• CONGRÈS DES COMMUNES : COMMENT PASSER DES ENGAGEMENTS AUX ACTES ?

    Une analyse du mouvement social vénézuélien Courant Révolutionnaire Bolívar et Zamora (www.CRBZ.org)

    Une première phase du Congrès national des communes vient de s’achever. Comme l’a annoncé le président Maduro, celui-ci sera prolongé durant soixante jours pour élaborer et développer les propositions de manière plus détaillée. Après des jours de débats, lors de la réunion de clôture avec le Président de la République, Nicolás Maduro lui-même a fait siennes et approuvé les propositions présentées par les congressistes. C’est sans aucun doute de la plus haute importance, surtout si l’on considère que le discours officiel acte la décentralisation de la question des communes et l’approfondissement du pouvoir populaire.

    Le fait que le président Maduro a publiquement pris ces engagements signifie que le gouvernement national dans son ensemble et les mairies et les administrations doivent prendre en compte et appliquer ces orientations. Ainsi, la question communale reprend de l’importance dans les actions du gouvernement, en vertu de l’engagement pris par la première autorité de l’État vénézuélien, le gouvernement et le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV).

    Il ne s’agit pas d’une question mineure, car l’approfondissement de la construction communale n’est rien moins que l’horizon stratégique défini par le commandant Chávez pour développer une démocratie révolutionnaire et ainsi transformer la société à travers un socialismo territorial. C’est dans la commune en effet, dans ses formes d’organisation, dans son potentiel de productivité économique, dans sa capacité à générer de nouvelles formes d’administration, de gestion des services et la satisfaction des besoins de base, à partir de structures organisationnelles fondées sur la participation et l’implication du peuple, que se manifeste le mieux la possibilité de créer une société dans laquelle le peuple lui-même prend en main son destin pour ne pas être conduit par les élites économiques et politiques. D’où l’importance de la tenue du Congrès et des résultats exprimés dans l’engagement du Président Maduro, qui vont dans cette direction.

    Un peu de mémoire…

    Ces nouveaux accords devraient comporter un nécessaire équilibre d’engagements semblables pris dans le passé par l’Exécutif national. Par exemple, le programme de travail avec lequel le président Maduro s’est engagé le 15 août 2015 et dans lequel il a également impliqué un nombre important de hauts fonctionnaires.

    Dans cet ensemble d’accords, il avait été proposé d’avancer dans des domaines tels que la police communale, les plans de défense territoriale, l’intégration des plans de développement communaux dans le système national de planification, la création d’un système national de presses communales, la création d’un réseau pour la distribution et la commercialisation de la production des communes et d’une grande société de production et de distribution commune, la création d’une super intendance du système économique communal, la construction d’un plan afin de transférer des compétences à l’administration et la gestion des services, un plan de transfert de l’administration et de la gestion des sablières, des carrières, des fours à chaux, entre autres, la détermination par la banque de programmes de financement des communes, la promotion du système agricole communal qui implique, entre autres, la création d’un plan agro-industriel pour les communes et une banque de semences, l’affectation d’un code unique d’achat de fournitures pour les communes et autres organisations socio-productives pour avoir un accès préférentiel aux intrants agricoles, au ciment, au fer et à l’acier ainsi qu’à la production des entreprises publiques d’aliments.

    Si l’on fait le bilan aujourd’hui, force est de constater que très peu de choses ont été accomplies et beaucoup a été fait pour des choses qui n’ont pas avancé. La logique bureaucratique s’est imposée, la lassitude, des retards, des intérêts politiques partisans, des quotas de pouvoir régional et municipal, mais aussi la corruption et les mafias. Comment faire en sorte que le cela ne se répète pas et que nous puissions réellement avancer dans la réalisation des objectifs proposés ? Comment pouvons-nous reprendre cet agenda en suspens et l’intégrer dans l’agenda actuel ?

    Tout d’abord, nous pensons qu’en plus de l’élaboration détaillée des propositions, il est nécessaire de définir des priorités, d’élaborer des plans et des calendriers d’exécution, d’orienter les ressources ainsi que de définir les responsables des tâches aux différents niveaux de gouvernement et dans les instances organisées des communes ; ces plans et calendriers doivent être examinés périodiquement. Les raisons du non-respect et des retards éventuels doivent être évalués afin de déterminer les responsabilités et prendre les décisions en la matière.

