• Hausse des Impôts 2018 : qui sera concerné ? ( salariés, retraités ..)

    impots
    Hausse des Impôts en 2018 : qui sera concerné ? 

    La hausse des Impôts en 2018 devrait surtout concerner les classes moyennes supérieures et les retraités trop riches pour être exonérés de taxe d’habitation qui vont payer la note estiment des spécialistes;

    LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 24.12.2017• Article mis à jour le 24.12.2017 / article publié édité et mis en une par la rédaction.

     

    une hausse d( impôts de

    4,5 milliards d’euros ( Insee)

    Selon un calcul de l’INSEE, qui souligne la hausse de la CSG et du tabac, les impôts vont augmenter en 2018 de 4,5 milliards d’euros.

    Pourtant une baisse des impôts avait été promise par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, ce que confirme le gouvernement qui conteste une
    hausse des Impôts en 2018.

    Le gouvernement avait promis une hausse du pouvoir d’achat pour les Français en 2018. Or, une note de l’INSEE affirme que la hausse des prélèvements supplémentaire en 2018 sera de 4,5 milliards d’euros d’impôts entraînant une baisse du pouvoir d’achat par rapport à 2017 de 0,3%.

    Les hausses effectives d’impôts dès 2018 concerneront :

    • la hausse de la CSG avec +1,7 point ;
    • des taxes sur le diesel ( +10% )
    • hausse des prix du paquet de cigarettes (+1 euro).

    C’est surtout en fin d’année 2018 que les baisses d’impôts devraient intervenir avec notamment la suppression totale des cotisations chômage ou la réduction de la taxe d’habitation.

    Le gouvernement conteste l’analyse de l’INSEE et estime qu’il y aura 5 milliards d’euros d’impôts en moins pour les ménages en 2018 indique Bercy.

    Faut-il d’attendre à moins de pouvoir d’achat en 2018 pour les Français ?

    (Vidéo) Hausse des Impôts en 2018 :

    Tous les salariés concernés

     

    (Vidéo) la hausse de la CSG / Tous les salariés concernés

    et au moins 9 millions de retraités

     

    (Vidéo) Impôts – qu’est-ce qui attend les contribuables ?

    ( hausse de la CSG..)

     


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
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      Bombardements, manifestants blessés, journalistes et soignants palestiniens ciblés, enfants arrêtés, les troupes d’occupation ne font pas relâche à Noël ! Le bilan a dépassé les 700 blessés vendredi lors de manifestations contre la déclaration de Trump, selon le Croissant Rouge palestinien.
      Un soldat... (suite)
       
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      La chanteuse néo-zélandaise Lorde a annulé le concert qu’elle avait programmé à Tel-Aviv, après avoir été informée de la réalité de l’apartheid par la campagne BDS.
      Lorde, 21 ans, l’une des chanteuses pop parmi les plus populaires actuellement dans le monde, avait annoncé il y a quelques jours les étapes de... (suite)
       
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      "Malgré une situation explosive dans les territoires palestiniens en général, et dans la bande de Gaza en particulier, les chrétiens de Gaza ont décidé d’organiser une fête symbolique de Noël 2017", rapporte Ziad Medoukh, qui rappelle qu’Israël leur interdit de se rendre à Bethléem.
      "Cette année,... (suite)
     
       
     

     


  • Avec la nouvelle Stratégie de sécurité nationale, les États-Unis s’engagent dans l’isolationnisme


    Moon of AlabamaMoon of Alabama

    Par Moon of Alabama – Le 19 décembre 2017

    Hier, la Maison-Blanche a publié une nouvelle Stratégie de sécurité nationale (pdf). Le président en avait parlé dans un discours de campagne, ce qui est inhabituel. Le  document est aussi plus long que d’habitude. 

    La Stratégie de sécurité nationale de Reagan avait 41 pages, celle de Bush (2002), 31, celle d’Obama (2015), 29. Celle de Trump comporte 55 pages : un assortiment de priorités sans réelles priorités.

