• Démasqué : la doctrine Trump promet un carnage au nouvel axe du mal

    Trump, ONU, Discours, Corée du Nord,


    La Corée du Nord, l’Iran, le Venezuela sont les cibles d’une guerre « compassionnelle » de l’Amérique contre une « minorité malveillante ». C’est presque comme si Washington redoutait la perte de son hégémonie.


    Pepe Escobar

    Par Pepe Escobar – Le 20 septembre 2017 – Source Asia Times via entelekheia

    Ce n’était pas un « discours profondément philosophique ». Et à peine une démonstration de « réalisme fondé sur des principes » – comme l’a raconté la Maison-Blanche. Le discours du président Trump à l’ONU a été un « carnage américain », pour reprendre une phrase du rédacteur nativiste du discours, Stephen Miller.

     

    Il faut se donner le temps de bien réaliser l’énormité du naufrage,  lentement. Le président des USA, face à la bureaucratie hypertrophiée qui passe pour être « la communauté internationale », a menacé « de rayer de la carte » l’intégralité de la République populaire démocratique de Corée (25 millions d’habitants). Et que les millions de Sud-Coréens qui périront dans les dommages collatéraux aillent au diable.

    De nombreuses tentatives ont été réalisées pour mettre en rapport les menaces de Trump avec la théorie du fou – concoctée par Dicky-le-rusé Nixon, de concert avec Henry Kissinger – selon laquelle l’URSS devait toujours être sous l’impression que le président des USA était assez fou pour lancer une offensive nucléaire. Mais la RPDC ne sera pas impressionnée par cette réédition du fou.

    Cela laisse, sur la table, l’option d’une répétition encore plus effrayante de Hiroshima et Nagasaki (Trump a fait plusieurs allusions à Truman dans son discours). De nouveaux scénarios sont déjà frénétiquement échafaudés à Moscou et à Pékin : la Russie et la Chine développent leur propre stratégie de stabilité et de dialogue pour contenir Pyongyang.

    La doctrine Trump a finalement été énoncée, et un nouvel axe du mal délimité. Les gagnants sont la Corée du Nord, l’Iran et le Venezuela. La Syrie sous Assad est une sorte de mini-mal, tout comme Cuba. Il est crucial de noter que l’Ukraine et la mer de Chine méridionale ne récoltent que quelques mentions passagères de la part de Trump, et aucune accusation fracassante contre la Russie et la Chine n’a été émise. Cela peut refléter, au moins, une part de realpolitik ; sans la ‘RC’ – le partenariat stratégique Russie-Chine au cœur du bloc des BRICS et de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghaï) – il n’y a aucune possibilité de solution pour la crise dans la péninsule coréenne.

    Dans cette bagarre épique de la « majorité vertueuse » contre la « minorité malveillante », avec les USA présentés comme une « nation compatissante » qui veut « l’harmonie et l’amitié, pas le conflit et les querelles», il est un peu fort que Daech – dépeint ici comme nettement moins « maléfique » que la Corée du Nord ou l’Iran – ne fasse l’objet que d’un ou deux paragraphes.

    L’art de rompre un contrat

    Selon la doctrine Trump, l’Iran est « un État-voyou économiquement épuisé, dont les principales exportations sont la violence, le sang et le chaos », un « régime meurtrier » profitant d’un accord sur le nucléaire qui est « une honte pour les États-Unis ».

    Le ministre des affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a tweeté : « Le discours haineux et ignare de Trump appartient à une époque moyenâgeuse – pas à l’ONU du XXIe siècle – et ne mérite pas de réponse. » Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a encore une fois souligné le soutien russe à l’accord sur le nucléaire en amont de la rencontre des ministres du P5+1 d’hier mercredi, avec Zarif – l’Iranien – assis à la même table que Tillerson – l’Américain. En débat : la conformité aux accords. Tillerson est le seul à demander une renégociation.

    Le président de l’Iran Rohani a, de fait, développé un argument imparable sur les négociations nucléaires. Il dit que l’accord – à propos duquel les P5+1 et l’IAEA s’entendent pour dire qu’il fonctionne – pourrait servir de modèle ailleurs. La chancelière allemande Angela Merkel en convient. Mais, dit Rohani, si les USA décident de s’en retirer unilatéralement, comment pourra-t-on convaincre les Nord-Coréens de l’utilité de s’asseoir pour négocier quoi que ce soit avec les Américains ?

    Ce que la doctrine Trump vise, en fait, est un des vieux scénarios favoris des néocons, qui remonte à la dynamique des années de Guerre froide Washington-Téhéran emmenée par Dick Cheney.