    Deuxièmement, il est essentiel que cela soit fait à l’égard du pays, d’une manière publique et transparente, sans opacité d’aucune sorte ; à cette fin, il faut mettre à profit internet et les technologies de l’information et de la communication.

    Troisièmement, il est essentiel que les communes disposent d’instances et de canaux au sein du gouvernement pour pouvoir porter plainte au sujet des obstacles, des retards, du détournement des ressources dans la mesure où cela se produit : ces canaux doivent être d’une efficacité immédiate.

    Quatrièmement, il doit y avoir un espace et des moyens pour que les médias publics deviennent des haut-parleurs tant pour les mesures prises dans les processus de respect des accords que pour les critiques, alertes et dénonciations qui doivent être faites.

    Cinquièmement, il faut que les électeurs du Secteur des communes et des Conseils communaux élus par le peuple lors d’élections libres et directes aient un poids déterminant ; le pouvoir transféré par la base communale à ces fonctionnaires doit se traduire par une contre-expression et doit être reconnu dans sa juste mesure par les institutions du gouvernement national, régional et municipal, ainsi que par les autres organes qui constituent l’État.

    Le peuple des communes et ceux d’entre nous qui promeuvent et accompagnent la construction communale se sont avérés être l’une des constructions les plus importantes de toutes ces années de révolution ; c’est là que se concentre la base populaire la plus engagée dans les transformations profondes, celles qui concernent l’approfondissement de la démocratie, la défense de la souveraineté, le développement productif. Ceux d’entre nous qui font partie du secteur communal ont également fait preuve d’une loyauté absolue envers la révolution, le gouvernement bolivarien et le président Maduro. Nous voilà, ancrés au sol, fermes dans la défense de l’héritage du commandant Chavez. Notre combativité et notre capacité de lutte seront entièrement mises à disposition pour respecter ces nouveaux accords. L’institutionnalisation du gouvernement bolivarien à tous les niveaux et l’institutionnalisation de l’État dans son ensemble doivent également s’avancer et assumer cette tâche. C’est l’horizon stratégique de la révolution qui est en jeu.

    Ciné-club dans une commune du Venezuela (novembre 2015)

    École de féminisme populaire, commune « La Azulita », État de Mérida, 2 au 5 octobre 2015

    Le travail de préparer le ciment pour construire les logements des membres de la commune.

    Cacao séchant au soleil, commune agricole de Cacigal

    16 septembre. Réunions des groupes de travail du Conseil Présidence/Communes, quelques heures avant la rencontre avec le président Maduro.

    Enfants de la Commune d’El Rosillo (État d’Anzoategui)

    Nicolas Maduro, le 18 juillet, dans l’État de Lara, crée le conseil permanent présidence/communes.

    Lieu de réunion de la Commune ¨Rogelio Castillo Gamarra¨

    Récolte de pommes de terre, Commune Macho Capaz.

    María Vivas, coopérative La Hoja (¨La feuille¨), Commune Macho Capaz

    Jardins d’orangettes, Commune de Macho Capaz.

    L’ex-ministre de la Commune Reinaldo Iturizza (assis au fond) durant la fête populaire qui a marqué la légalisation de la six-centième commune

    Commune Agro-écologique “EL Tambor”, Municipalité Andrés Bello. État de Mérida, Venezuela, 2013.

