• 27/05/17

    Empreinte US: Macron et Philippe, «Young Leaders» de la French-American Foundation

    sur  sputniknews.com

    21:01 19.05.2017(mis à jour 21:51 19.05.2017)
     
     
    Les liens existant entre le sommet de l'État français et la French-American Foundation ont mis la puce à l'oreille de certains Français, fomentant une théorie selon laquelle le Président serait au service des États-Unis.

    Dans sa récente publication sur sa page Facebook, la French-American Foundation, qui œuvre depuis 1976 à l'amélioration des relations entre les deux États, a exprimé sa joie que le Président Emmanuel Macron et son Premier ministre Édouard Philippe fassent partie de ses « Young Leaders » (Jeunes Leaders), un de ses programmes phares.

    Or, ce qui représente la fierté de la fondation semble plutôt semer l'inquiétude dans l'âme de certains Français et leur donne un nouvel élan pour se mettre à la recherche des liens existant entre le nouvel hôte de l'Élysée et Washington.

    « La France est complètement soumise aux USA et à l'Allemagne, elle est dans la main de Washington et de Berlin. Quelle honte et humiliation pour notre pauvre pays », a réagi un internaute sous la publication, ouvrant ainsi une discussion où plusieurs participants semblent partager son avis : « Ça y est, on connaît le nouvel État des USA: la France! », « La France sous occupation ? ».

    Le fait qu'Emmanuel Macron soit passé par la French-American Foundation a déjà été débattu dans certains blogs et sur certains sites francophones.

    « Cette fondation a formaté avant que qu'ils ne soient connus du grand public des personnages tels que François Hollande en 1996, Alain Juppé en 1981, Emmanuel Macron en 2012 en même temps que cet Édouard Philippe, et même Nicolas Dupont-Aignan en 2001. Notons également Arnaud Montebourg en 2000, Nathalie Kosciusko-Morizet en 2006 et bien d'autres comme Laurent Wauquiez. Cette fondation ne retient que 20 candidats par an. Quel flair! », peut-on lire sur la Toile.

    Certains attribuent l'appartenance aux Jeunes Leaders à quelques membres du nouveau gouvernement, notamment à la nouvelle ministre des Armées, Sylvie Goulard. Toutefois, il convient de souligner que son nom ne figure pas sur la liste des promus consultable en ligne.

    Mise en place en 1981, le programme « Young Leaders » a pour but de donner un nouveau souffle aux relations transatlantiques. Depuis, il a vu parmi ses bénéficiaires plus de 400 dirigeants issus du monde de la haute fonction publique, de l'entreprise, des médias, de l'armée et de la recherche.

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  • UJFP

    Lettre d’information de l’UJFP

    Nouveautés hebdomadaires et agenda

    Bonjour, voici notre newsletter, regroupant les nouveaux articles publiés sur notre site ainsi que les évènements à venir auxquels notre association appelle et/ou participe.


    Nouveaux articles publiés sur notre site du 21 mai au 28 mai

    APPEL URGENT : AU 40ÈME JOUR DE LA GRÈVE DE LA FAIM MASSIVE DES PALESTINIENS, PLAIDEZ EN FAVEUR D’UN EMBARGO MILITAIRE SUR ISRAËL

    Publié le : 26 mai 2017

    24 mai 2017 par le Comité National palestinien de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BNC)
    Le Comité National palestinien BDS appelle ses soutiens à engager une action urgente au 40ème jour de la Grève pour la Dignité (vendredi 26 mai) pour plaider en faveur d’un très large embargo militaire sur Israël.
    Des centaines de prisonniers politiques palestiniens approchent maintenant de leur critique sixième semaine de grève de la faim et ils ont lancé un appel urgent à la solidarité internationale. (...)

    Lire l’article entier

    Les prisonniers politiques palestiniens en danger de mort, le gouvernement israélien responsable !

    Publié le : 26 mai 2017

    Depuis le 17 avril 2017, 1600 prisonniers Palestiniens, toutes appartenances politiques confondus, sont en grève de la faim dans les prisons israéliennes. Ils y sont détenus en violation du droit international, subissent tortures et traitements inhumains et dégradants, souffrent de négligence médicale.
    Ils réclament l’application de droits élémentaires : fin de l’isolement, fin de détention des mineurs, fin de l’arbitraire des détentions administratives, augmentation du nombre et de la durée des (...)

    Lire l’article entier

    Lettre ouverte de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine au sujet de la grève de la faim des prisonniers politiques palestiniens

    Publié le : 26 mai 2017

    Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,
    Nous, organisations de droits humains, humanitaires, de développement et collectifs de militants pour la paix, souhaitons attirer votre attention sur la situation critique des prisonniers politiques palestiniens, dont plusieurs centaines viennent d’entrer dans le deuxième mois de leur grève de la faim. La France se doit de rappeler fermement aux autorités israéliennes leur obligation (...)

