• 16 
    Ecologie, fascisme vert et humanophobie

    Les écologistes vont finir par provoquer la catastrophe qu’ils prétendent éviter !

    Guillaume SUING

    Face aux politiques et grands patrons larmoyants devant les remontrances d’une jeune fille débarquée de Suède pour assister aux spectacles du cirque ultralibéral, de Davos aux Parlements des Etats les plus impérialistes du monde, personne ne s’étonne d’une telle renommée fulgurante ?

    Evidemment dans le piège à deux mâchoires que nous tend la propagande bourgeoise « soit du coté de Macron, soit du côté des fascistes », tout le monde est paralysé ou perd le courage de dire les choses en face : on assiste ces derniers mois à une montée assez nette du « péril climatique » dans les esprits (comme à d’autres moments on plaçait en priorité les migrants, l’insécurité, etc. selon les circonstances et l’acharnement médiatique). Ce consensus, qu’on y adhère ou non, devient clairement un outil supplémentaire d’exploitation pour le pouvoir capitaliste, pourtant aux premières loges sur le banc des accusés du dérèglement climatique.

    Car tout ce qui permet de maintenir le capitalisme en crise sous perfusion quelques années encore, ce sont sans doute les taxes qu’on arrive à extorquer des travailleurs avec leur consentement, partie de plus-value volée indirectement sous le masque d’une abstraite protection du climat. Résultat : le Ministre de l’écologie s’engraisse aux homards avec notre argent, pendant que les entreprises absorbent les subventions publiques les suppliant de moins polluer, tout en polluant toujours plus... (On connait cette mécanique, avec les torrents d’argent public donnés aux patrons par les Régions pour les supplier de ne pas délocaliser, et que ces patrons encaissent avant de délocaliser finalement !). Ce circuit est un jeu de dupe, et il ne sert à rien de larmoyer devant les premiers pollueurs pour qu’ils polluent moins : c’est de cela qu’ils vivent et s’engraissent ! Où alors c’est que ces « larmes » sont utiles au capital ! Par exemple pour que l’opposition des « jeunes » contre les « vieux » que Greta Thunberg dénonce inlassablement, puisse masquer la réelle opposition des patrons, toujours sortis d’affaire, contre les travailleurs, seules victimes d’un environnement dégradé.

    Des écotaxes qui ont soulevé le mouvement des bonnets rouges il y a quelques années, aux insupportables hausses du prix du carburant qui furent l’étincelle des légitimes révoltes populaires des Gilets Jaunes ces derniers mois, le vol pur et simple des travailleurs sous couvert d’écologie peut fonctionner un temps, mais à la longue le peuple n’en pourra plus... et sans politisation correcte, sans conscience de classe suffisante, ce peuple peut se retourner par des soulèvements de plus en plus violents contre la cause elle-même qu’on invoque pour les pressurer.

    On voit maintenant les vignettes « CIT’air » devenir les signes visibles, les étoiles, d’une stigmatisation des « vieux tacos » dans lesquels on roule quand on n’a pas les moyens. Dans la métropole lilloise par exemple, les voitures de catégorie 4 seront, comme par hasard, bientôt interdites dans les communes les plus riches (Lambersart, Bondues, etc.), et quand on sait qu’un gros 4x4 neuf peut être moins polluant, mieux « noté » qu’une vieille voiture diesel...

    Mieux, à l’heure où on ne prend plus les autoroutes à péage pour certains longs trajets faute de moyens, on prévoit maintenant de mettre des péages aussi sur les routes nationales ! Toujours sous couvert de protection du climat bien sûr !

    Bref, à force de détourner le regard du grand patronat, responsable plus qu’évident de toutes les atteintes graves à l’environnement, les « militants écolos », consciemment ou non, finiront par créer au sein du peuple un sentiment de rejet profond... qui « accompagnera » concrètement la fuite en avant du capital agonisant, que le désastre soit social ou écologique.

