication de tribunes libres, ils restent pour l’essentiel extérieurs aux nouveaux centres de pouvoir de l’ère Trump, bien qu’ils semblent avoir détecté une porte ouverte de force.

    Il y a un an, leurs perspectives semblaient beaucoup plus brillantes. Ils pouvaient choisir parmi un grand nombre de candidats républicains d’orientation néocon à la présidence ou – comme Robert Kagan – ils pouvaient soutenir la candidate démocrate de l’establishment, Hillary Clinton, dont l’« interventionnisme libéral » correspondait exactement au néoconservatisme, n’en différant que légèrement dans les rationalisations utilisées pour justifier guerres et encore plus de guerres.

    L’ancienne secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires européennes, Victoria Nuland, a plaidé pour le coup d’État ukrainien et a aidé à choisir les dirigeants de l’après-coup. (Elle est l’épouse du théoricien du néocentre Robert Kagan.)

    Il y avait aussi l’espoir qu’une présidence Hillary Clinton reconnaîtrait combien sympathiques étaient les faucons libéraux et les néocons en faisant passer l’épouse néocon de Robert Kagan, Victoria Nuland, de secrétaire d’État adjointe aux affaires européennes à secrétaire d’État.

    Ensuite, il y aurait un puissant élan pour accroître l’intervention militaire américaine en Syrie et faire mousser la Nouvelle Guerre froide avec la Russie, remettant à l’ordre du jour un « regime change »  pour ces deux pays. Ainsi, au début de l’année dernière, les possibilités semblaient infinies pour la famille Kagan de bander leurs muscles et de se faire un tas d’argent.

    Une entreprise familiale

    Comme je l’ai noté il y a deux ans dans un article intitulé A Family Business of Perpetual War (Le business-modèle familial de la guerre éternelle), « L’expert néoconservateur Robert Kagan et sa femme, la secrétaire d’État ajointe Victoria Nuland, dirigent une entreprise familiale remarquable : elle a provoqué une guerre chaude en Ukraine et aidé à déclencher la Nouvelle Guerre froide avec la Russie et lui intervient pour demander que le Congrès augmente les dépenses militaires afin que l’Amérique puisse faire face aux nouvelles menaces à sa sécurité. »

    L’éminent intellectuel néocon Robert Kagan (Crédit photo Mariusz Kubik – http://www.mariuszkubik.pl)

     « Cet extraordinaire duo mari et femme fait quasiment d’une pierre deux coups pour le complexe militaro-industriel, une équipe interne-externe qui crée le besoin de plus de dépenses militaires, exerce des pressions politiques pour assurer des crédits plus élevés et s’assure que les fabricants d’armes reconnaissants prodiguent des subventions généreuses aux groupes de réflexion bellicistes partageant la même opinion qu’eux à Washington.

    Non seulement la communauté plus large des néoconservateurs en bénéficie, mais d’autres membres du clan Kagan aussi, y compris le frère de Robert, Frederick, qui émarge à l’American Enterprise Institute, et sa femme Kimberly, qui dirige sa propre affaire, l’Institute for the Study of War. »

    Mais les choses ne se sont pas tout à fait passées comme les Kagan l’avaient prévu. Les Républicains néocons ont trébuché sur les primaires du GOP [le « grand vieux parti », le Parti républicain, NdT], perdant en faveur de Donald Trump, et ensuite – après que Hillary Clinton eut jeté dehors le sénateur Bernie Sanders pour revendiquer l’investiture démocrate – elle a perdu l’élection générale devant Trump.

    Après sa victoire surprise, Trump – malgré tous ses nombreux défauts – a reconnu que les néocons n’étaient pas ses amis et surtout, il les a laissés dehors dans le froid. Nuland a non seulement perdu son poste politique de secrétaire d’État adjointe, mais a aussi démissionné du Service des Affaires Étrangères.