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    Rencontre avec André Rosevègue autour du livre "Une parole juive contre le racisme"

    Publié le : 25 mai 2017

    Les Editions Syllepse, l’UJFP et la Librairie l’Encre Bleue vous invite à rencontrer
    André Rosevègue
    à la librairie l’Encre bleue
    à l’occasion de la parution de
    Une parole juive contre le racisme
    le mardi 6 juin à 19h
    LIBRAIRIE L’ENCRE BLEUE - 13 BIS RUE DU MARECHAL FOCH 44210 PORNIC - TEL : 09 86 42 34 46

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    Le discours de Donald Trump au monde musulman était plein d’hypocrisie et de condescendance

    Publié le : 24 mai 2017

    Par Robert Fisk
    Bien qu’il ait prétendu qu’il ne donnerait pas de leçons, le Président a fait exactement cela, affichant un parti pris anti-iranien flagrant visant à apaiser la nation avec qui il venait de signer un accord d’armes de plusieurs milliards de dollars aux dépens de la vérité.
    Ainsi, après avoir inventé les « fake news » (fausses informations), ce dimanche, le Président fou de l’Amérique a adressé aux musulmans du monde un faux discours. Donald Trump a déclaré qu’il n’était pas en Arabie (...)

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    2 projections au cinéma Utopia de Bordeaux

    Publié le : 24 mai 2017

    Bordeaux : 29 et 30 mai, 20h30 au cinéma Utopia place Camille Jullian
    Deux projections débats
    29 mai "On récolte ce que l’on sème", de et en présence de Alaa Ashkar.
    30 mai "3000 nuits" de Mai Masri, avec Roa’a Gharaibeh , sociologue au centre Emile Durkheim

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    Rassemblement unitaire pour les prisonniers politiques palestiniens à l’initiative de Palestine 33

    Publié le : 23 mai 2017

    Bordeaux : demain 24 mai 2017
    A 18 heures place de la Victoire
    Rassemblement unitaire pour les prisonniers politiques palestiniens à l’initiative de Palestine 33
    l’UJFP-Aquitaine est associée à cet évènement.

    Lire l’article entier

    Rassemblement unitaire pour la liberté des demandeurs du droit d’asile

    Publié le : 23 mai 2017

    Bordeaux : demain 24 mai 2017
    A midi devant l’Hôtel de Police rue François de Sourdis, siège du Centre de Rétention Administrative
    l’UJFP-Aquitaine est associée à cet évènement.

    Lire l’article entier

    Plus d’un mois de grève de la faim - rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens

    Publié le : 23 mai 2017

    Rassemblement mercredi 24 mai de 18h à 19h30 place de l’Opéra métro Opéra
    SOUTIEN AUX PRISONNIERS PALESTINIENS EN GREVE DE LA FAIM QUI ENTRENT DANS LEUR DEUXIÈME MOIS DE GREVE
    A l’appel de nombreuses organisations du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens dont l’UJFP

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    Derrière les fronts : résistances et résilience en Palestine

    Publié le : 21 mai 2017

    Ce n’est pas parce qu’ils sont mal informés que nos dirigeants soutiennent ceux d’Israël et leur garantissent l’impunité. C’est parce que cet État surarmé, morceau d’Europe installé au Proche-Orient, capable de contrôler et d’enfermer des millions de personnes, c’est leur État rêvé.
    Nous avons souvent entendu lors de nos voyages en Palestine les propos suivants : « cette guerre est née de l’extérieur. De la reconnaissance par la communauté internationale d’un État qui viole en permanence le droit (...)

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    Derrière la vitrine culturelle israélienne, une intolérable occupation « UN BOYCOTT LÉGITIME »

    Publié le : 21 mai 2017

    ORIENT XXI > LU, VU, ENTENDU > FRANÇOISE FEUGAS > 19 MAI 2017
    Avec Un boycott légitime, le cinéaste israélien Eyal Sivan et la productrice Armelle Laborie ont jeté l’automne dernier un pavé dans la vitrine culturelle et intellectuelle d’Israël. Ils démontent méthodiquement les mécanismes de la propagande qui sert à présenter une image démocratique, libérale, dynamique — et fausse — d’un État d’exception permanent, hors-la-loi pour le droit international. Pour eux, le mode de résistance pacifique qu’est le (...)

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    Projection du film « Libre dans la prison de Gaza »

    Publié le : 21 mai 2017

    Lundi 22 mai – Paris (75), projection du film « Libre dans la prison de Gaza » en présence du réalisateur Chris Den Hond. Suivie d’un débat sur l’actuelle grève de la faim des prisonniers palestiniens. À 19 heures à l’Union locale CGT, 1 rue de Nantes, 75019 Paris (M° Crimée ou Corentin Cariou). Organisé par le Comité Palestine 19ème, dont l’UJFP est membre.