    C’est donc de dialectique que les militants écologistes sincères manquent cruellement aujourd’hui, car si la cause de la protection de l’environnement, sur l’aspect du climat comme sur celui de l’agriculture, qu’on oublie trop souvent à dessein, ce sont d’autres pays qui montrent clairement l’exemple et dont, bizarrement, personne ne parle dans la sphère militante « verte » des pays impérialistes, toujours autocentrés, avec leur « décroissance » malthusiano-réactionnaire et « humanophobe » : Cuba, leader depuis des années de l’agroécologie, et la Chine qui, parce que son Etat possède encore l’essentiel et y planifie ce qu’il veut, reste le numéro Un mondial pour toutes les énergies renouvelables existantes actuellement.

    Dans les deux cas, quelle est la leçon à tirer ?

    Il s’agit surtout de reconnaître que l’Etat, quand il n’est pas sous la botte du capitalisme financier impérialiste, peut panifier sur des décennies des projets coûteux et complexes (quand chez nous on couvre le territoire d’éoliennes (cet aveu d’impuissance) qui n’égalent jamais aucune énergie alternative sérieuse, mais ont au moins l’avantage de se voir de loin) : seul le socialisme le peut, pendant que le capitalisme, non seulement ne le peut pas mais encore ne le voudra jamais. Il s’agit ensuite de constater que c’est l’implication des masses, et non les seules et maigres couches de la petite bourgeoisie millénariste occidentale, qui peut changer la donne et rendre concrètes et tangibles les impulsions de l’Etat, comme c’est le cas à Cuba avec les progrès de l’agroécologie sans pesticide, garante de leur sécurité alimentaire nationale.

    Plus que tout, ce qui nous sauvera, ce n’est pas un anti-humanisme vert considérant que « l’homme » est une espèce « parasitaire » sur Terre susceptible de détruire celle-ci, profondément méchant et immature, une véritable « humanophobie » stérile et, disons-le, ridicule, mais au contraire un élan pour la connaissance, pour la science et pour la planification rationnelle impulsée par le collectif (jamais par l’individu isolé et donneur de leçon) !

    Pendant que des individus en mal de notoriété cherchent aujourd’hui à briller sur la mode écolo en chantant l’humanophobie sur tous les tons jusqu’à demander aux Etats de « prendre leurs responsabilités d’urgence sans tenir compte des décisions populaires » (Aurélien Barrau) donc de passer directement au fascisme vert, les militants sincères doivent retrouver foi en l’homme et prendre exemple sur ce qui se fait concrètement aujourd’hui : même si c’est difficile à admettre pour ceux qui sont fascinés par les « pays du Nord », c’est bien du Sud que viennent les exemples à suivre, et à plus forte raison quand les pays en question sont issus de l’héritage socialiste ! Ce n’est pas un hasard, n’en déplaise aux plus anticommunistes !

    Guillaume SUING

    »» https://germinallejournal.jimdo.com/2019/07/25/les-%C3%A9cologistes-vo...
    URL de cet article 35131 
    https://www.legrandsoir.info/les-ecologistes-vont-finir-par-provoquer-la-catastrophe-qu-ils-pretendent-eviter.html

  • 10 
    Une lave brûlante a jailli. Ah, belles gens, que vous avez peur !

    « Ecoute, à certaines heures le samedi, ce bruit terrible qui vient du cratère ! La terre s’est ouverte ».

    Le Grand Soir et le Comité de soutien 31 aux Gilets Jaunes

    Les promoteurs du livre ont cherché un préfacier. Jean-Luc Mélenchon a répondu à leur sollicitation par une vibrante plaidoirie en faveur des Gilets Jaunes, une ode hugolienne superbe qui enrichit l’ouvrage. En voici un court extrait.
    LGS

    « Longtemps c’était la vie sous un couvercle de plomb. Mais sous le lourd manteau des routines, la colère courrait en vagues souterraines. On entendait à peine ses brisures sur les falaises sans fin du monde de l’officialité. Tout juste ce frisson parfois à la surface des choses. Et, de temps à autres, les médias domestiques évoquaient la « grogne » des animaux sociaux. Qu’ils étaient nuls et impuissants à rendre leur cause aussi fraiche et pimpante qu’une giclée de peur des musulmans, des impôts qui font fuir, ou des arnaques à la sécurité sociale. Ces salauds de pauvres, enfin appelés par leur nom de gens de « rien » selon le Président en personne, pouvaient bien mourir plus nombreux dans la rue que les ouvriers à leur poste de travail. Fallait-il pour autant engager la compétition des souffrances avec les gosses qui naissent sans bras ou les guyanais qui boivent du Mercure dans la rivière ? Tous ont donc préféré de longue main la méditation sur la course au trois pour cent maximum de déficit public comme bon sandwich pour nourrir l’appétit des zombies qui les écoutent d’habitude.

