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    En page d’accueil:
     
    1)Pérou : Tía María et l'homme des cavernes, un article du Resumen Latinoamericano du 18 août 2019 traduit par Françoise Lopez. Un excellent article à lire absolument qui explique réellement ce qu’est le Pérou, la cause de ses problèmes et les conséquences qu’aurait le projet minier Tia Maria. On y apprend vraiment beaucoup de choses dont certaines sont très surprenantes. 
     
    2)Brésil : Bolsonaro veut en finir avec la Forêt Amazonienne , un article du Resumen Latinoamericano du 23 août 2019 traduit par Françoise Lopez. A lire absolument aussi. On se doutait bien que Bolsonaro avait « de bonnes raisons » (qui sont bien entendu mauvaises) de laisser brûler (à condition qu’il n’ait pas mis ou fait mettre le feu volontairement!) mais c’est tout de même un peu fort même si on le sait capable d’à peu près tout…
     
    3)Brésil : Le Venezuela offre son aide pour lutter contre les incendies dans la Forêt Amazonienne, un communiqué du Gouvernement Bolivarien du 23 août 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    4)Brésil : Approbation de la remise aux Etats-Unis de la Base d'Alcántara par la Commission des Affaires Etrangères, un article du Resumen Latinoamericano du 23 août 2019 traduit par Françoise Lopez. Ce n’est que la première approbation mais nul doute que les autres vont suivre… Une très mauvaise nouvelle pour l’Amérique Latine…
     
    5) Venezuela : Interdiction aux joueurs de base-ball des Etats-Unis de jouer au Venezuela ,  un article d’Alba Ciudad du 23 août 2019 traduit par Françoise Lopez. Evidemment, il ne fait pas que ces joureurs puissent voir par eux-mêmes ce qu’est réellement le Venezuela… A leur retour, ils risqueraient de défendre Maduro et ça, c’est inacceptable pour Trump et ses semblables.
     
    6)Amérique Latine: La France s'oppose à l'accord UE-Mercosur et met en cause le président Bolsonaro, un article de RFI en français du 24 août 2019. Un article qui laisse un peu dubitatif. A suivre...
     
    7)Brésil : L'Amazonie brûle et Bolsonaro ment, un article de RHC en français du 23 août 2019. 
     
    Bonne lecture à tous,
     
    Françoise Lopez

  • 25 août 1944 : Paris libéré par l’insurrection de son peuple

    Publié le 25 août 2019 par frico-racing

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    25 août 1944 : Paris libéré par l’insurrection de son peuple
    25 août 1944 : Paris libéré par l’insurrection de son peuple

    Après quatre ans sous le joug allemand, la capitale sort de la nuit. L’action armée des résistants unis au sein des FFI, 
conjuguée avec le soulèvement de la population, 
parachevée par les blindés de Leclerc, chasse l’occupant.

    Samedi 26 août 1944, 15 heures. À l’Arc de triomphe, de Gaulle contemple le spectacle des Champs-Élysées, qu’il s’apprête à descendre. « Ah ! C’est la mer ! » relate-t-il, lyrique, dans ses Mémoires de guerre. « Une foule immense est massée de part et d’autre de la chaussée. Peut-être deux millions d’âmes. (...) Si loin que porte ma vue, ce n’est qu’une houle vivante, dans le soleil, sous le tricolore. Je vais donc, ému et tranquille au milieu de l’exultation indicible de la foule, sous la tempête des voix qui font retentir mon nom. (...) Il se passe, en ce moment, un de ces miracles de la conscience nationale, un de ces gestes de la France qui parfois, au long des siècles, viennent illuminer notre histoire. » Le peuple de Paris fête sa victoire, même si, chez beaucoup, le coeur n’y est pas vraiment, trop lourd encore des drames vécus. Le général de Gaulle, fort de l’auréole de celui qui a su dire non dès juin 1940 à l’asservissement du pays, ramasse les lauriers de la gloire.

    La veille, von Choltitz, commandant du Gross Paris, a signé la capitulation allemande. Épilogue de sept jours d’un soulèvement populaire fait de combats armés, de barricades, de grèves, et qui, avec le concours des armées alliées, aura raison de l’occupant. Sept jours qui ajoutent un chapitre de prestige à l’histoire des combats de Paris pour la liberté, de la Révolution française à la Commune de 1871. Sept jours d’une insurrection aujourd’hui unanimement célébrée – non sans la tentation chez certains de l’instrumentaliser –, mais dont le déclenchement et la conduite n’allèrent pourtant pas de soi. Le 19 août, dans une ville où seuls les journaux de la collaboration ont encore voix au chapitre, les Parisiens découvrent, placardé sur les murs, l’appel au soulèvement : « L’heure de l’insurrection a sonné.