    Lire l’article entier

    Prochains évènements

    Le lundi 29 mai 2017 à 20h30
    À Bordeaux, projection de "On récolte ce que l’on sème"
    Cinéma Utopia
    Place Camille Jullian Bordeaux

    Le mardi 30 mai 2017 à 20h30
    À Bordeaux, projection de "3000 nuits" de Mai Masri
    Cinéma Utopia
    Place Camille Jullian Bordeaux

    Du vendredi 2 juin 2017 au dimanche 11 juin 2017
    À Paris, Saint-Denis et Aubervilliers : 3ème édition du Festival Ciné-Palestine (FCP)
    Paris, Saint-Denis, Auberviliiers

    Le samedi 3 juin 2017 de 17h15 à 19h00
    À Paris (4ème), invitation de l’UJFP à la rencontre autour des livres “Au souffle de la fraternité”.
    au Centre pastoral Saint-Merry
    76 rue de la Verrerie, 75004 Paris

    Le mardi 6 juin 2017 à 19h00
    À Pornic (44) : rencontre avec André Rosevègue autour du livre "Une parole juive contre le racisme"
    LIBRAIRIE L’ENCRE BLEUE
    13 BIS RUE DU MARECHAL FOCH 44210 PORNIC

    Le vendredi 9 juin 2017 à 19h00
    À Aulnay-sous-Bois (93), rencontre – débat avec Sarak Katz et Pierre Stambul, membres de l’UJFP ayant séjourné à Gaza
    Salle Dumont
    (face au parking de la gare d’Aulnay RER-B) 12 Bd du Général Gallieni 93600 (...)

    Le vendredi 16 juin 2017 à 18h30
    À Bordeaux, présentation par Jean Stern de son livre Mirage gay à Tel Aviv
    à la librairie « La zone du Dehors »
    68 Cours Victor Hugo à Bordeaux

     


  • 28/05/17

    Déclaration du Comité Valmy Face à la dictature néo-pétainiste du régime de Macron Bâtir un front patriotique de progrès

     

    dimanche 28 mai 2017, par Comité Valmy

     

    Déclaration du Comité Valmy

    Face à la dictature néo-pétainiste du régime de Macron

    Bâtir un front patriotique de progrès

    Le Comité Valmy, considérant que l’élection d’Emmanuel Macron n’a pas été démocratique, qu’elle a été préfabriquée par une manipulation politico-médiatique massive de notre peuple et par l’appareil de l’Etat profond, déclare que le résultat de cette élection présidentielle manque de légitimité. Cette élection a pu à juste titre être analysée comme « la forme la plus élaborée du coup d’État » 1), comme le résultat d’un « putsch sans soldats » 2). Notre Comité approuve le contenu de ces analyses et leur formulation.

    Le résultat de cette élection, issue d’une manipulation de l’opinion publique, n’est nullement le triomphe annoncé par les médias aux ordres. Il doit être relativisé. Si Macron a été élu avec 66% des suffrages exprimés, les abstentions se chiffraient à 25%, les blancs et nuls à 12%. Cela réduit le score de Macron au second tour à 43% des inscrits (dont encore 43% de vote rejet contre Marine Le Pen. Donc en réalité, seulement 24,51% des inscrits ont voté pour lui par conviction) - contre 18% des inscrits au premier tour. Au regard du caractère massif des moyens (notamment étatiques et médiatiques) utilisés pour orchestrer la tromperie des citoyens, cela ne présente rien d’extraordinaire.

    Cette élection truquée illustre un changement profond de la nature de notre société, qui n’est plus démocratique ni véritablement républicaine. Les européistes de l’UMPS et leurs alliés, après avoir choisi la servitude volontaire en rejetant l’indépendance nationale et la souveraineté populaire, en arrivent maintenant à abandonner, par étapes, les derniers vestiges de la démocratie qui subsisteraient encore dans notre pays. Ils entendent détruire la République une, indivisible et souveraine, pour s’intégrer dans l’Europe fédérale des Länder, selon la volonté de l’impérialisme allemand.

    Le Comité Valmy estime qu’il a été établi en France une forme de dictature néo-pétainiste au service de l’oligarchie financière de l’Europe atlantiste, germano-américaine et des occidentalistes. Cette aggravation, par les nouveaux collabos, de la trahison nationale et cette mise en cause de la démocratie ainsi que des libertés démocratiques rendent plus urgente que jamais la relance de la politique de rassemblement des patriotes et des souverainistes. Cette démarche est l’une des principales raisons d’être du Comité Valmy, depuis plus de 25 ans. Dans notre pays, il existe de fait deux camps antagonistes :

    - Le camp des fédéralistes maastrichtiens du PS de l’UMP/PR et de leurs alliés, d’une part,


    - Celui des républicains progressistes, des patriotes (qui sont aussi des anti-impérialistes conséquents et les véritables internationalistes) d’autre part. C’est le camp du peuple laborieux et de la Nation, celui du rétablissement de la démocratie ; il combat le pouvoir de l’oligarchie financière qui a vassalisé la France.