    Soudain la terre a tremblé. Une terrible déchirure a partagé le sol ferme. Une lave brûlante a jailli.

    Voici pendant dix neuf semaines sans pause « Jojo le gilet jaune » à égalité avec les ministres et les députés. Et même avec les journalistes ! « Vous n’êtes pas un vrai gilet jaune » glapit une star des people-tronc de la télé. Celui-là trouvait son interlocuteur trop intelligent pour être du peuple. « Vous n’êtes pas un vrai journaliste » réplique sans hésiter le supposé pithécanthrope.

    Ah belles gens que vous avez peur ! Elle vous affole « la foule haineuse » dénoncée par le président-enfant-roi pour ses vœux de robot en quasi panne de batterie. Grossiers personnages que le volcan a craché dans vos jardins à la française. Quoi ! Repeinte par vos soins en antisémite, homophobe, violente et pillarde, « la grogne » se moqua comme d’une guigne de vos rayons paralysants traditionnels. Rien n’y fit. Rien n’y fait. Ces hordes continuent à défiler dans vos quartiers. Parfois un de vos restaurants prend feu dans les tirs croisés de grenades et de fumigènes. Abomination ! « Qu’est devenue la France ? » pleurez-vous dans vos mouchoirs en soie, en vous tordant les mains de désespoir ! Chaque jour où les rustres tiennent la rue vous humilie. Comme celui où l’ONU classa notre pays entre Haïti et le Venezuela pour le respect des opposants. « Nooooon, pas le VenezuEla ! » Vous hurlez de douleur ! Les enfants d’Haïti peuvent bien manger de la terre pour calmer leurs crampes d’estomacs vides, leurs parents peuvent bien, eux aussi, avoir envahi les rues, peu importe ! Mais pas le Venezuela ! Quelle délicieuse humiliation vous est infligée. Comme un coup de ces coups de fouet sur les opposants que donnent vos amis d’Arabie saoudite. Voyez aussitôt ce malheureux, journaliste bien sûr, dénoncer mes manigances avec l’ONU et le Venezuela pour obtenir de Michèle Bachelet la condamnation de la France pour ses méthodes de répression sauvages. Pas un des « experts » réunis sur ce énième plateau de bavardages pour dire que l’auteur a du fumer un bout de la moquette que Michèle Bachelet est accusée d’avoir fumée par une inepte perruche de ce même plateau. L’info de ce déshonneur cingle comme de l’eau froide sur des pierres chaudes. Hurlements des premiers rangs ! BHL propose l’invasion de l’ONU. Ou d’un autre pays arabe, à titre de compensation. Rien n’y fait ! Tout le monde s’en fout ! L’autorité de tout le clergé macroniste est égale à zéro ! Les importants se montent le bourrichon entre eux, sans aucune conséquence sur la troupe. La masse. Le grand nombre des « gens qui ne sont rien ». Tout le monde s’en fout, seigneurs et gentes dames de la haute. De vous, de vos leçons de morale, de vos indignations à géométrie variable. Vos éborgneurs, mutilateurs et juges à la chaîne meurtrissent dans le tas chaque semaine. En vain. Castaner et Belloubet sont devenus les bottes ferrées haïes des deux mille blessés, vingt-deux éborgnés, cinq amputés et les familles des douze morts de ces événements. Mais ils ne réussissent même pas à imposer la peur. Grand débat gros bla bla rien n’y fait ! Macron, parle à mon gilet jaune, mes oreilles sont bouchées.