    Le script obéit au schéma suivant : l’Iran doit être isolé par l’Occident – sauf que ça ne va pas marcher auprès des Européens. En effet, l’Iran « déstabilise » le Moyen-Orient – l’Arabie Saoudite, la matrice originelle de toutes les formes de djihadisme salafiste, obtient un laissez-passer – et l’Iran développe des missiles qui pourraient – censément – être équipés de têtes nucléaires, devenant ainsi une nouvelle Corée du Nord.

    Cela campe le décor pour une rupture de contrat par Trump, le 15 octobre. Un dénouement aussi géopolitiquement dangereux monterait alors Washington, Tel Aviv, Riyad and Abou Dhabi contre Téhéran, Moscou et Pékin, avec les capitales européennes non alignées. Ce n’est guère compatible avec le profil d’un « pays compatissant » qui veut « l’harmonie et l’amitié, et non le conflit et les querelles ».

    L’Afghanistan s’installe en Amérique du Sud

    La doctrine Trump, telle qu’énoncée, privilégie la souveraineté absolue de l’État-nation. Mais il y a ces « régimes voyous » agaçants qui doivent être, n’est-ce pas, renversés. Par exemple, le Venezuela, qui est au bord de « l’effondrement total » et dirigé par « un dictateur », donc l’Amérique « ne peut pas rester sans rien faire ».

    Et elle ne reste certes pas les bras croisés. Lundi, Trump a dîné à New York avec les présidents de la Colombie, du Pérou et du Brésil – pour sa part, ce dernier est accusé de diriger une organisation criminelle par le procureur général du pays et jouit d’une cote de popularité inverse de celle de Kim, avec 95% d’avis défavorables. Au menu : le changement de régime au Venezuela.

    Il se trouve que le dictateur vénézuélien Maduro est soutenu par Moscou, et surtout par Pékin, qui lui achète du pétrole et du gaz, et a généreusement investi dans les infrastructures locales, alors que le géant du bâtiment brésilien Odebrecht est handicapé par l’enquête Lava Jato.

    Les enjeux sont très élevés pour le Venezuela. Au début novembre, des forces brésiliennes et américaines seront déployées dans un exercice militaire conjoint dans la forêt amazonienne, à la triple frontière entre le Pérou, le Brésil et la Colombie. Appelez ça une répétition pour un changement de régime au Venezuela. L’Amérique du Sud pourrait bien devenir un nouvel Afghanistan, une conséquence qui dérive de l’affirmation de Trump selon laquelle « de grandes parties du monde sont en conflit, et quelques-unes, en fait, partent à vau-l’eau ».

    Malgré tout le noble baratin sur la souveraineté, la volonté des USA envers le nouvel axe du mal, a pour seul objectif, comme d’habitude, des changements de régime.

    La Russie-Chine veut trouver une issue à l’impasse nucléaire, puis inviter la Corée du Nord à participer à l’initiative Belt and Road [les Routes de la soie] et à l’Union économique eurasienne (EAEU), via une nouvelle voie ferrée trans-coréenne et des investissements dans des ports de Corée du Nord. La finalité du jeu est l’intégration eurasienne.

    L’Iran est une des plate-formes clés de l’Initiative Belt and Road. C’est aussi un futur membre à part entière de l’OCS, il est connecté – via le Corridor de transport nord-Sud (North-South Transport Corridor) – à l’Inde et à la Russie, et c’est un fournisseur potentiel de gaz naturel à l’Europe. Encore une fois, la finalité du jeu est l’intégration eurasienne.

    En même temps, le Venezuela détient les plus vastes réserves de pétrole inexplorées de la planète, et Pékin le cible comme futur avant-poste de l’initiative Belt and Road en Amérique du Sud.

    La doctrine Trump apporte un nouveau lot de problèmes au couple Russie-Chine. Poutine et Xi rêvent de rétablir un équilibre des puissances similaire au Concert européen [l’Europe du Congrès de Vienne], qui a duré de 1815, après la défaite de Napoléon, jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale en 1914. À cette époque, la Grande-Bretagne, l’Autriche, la Russie et la Prusse avaient décidé qu’aucune nation européenne ne devait pouvoir imiter l’hégémonisme de la France sous Napoléon. En se posant à la fois comme juge et bourreau, l’Amérique « compatissante » de Trump semble certainement résolue à la perpétuation de cet hégémonisme.