    La ligne de fracture, la contradiction principale, ne se situe pas actuellement dans le clivage gauche-droite, mais oppose de façon inconciliable les forces fidèles à la Nation aux forces atlantistes, occidentalistes et à l’ensemble des collabos européistes.

    Le Comité Valmy dénonce particulièrement la volonté exprimée par Macron d’intervenir militairement au Moyen-Orient et ailleurs, en dépit des lois internationales et de la Charte de l’ONU. Nous disons Non à la guerre et militons pour que la France défende la Paix, respecte la légalité internationale ainsi que la souveraineté des autres Nations.

    De nouveau, le Comité Valmy appelle à la constitution, pas à pas, d’un rassemblement des forces patriotiques et authentiquement républicaines, des progressistes et des anti-impérialistes dans un Front Patriotique de Progrès. L’un des axes essentiels de ce rassemblement étant l’énoncé, clair et sans ambiguïté, d’une volonté commune de la sortie de l’euro et de l’Union européenne, qui est non réformable.

    Dans le domaine des législatives qui approchent il faut mettre tout en œuvre pour empêcher que se constitue une majorité parlementaire autour de Macron et de sa République En Marche. Pas une voix démocratique ne doit aller, dès le premier tour, aux candidats qui s’en revendiquent ou qui se préparent à s’y rallier. L’objectif est de tenter de bloquer tout candidat favorable à Macron en soutenant son adversaire, quel qu’il soit, pour faire obstacle au danger mortifère que le Président compte regrouper sur son nom. Il en va de notre Etat-nation, de la survie de la France elle-même, de son indépendance et de sa souveraineté.

    Comité Valmy
    le 26 mai 2017

    Notes :
    1 et 2 - Un putsch sans soldats - Général (2s) Henri Roure   http://www.comite-valmy.org/spip.php ?article8599

    Sur son blog, Régis de Castelnau, avocat, exprime une opinion semblable : « Emmanuel Macron doit en premier lieu son élection à une forme de coup d’État, qui a impliqué la haute fonction publique, les médias et le grand capital. » …  http://www.comite-valmy.org/spip.php ?article8598

     

    SOURCE  http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8616

     
    Posté par Jocegaly à -

  • La domination s’exerce par la coercition


    Par Hocine − Mai 2017

    http://p9.storage.canalblog.com/95/52/286730/113138216.jpg
    Dans un système collectiviste, la coercition s’exerce au nom du bien. On peut comprendre la dictature du bien en lisant Aldous Huxley et son roman dystopique, Le meilleur des mondes.

    Dans un système libéral, la coercition s’exerce au nom d’accords (contrats) librement consentis, ce qui est nettement préférable si l’on considère que la liberté est préférable à l’esclavage. Cependant, il existe un moyen d’extorquer le consentement à un accord, c’est la dette. Le corollaire de la dette c’est l’usure, qui est la mise en esclavage. Ce n’est pas pour rien que l’usure est interdite dans les trois religions du Livre. Les moyens classiques de créer une dette à grande échelle sont l’État providence et la guerre.

     
    Mais il existe un moyen beaucoup plus pernicieux (et frauduleux), c’est l’argent-dette. L’argent-dette consiste en un monopole privé de l’argent qui, pour entrer en circulation, doit être emprunté. Il est donc usuraire par principe, contrairement à l’argent traditionnel à base de sel, de coquillages ou de métaux précieux. Le système de l’argent-dette est un schéma de Ponzi. Il ne peut survivre que par une augmentation exponentielle de la dette. D’où la nécessité de baisser les taux d’intérêt, à chaque fois que les limites de l’endettement sont atteintes.

    Actuellement, avec les taux à zéro, nous atteignons les limites de ce système. D’où la nécessité d’une société sans argent liquide, afin d’empêcher un bankrun lorsque les taux deviendront négatifs. Mais le vrai but de ce système est le « grand reset ». Le « grand reset » est un effondrement de ce schéma de Ponzi. Lors de cet effondrement, les dominants auront deux moyens de perpétuer leur domination. Le premier sera d’utiliser la colère générale pour instaurer un système collectiviste pour le « bien de tous ». Un système dont, bien entendu, ils seront les dirigeants. Le deuxième sera l’accaparement des biens tangibles et la transformation du reste de l’humanité en péon, c’est-à-dire un système néo-féodal de servage par la dette.