    C’est Paris capitale de la liberté, c’est Paris fier de son passé de lutte et d’héroïsme, c’est Paris libéré par les Parisiens eux-mêmes qui accueillera les Alliés. Le Comité parisien de la libération vous appelle tous au combat. » Au Comité Parisien de Libération comme au Conseil national de la Résistance, qui lance un appel similaire, comme à l’état-major des Forces françaises de l’intérieur de l’Îlede- France – les FFI, regroupant l’ensemble des organisations de résistance –, sous le commandement du colonel Rol-Tanguy, la situation est jugée préinsurrectionnelle.

    L’aspiration du peuple de Paris à la libération est d’autant plus forte que, outre la privation des libertés essentielles, il subit des conditions de vie de plus en plus insupportables. Nourriture, médicaments, gaz, électricité, tout manque. À peine la moitié des besoins de la capitale en farine et en lait sont couverts. Le feu de la révolte couve. Le 14 juillet, coup d’envoi de l’insurrection avant l’heure, des milliers de personnes participent à des défilés, à Paris et dans les communes de banlieue, sous la protection de combattants FTP. On chante la Marseillaise, on accroche le drapeau tricolore aux fenêtres, les mots d’ordre sont patriotiques mais portent aussi sur la distribution de nourriture.

    Le 10 août, les cheminots ouvrent la voie, paralysant le trafic ferroviaire

    Et puis la classe ouvrière entre en scène. En grève le 10  août, à la suite de l’arrestation de plusieurs des leurs, « pour faire reculer le boche, faire aboutir les revendications, pour la libération totale du pays », les cheminots ouvrent la voie, paralysant le trafic ferroviaire. Ils sont suivis le 15 août par les 21 000 policiers qui, après avoir, pour beaucoup, traqué les résistants, mené la rafle du Vél d’Hiv, répondent en masse à l’appel de leurs propres organisations de résistance, quittent leurs uniformes, et basculent, avec leurs armes, dans le camp des FFI.

    La grève, que la CGT décrétera générale le 18 août, s’étend aux PTT, au métro, à la métallurgie, aux imprimeries… Militairement, les 
Allemands sont affaiblis depuis le débarquement de Normandie et leurs défaites à l’Est. La décision d’appeler à l’insurrection suscitera pourtant des réticences. Jacques Chaban-Delmas et Alexandre Parodi, 
représentants de De Gaulle, la jugeront d’abord prématurée – avant de s’y rallier –, invoquant le risque de représailles ; ils préconisent d’attendre l’action et le feu vert des Alliés. Unies sur l’objectif de chasser l’occupant et rétablir l’indépendance nationale, les forces de la Résistance seront à plusieurs reprises traversées de vifs débats, opposant « attentistes » et partisans de l’action immédiate.

    On le verra aussi lors de l’épisode de la trêve que quelques membres du CPL négocient, le 20 août, par le biais du consul de Suède, avec von Choltitz : les FFI cesseraient les combats jusqu’à l’évacuation totale de Paris par les Allemands, qui s’engageaient, eux, à ne pas attaquer les édifices publics occupés… Certains ont-ils vu là « une occasion inespérée » de « mettre à la marge les organisations FFI, de prévenir les risques de turbulences, de confier aux résistants modérés les rênes de la capitale ? », interroge l’historien Roger Bourderon. « Il est des gens, même dans la Résistance, qui sont inquiets de ce mouvement populaire qui triomphe.

    Ils savent pourtant que l’objectif du combat arrêté en commun est national et patriotique, mais quand même, ces barricades tenues par les ouvriers, les usines tenues par les prolétaires qui le défendent… cela dépasse leur entendement. L’ordre, pour eux, ne peut sortir de là », observera André Tollet, l’ouvrier tapissier, syndicaliste et communiste, qui préside le Comité parisien de libération. La tentative de trêve fera long feu; les instances du CNR et du CPL, sous l’impulsion des communistes, forts de l’autorité acquise par leur détermination, leurs sacrifices dans les combats, et Rol-Tanguy s’y opposèrent, au diapason des combattants qui voulaient en découdre et qui, malgré la confusion, n’ont jamais cessé leur action. Dès le 19 août, les Allemands – une garnison de 20 000 hommes, 50 chars –, retranchés dans quelques dizaines de points d’appui fortifiés, sont harcelés lors de leurs déplacements dans la capitale.