    Avec Trump à la Maison Blanche, le milieu de la politique étrangère dominé par les néocons du Washington officiel en a pris un coup, mais il est loin d’être éliminé. Les néocons se sont fait lancer une bouée de sauvetage par les Démocrates et les libéraux, qui détestent tellement Trump qu’ils ont été heureux de relever l’étendard tombé à terre de Nuland et de la Nouvelle Guerre froide avec la Russie. Dans le cadre d’un plan douteux pour chasser Trump, les Démocrates et les libéraux ont exagéré les accusations sans preuve que la Russie avait comploté avec l’équipe de Trump pour truquer les élections américaines.

    Le chroniqueur du New York Times Thomas L. Friedman a parlé pour une bonne partie de ce groupe lorsqu’il a comparé la prétendue « intrusion » de la Russie au bombardement japonais de Pearl Harbor et aux attentats terroristes du 9/11 par al-Qaïda.

    Dans l’émission Morning Joe de MSNBC, Friedman a demandé que les allégations de hacking de la Russie soient traitées comme un casus belli : « C’est un événement de la dimension du 9/11. Ils ont attaqué le cœur de notre démocratie. C’était un événement à l’échelle de Pearl Harbour. » Tant Pearl Harbour que le 9/11 ont conduit à des guerres.

    Ainsi, avec de nombreux libéraux aveuglés par leur haine de Trump, la voie était ouverte aux néocons pour se réaffirmer.

    Provoquer les Républicains

    Robert Kagan a pris la très réputée page de libre opinion du Washington Post pour provoquer des Républicains importants tels que Devin Nunes, président de la Commission du renseignement, qui était en photo au dessus de l’article et du titre du journal, L’ingérence de la Russie.

    Le général Petraeus posant devant le Capitole avec Kimberley Kagan, fondatrice et présidente de l’Institut pour l’étude de la guerre. (Photo: ISW’s 2011 Annual Report)

    Kagan écrit : « Il aurait été impossible d’imaginer, il y a un an, que les dirigeants du Parti républicain serviraient de fait de facilitateurs à l’ingérence russe dans le système politique de ce pays. Pourtant, étonnamment, c’est le rôle que joue le Parti républicain. »

    Kagan reprend ensuite l’opinion commune du Washington officiel, qui a accepté sans scepticisme les affirmations des chefs du renseignement sortants de la présidence Obama, selon lesquelles la Russie avait « hacké » des e-mails démocrates et les avait diffusés via WikiLeaks pour nuire à la campagne de Clinton.

    Bien que les responsables du renseignement d’Obama n’aient apporté aucune preuve vérifiable pour étayer leurs affirmations – et que WikiLeaks nie avoir obtenu les deux séries d’e-mails des Russes – celles-ci sont largement acceptées par le Washington officiel, comme raisons pour discréditer Trump et éventuellement chercher à le faire renoncer à son mandat.

    Ignorant le conflit d’intérêt des personnes nommées par Obama, Kagan a jugé qu’« étant donné la signification de cette découverte particulière [sur l’ingérence russe], la preuve doit être convaincante » et a justifié « une enquête sérieuse, large et ouverte ».

    Mais Kagan a aussi dû reconnaître le potentiel pour les néocons de se frayer un chemin vers le pouvoir derrière l’écran de fumée d’une Nouvelle Guerre froide avec la Russie.

    Il a déclaré :

    « La question la plus importante concerne la capacité de la Russie à manipuler les élections américaines. Ce n’est pas un problème politique. C’est un problème de sécurité nationale. Si le gouvernement russe a interféré dans le processus électoral aux États-Unis l’an dernier, il a la capacité de le faire dans toutes les élections à venir. C’est une arme puissante et dangereuse, plus dangereuse que des navires de guerre, des chars ou des bombardiers.

    Ni la Russie ni aucun adversaire potentiel n’a le pouvoir de porter atteinte au système politique américain avec des armes de guerre. Mais en créant des doutes sur la validité, l’intégrité et la fiabilité des élections américaines, il peut ébranler ce système jusque dans ses fondations. »

    Une réalité différente

    Si alarmiste qu’ait été la tribune libre de Kagan, la réalité est très différente. Même si les Russes avaient hacké les e-mails démocrates et passé d’une manière ou d’une autre l’information à WikiLeaks – un argument non fondé et contesté – ces deux vagues de divulgation d’e-mails n’ont pas été si importantes pour le résultat de l’élection.