    À la vue des efforts permanents de la propagande pour accuser le « capitalisme/libéralisme » de tous les maux, et la montée en puissance de mouvements et de leaders tel que Bernie Sanders ou Jean-Luc Mélenchon, on peut s’attendre à ce qu’ils choisissent le collectivisme. Ce qui est préférable pour eux, car tout appartiendra à l’État et l’État leur appartiendra. Les dissidents ne seront pas des hommes libres retranchés dans leur ferme, mais des méchants koulaks .

    Les gens commencent à comprendre qu’une nation souveraine est préférable à une nation soumise à une administration supranationale. Espérons qu’ils finissent par comprendre qu’un homme souverain (c’est à dire libre) est préférable à un homme soumis à une administration collectiviste, avant qu’il ne soit trop tard.

    Alors, rappelez-vous : le capitalisme, c’est la propriété privée. Le libéralisme, c’est la liberté.

    Et dénoncez les vrais oppresseurs, les usuriers.

    Hocine

    Note du Saker Francophone
    
    Hocine s'appuie sur une lecture du monde à travers des rapports de force entre les puissances réelles et leurs idéologies. Derrière chaque idéologie peut se cacher un totalitarisme et il nous invite à être libre pour échapper à toute forme de coercition, les formes visibles et violentes, mais surtout les formes invisibles et parfois quasi indolores.
    
    Il reste tout de même une question de fond, que le mot "liberté" (où chacun met sa définition) ne semble pas régler de manière évidente, c'est la "mise en commun" de savoirs complexes ou de moyens de production. Comment mettre en commun, sans que votre parcelle à vous ne finisse capturée par un pouvoir?  Brandon Smith règle la question en parlant de communautés, avec liberté totale de s'associer ou de se dés-associer. Mais est-on jamais vraiment libre? Peut-être faut-il accepter notre condition humaine et assumer ces combats quotidiens, parfois contre nous-même et notre environnement?

    Liens proposés par le Saker Francophone sur le sujet du « grand reset »


  • 28/05/17

    L'éminence grise

    27 Mai 2017 , Rédigé par Observatus geopoliticus Publié dans #Histoire, #Etats-Unis, #Russie, #Pétrole, #Caucase, #Asie centrale, #Chine

    Si le cardinal de Richelieu, le père de la realpolitik internationale, est sans conteste l'un des plus grands personnages de l'histoire de France, il le doit en partie à l'extraordinaire équipe dont il sut s'entourer. Parmi elle, son conseiller de l'ombre, son "âme damnée" comme on disait alors : le père Joseph. Espion, mystique, diplomate, intellectuel, homme de réseaux, il suscitera la fascination trois siècles plus tard d'Aldous Huxley, le fondateur du roman d'anticipation, qui lui consacrera une biographie romancée (pas toujours très précise).

    A sa mort, Richelieu dira : "Je perds ma consolation et mon unique secours, mon confident et mon appui". Car les deux éminences, rouge (couleur de la robe cardinalice) et grise (couleur de la bure du moine capucin - c'est alors qu'apparut, par une sorte d'ironie craintive et respectueuse, l'expression éminence grise), ont marqué le Grand siècle. En dix-huit petites années, ils vont faire de la France exsangue des guerres civiles et religieuses la principale puissance européenne.

    La nuit dernière, le système impérial vient de perdre son âme damnée à lui. Dr Zbig n'est plus, décédé à l'âge de 89 ans. A la suite de Mackinder et Spykman, et avant les néo-conservateurs auxquels il a légué ses préceptes, il aura été côté américain l'un des principaux architectes du Grand jeu énergético-eurasiatique.

    Cofondateur avec le groupe Bilderberg, David Rockfeller et Henry Kissinger de la Trilatérale, organisation soutenant l'idée d'une gouvernance globale (ce que d'aucuns nomment Nouvel ordre mondial), il fut ensuite le Conseiller à la sécurité nationale de Carter, l'un des présidents les plus sous-estimés de l'histoire. Son administration est pourtant à la base de la politique étrangère US pour les décennies à venir. Nous l'avions évoqué dans notre billet sur l'année 1979 :

    Coincée à la fin d’une décennie qui paraît un peu creuse, où les dirigeants politiques semblent manquer de charisme, l’année 1979 n’attire pas les flashes. Et pourtant… Que d’événements considérables ont eu lieu, qui ont marqué la face du monde et dont on sent encore les conséquences à l’heure actuelle (...)

    Le 1er janvier voit l’établissement de relations diplomatique entre la Chine et les Etats-Unis et Washington reconnaît le gouvernement de Pékin comme le seul gouvernement légal de la Chine. Fruit d’un long rapprochement entre Washington la Chine maoïste tout au long des années 70 (visite de Nixon à Pékin) et d’une convergence d’intérêts (opposition à l’URSS), cet accord est parachevé par la visite de Deng Xiaoping aux Etats-Unis le 4 janvier.