    La première « responsabilité fondamentale » de la Stratégie de sécurité nationale (SSN) est…

    … de protéger le peuple américain, la patrie et le mode de vie américain…

    Micah Zenko souligne que le document ne répond pas vraiment à cet objectif :

    « Rien dans le document (…) ne traite des menaces, des risques et des préjudices systémiques intérieurs qui empoisonnent la vie quotidienne des Américains. 

    (…)

    Le SSN de Trump (…) mentionne les terroristes 58 fois, et s’engage à ‘vaincre les terroristes djihadistes’ comme tous les documents précédents de SSN depuis le 11 septembre. Au cours des 16 dernières années et plus, les djihadistes ont tué 103 Américains aux États-Unis, tandis que les terroristes de droite en ont tué 68. Au cours de cette même période, le nombre de décès liés à la drogue a plus que triplé, avec plus de 59 000 Américains morts en 2016, tandis que le taux de suicide aux États-Unis a augmenté de 25 %, entraînant 43 000 décès chaque année.

    (…)

    Le SSN de l’administration Trump ne fait pas ce qu’il prétend faire – protéger les Américains – en grande partie parce qu’il ne répond pas aux véritables menaces et risques auxquels les Américains sont confrontés. C’est peut-être une politique étrangère ‘America First’ comme le prétend le président, mais elle ne fait pas passer les Américains d’abord. »

    Même si elle aborde un grand nombre de questions de politique étrangère, la nouvelle NSS est plus réaliste – en tout cas sur le papier – que la version plus idéaliste de stratégie impériale d’Obama. Il y a moins de blablabla sur les « valeurs » et plus d’accent sur les « rivaux » surtout la Chine et la Russie.

    Le fait de qualifier ces deux pays de rivaux implique que les États-Unis considèrent qu’ils sont au même niveau qu’eux. Cela marque la fin de « l’hégémonie » dont se sont targués les États-Unis après l’effondrement de l’Union soviétique. Bien sûr, ils continuent de vouloir se démarquer. Ils viennent d’opposer un véto ridicule à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui réaffirmait que Jérusalem était occupée. Mais voter contre tous les autres membres du Conseil de sécurité des Nations unies, y compris des alliés proches comme la Grande-Bretagne, n’est pas la marque d’un leader mondial, mais d’un État paria.

    Que la « période hégémonique » soit terminée pourrait avoir des aspects très positifs pour le monde. Les États-Unis ont profité du fait qu’ils n’avaient plus d’opposants puissants pour faire plus de guerres :

    Les États-Unis ont participé à 46 interventions militaires entre 1948 et 1991, mais ce nombre a quadruplé entre 1992 et 2017 pour atteindre 188.

    Les interventions d’après 1991 ont eu lieu alors même que les États-Unis n’avaient  plus de raison de « contrer le communisme » et que leurs chances de voir leurs intérêts attaqués militairement étaient plus faibles qu’auparavant. De plus, bon nombre de ces interventions n’ont pas été couronnées de succès. D’autres États ont trouvé des moyens de contrer leur écrasante puissance militaire.

    Les États-Unis, à qui plus personne ne pouvait s’opposer, ont cessé de prendre en considération les réactions potentielles des autres pays. Ils n’ont même pas fait preuve du plus élémentaire « respect des opinions de l’humanité ». Ils se sont révélé un danger pour la paix mondiale. Ils sont intervenus partout où ils le pouvaient, sans même prendre en compte leur intérêt national ni les chances de vaincre. La « période d’hégémonie » a coûté aux États-Unis beaucoup d’argent et d’énergie, et elle ne leur a pas rapporté grand-chose.

    Si la stratégie américaine était rationnelle, elle devrait admettre que l’approche unilatérale a échoué et mettre l’accent sur d’autres méthodes. Une véritable coopération mondiale et un plus grand usage de la diplomatie seraient probablement plus fructueux que la puissance militaire. Mais la nouvelle Stratégie de sécurité nationale ne va pas dans ce sens. Tout en affirmant qu’elle « va augmenter l’influence américaine » elle ignore ou rejette le changement climatique et le « code de la route » international, comme la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS). L’Administration Trump consacre plus de ressources à l’armée et moins aux mesures de politique étrangère diplomatiques et économiques. Elle est donc fidèle à la position de Trump pendant sa campagne, elle est isolationniste.