    L’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton et le sénateur Bernie Sanders. (NBC photo)

    Hillary Clinton a accusé le directeur du FBI James Comey de sa défaite surprise, pour avoir brièvement réouvert l’enquête sur son utilisation d’un serveur privé pour ses e-mails, alors qu’elle était secrétaire d’État.

    En outre, de toute évidence, les e-mails diffusés par WikiLeaks étaient réels et révélaient des actes répréhensibles commis par des Démocrates de premier plan comme le Comité national démocrate, infléchissant les primaires contre le sénateur Bernie Sanders en faveur de Clinton. Les e-mails du directeur de campagne de Clinton, John Podesta, ont révélé le contenu des conférences payées de Clinton à Wall Street, qu’elle essayait de cacher aux électeurs, ainsi que certains dispositifs de pay-to-play (payer pour jouer) de la Fondation Clinton.

    En d’autres termes, les communiqués de WikiLeaks ont aidé à informer les électeurs américains sur les abus commis dans le processus démocratique étasunien. Les e-mails n’étaient pas de la « désinformation » ou des « fausses nouvelles ». C’était de vraies informations.

    Une révélation semblable s’est produite avant l’élection et cette semaine, lorsque quelqu’un a fait fuiter des détails sur les déclarations d’impôt de Trump, qui sont protégées par la loi. Cependant, à part dans le camp Trump, presque personne n’a pensé que cet acte, publier les déclarations d’impôts d’un citoyen, était en quelque sorte une menace pour la démocratie américaine.

    Le sentiment général était que les Américains ont le droit de connaître ce genre de détails sur quelqu’un cherchant à entrer à la Maison Blanche. Je suis d’accord, mais cela ne signifie-t-il pas également que nous avions le droit d’être au courant des abus de pouvoir du DNC qui a huilé les rouages pour la nomination de Clinton, du contenu des discours de Clinton aux banquiers de Wall Street et sur les gouvernements étrangers recherchant de l’influence en contribuant à la Fondation Clinton ?

    Pourtant, parce que les représentants politiques nommés par Obama dans la communauté américaine du renseignement « estiment » que la Russie était la source des e-mails de WikiLeaks, l’attaque contre la démocratie étasunienne est une raison pour déclencher la Troisième Guerre mondiale.

    Encore plus de propos grossiers

    Mais Kagan n’était pas satisfait des accusations non étayées sur la Russie sapant la démocratie américaine. Il a affirmé, comme un « fait » – bien que sans présenter de preuve, de nouveau –, que la Russie « interfère dans les élections à venir en France et en Allemagne, et elle s’est déjà immiscée dans le récent référendum en Italie et dans de nombreuses autres élections dans toute l’Europe. La Russie déploie ses armes contre le plus de démocraties possibles, pour saper la confiance du public dans les institutions démocratiques. »

    Le secrétaire d’État américain John Kerry, flanqué de la secrétaire d’État adjointe pour les affaires européennes et eurasiennes Victoria « Toria » Nuland, s’adresse au président russe Vladimir Poutine lors d’une rencontre au Kremlin à Moscou, en Russie, le 14 juillet 2016. (State Department Photo)

    Il y a eu beaucoup de contorsions dans le Washington officiel et les médias dominants à propos de l’ère de la « post-vérité », mais ces prétendus avatars de la vérité sont aussi coupables que n’importe qui, agissant comme si répéter constamment une affirmation sans relation avec un fait était la même chose que de prouver celui-ci.

    Mais ce que Kagan et d’autres néocons ont en tête est clair, une escalade des hostilités avec la Russie et une augmentation substantielle des dépenses américaines en matériel militaire et de la propagande occidentale pour « contrer » ce qui est considéré comme de la « propagande russe ».