    Or, le 7 janvier, au Cambodge le gouvernement khmer rouge de Pol Pot est renversé par l'offensive des Vietnamiens. Dans la foulée de la rupture sino-soviétique, les communistes du Sud-est asiatique s’étaient eux aussi divisés. Les communistes vietnamiens, vainqueurs des Français puis des Américains dans leur lutte pour l’indépendance, étaient favorables à Moscou. La Chine de Mao, elle, avait sinon créé du moins fortement soutenu les Khmers rouges au Cambodge. D’obédience maoïste, ces derniers ont, de 1975 à 1978, exterminé le tiers de la population cambodgienne et perpétré de nombreuses attaques en territoire vietnamien, sous le regard complaisant de Washington. Dès 1975, les Américains battus par les communistes vietnamiens ont tenté de contenir et de harceler leurs vainqueurs par le biais des Khmers rouges de Pol Pot (cf discussions de Kissinger avec la Thaïlande). Ce soutien indirect et infamant passait par la Chine. Début 1979, les Vietnamiens finissent donc par envahir le Cambodge et mettent fin au régime de Pol Pot qui se réfugie à la frontière avec la Thaïlande.

    17 février - 16 mars : conflit sino-vietnamien en réaction à l’occupation du Cambodge. 200 000 soldats chinois traversent la frontière, avec l’assentiment des Etats-Unis. Le Vietnam résiste au prix de lourdes pertes de chaque côté.

    Dans leur lutte contre l’URSS, les Etats-Unis ont soutenu tous les opposants à Moscou, que l’on pourrait regrouper dans quatre catégories : les démocraties européennes, les dictatures militaires, le camp maoïste et les islamistes. Avec le début de la Guerre d’Afghanistan qui interviendra à la fin de l’année comme on le verra et le soutien de Washington aux islamistes, deux de ces quatre catégories soutenues par les Etats-Unis - les plus criminelles ou dangereuses (maoïstes et islamistes) - l’ont été en 1979.

    Au même moment, de très importants événements ont lieu en Iran, dont les conséquences se font encore sentir de nos jours. Le 16 janvier, le shah Mohamed Reza Pahlavi part pour l’exil et l’ayatollah Khomeiny, alors réfugié en France, rentre en Iran. La république islamique d’Iran est proclamée le 1er février, fondée sur le retour à la pureté religieuse et le rejet de l’occidentalisation. Cette révolution est un véritable tremblement de terre aux incalculables conséquences. L’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran et la crise des otages qui débutent le 4 novembre provoqueront la rupture américano-iranienne qui dure encore de nos jours, 36 ans après malgré l'accord nucléaire tout récemment signé.

    [...]

    La fin de l’année est bien évidemment marquée par le début de la Guerre d’Afghanistan, où l’armée soviétique s’enlisera pendant dix ans et qui accélérera la décomposition de l’URSS. On a longtemps cru que les Soviétiques avaient été les initiateurs de ce conflit, pour soutenir le PDPA, le parti communiste au pouvoir qui rencontrait une forte opposition des tribus les plus islamisées. On sait maintenant que la CIA a commencé ses opérations de déstabilisation et de soutien aux tribus avant l’entrée en Afghanistan des troupes soviétiques. Le 3 juillet, le président Carter signe la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul, ce qui allait par contrecoup provoquer l’intervention militaire soviétique. Les Américains avaient l’occasion de « donner à l’URSS son Vietnam ». Ces tentatives de déstabilisation se font via le Pakistan où le général Zia a instauré, après le coup d’Etat de 1977, un régime militaro-islamiste et fait pendre, le 4 avril, le premier ministre démocratiquement élu Ali Bhutto. Le 14 septembre, le président afghan Mohamed Taraki, très favorable à Moscou, est assassiné par son concurrent communiste Hafizullah Amin, qui lui succède et prend ses distances avec Moscou. Comme si ça ne suffisait pas, l’Iran de Khomeiny, hostile au « grand satan » américain, est également très critique vis-à-vis du régime « athée » soviétique et suscite l’inquiétude de Moscou de voir s’étendre la contestation religieuse dans les Républiques soviétiques d’Asie centrale, pourtant sunnites. En mars, un mois seulement après la révolution iranienne, la ville iranophone d’Hérat s’était d’ailleurs soulevée contre le régime communiste de Kaboul et Moscou y avait vu la main de Téhéran. Toutes ces raisons poussent l’URSS à intervenir. Le 25 décembre, l’Armée Rouge entre en Afghanistan

    On connaît la suite de l’histoire : les Soviétiques n’arriveront pas à soumettre les moudjahidines, soutenus par la coalition américano-pakistano-saoudienne, et cette défaite marquera le glas de l’URSS. Al Qaeda est créée par Ben Laden et les Talibans ne tarderont pas à apparaître. L’islamisme sera en plein essor au cours des années 90 : attentats du 11 septembre, terrorisme international, guerre dans les zones tribales du Pakistan… De ce point de vue, 1979 aura été le point de départ de thématiques encore très actuelles.