    Malgré les risques, la répression sauvage qui continue – chaque jour des patriotes sont fusillés, comme les 35 de la cascade du bois de Boulogne, le 17 août –, nombre de Parisiens font le coup de feu, jettent des bouteilles incendiaires sur les véhicules de la Wehrmacht. En dépit d’appels répétés aux Alliés, les résistants manquent cruellement d’armes. Mais Rol-Tanguy en est convaincu, « le succès est fonction du nombre », répète-t-il, multipliant les appels à la population à rejoindre les FFI, à prendre les armes sur l’ennemi – appels amplifiés par la presse de la Résistance qui, le 21, sort de la clandestinité –, diffusant moult instructions précises sur la manière d’entraver les chars, d’édifier une barricade… Des barricades qu’on comptera bientôt par centaines, tandis que se multiplient les occupations de bâtiments publics, à commencer par celles, retentissantes, le 19, de la préfecture de police et de l’Hôtel de Ville, dont les derniers débris de l’appareil de Vichy sont chassés, mais aussi les usines, les gares, les centraux téléphoniques.

    Le 24 août, les FFI tiennent la rue, les Allemands sont confinés dans leurs retranchements, lorsque, dans la soirée, arrive à l’Hôtel de Ville un premier détachement de la 2e division blindée (DB) de Leclerc, celui du capitaine Dronne, composé de républicains espagnols. Suivront, le lendemain, guidés par les FFI, freinés par des foules en liesse tout au long de leur chemin, l’ensemble de la 2e DB ainsi que la 4e division d’infanterie américaine, qui, avec leur armement lourd, pourront « finir le travail », réduisant les derniers points fortifiés : le Palais Bourbon, le Luxembourg, la caserne de la République, l’École militaire, le central téléphonique Archives, l’hôtel Majestic, et enfin l’hôtel Meurice, QG de von Choltitz. Lequel signera l’acte de capitulation dans l’après-midi du 25 avec Leclerc et Rol-Tanguy. Il aura fallu la forte insistance des FFI auprès des généraux américains pour obtenir l’envoi de la 2e DB, encore placée sous leur commandement : leurs plans ne prévoyaient pas de passer par Paris, dépourvu à leurs yeux de « signification tactique », mais de le contourner. « Les FFI me forcèrent la main », reconnaîtra 
Eisenhower. L’insurrection populaire s’est imposée à lui, bousculant ses schémas. « Quand nous sommes arrivés, nous les troupes régulières, résumera le général américain, nous avons donné le coup de grâce à l’ennemi, mais Paris était déjà aux mains des Parisiens. »

    La Résistance montre que la France entend reprendre en main son destin

    En août 1944, alors que les armées allemandes refluent vers l’Est, l’enjeu militaire de Paris paraissait certes limité. Outre réprimer l’insurrection, von Choltitz avait mission d’assurer le passage des ponts sur la Seine pour les troupes de la Wehrmacht en retraite au sud. L’enjeu politique de la libération était, lui, considérable. En chassant l’occupant, la Résistance montre que la France entend reprendre en main son destin. Message de poids quand on sait que les Américains avaient envisagé de placer le pays – comme ils l’avaient fait en Italie – sous une administration militaire provisoire (l’Amgot) et une monnaie idoine. Les fonctionnaires américains formés pour cela ne seront jamais mis en place. Aussitôt Paris libéré, le gouvernement provisoire de la République française, dirigé par de Gaulle, comprenant toutes les forces de la Résistance, s’installe. La libération totale du territoire ne sera pas obtenue avant mai 1945, mais la souveraineté nationale est d’ores et déjà rétablie. Peuvent s’engager les batailles de l’après-guerre : la reconstruction et l’application du programme de transformations sociales et économiques bâti par le CNR. 

    Yves Housson (L'Humanité)

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    Les origines de l’État profond en Amérique du nord – 6/6

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    Didier Lalande à Les amis de CUBA (voir FB)
    21 août, 19:46 · 
     

    Venezuela : La Marine yankee attend les ordres de la Maison Blanche pour attaquer