    La Commune Máximo Viscaya, État de Yaracuy, octobre 2013. Photographie : Verónica Canino

    Le communicateur alternatif et directeur régional du Ministère de la Commune Gerardo Rojas signe la légalisation de la Commune Socialiste Sabas Peralta (État de Lara, août 2013)

    Commune Sabas Peralta, État de Lara. Photos : Leonardo Ramos

    Commune Sabas Peralta

    Source : http://www.crbz.org/congreso-de-comunas-como-trascender-del-compromiso-a-los-hechos-comunicado-de-la-corriente/

    Traduction : VeneSol

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  • Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com 

     
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    1)Venezuela : Mise en place du Plan Tolérance Médiatique Zéro, un article d’Alba Ciudad du 29 octobre 2018 traduit par Françoise Lopez. Une mesure que nous apprécions tout particulièrement, étant persuadés depuis longtemps qu’il faut tout faire pour démonter ces mensonges éhontés…
     
    2)Venezuela: Dialogue ou sanctions?,un article de José Vicente Rangel du 29 octobre 2018 traduit par Françoise Lopez. Un article très intéressant particulièrement axé sur la modification de la position de l’Espagne envers la Venezuela suite au changement de Gouvernement dans le pays.
     
    3)Venezuela : Bolsonaro parle de la situation au Venezuela avec le secrétaire d'Etat des Etats-Unis , un article du Resumen Latinoamericano du 29 octobre 2018 traduit par Françoise Lopez. Il n’a vraiment pas perdu de temps… Il est vrai que pour les saloperies, ils savent faire!
     
    4)Brésil : Le ministre de l'Economie de Bolsonaro considère le MERCOSUR comme une “alliance idéologique”, un article du Resumen Latinoamericano du 29 octobre 2018 traduit par Françoise Lopez. Encore une menace pour l’unité latino-américaine mais pas une surprise…
     
    Bonne lecture à tous,
     
    Françoise Lopez

  • 30 Octobre 2018

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    Jean-Jacques Bridey, ex-député-maire socialiste de Fresnes, a été fan de la première heure d’Emmanuel Macron. Et ce dernier devenu Manu 1er semblerait lui avoir renvoyé l'ascenseur en l'adoubant président de la commission de la défense à l’Assemblée. Mais bref, ledit député de la Macronie depuis juin 2017 est visé par une enquête préliminaire. Attention, pas une forte marée de policiers chez lui à l'heure du laitier, encore moins de procureur de la République pour enquêter.  Non, silence, on tourne. Ou pas.

    Lorsque ledit citoyen était fan de François Hollande, en étant son député étiqueté socialiste, il aurait cumulé les indemnités de maire, député et président de communauté, au-delà des plafonds autorisés par la loi. Il aurait indûment touché pour cela 100 000 euros. C'est Médiapart qui révèle la chose et interviewé par ledit Médiapart, Jean-Claude Bridey a semblé tomber de sa chaise, tant il exprima sa "surprise".

    Bon, le journal en ligne indique que le représentant de la nation, à l'époque socialiste, n'avait pas voté la loi contre le cumul des mandats.

    Contacté par France Bleu Paris, Jean-Jacques Bridey a déclaré "n'avoir aucune information concernant l'ouverture d'une enquête préliminaire". "Je l'ai appris hier par Médiapart ! Et je tiens à la disposition de la justice tous les éléments feuille de paie, déclaration d'impôts... qui leur seraient nécessaires".

    C'est peut-être vrai que le député de l'Elysée ne soit au courant de rien, puisque, à ce jour, aucune descente de police n'est intervenue à son domicile. Mais c'est quand même bêta pour ce nouveau monde que Jupiter a posé sur la France depuis mai 2017. Non?

    Allez zou, une pub de l'ancien monde, où on lavait également plus blanc que blanc!

    Un député de l'Elysée visé par la justice

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    Le Bulletin de Ruffin n°38
     
    La vie des grands, La bataille d'Evry & Le 17 novembre : d'abord comprendre !
     

    Après une semaine de tournée du côté des Pyrénées, de Toulouse et de Montpellier puis une grosse semaine à l'Assemblée, retrouvez mon 38e Bulletin vidéo de député !

    Avec au menu :

    ▶ AESH, la vie des grands et la vie des gens
    ▶ La gabegie du CICE
    ▶ En finir avec Valls, la bataille d'Evry !
    ▶ Le 17 Novembre : d'abord comprendre !

    Bon visionnage !

     
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    François Ruffin

    Permanence parlementaire,

    90 Chaussée Saint-Pierre

    80000 Amiens

    4 rue blanquetaque, Amiens
    France


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
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    Publication CAPJPO - Europalestine