    En filigrane : Zbigniew Brzezinski, l'éminence grise de l'empire du chaos. Soutien indirect (voire plus si affinités) aux Khmers rouges, dans la foulée de son compère Kissinger :

    Soutien aux djihadistes afghans :

    Il n'est pas inutile de relire des extraits de ce passionnant entretien car le parallèle avec la guerre syrienne vient immédiatement à l'esprit :

    Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité, gardée secrète jusqu’à présent, est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul. Et ce jour-là, j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques (...)

    Regretter quoi ? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’attirer les Russes dans le piège afghan et vous voulez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j’ai écrit au président Carter, en substance : « Nous avons maintenant l’occasion de donner à l’URSS sa guerre du Vietnam. » De fait, Moscou a dû mener pendant presque dix ans une guerre insupportable pour le régime, un conflit qui a entraîné la démoralisation et finalement l’éclatement de l’empire soviétique (...)

    Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la guerre froide ?

    On retrouve ensuite le marionnettiste du pipelineistan en Azerbaïdjan d'où partira le stratégique BTC :

    Dès l’arrêt des hostilités entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises en 1994, l’équilibre géopolitique du Sud-Caucase se recompose. En raison d’intérêts mutuels dans le domaine énergétique, Bakou devient progressivement un allié pour Washington et un élément pivot de l’axe pro-américain Bakou-Tbilissi-Ankara qui fait face au bloc arméno-russe lié à l’Iran. Pour l’Azerbaïdjan, l’antagonisme arméno-turc est une raison essentielle de cette alliance. La guerre qui a opposé l’Azerbaïdjan aux forces arméniennes pour le contrôle du Karabakh et des territoires attenants a ravivé le conflit de l’Arménie avec la Turquie, qui par solidarité avec l’Azerbaïdjan a fermé sa frontière pendant la guerre et soumis Erevan à un blocus économique. L’Arménie, enclavée entre ses deux voisins turcs, devra son salut aux ponts humanitaires et routes ouverts par la Russie et l’Iran. Par ce jeu d’alliances, l’Arménie, la Russie et l’Iran se trouvent écartés des projets d’oléoducs et gazoducs qui forgent l’avenir de cette région.

    À partir de 1997, certains proches de l’administration Clinton tentent de faire valoir l’idée que la région mérite encore plus d’attention et que Washington doit mettre fin à une certaine forme d’isolationnisme. L’administration démocrate est une adepte de la théorie du soft power. La stabilisation politique, les développements économiques positifs mais aussi le processus de globalisation et le contexte international justifient de renforcer les relations avec l’Azerbaïdjan. Zbigniew Brzezinski, conseiller démocrate pour les Affaires stratégiques, prône dès 1997 une diplomatie et une présence renforcées dans ce pays qu’il classe comme « État pivot ». Il s’agit, dans ce qu’il appelle l’« Eurasie volatile », de s’assurer que les États-Unis maintiennent une influence décisive sur le processus de recomposition de la région et ne soient détrônés dans ce rôle par aucun autre État.

    En décodé :

    Grand producteur d'hydrocarbures (plus d'un million de barils de pétrole par jour) aux réserves importantes, l’Azerbaïdjan est le pays le plus riche du Caucase-Sud, ce qui attire évidemment depuis longtemps toutes les convoitises. Les États-Unis, notamment, se sont intéressés à cette région dès l'effondrement de l'URSS, dans leur projet géopolitique de maîtrise du continent eurasiatique. En effet, dans son célèbre ouvrage Le Grand échiquier, Zbigniew Brzezinski, l'un des plus grand géostratège américain, a défini l'Azerbaïdjan comme un « pivot géopolitique », dont la position géographique lui donne « un rôle clé pour accéder à certaines régions ou lui permet de couper un acteur de premier plan des ressources qui lui sont nécessaires ». Ainsi, le pays deviendra, dès le milieu des années 90, la pièce maîtresse d'un dispositif visant à maîtriser l'évacuation du pétrole du Bassin de la Mer Caspienne, aux dépens de la Russie et de l'Iran, ce qui aboutira à la mise en service du célèbre oléoduc « BTC » (Bakou-Tbilisi-Ceyhan) en 2006, dont une portion de plus de 400 km traverse le territoire azéri.

    La décision de construire ce pipeline date de 1999, l'année Brzezinski, qui fêtait ainsi avec brio le vingtième anniversaire de ses diableries cartériennes :

    En mars 1999, au moment même où les premières bombes s'abattaient sur la Serbie et quelques jours avant que la Pologne, la Hongrie et la République tchèque ne deviennent membres de l'OTAN, le Congrès américain approuva le Silk Road Strategy Act, ciblant ni plus ni moins huit ex-républiques de l'URSS - les trois du Caucase et les cinq -stan d'Asie centrale. Derrière la novlangue de rigueur, le but était de créer un axe énergétique Est-Ouest et d'arrimer fermement ces pays à la communauté euro-atlantique. Dans le collimateur, même si cela n'était pas dit explicitement : Moscou et Pékin.