    Ecoute, à certaines heures le samedi, ce bruit terrible qui vient du cratère ! La terre s’est ouverte. Des lèvres de sa fracture montent des mots en grappe, comme des fumées venues de l’enfer des pauvres. C’est le rugissement du peuple ! Les mots volent à tire d’ailes de tous côtés. Leur vibration froisse l’air glacé du royaume de l’égoïsme. Semaine après semaine tout un discours, long et charpenté s’est déployé en suivant ces chemins improbables. Le voici formulé sur le dos des gilets jaunes, sur les affiches improvisées, sur les murs nus, au sol et dans les chansons. Je crois que c’est une première absolue. Ce livre y fait écho ».
    (A suivre).

    Jean-Luc MELENCHON

    Le livre sera en librairie en septembre. Les co-auteurs en dédicaceront les tous premiers exemplaires du 22 au 25 août aux amfis d’été de LFI à Toulouse au Centre de Congrès Pierre Baudis, métro Compans Caffarelli) où Raphaël Vivas présentera l’ouvrage au public.

    Pour les lecteurs pressés ou éloignés des librairies, il est possible de commander le livre sur le site de l’éditeur (www.editions-croquant.orgdès le début septembre.

    URL de cet article 35125 
    https://www.legrandsoir.info/ecoute-a-certaines-heures-le-samedi-ce-bruit-terrible-qui-vient-du-cratere-la-terre-s-est-ouverte.html

  • Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com

     
    En page d’accueil:
     
    1)Venezuela : Les Etats-Unis volent la compagnie pétrolière CITGO et la donnent à ses alliés, un article d’Alba Ciudad du 31 juillet 2019 traduit par Françoise Lopez. Un véritable scandale mais pas vraiment une surprise, les Etats-Unis sont capables de tout!…
     
    2)Venezuela : Ouverture d'une enquête sur le faux procureur de Guaidó , un article d’Alba Ciudad du 31 juillet 2019 traduit par Françoise Lopez. Nul doute que cette enquête révèle des choses très intéressantes… A suivre.
     
    3)Pérou : D'autres syndicats se joignent à la grève, un article de Telesur du 31 juillet 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    4)Pérou : Le Gouvernement présente un projet pour avancer les élections , un article de Telesur du 31 juillet 2019 traduit par Françoise Lopez. Décidément, ce pays fait une consommation de sprésidents de la Républqiue qui défie toute concurrence…
     
     
    6)Colombie : Plus de 1 300 dirigeants sociaux menacés de mort, un article de RHC en français du 31 juillet 2019.
     
    Bonne lecture à tous,
     
    Françoise Lopez.

  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com
    Publication CAPJPO - Europalestine
     
       
     

  • saker_bandeau

     

    Hong-Kong : "Bis repetita non placent"...

    ...la "révolution de couleur" à Hong Kong a échoué malgré le soutien du New York Times Par Moon of Albama - Le 31 juillet 2019 Lorsque les États-Unis déclenchent ce qu’on appelle des "révolutions de couleur", les principaux médias transatlantiques sont généralement favorables. Mais le soutien est rarement aussi extrême que celui, ...




     

    La paix au Donbass n'a jamais été aussi proche

    Par Andrew Korybko — Le 25 juillet 2019 — Source eurasiafuture.com La majorité parlementaire que Zelensky, nouveau président ukrainien, du parti "au service du peuple", vient d'obtenir lors des dernières élections législatives signifie que la paix au Donbass n'a jamais été aussi proche, mais uniquement tant que Kiev reste ouverte à ...




     

    Comment simuler une mission impossible ?

    Par Dmitry Orlov – Le 25 juillet 2019 – Source Club Orlov Certaines personnes, incapables de contester toutes les preuves que les missions Apollo sur la Lune étaient toutes truquées, se rabattent sur l'argument qu'il aurait été trop difficile de les truquer et de garder ce secret. Il est possible de les ...




     

    Les racines structurelles et démographiques de la crise britannique

    Le 14 juillet 2019 – Source Peter Turchin On me demande souvent, après mes exposés ou sur les médias sociaux, de porter un jugement sur la stabilité, ou l'absence de stabilité, d'un pays donné. Par exemple, si l'on regarde de l'autre côté de l'Atlantique vers le Royaume-Uni, on voit beaucoup de ...




     
     
    Copyright 2014 - 2019 lesakerfrancophone.fr