     
    La Marine étasunienne est prête à se déployer au Venezuela si elle en reçoit l'ordre de la Maison Blanche, signale le chef du Commandement Sud des Etats-Unis.
    « Si une décision politique est prise pour déployer la Marine, je suis convaincu que nous serons capables de faire ce qui est nécessaire, » a affirmé lundi le chef du Commandement Sud, l'amiral Craig Faller, faisant clairement allusion au Venezuela.
    Faller a souligné que ce commandement est prêt à agir mais n'a pas donné plus de détails sur les plans éventuels que Washington pourrait envisager de mettre en œuvre pour atteindre son objectif : renverser le président vénézuélien, Nicolás Maduro.
    Il a fait ces déclarations à Río de Janeiro au début d'une série d'exercices militaires organisés tous les ans par les Etats-Unis dans le cadre du Traité Inter-américain d'Assistance Réciproque (TIAR), dont Caracas s'est retiré en 2013 mais dans lequel elle a été réintégrée illégalement ces derniers jours par l'Assemblée Nationale (AN) en majorité d'opposition et déclarée dans l'illégalité.
    Dimanche dernier, un rapport du site d'information digital étasunien Axios révélait que le Gouvernement de Donald Trump avait envisagé un blocus naval contre le pays pour une période d'au moins 1 an et demi.
    « La Marine des Etats-Unis est la plus puissante du monde. Si une décision politique est prise pour déployer la Marine, je suis convaincu que nous serons capables de faire ce qui est nécessaire, » affirme le chef du Commandement Sud, l'amiral Craig Faller, en parlant du Venezuela.
    Les Etats-Unis prétendent déployer des bateaux de la Marine au large de la côte vénézuélienne pour empêcher l'entrée et la sortie de biens du pays.
    Washington a recouru à diverses tactiques, y compris les embargos et un coup d'Etat manqué en plus de menaces d’une invasion pour renverser le président vénézuélien, Nicolás Maduro. Le locataire de la Maison Blanche a déclaré le 1° août qu'il envisageait un « blocus ou une quarantaine » du Venezuela.
    Faller a promis que Washington renverserait le Gouvernement vénézuélien et souligné que les officiels nord-américains se préparent pour « le jour d'après » le départ de Maduro.
    Le Gouvernement vénézuélien, qui a le soutien de la majorité des Vénézuéliens et de divers pays du monde, a dénoncé à plusieurs occasions e fait que les prétentions putschistes de Washington étaient destinées à s'approprier les énormes ressources du pays.
    traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
     
     

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    23/08/2019 07:00 CEST | Actualisé 23/08/2019 07:00 CEST

    Le G7 est devenu un show mondial polluant et coûteux qui finit en fiasco

    Donald Trump a montré qu’il n’avait strictement rien à faire des résolutions du G7. Cette édition sera celle de l’affrontement à peine feutré. Il n'y a rien à en attendre: il vaudrait mieux songer à supprimer le G7.

     
    HANDOUT VIA GETTY IMAGESLe sommet du G7 2018 qui s'est déroulé à Charlevoix au Canada.

    Tout a déjà été dit sur le G7 sur ses avantages et surtout sur ses inconvénients. Toutefois, aucune leçon des différents sommets internationaux de ce genre n’a jamais été tirée alors que les échecs se multiplient depuis plusieurs années, surtout depuis que Donald Trump est président des États-Unis. 

    Une dénaturation des sommets d’origine

    Ce type de sommet est né sous le septennat de Valéry Giscard d’Estaing. Il s’agissait à l’époque, lors du premier sommet de Rambouillet en 1975, de regrouper des pays animés par les mêmes objectifs économiques et politiques alors que la crise pétrolière de 1974 faisait connaître ses effets sur l’économie mondiale. Depuis, ces sommets ont pris une ampleur telle que le G7, puis par la suite le G20, est devenu un sommet planétaire de la gouvernance mondiale.

    La Russie a rejoint le groupe, puis en a été exclue, ce qui réduit considérablement son impact. Le problème aujourd’hui est sérieux. Nombre de pays appartenant au même club des pays libéraux et capitalistes ne sont plus d’accord sur rien. La concertation multilatérale a fait place aux égoïsmes nationaux destinés à privilégier les seuls intérêts d’un pays. Donald Trump ne défend que l’Amérique -“America first”- et ne travaille que pour la supériorité de son pays, en traitant les Européens comme de simples vassaux qui devraient lui obéir au doigt et à l’œil.

    Trump et Johnson unis contre l’Europe

    La caricature a atteint un tel degré que, réagissant en business man habitué à faire des OPA sur tout, il vient de proposer d’acheter purement et simplement le territoire du Groenland à coups de dollars sans se soucier le moins du monde des règles constitutionnelles du Danemark ni du droit des peuples à l’autodétermination. Il s’agit d’un mépris qui montre bien encore une fois que Trump ne peut s’accommoder de ce genre de sommet international. On sait déjà que Trump traite mieux Kim Jong-Un et Poutine, au nom d’une approche mercantile qui lui permettra d’assurer des contrats lorsqu’il sera redevenu simple citoyen des Etats-Unis.