    Pépé Escobar

    Traduction Entelekheia


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
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      Ci-dessous plusieurs rendez-vous pour la défense des droits et de la justice.
      Samedi 30 septembre à Paris
      Rassemblement ce samedi de 14 H 30 à 17 30 pour la Palestine
      A la Fontaine des Innocents : Métro-RER Chatelet Les Halles
      Venez nombreux !
      Samedi 30 septembre à Paris
      Projection à 18 H 30... (suite)
       
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      Le village de Beit Surik, dans la zone de Jérusalem Est, vient d’être mis sous couvre-feu et toute sa population empêchée d’en sortir, tandis que la maison de la famille de Nimr Mahmoud Ahmed Jamal a été démolie après que ce dernier a tué trois soldats assurant la protection de la colonie illégale de Har... (suite)
       
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      Elor Azriya, le soldat franco-israélien qui a lâchement assassiné à bout portant, en 2016, un Palestinien blessé, à terre, et ne présentant aucune menace, vient de voir sa peine de prison réduite par le chef de l’armée israélienne. Eh oui, en Israël, c’est l’armée et non les tribunaux qui décident !
      Elor... (suite)
       
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      Le commissaire des Nations-Unies en charge des droits de l’homme, Zeid Ra’ad al-Hussein, a commencé à envoyer des lettres d’avertissement à une liste de 150 entreprises opérant dans les colonies de Cisjordanie, dont plusieurs ont déjà répondu qu’elles ne renouvelleraient pas les contrats qu’elles ont... (suite)
     
       
     

     


  • 28 Septembre 2017

    Publié par El Diablo

    CHÔMAGE et PRÉCARITÉ en hausse : la mobilisation contre les ordonnances MACRON plus que jamais à l’ordre du jour !

    Chiffres du chômage : Une précarité cachée qui doit être stoppée

    Les chiffres du chômage parus ce mardi 26 septembre 2017 indiquent une augmentation du nombre de chômeurs.

     

    - En catégorie A (Personnes sans emploi tenues d’effectuer des actes de recherche d’emploi) de 0.6% sur un mois, 1.3 % sur trois mois mais en baisse de 0.3 % sur un an. Ils montent de 3 518 100 à 3 540 400 sur un mois.
     

    - Les catégories B et C (personnes ayant travaillé une partie du mois) passent de 2 103 300 à 2 105 600 soit une accentuation de 0.1% sur un mois et 1.9% sur trois mois, et donc un bond de 7.5% en un an.
     

    - Les effets du plan 500 000 formations s’amenuisent ce qui provoque une diminution de la catégorie D (Personne sans emploi qui n’est pas immédiatement disponible) de 9.9 % sur un an. On peut constater que le nombre de privés d’emploi, toutes catégories confondues s’accroit de 1.5 % et passe de 6 604 500 à 6 705 000 au cours de l’année écoulée

    .

    C’est encore une fois une hausse de la précarité qui fait l’actualité. Que ce soit selon l’INSEE ou Pôle emploi, les chiffres du chômage relatent une hausse de la précarité importante. L’INSEE nous dit que le sous-emploi représente 6.1 % des personnes qui travaillent, des chiffres également en hausse. Selon les chiffres de Pôle Emploi, 2 105 600 salariés inscrits relèvent de l’emploi précaire.

     

    Par ailleurs, la CGT condamne fermement les suppressions des centaines de postes programmées à Pôle Emploi.

     

    A l’aube de nouvelles discussions sur l’assurance chômage, le gouvernement ferait bien de faire preuve d’innovation, et favoriser l’emploi en CDI à temps plein qui coûte beaucoup moins cher à l’Assurance Chômage que les contrats courts.

     

    Une vraie taxation des contrats courts est une solution simple et pérenne qui ralentirait leur utilisation exponentielle par les employeurs. La CGT a fait des propositions dans ce sens, et les complètera dans les futures rencontres multilatérales qui doivent s‘amorcer début octobre. La CGT défend l’instauration d’une sécurité sociale professionnelle assurant un revenu de remplacement à toutes et tous, et appelle à la mobilisation de toutes et tous. 


    Qu’on soit actif ou privé d’emploi, précaire ou retraité, participons aux initiatives contre les ordonnances travail et montrons notre détermination à vouloir une politique de l’emploi digne, qui ne laisse personne sur le côté de la route !

     

    Montreuil le 26 septembre 2017

     

    SOURCE:

     

     


  • A 50 ans, si t’as pas deux Rolex, t’as pas été directeur de Charlie Hebdo et de France Inter

    Vincent MORET

    En rentrant dans la nuit de lundi à mardi d’un séjour à l’étranger, Philippe Val, ex-directeur de Charlie Hebdo et de France Inter, a découvert que son domicile avait été cambriolé.