    Kagan reconnaît qu’il a déjà beaucoup de Démocrates et de libéraux importants de son côté. Donc il se tourne vers les Républicains pour les forcer à rejoindre le dénigrement retentissant de la Russie. Il écrit :

    « Mais ce sont les Républicains qui couvrent l’affaire. L’actuel dirigeant du parti, le président, met en question les découvertes, les motifs et l’intégrité de la communauté du renseignement. Les chefs républicains au Congrès se sont opposés à toute création d’une commission d’enquête spéciale, interne ou externe au Congrès. Ils ont insisté pour que les enquêtes soient menées par les deux commissions du renseignement.

    Pourtant le président républicain de la commission de la Chambre a indiqué qu’il ne voit pas d’urgence à l’enquête et a même mis en question le sérieux et la validité des accusations. Le président républicain de la commission du Congrès a abordé la tâche à contrecœur.

    Le résultat est que les enquêtes semblent destinées à avancer lentement, produisent peu d’information et en fournissent encore moins au public. Il est difficile de ne pas en conclure que c’est précisément l’intention de la direction du Parti républicain, tant à la Maison Blanche qu’au Congrès. […]

    Lorsque des Républicains s’opposent à des enquêtes approfondies, ouvertes et immédiates, ils deviennent les complices de la Russie après coup. »

    Mentir avec les néocons

    Beaucoup de Démocrates et de libéraux peuvent trouver encourageant qu’un néocon important, qui a contribué à ouvrir la voie à la guerre en Irak, soit maintenant de leur côté, en coulant les Républicains pour ne pas se joindre avec enthousiasme à la dernière chasse aux sorcières russes. Mais ils pourraient aussi faire une pause pour se demander comment ils ont laissé leur haine pour Trump les mener à une alliance avec les néocons.

    Le président russe Vladimir Poutine après son discours à l’Assemblée générale de l’ONU le 28 septembre 2015. (UN photo)

    Mercredi [15 mars], dans le Wall Street Journal, Frederick, le frère de Robert Kagan, et son épouse ont fait tomber un domino supplémentaire, exposant le vieux rêve néocon d’une invasion américaine totale de la Syrie, un projet mis en suspens en 2004 à cause des revers subis par les États-Unis en Irak.

    Mais les néocons désiraient depuis longtemps un « changement de régime » en Syrie et n’était pas satisfaits de l’armement des rebelles anti-gouvernementaux par Obama et de l’infiltration limitée des Forces spéciales US au nord de la Syrie pour aider la reprise de Raqqa, la « capitale » de l’État islamique.

    Dans leur tribune du Wall Street Journal, Frederick et Kimberly Kagan appellent à ouvrir un nouveau front militaire dans le sud-est de la Syrie :

    « Les forces armées américaines seront nécessaires. Mais les États-Unis peuvent recruter de nouveaux partenaires sunnites arabes en combattant à leurs côtés sur leurs terres. L’objectif, au début, doit être ISIS, parce qu’il contrôle les dernières zones en Syrie où les États-Unis peuvent raisonnablement espérer des alliés sunnites pas encore sous l’influence d’al-Qaïda. Mais l’objectif, après avoir évincé ISIS, doit être de lever une armée arabe sunnite qui puisse finalement vaincre al-Qaïda et aider à négocier un règlement de la guerre.

    « Les États-Unis devront faire pression sur le régime d’Assad, l’Iran et la Russie pour mettre fin au conflit dans des termes que les Arabes sunnites accepteront. Ce sera plus facile à faire avec l’indépendance et le levier offert par une base sûre en Syrie. […] Le président Trump pourrait rompre avec la logique bancale et la mauvaise planification qu’il a hérité de son prédécesseur. Il peut transformer cette bataille, mais seulement en transformant l’approche de l’Amérique à son endroit. »

    Un nouveau projet pour la Syrie

    Autrement dit, les néocons sont revenus à leurs jeux de mots intelligents et à leurs manœuvres stratégiques pour attirer l’armée américaine dans un projet de « changement de régime » en Syrie.

    Les néocons ont pensé qu’ils avaient presque atteint ce but, en collant au gouvernement syrien une mystérieuse attaque au gaz sarin près de Damas, le 21 août 2013, et en forçant Obama à lancer une attaque aérienne importante sur l’armée syrienne.