    On peut soit avoir un rôle hégémonique, soit exercer une influence plus fine en collaborant avec les autres. La méthode hégémonique qui a donné les interventions militaires n’a pas été couronnée de succès. L’approche de la coopération est mise en avant théoriquement dans le SSN, mais écartée dès qu’on en arrive aux choses concrètes. La troisième voie est celle de l’isolationnisme.

    En tant que citoyen du monde, je salue cette évolution. Des États-Unis qui ne se  sentent plus tout-puissants y réfléchiront sans doute à deux fois avant de lancer de nouveaux conflits. Ils feront moins de tort aux autres et à eux-mêmes.

    Traduction : Dominique Muselet


  • La prochaine phase du rapprochement russo-pakistanais se fera entre les peuples


    Par Andrew Korybko – Le 2 décembre 2017 – Source Oriental Review

    Russia Pakistan rapprochementCet article a été inspiré par une semaine de remue-méninges détaillé avec le major Ahmad Rauf lors de ma dernière visite au Pakistan.

    La prochaine phase logique du rapprochement russo-pakistanais est l’expansion globale des relations entre peuples via la création d’un Centre russe des amitiés à Islamabad et d’autres initiatives créatives de rayonnement.

     
    Le rapprochement russo-pakistanais se déroule à un rythme satisfaisant au niveau des États, les deux grandes puissances obtenant des résultats gagnant-gagnant en ce qui concerne leur initiative de paix afghane et leur coopération énergétique trans-régionale. Mais leurs relations récemment renouvelées approchent rapidement du point où il sera nécessaire de les étendre au domaine crucial des relations interpersonnelles afin de développer le partenariat naissant dans le domaine stratégique. À cette fin, il est suggéré que la série de propositions interconnectées suivantes soit lancée par la partie russe afin de faciliter cette tâche.

    Construire un centre d’amitié russe à Islamabad

    Moscou doit montrer aux Pakistanais que la Russie est sérieuse dans son rapprochement avec leur pays, et il n’y a pas de meilleur moyen de le faire que de construire un Centre des amitiés à Islamabad. Cette installation serait conçue comme la pierre angulaire des relations russo-pakistanaises en raison de son objectif multidimensionnel de servir de pont entre les civilisations eurasiennes de ces deux grandes puissances. Il y aura bien sûr une aile culturelle, qui est devenue la norme dans ce genre d’institutions, mais le centre devrait également inclure un registre des entreprises russes et pakistanaises afin de mieux jumeler les unes avec les autres et ainsi accélérer les relations économiques.

    Je vais en dire plus sur les moyens par lesquels ces nouveaux partenaires devraient commercer les uns avec les autres dans la section suivante, mais pour l’instant, il faut ajouter quelques mots sur les autres caractéristiques suggérées pour ce Centre des amitiés.

    En plus de ses composantes culturelles et économiques, il devrait également inclure des expositions scientifiques et technologiques interactives présentant les inventions les plus impressionnantes de l’histoire impériale, soviétique et post-communiste de la Russie et les esprits les plus brillants derrière cette Histoire. Cela pourrait permettre à l’institution de devenir une destination prisée pour les étudiants pakistanais. En parlant de cela, le centre proposé devrait également être un partenaire avec des universités russes et pakistanaises – ou peut-être être accrédité en tant que tel avec une reconnaissance officielle dans les deux pays – afin de cultiver une nouvelle génération d’élite pour cimenter le partenariat entre ces deux états. En conséquence, des cours de russe pourraient naturellement être offerts aux personnes intéressées de tous âges, ce qui aiderait les Pakistanais à communiquer avec leurs cousins civilisationnels d’Asie centrale une fois que le CPEC aura permis leur intégration avec le temps.

    Enfin, un centre de conférence devrait être construit sur place, et Moscou devrait comprendre que ce Centre des amitiés n’est pas seulement l’interface de la Russie avec le Pakistan, mais son siège, de facto, pour engager tous les partenaires du CPEC, y compris ceux du Moyen-Orient et d’Afrique qui feront passer de manière prévisible une plus grande partie de leur commerce destiné à la Chine à travers ce corridor.