    Outre deux Rolex et un pistolet, les cambrioleurs ont dérobé deux ordinateurs contenant des données sensibles, notamment les coordonnées téléphoniques de Nicolas Sarkozy et de François Hollande.

    Le journaliste, bénéficiait pourtant d’une protection policière. Le mieux serait qu’il se fasse dorénavant protéger par les services état-uniens de l’OTAN. Ils lui doivent bien ça (1).

    En attendant, il serait bien que quelqu’un du Grand Soir (Théophraste aux multiples emplois ?) soit chargé de mission pour établir la liste des lecteurs qui ont versé à la souscription 2015 d’un « Je suis Charlie » dans le besoin. Il faudrait essayer de les faire rembourser ou de faire transférer leurs dons sur le compte du GS.

    Vincent MORET

    Note (1). Depuis la liquidation de la Yougoslavie, il n’est pas une guerre de l’OTAN, des EU, de la France, que Charlie Hebdo n’ait approuvée, pas une occasion qu’il ait laissé échapper de calomnier les pays d’Amérique latine qui résistent aux EU, avec, par cohérence politique, une horrible diffamation du Grand Soir et de 2 de ses administrateurs. Voir ici : https://www.legrandsoir.info/charlie-hebdo-toujours-pro-otan-et-pro-usa.html

    URL de cet article 32358
    https://www.legrandsoir.info/a-50-ans-si-t-as-pas-deux-rolex-t-as-pas-ete-directeur-de-charlie-hebdo-et-de-france-inter.html

  • Syrie – Le Commandement central étasunien déclare la guerre à la Russie

    Moon of Alabama
    Photo : Le Général Valeriy Asapov, tué en Syrie © Russian Archive / Global Look Press

    Hier, trois officiers russes de haut rang ont été tués dans une « attaque de l’EI » à l’est de la Syrie. Il est probable qu’ils ont été tués par des forces spéciales ou des insurgés contrôlées par des forces spéciales américaines. L’incident sera interprété comme une déclaration de guerre.

    Le Commandement central des États-Unis au Moyen-Orient veut que ses forces par procurations prennent le contrôle des champs de pétrole de l’est de la Syrie pour mettre en place un mini-état kurde aligné sur les États-Unis dans la région. Le gouvernement syrien, allié à la Russie, a besoin des revenus de ces champs de pétrole pour reconstruire le pays.

    La semaine dernière, les Russes ont vertement dénoncé la coordination américaine avec les terroristes d’al-Qaeda dans la province d’Idleb, et ont dit craindre une nouvelle escalade.

    Hier, le ministère russe de la Défense a accusé les militaires américains de l’est de la Syrie de collaborer directement avec l’État islamique :

    Les unités spéciales de l’armée américaine font passer les Forces démocratiques syriennes (SDF) à travers les positions des terroristes islamiques (EI, anciennement Etat Islamique en Irak et Syrie et Etat Islamique en Irak et au Levant), a déclaré le ministère dans un communiqué.

    « Sans rencontrer la moindre résistance de la part des combattants de l’EI, les unités des SDF avancent le long de la rive gauche de l’Euphrate vers Deir ez-Zor », indique le communiqué.

    Les photos qui viennent d’être diffusées « montrent clairement que les opérations spéciales américaines sont stationnées aux avant-postes précédemment occupés par les combattant de l’EI »

    « Les principales positions américains sont situées dans les zones occupées par l’EI, mais ils n’ont organisé aucune surveillance de l’EI », a déclaré le ministère russe de la Défense.

    Cette carte montre la zone de conflit actuellement concernée (forces par procuration américaines en jaune, Armée arabe syrienne en rouge, EI en noir) :

    JPEG - 101.1 ko
    carte de Weekend Warrior

    Les accusations russes sont plausibles. Une grande partie de l’EI à Deir Ezzor est formée des forces tribales locales de l’est de la Syrie. L’envoyé spécial des États-Unis, Brett McGurk, a rencontré récemment des dirigeants tribaux qui avaient précédemment fait allégeance à l’EI. Il a conclu des accords avec eux. Comme nous l’avons déjà dit :

    Le diplomate américain Brett McGurk, a récemment rencontré des dignitaires tribaux de la région. Des photos de la réunion ont été publiées. Plusieurs personnes ont souligné que ces mêmes dignitaires avaient déjà été photographiés en train de faire allégeance à l’Etat islamique.