    Mais le président russe Vladimir Poutine s’est interposé pour faire en sorte que le président syrien Bachar al-Assad abandonne toutes ses armes chimiques, même s’il continuait à nier toute implication dans l’attaque au gaz sarin.

    L’interférence de Poutine contrecarrant le rêve des néocons d’une guerre de « changement de régime » en Syrie a fait passer Poutine tout en haut de la liste de leurs ennemis. Déjà, des néocons importants, comme le président du National Endowment for Democracy, Carl Gershman, visaient l’Ukraine, que Gershman estimait être « le plus grand trophée » et un tremplin pour finalement évincer Poutine à Moscou.

    Il a appartenu à la secrétaire d’État adjointe Victoria « Toria » Nuland de superviser le « changement de régime » en Ukraine. Elle a été attrapée sur une ligne téléphonique non sécurisée, à la fin de janvier ou au début de février 2014, en train de discuter avec l’ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt, de comment « coller » ou « faire accoucher » le changement du gouvernement ukrainien élu du président Victor Ianoukovitch.

    Quelques semaines plus tard, des combattants néo-nazis et ultranationalistes ont mené une violente attaque sur les bâtiments du gouvernement, forçant Ianoukovitch et d’autres personnages officiels à fuir pour sauver leur vie, tandis que le gouvernement américain qualifiait rapidement de « légitime » le régime issu du coup d’État.

    Mais le putsch en Ukraine a mené à la sécession de la Crimée et à une guerre civile sanglante avec des Russes ethniques dans l’est de l’Ukraine, des événements que le Département d’État et les médias occidentaux dominants ont qualifiés d’« agression russe » ou d’« invasion russe ».

    Ainsi, pendant les dernières années de l’administration Obama, la scène était prête pour que les néocons et la famille Kagan dirigent l’étape suivante de la stratégie, consistant à coincer la Russie et à instaurer un « changement de régime » en Syrie.

    Tout ce qu’il leur fallait était que Hillary Clinton soit élue à la présidence. Mais ces plans bien conçus se sont envolés. Malgré son inaptitude totale à la présidence, Trump a battu Clinton, une déception amère pour les néocons et leurs collègues interventionnistes libéraux.

    Pourtant, la soi-disant « #Resistance » à la présidence de Trump et l’utilisation sans précédent par le président Obama de ses agences de renseignement pour dépeindre Trump comme un « candidat mandchou » russe, ont donné de nouveaux espoirs aux néocons et à leur programme.

    Il leur a fallu quelques mois pour se réorganiser et se regrouper, mais maintenant ils ont l’espoir de faire tellement pression sur Trump à propos de la Russie, qu’il n’aura pas d’autre choix que d’entrer dans leurs plans bellicistes.

    Comme c’est souvent le cas, la famille Kagan a tracé le plan d’action – battre les Républicains pour qu’ils se joignent au dénigrement général de la Russie, puis convaincre un Trump adouci de lancer une invasion à large échelle en Syrie. Dans cette entreprise, les Kagan ont les Démocrates et les libéraux comme fantassins.

    Robert Parry

    Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par M pour le Saker francophone


  • 31/03/17

    Bernard Cazeneuve envisagerait de rester à Matignon en cas d'élection de Marine Le Pen

     

    Publié à 20h49, le 30 mars 2017 , Modifié à 21h13, le 30 mars 2017 

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    Bernard Cazeneuve envisagerait de rester à Matignon en cas d'élection de Marine Le PenBernard Cazeneuve © MIGUEL MEDINA / AFP
    Image Etienne Baldit

    Etienne Baldit

      C'est un scénario récurrent de politique-fiction, tout à fait possible du strict point de vue constitutionnel, mais qui contreviendrait totalement aux usages républicains. Rien, dans la loi fondamentale, n'oblige le Premier ministre à démissionner de son poste après l'élection d'un nouveau président de la République. Car le gouvernement (et par extension son chef) n'est responsable que devant l'Assemblée nationale, qui seule peut le destituer en votant une motion de censure. Sur le papier, le résident de Matignon peut donc tout à fait refuser de s'en aller après une alternance présidentielle. Jusqu'ici, ce cas de figure ne s'est toutefois jamais produit. Mais il semblerait que Bernard Cazeneuve soupèse l'idée dans le cadre de l'hypothèse de l'élection à la présidence de Marine Le Pen le 7 mai prochain.