    Mars 1999 ou la folie des grandeurs américaine... Europe de l'est, Balkans, Caucase, Asie centrale : la Russie serait isolée sur tout son flanc sud et l'Eurasie divisée pour toujours.

    Car tout dans ce qui se passe alors porte sa marque : lobbying pour bombarder la Serbie et pour étendre l'OTAN vers l'est face au "danger russe", volonté de désenclaver l'Asie centrale et de l'arracher à l'orbite de Moscou. Si la russophobie de ce Polonais d'origine est réelle, elle se double surtout de considérations géostratégiques. C'est évidemment du Grand jeu qu'il s'agit : diviser l'Eurasie et isoler le Heartland russe, ce dont il ne s'est d'ailleurs jamais caché (la MSN le fait pour lui...) Sa doctrine est résumée dans son chef-d'oeuvre paru en 1997, Le grand échiquier, déjà évoqué plus haut. Tout y est dit :

    • Il est impératif qu'aucune puissance eurasienne concurrente capable de dominer l'Eurasie ne puisse émerger et ainsi contester l'Amérique. La mise au point d'un plan géostratégique relatif à l'Eurasie est donc le sujet de ce livre.
    • En d'autre termes, selon une terminologie qui rappelle celle de l'époque brutale des anciens empires, les trois grands impératifs de la géostratégie impériale sont d'empêcher les collusions et maintenir les vassaux dans une relation de dépendance en matière de sécurité, de faire en sorte que les tributaires restent dociles et protégés, et d'empêcher l'alliance des barbares.
    • Si la Russie rompt avec l’Ouest et constitue une entité dynamique, capable d’initiatives propres ; si elle forme une alliance avec la Chine, alors la position américaine en Europe sera terriblement affaiblie.
    • Les États qui méritent tout le soutien possible de la part des États-Unis sont l'Azerbaïdjan, l’Ouzbékistan et l’Ukraine, car ce sont tous les trois des pivots géopolitiques. En effet, le rôle de Kiev dans la région vient confirmer l’idée que l’Ukraine représente une menace pour l’évolution future de la Russie.
    • Sans l'Ukraine, la Russie cesse d'être un empire

    Difficile en effet de ne pas voir la main du gourou d'Obama et de ses héritiers néo-conservateurs derrière le putsch du Maidan en 2014, Soros, la CIA ou le NED étant là pour aplanir les difficultés et exécuter les basses besognes...

    Et pourtant, après une vie passée au service de l'hégémonie américaine, le Machiavel washingtonien a soudain été pris de doutes peu avant de passer de vie à trépas. Nous l'évoquions en novembre dernier :

    Quinze ans après [les plans pharaoniques de l'empire], où en sommes-nous ? L'Europe orientale est certes passée sous la coupe états-unienne mais pas le Caucase, la Turquie s'éloigne inexorablement, l'Asie centrale est solidement amarrée à l'OCS, le Pakistan est perdu, le couple sino-russe plus soudé que jamais, l'Iran en passe de le rejoindre, l'Afghanistan un indéfinissable merdier ayant coûté des centaines de milliards de dollars pour rien... Sans compter la banque des BRICS, la dédollarisation, l'UE qui tangue, la poussée russe au Moyen-Orient, la perte ou l'éloignement d'alliés traditionnels (Philippines, Israël, Egypte, Irak, Arabie saoudite même). N'en jetez plus ! Guère étonnant que Zbig veuille jeter l'éponge...

    Un an avant sa mort, l'éminence grise publie un dernier texte en forme de testament. Derrière les éléments de langage d'usage, notamment russophobes, et quelques énormités ("la pression démographique chinoise" qui constituerait un danger pour Moscou), on sent un désenchantement certain.

    Les Etats-Unis ne sont plus la grande puissance impériale planétaire, la Russie et la Chine sont revenues dans la course et n'en partiront plus, l'Europe est un trou noir et le monde musulman devient de plus en plus violent. Aussi convient-il de travailler à une nouvelle architecture internationale où seront alliés à des degrés divers Washington, Moscou et Pékin pour contrer les flambées de violence moyen-orientales et établir une certaine sécurité globale.

    Dans la bouche de celui qui a grandement favorisé en Afghanistan l'essor de l'islamisme transnational, moqué le danger djihadiste et oeuvré sans relâche à l'affaiblissement voire à la désintégration de la Russie, ces mots sont un incroyable constat d'échec. La négation d'une vie impériale...

     

    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/05/l-eminence-grise.html

     
    Posté par Jocegaly à - -