    Connectez-vous au CPEC via le Kazakhstan, la Sibérie et l’Iran

    Les relations commerciales renforcées mentionnées ci-dessus ne peuvent se produire que si la Russie et le Pakistan sont reliés entre eux par le biais du CPEC, quelle que soit la distance géographique entre eux et la réticence de Moscou à endosser officiellement cette route commerciale afin de préserver sa stratégie pour préserver l’équilibre stratégique avec l’Inde. La seconde partie de cette condition implique que le secteur privé doit conduire la connectivité CPEC de ces deux pays puisque l’État russe ne va pas le faire pour des raisons politiques délicates, ce qui permet d’envisager trois solutions possibles, toutes étant inclusives les unes des autres et susceptibles théoriquement d’exister simultanément.

    La plus probable des trois est que la Russie pourrait se connecter au CPEC par l’intermédiaire de l’État d’Asie centrale du Kazakhstan, qui est déjà membre de l’Union économique eurasienne dirigée par Moscou et à travers laquelle beaucoup de commerce bilatéral passe déjà. De plus, le pont terrestre eurasiatique entre l’Asie de l’Est et l’Europe occidentale devrait également traverser ce couloir international. Il sera donc probablement plus facile pour la Russie et le Pakistan d’échanger sur cette route en se connectant au centre de tri d’Urumqi du CPEC dans la région autonome du Xinjiang en Chine.

    Considérant que la capitale du Xinjiang est située plus près de la frontière sibérienne méridionale que du port maritime de Gwadar relié au CPEC, il est possible qu’une route commerciale plus directe entre le nord et le sud puisse être établie entre la Russie et le Pakistan. Après tout, le « Pivot vers l’Asie » de la Russie (officiellement appelé « rééquilibrage » dans le langage politique de Moscou) n’est pas seulement international mais aussi interne, et il aspire à développer la Sibérie riche en ressources tout autant qu’il vise à attirer de nouveaux partenariats internationaux. Dans cet esprit, il n’y a aucune raison pour que le sud de la Sibérie ne puisse pas un jour être connecté au CPEC via la jonction d’Urumqi à proximité.

    SI VOUS VOULEZ VOIR CETTE CARTE EN ENTIER ,VEUILLEZ CLIQUER DESSUS =

    China-Pakistan Economic Corridor

    Enfin, la Russie construit déjà un couloir de transport Nord-Sud (NSTC) à travers l’Azerbaïdjan et l’Iran afin de faciliter les échanges avec l’Inde. Il lui est donc possible d’utiliser simplement l’infrastructure de transport terrestre pour atteindre le Pakistan dans le cas où le terminal iranien, le port de Chabahar, serait finalement relié à Gwadar. Même si cela ne se produit pas, rien n’empêche les hommes d’affaires russes, à titre privé, d’utiliser Chabahar ou même le port plus développé de Bandar Abbas comme base d’opérations pour le commerce maritime avec Gwadar ou Karachi. Ironiquement, l’Inde, de manière originale, serait à la base des relations économiques russo-pakistanaises.

    Encourager le commerce entre le Tatarstan et le Pakistan

    La région historiquement musulmane du Tatarstan a traditionnellement été le point de contact du pays avec la communauté islamique internationale, ou Oumma, depuis la fin du communisme, et cette république autonome riche en pétrole pourrait également servir de fer de lance au commerce bilatéral avec le Pakistan. Pour des raisons de similitude civilisationnelle et de confort culturel, il pourrait être plus facile pour les Tatars de conclure des accords avec des Pakistanais qu’avec des Russes ethniques et orthodoxes, ce qui s’est déjà avéré être le cas pour les relations commerciales réussies entre les Tatars et leurs homologues arabes dans le Golfe.

    L’accent doit être mis sur le Tatarstan pour stimuler les investissements non énergétiques et les liens commerciaux avec le Pakistan qui impliquent des dimensions commerciale, industrielle et de service à l’économie réelle afin d’ajouter une substance tangible aux relations russo-pakistanaises que les citoyens des deux pays pourraient expérimenter. De plus, la diversification des relations économiques entre ces deux grandes puissances et l’augmentation des investissements russes au Pakistan pourraient constituer pour Moscou un plus grand intérêt à être présent dans l’État sud-asiatique, ce qui pourrait constituer un prétexte plausible pour « équilibrer » les affaires régionales.