    Nombre de pays appartenant au même club des pays libéraux et capitalistes ne sont plus d’accord sur rien.

    Mais cette année, Donald Trump dispose d’un atout supplémentaire de poids: il porte le nom de Boris Johnson, premier ministre britannique depuis un mois. Depuis qu’il a accédé au 10 Downing Street le 24 juin dernier, Boris Johnson n’a eu de cesse de torpiller l’Union européenne en y allant au chantage, en croyant que ses menaces feraient imploser l’Europe et que la solidarité des Etats de l’Union exploserait en vol. Au lieu de cela, la position de fermeté n’a pas changé tant à Bruxelles, que Berlin et Paris.

    Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, s’est rendu au mois d’août à Londres pour aider les nouveaux dirigeants britanniques à torpiller l’Europe en leur promettant monts et merveilles, comme un accord commercial pour les marchandises dès le 1er novembre 2019. M. Bolton a simplement oublié de dire qu’en aucun cas le congrès des États-Unis n’était décidé à accepter de ratifier un tel accord en l’absence de garantie sur la frontière irlandaise, le lobby irlandais étant fort d’un minimum de 54 parlementaires à la chambre de représentants, sans qui rien ne pourra se faire.

    L’Europe désemparée

    Toujours est-il que se profile au sommet du G7 une alliance entre Donald Trump et Boris Johnson pour mettre à mal l’unité européenne, le premier ministre ayant même osé accuser les parlementaires de la Chambre des Communes hostiles à sa politique de “collaboration terrible” avec les dirigeants de l’Union européenne, utilisant ainsi une rhétorique inadmissible de la seconde guerre mondiale, comme lorsqu’il avait comparé l’Union européenne à l’empire qu’avait voulu construire en son temps Adolf Hitler. Le premier ministre terminera sans doute de la façon dont il est arrivé au pouvoir: il va finir par tomber dans la trappe qu’il aura lui-même savamment construite pour éliminer tous ses concurrents sauf si, par extraordinaire, de nouvelles élections législatives anticipées au mois de novembre, soit juste après une sortie sèche et sans accord de l’Union européenne, lui donnait une nette majorité pour le no-deal. À supposer qu’il ne succombe pas avant, ce qui pourrait bien lui arriver dès le début du mois de septembre.

    Un sommet contraire aux engagements de la COP 21

    Ce G7 sera donc celui de l’affrontement à peine feutré. L’Italie est en pleine crise gouvernementale et ce pays est à ce point affaibli et décrédibilisé qu’il ne pèsera rien du tout. Berlin et Paris vont donc tenter de sauver la face. Mais le courant ne passe plus entre Angela Merkel elle-même très affaiblie et Emmanuel Macron. Il va donc être très difficile de montrer un front uni des Européens, d’autant que les résolutions du G7 ne sont pas contraignantes juridiquement et que Donald Trump a montré qu’il n’en avait strictement rien à faire. Il ne faut donc rien attendre de ce sommet.

    On sait déjà que Trump traite mieux Kim Jong-Un et Poutine, au nom d’une approche mercantile qui lui permettra d’assurer des contrats lorsqu’il sera redevenu simple citoyen des Etats-Unis.

    Par ailleurs, la tenue d’un tel sommet est désormais clairement en décalage par rapport aux engagements qu’ont pris les dirigeants de la planète de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre au moment où l’activiste écologiste Greta Thunberg se rend à New-York au siège des Nations Unies en voilier: le symbole est fort.

    Seront ainsi mobilisés des dizaines d’avions, des hélicoptères, des véhicules amphibies, des sous-marins pour sécuriser la zone, provoquant un accroissement considérable de la pollution. Les milliers d’agents des forces de sécurité et des militaires vont être mobilisés pour contrôler les accès. Les habitants vont être carrément privés de leur centre-ville, les estivants écartés, les plages proches du casino vidées de tout vacancier. Ces sommets deviennent non seulement inutiles, mais nocifs à tout point de vue et ne constituent plus qu’un show mondial d’où chacun espère tirer des bénéfices purement nationaux.

    Le G7 génère automatiquement un contre-sommet qui risque lui-même de dégénérer en scène d’affrontements violents qui seront sévèrement réprimés.

    Devant de telles perspectives, il serait grand temps de repenser ce genre de sommet. Ils pourraient être supprimés purement et simplement ou remplacés par des rencontres par visio-conférence publique et planétaire. Seuls devraient subsister les rencontres qui auraient un engagement politique obligatoire et non de telles rencontres qui, de surcroît, ont un coût important pour le contribuable et pour lequel le retour sur investissement apparaît très faible.

     

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