      C'est en tout cas ce qu'affirme Challenges jeudi 30 mars, dans une brève signée du journaliste Nicolas Domenach, qui cite le Premier ministre en ces termes :

      Bernard Cazeneuve 'n'a aucunement l'intention de déserter le front de Matignon au cas où Marine Le Pen emporterait la présidentielle'. 

      Toujours selon Challenges, le chef du gouvernement ajoute, comme pour souligner que tout est possible :

      Je n'ai laissé aucune lettre de démission en blanc à la présidence. 

      Autrement dit : ni l'actuel ni le (la) futur(e) chef de l'État ne peut le forcer à quitter son poste. Un tel refus de sa part entraînerait évidemment un sérieux blocage et une impossibilité de gouverner pour le (la) nouvel(le) Président(e), pourtant élu(e) au suffrage universel. Suite à la publication de cet article, l'entourage de Bernard Cazeneuve a cependant démenti auprès du Lab l'existence de tels propos, assurant :

      Le Premier ministre n'a jamais, jamais évoqué ce scénario. 

      Poussons tout de même la logique jusqu'au bout. Face à cette résistance de Bernard Cazeneuve, Marine Le Pen aurait alors deux options. La première serait d'attendre qu'une nouvelle majorité soit élue aux élections législatives du mois de juin (environ un mois et demi après la présidentielle, donc) et que les députés frontistes déposent une motion de censure contre le gouvernement qui, si elle était adoptée, provoquerait la démission de ce dernier. La seconde serait d'invoquer l'article 16 de la Constitution, qui accorde les pleins pouvoir au président de la République.

      En tout état de cause, cette non-démission de Bernard Cazeneuve occasionnerait un désordre politique et institutionnel sans précédent sous la Vème République. Un scénario déjà envisagé fin 2015 par le député socialiste Malek Boutih, qui imaginait alors Manuel Valls (qui n'avait pas encore démissionné) rester en poste malgré l'élection de Marine Le Pen.

       
      Posté par Jocegaly à -

    • 31/03/17

      Général Soubelet : «En marche! est devenu une recyclerie»

      Par Edouard de Mareschal

      Mis à jour le 30/03/2017 à 07:16
      Publié le 29/03/2017 à 19:09
      sur LE FIGARO
       

      Le général Bertrand Soubelet a annoncé mercredi son départ du mouvement En Marche!.

       

      INTERVIEW - L'ex-numéro trois de la gendarmerie quitte «En marche!». Il fustige le mouvement d'Emmanuel Macron qui «accepte tous les ralliements, y compris ceux issus d'un gouvernement qui nous met dans le mur depuis cinq ans».

      Entre le général Bertrand Soubelet et Emmanuel Macron, la rupture est consommée. Le ralliement de l'ex-numéro trois de la gendarmerie au candidat du mouvement En marche! n'aura duré que deux mois. Pour le général quatre étoiles, Emmanuel Macron ne tient pas ses promesses de renouvellement en acceptant le ralliement de personnalités comme Jean-Yves Le Drian, ou le soutien public de Manuel Valls.

      Le Figaro - Pourquoi avez-vous décidé de quitter le mouvement En marche!?

      Général Bertrand Soubelet - Je ne me retrouvais plus dans le mouvement En marche!. Emmanuel Macron m'a proposé de rejoindre son mouvement avec la promesse qu'il ferait de la politique autrement, qu'il sortirait des clivages partisans, qu'il participerait au renouvellement du personnel politique en s'appuyant sur des personnalités de la société civile. Or, je constate le contraire. Il accepte tous les ralliements, y compris ceux issus d'un gouvernement qui nous met dans le mur depuis cinq ans. Après l'actuel ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, voilà que le premier ministre Manuel Valls appelle à voter pour lui. Le mouvement est devenu une recyclerie où tous ceux qui nous gouvernent depuis toujours tentent de sauver leur place.