    Diplomatie médicale

    L’un des gestes les plus ingénieux que Moscou pourrait faire en ajoutant une touche personnelle à son rapprochement avec le Pakistan serait de s’engager dans une « diplomatie médicale » en complément de ses boîtes à outils diplomatiques « militaires », « énergétiques » et « nucléaires ». Dans ce contexte, la Russie pourrait coordonner ses activités avec le Pakistan en envoyant des équipes médicales à la frontière afghane ou en construisant un hôpital sous contrôle russe dans la ville frontalière de Peshawar pour s’occuper des populations et fournir une aide humanitaire à des millions de réfugiés Afghans (migrants) qui habitent les environs proches.

    Non seulement le soft power russe augmenterait au Pakistan, mais il pourrait se répandre de manière virulente en Afghanistan par le bouche à oreille après qu’un grand nombre de citoyens aient informé leur famille et leurs amis de la façon dont les médecins russes les traitaient dignement pour un coût minime ou nul avant leur rapatriement à la maison. Kaboul a été indigné par l’insistance d’Islamabad sur le retour des « réfugiés » afghans, mais si ces personnes recevaient des soins médicaux décents de la part de la Russie avant leur départ, cela pourrait apaiser le ressentiment réciproque entre les deux voisins.

    Russian mobile hospital in SyriaHôpital mobile russe en Syrie

    Film documentaire sur le CPEC

    Le moyen le plus efficace d’informer les masses dans chaque pays sur le rapprochement rapide entre leurs gouvernements et le sérieux avec lequel ils s’engagent à rendre ce projet le plus inclusif possible serait que des journalistes populaires russes et pakistanais filment un documentaire sur le CPEC. Cela ne concernerait pas les méga-projets en cours dans le pays, comme presque toutes les autres initiatives similaires, mais verrait les hôtes du programme faire un road trip à travers le Pakistan, la Chine, le Kazakhstan et la Russie (ou en sens inverse) pour montrer à leurs auditoires le potentiel de connectivité du CPEC.

    En chemin, ils pourraient filmer les sites touristiques les plus remarquables et mener des entrevues avec les locaux, dans le but de montrer comment le CPEC favorise l’intégration continentale et concrétise la grande vision stratégique récemment annoncée par le président Poutine du partenariat eurasien économique entre l’Union économique eurasienne et l’initiative chinoise One Belt One Road (OBOR). En outre, les journalistes pourraient visiter le Centre russe des amitiés d’Islamabad, faire un reportage sur les investissements tatars au Pakistan et même faire un reportage sur le futur hôpital russe de Peshawar, sans parler des projets pakistanais complémentaires en Russie.

    Le résultat final de ce documentaire devrait être disponible en russe, en ourdou, en mandarin, en farsi et en anglais afin que le plus large public possible en prenne connaissance.

    Rivaliser cordialement avec la Chine

    La Russie et le Pakistan sont tous deux des partenaires stratégiques de haut niveau et à large spectre avec la Chine, et les trois pays sont dans une même « communauté de destin ». Pékin aime à encadrer ses relations OBOR de nos jours, mais Moscou et Islamabad sont beaucoup plus proches l’un de l’autre dans un sens structurel qu’il peut le sembler de prime abord parce qu’ils sont dans la même position par rapport à Pékin. Chacun d’entre eux est impliqué dans un projet OBOR en cours de signature, que ce soit le CPEC qui traverse le Pakistan ou le pont terrestre eurasien qui fera finalement la même chose avec la Russie (et le Kazakhstan). Les deux États de transit de la Grande Puissance voisine qu’est la Chine ont des préoccupations similaires quant à la possibilité de jouer un second rôle au côté de l’Empire du Milieu à l’avenir.