    Tout comme pour le « Réveil du Anbar* » pendant sa guerre contre l’Irak, les États-Unis soudoient les radicaux locaux pour qu’ils changent temporairement de camp. Cela permettra aux États-Unis d’affirmer qu’ils ont vaincu l’EI. Mais dès qu’ils arrêteront de les payer, ces forces retourneront à leurs anciennes habitudes.

    Le criminel local Ahmad Abu Khawla, qui combattait avant pour l’EI, est soudainement devenu le commandant d’un « Conseil militaire de Deir Ezzor », sorti de nulle part et contrôlé par les forces spéciales des États-Unis.

    La nuit dernière, un général russe à trois étoiles et deux colonels ont été tués dans une attaque au mortier alors qu’ils se trouvaient en visite dans un quartier général de l’armée syrienne à Deir Ezzor :

    Le lieutenant-général Valery Asapov, des forces armées russes, a été tué par les bombes des combattants islamiques (EI, anciennement Etat Islamique en Irak et Syrie et Etat Islamique en Irak et au Levant), près de Deir ez-Zor, a annoncé le ministère russe de la Défense.

    Dans sa déclaration, le ministère a expliqué qu’Asapov se trouvait dans un avant-poste de commandement des troupes syriennes pour assister les commandants dans la libération de la ville de Deir ez-Zor.

    ...

    Le lieutenant-général Valery Asapov est le plus haut gradé des officiers russes tués dans la campagne syrienne. Il était commandant de la 5ième armée dans le district militaire oriental de la Russie, l’un des quatre commandements stratégiques des forces armées russes. La 5ième armée est basée à l’Extrême-Est de la Russie, dans la ville d’Ussuriysk, à environ 98 km (61 milles) de Vladivostok.

    L’EI a assiégé les troupes syriennes dans la ville et l’aéroport de Deir Ezzor pendant trois ans. Il n’avait jamais réussi à attaquer victorieusement le quartier général syrien, ni à tuer des officiers de haut rang. Et maintenant que les forces par procuration de l’armée américaine « conseillées » par les forces spéciales des États-Unis ont pris position au nord de Deir Ezzor, « l’EI » a soudain les renseignements et la précision de tir nécessaires pour tuer un groupe d’officiers russes en visite ?

    C’est impensable. Personne à Damas, Bagdad, Téhéran ou Moscou ne croira une chose pareille.

    L’armée russe, comme d’habitude, réagit calmement et attribue officiellement l’attaque à l’EI. Cela lui évite de devoir réagir immédiatement à l’attaque. (Les États-Unis vont faire l’erreur d’interpréter cela comme une manière pour les Russes de sauver la face).

    Mais personne à Moscou ne croira que l’incident est indépendant des autres manigances récentes des forces américaines, et qu’il est sans rapport avec les accusations proférées précédemment par l’armée russe contre les forces américaines.

    Les États-Unis et la Russie sont tous deux en Syrie officiellement pour se battre contre l’Etat islamique. Les troupes russes y sont légitimement, car elles ont été invitées par le gouvernement syrien. Les forces américaines n’ont aucune justification légale de leur présence. Jusqu’à présent, les hostilités ouvertes entre les deux camps avaient été évitées. Mais comme les États-Unis se proposent désormais de couper la Syrie en deux, qu’ils coopèrent ouvertement avec les terroristes et qu’ils ne s’abstiennent même plus de tuer des officiers russes, les choses vont se gâter.

    Le Commandement central a déclaré la guerre au contingent russe en Syrie. Un général russe de haut rang a été tué. Il y aura forcément une réaction. La réponse ne viendra pas nécessairement des forces russes. Moscou a beaucoup d’alliés compétents dans la région. La réponse ne se fera pas nécessairement en Syrie.

    Les « accidents » et les « incidents », tout comme les « attaques au mortier de l’EI », ou le bombardement involontaire des soldats de l’autre camp peuvent se produire des deux côtés du front. Des voitures peuvent exploser, des ponts peuvent s’effondrer. Les officiers et les officiels américains qui se trouvent dans tout le Moyen-Orient doivent prendre consciences qu’ils font eux aussi de belles cibles.

    Moon of Alabama

    Note : *http://lessakele.over-blog.fr/article-10845762.html

    »» http://www.moonofalabama.org/2017/09/syria-us-centcom-declares-war-on-...
    URL de cet article 32362
    https://www.legrandsoir.info/syrie-le-commandement-central-etasunien-declare-la-guerre-a-la-russie.html