      Après avoir côtoyé Emmanuel Macron pendant plusieurs mois, quel regard portez-vous sur lui?

      Lorsqu'il m'a proposé de le rejoindre, en novembre dernier, je l'ai rencontré une heure en tête à tête. J'ai vu une personne honnête et ouverte, qui comprend à la vitesse de la lumière. Il m'a posé beaucoup de questions sur la défense et la sécurité. Par la suite, j'ai travaillé sur la question du service national que je lui ai fait intégrer à son programme. J'ai aussi aidé sur les questions de sécurité, et notamment sur les enjeux autour de la biométrie. Mais je pense qu'il n'est pas toujours bien entouré. Certains membres de son équipe de campagne fonctionnent sur des méthodes archaïques de centralisation.

      Parallèlement à votre ralliement à Emmanuel Macron, vous avez lancé votre candidature pour les législatives dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine. Votre défection serait-elle due à une refus de leur part de vous investir?

      Pas du tout! Ça n'a rien à voir avec les investitures. Le mouvement En marche! n'en a d'ailleurs décidé aucune pour l'instant. Je ne m'étais pas engagé auprès d'Emmanuel Macron pour cela. J'ai décidé de me présenter aux élections législatives dans la 10e circonscription quoi qu'il advienne, avec ou sans le soutien d'un parti. Ça a toujours été très clair dans mon esprit. La preuve: aujourd'hui, j'ai décidé d'y aller sans étiquette.

      Vous vous défendez donc de toute logique politicienne.

      Si on m'avait prédit, il y a dix mois, que je me lancerais en politique, j'aurais répondu «même pas en rêve!» Je n'ai rien calculé. Certains insinuent que j'ai demandé l'investiture à l'UDI, puis au PS, puis chez Macron... C'est faux. J'ai simplement rencontré le député sortant André Santini (UDI) que j'ai informé de ma démarche. Je suis ensuite allé voir le candidat qui était déjà investi par les socialistes, Thomas Puijalon. Enfin, j'ai adressé une longue lettre aux élus d'Issy-les-Moulineaux et de Vanves. Mais là où je vois une simple démarche de politesse et de transparence, d'autres imaginent des manœuvres politiciennes… Je me suis aussi rapproché des comités En marche!, dont les militants honnêtes, dévoués, formés et intelligents ne s'aperçoivent pas que les coordinateurs qui les gouvernent se sont déjà partagés les postes.

      Vous estimez que par votre profil et votre parcours, vous êtes en mesure de renouveler le genre en politique. Comment, concrètement?

      J'ai été officier de gendarmerie pendant 35 ans. J'ai observé notre société au quotidien, je l'ai vu se dégrader. J'ai aussi été en charge d'appliquer les lois. Par mon expérience, je pourrai donc contribuer à faire des lois simples, applicables et utiles aux Français. Le Parlement tombe trop souvent dans le déni de réalité en votant des lois totalement hors sol. Pour ne citer qu'elle, la loi de sécurité publique promulguée en février dernier oblige les forces de l'ordre à demander l'autorisation au procureur avant de pouvoir fouiller un coffre de voiture. C'est absurde! Les gendarmes ont d'autres priorités, à commencer par leur propre sécurité.

      Et une fois élu, votre politique serait-elle de droite ou de gauche?

      Je mènerai une politique pour les Français, point. Je ne veux pas rentrer dans les clivages partisans et dans les manoeuvres d'appareil. De toutes façons, le président élu, quel qu'il soit, n'aura pas la majorité requise pour gouverner, j'en ai la certitude. Nous entrons dans une situation inédite où tous les équilibres politiques sont à reconstruire. Il n'y a qu'à voir l'état actuel du PS, au bord de l'implosion. Les parlementaires devront donc raisonner en dehors de toute logique d'appareil pour se mobiliser sur des projets transpartisans. Quoi qu'il en soit, il est évident que je ne compte pas siéger seul.






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