    Que ce soit sans fondement ou non, il n’en demeure pas moins que ce récit quelque peu convaincant est devenu un problème en Russie et surtout au Pakistan, et qu’il n’est plus possible pour les autorités de l’ignorer complètement. Au lieu de céder à la réaction démagogique et encouragée par les États-Unis de « condamner » la Chine ou de sortir de divers éléments de leurs partenariats OBOR avec elle, ces deux pays pourraient utiliser de manière beaucoup plus constructive toute intensification de leurs relations économiques bilatérales pour stimuler le pouvoir de négociation de l’autre et les aider à négocier un accord gagnant-gagnant avec Pékin. L’approche proposée est principalement applicable au rôle de tierce partie que la Russie pourrait jouer au Pakistan, par lequel la concurrence cordiale qu’elle pourrait engager avec la Chine sur certains projets donnerait à Islamabad plus d’options qu’elle n’en a actuellement.

    IslamabadIslamabad

    Ce n’est pas différent de ce que la Chine fait déjà dans la « sphère d’influence » traditionnelle russe en Asie centrale, dans le Caucase et en Europe de l’Est, où Pékin offre parfois de meilleures conditions aux parties prenantes locales que Moscou et finalement engrange des accords « à la place » de la Russie. Le résultat final profite à tous, en particulier à l’État hôte, car il réduit les coûts et augmente la qualité en raison de la concurrence cordiale entre ces deux grandes puissances stratégiquement alignées. C’est une dynamique que le Pakistan pourrait exploiter pour ses propres raisons politiques s’il parvient à encourager les entreprises russes (peut-être à commencer par celles du Tatarstan) à entrer sur son marché. Islamabad et Moscou gagneraient à coopérer pour égaliser leurs relations avec Pékin au sujet des Routes de la Soie.

    Andrew Korybko est le commentateur politique américain qui travaille actuellement pour l’agence Sputnik. Il est en troisième cycle de l’Université MGIMO et auteur de la monographie Guerres hybrides : l’approche adaptative indirecte pour un changement de régime (2015). Ce texte sera inclus dans son prochain livre sur la théorie de la guerre hybride. Le livre est disponible en PDF gratuitement et à télécharger ici.

    Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone


  • La dé-dollarisation se poursuit : la Chine et l’Iran éliminent le billet vert du commerce bilatéral


    La boucle de la dé-dollarisation est bouclée. Ce qui a commencé par des échanges entre la Russie et l’Iran, puis entre la Russie et la Chine, se termine par les échanges entre l’Iran et la Chine


    Tyler Durden's picturePar Tyler Durden – Le 11 décembre 2017 – Source Zero Hedge

    Plus Washington se déchaîne contre ceux qui ne veulent pas s’incliner devant l’ordre mondial unipolaire, plus le reste du monde se rebiffe. À l’aube du lancement de son contrat à terme sur le pétrole, la Chine intensifie son programme de dé-dollarisation en cherchant un accord bilatéral rial-yuan avec l’Iran.

     

    À titre de rappel, rien ne dure éternellement…

    Longévité des monnaies de réserve au cours de l’histoire

    L’ancien économiste en chef de la Banque mondiale veut remplacer le dollar américain par une super-monnaie mondiale unique, affirmant que cela va créer un système financier mondial plus stable. « La domination du billet vert est la cause première des crises financières et économiques mondiales », a déclaré Justin Yifu Lin à Bruegel, un groupe de réflexion sur la recherche politique basé à Bruxelles, ajoutant que « la solution à cela est de remplacer la monnaie nationale par une monnaie mondiale ».

    La fin de l’hégémonie du dollar est inéluctable. Comme l’a dit le président russe Vladimir Poutine il y a presque deux mois lors du sommet des BRIC à Xiamen :

    « La Russie partage les inquiétudes des pays du BRICS quant à l’injustice de l’architecture financière et économique mondiale, qui ne tient pas compte du poids croissant des économies émergentes. Nous sommes prêts à collaborer avec nos partenaires pour promouvoir les réformes de la réglementation financière internationale et surmonter la domination excessive d’un nombre limité de monnaies de réserve. »

    Comme l’a récemment noté Pepe Escobar, « surmonter la domination excessive du nombre limité de monnaies de réserve » est la manière la plus polie de qualifier ce dont les BRICS ont discuté depuis des années, à savoir, comment contourner le dollar américain, ainsi que le pétrodollar.

    Beijing est prêt à intensifier le jeu. Bientôt, la Chine lancera un contrat à terme sur le pétrole brut libellé en yuans et, comme le rapporte Russia Today, Téhéran et Pékin sont déterminés à éviter l’utilisation du dollar américain comme monnaie de règlement dans leurs échanges, selon un rapport du quotidien économique iranien Financial Tribune.

    Le sujet de la dé-dollarisation a été soulevé lors d’une réunion entre le principal conseiller politique du gouvernement chinois, Chen Yuan, et les responsables de la banque centrale iranienne à Téhéran. Selon le gouverneur de la Banque centrale iranienne, Valiollah Seif :

    « L’accord monétaire bilatéral rial-yuan peut avoir un rôle important dans l’augmentation du volume des échanges entre les deux pays et, à cet égard, nous avons mené une série de négociations avec le président de la banque centrale de la République de Chine. »

    Téhéran a poursuivi son objectif d’éliminer le dollar dans son commerce et a essayé de signer des accords d’échange de devises avec quelques pays ciblés.

    Chen a dit que l’Iran et la Chine devraient développer leurs liens bancaires et ont également souligné l’injustice du système financier existant, dominé par quelques pays développés. Il a ajouté, cité par le quotidien financier iranien, que les autres nations feraient mieux si ce système injuste était éliminé :

    « Nous pourrions utiliser l’expérience des pays européens avec l’euro en tant que monnaie commune entre de nombreux pays, et qui n’est pas exclusivement contrôlée par un seul pays. Mais d’ici là, nous devons utiliser le maximum de capacités disponibles pour étendre nos relations bancaires. »

    Comme Federico Pieraccini l’a déjà noté, jusqu’à il y a quelques décennies, toute idée de s’éloigner du pétrodollar était considérée comme une menace directe à l’hégémonie mondiale américaine, nécessitant une réponse militaire. En 2017, compte tenu du déclin de la crédibilité des États-Unis à la suite de guerres contre des pays plus petits – évitant de se frotter à des pays comme la Russie, la Chine et l’Iran qui ont des capacités militaires auxquelles les États-Unis n’ont pas fait face depuis plus de soixante-dix ans – la récession générale du système basé sur le dollar s’installe dans de nombreux pays.

    Ces dernières années, il est devenu évident pour de nombreuses nations opposées à Washington que la seule manière de contenir de manière adéquate les retombées de l’effondrement de l’empire américain est d’abandonner progressivement le dollar. Cela permet de limiter la capacité de dépenses militaires de Washington en créant les outils de rechange nécessaires dans les domaines financier et économique qui élimineront la domination de Washington. C’est essentiel dans la stratégie russo-sino-iranienne pour unir l’Eurasie et ainsi mettre les États-Unis hors-jeu.

    La dollarisation pour Pékin, Moscou et Téhéran est devenue une priorité stratégique. L’élimination de la capacité de dépense illimitée de la Fed et de l’économie américaine entraînera la limitation de l’expansion impérialiste américaine et réduira la déstabilisation mondiale. À l’abri de la puissance militaire américaine, employée habituellement pour renforcer et imposer l’utilisation des dollars américains, la Chine, la Russie et l’Iran ont ouvert la voie à d’importants changements dans l’ordre mondial.

    Les États-Unis se sont tiré une balle dans le pied en accélérant ce processus par l’exclusion de l’Iran du système SWIFT – ouvrant la voie à l’alternative chinoise, connue sous le nom de CIPS − et en imposant des sanctions à des pays comme la Russie, l’Iran et le Venezuela. Cela a également accéléré l’exploitation minière et l’acquisition d’or physique par la Russie et la Chine, ce qui est en contraste direct avec la situation aux États-Unis, accompagnée de rumeurs selon lesquelles la Fed ne posséderait plus d’or. Ce n’est pas un secret que Pékin et Moscou visent une monnaie adossée à l’or si le dollar devait s’effondrer. Cela a poussé les pays intransigeants à commencer d’opérer dans un environnement non dollar et à travers des systèmes financiers alternatifs. Pour la Chine, l’Iran et la Russie, ainsi que d’autres pays, la dédollarisation est devenue une question urgente.

    Tyler Durden

    Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone