• SUR BFM TV/RMC.

    Ségolène Royal était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur BFM TV / RMC.

    Interrogée à nouveau sur l'affaire DSK et ses conséquences, Ségolène Royal a dénoncé l'overdose médiatique qui finit par occulter les problèmes graves que subissent des milliers de Français au bord du gouffre. Elle a déclaré qu'il était temps de "passer à autre chose".

    Fidèle à son choix d'être la porte-parole des sans-voix, elle a ainsi évoqué les agriculteurs-éleveurs qui ne peuvent plus nourrir leurs bêtes face à l'envolée des prix du fourrage :

    "une identité de la France qui est en train de s'écrouler" a-t-elle déclarée dénonçant l'immobilisme du gouvernement.

    A propos de l'affaire DSK, Ségolène Royal a proposé d'en tirer les enseignements pour la justice française : "Il y a une réforme à faire en France en s'inspirant de la justice américaine sur la protection des victimes" a déclaré Ségolène Royal.

    Ségolène Royal a souhaité que l'on respecte les citoyens et les électeurs français en évitant la paresse intellectuelle qui consiste à fuir le débat sur les propositions, en les assomant de sondages, et en évitant de reproduire ce qui s'est passé dans les mois passés :

    "Quand on invente des personnages providentiels, c'est le signe d'une paresse intellectuelle (...). Il faut passer à la comparaison des priorités".

    Jean-Jacques Bourdin a alors demandé à Ségolène Royal si elle accepterait un débat avec François Hollande. Elle lui répondu qu'elle n'y voyait aucun obstacle, s'étonnant de la question. En revenant sur le terrain politique, Ségolène Royal a marqué sa différence à la fois avec les positions de François Hollande et celles de Martine Aubry :

    "François Hollande n'est pas mon ancien conjoint. Nous sommes des responsables politiques (...) nous avons des identités politiques distinctes. (...). Je ne suis pas pour la hausse des impôts que François Hollande recommande."

    Rappelant aussi qu'en matière de politique d'immigration, elle marquait une différence avec les conceptions de Martine Aubry, notamment parce que l'immigration clandestine pèse d'abord sur le travail et les salaires des plus démunis.

    Effectivement, respecter les Français, c'est en effet enfin porter dans le débat public les questions qui les concernent au jour le jour : la vie chère, la destruction des emplois, la sécurité, l'avenir écologique de la planête, l'éducation de leurs enfants, etc ...


  • L’homme providentiel

    La guerre des égos est relancée au Parti Socialiste. On cherche « l’homme providentiel » à coup de sondages pour éviter celle qui demeure la plus réaliste et la plus sérieuse au sein du parti: Ségolène Royal. Ainsi je les vois venir les grands stratèges, la vieille garde qui oeuvre toujours dans l’ombre et qui avait voulu à tout prix la candidature de DSK. Maintenant que la mise en place programmée de sa candidature s’est terminée en mise à mort, chacun y va de son petit couplet comme celui de Jean Paul Huchon qui propose d’élargir les primaires à toute la gauche, alors qu’il y a encore peu il n’en voulait pas pour protéger son favori. C’est du grand n’importe quoi, et qui préfigure d’autres catastrophes au PS si ces petits barons continuent à rester dans leur terrible logique d’appareil. Si seulement ils avaient eu l’honnêteté de reconnaître chez DSK sa conduite peu appropriée pour devenir présidentiable, nous n’aurions pas la crise dans laquelle on se trouve, qui est d’ailleurs pour moi le prolongement d’autres crises au PS (quand on dit que Martine Aubry a remis ce parti en bonne marche…)
    In fine le Parti Socialiste et son appareil en sont réduits à s’en remettre à l’opinion, à chercher « l’homme providentiel » qui conviendra aux ambitions personnelles de chacun. C’est un triste constat qui me rend pessimiste pour l’avenir.


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    Sécheresse : la Région agit !

    www.photo-libre.fr
     
    Ségolène Royal s’est rendue le jeudi 19 mai 2011 dans une exploitation à Aslonnes dans le sud Vienne, particulièrement touché par la sécheresse. Elle a annoncé que la Région Poitou-Charentes prenait ses responsabilités avec un plan d’actions et des premières mesures d’urgence :
    • la mise en place d’un fonds d'aide d’urgence aux éleveurs et de soutien aux cultures beaucoup plus résistantes à la sécheresse de 5 millions d’euros, dont la première action sera la prise en charge de l’achat du fourrage et des frais de transport.
    • la mise en place d’un numéro vert : 0800 009 086. Ce numéro vert s’adresse aux éleveurs qui ont besoin de fourrage ; aux agriculteurs et aux personnes (collectivités, entreprises, associations et particuliers) qui ont des surfaces de fourrage à offrir

  • thierry Fouquereau écrit:
    Merci,

    Je reviens de Toulouse où j'ai écouté madame Royal.
    N'écoutez pas les autres. Il y avait 800 personnes, pas plus et heureusement car la salle ne pouvoir en tenir plus.
    Plein de jeunes, au moins un tiers, ça donne de l'espoir.
    Un discours général entrecoupé de vivats vivifiants. Même si je préfère les interventions sur des sujets concrets, ceux des UPP, je n'ai pu m'empêcher de frissonner à plusieurs reprises.
    L'agriculture et l'alimentation ont été abordées, succinctement, mais rigoureusement avec beaucoup d'applaudissements à la clé.
    Des Ségolène présidente qui sortaient de gorges chargées d'espoir de partout.

    Vraiment un bon moment!

    Cordialement
    Thierry


  • Royal : "Il faut avancer"

    Source : LADEPECHE.fr  -  le 22 mai 2011

     

    L'impact sur le PS de l'affaire Strauss-Kahn est-il déjà terminé ?

    Moi qui suis très proche du terrain et qui constate les difficultés quotidiennes des Français, je vois que la situation économique et sociale s'aggrave, et il ne faudrait pas que le débat politique soit totalement occulté par cette actualité-là. Les Français attendent des solutions concrètes aux problèmes qui se posent et il est dangereux pour la démocratie de subir pendant plusieurs semaines le poids de cette actualité. Il faut faire attention à ce que les Français ne s'exaspèrent pas de voir la classe politique et médiatique uniquement concentrée sur cette affaire.

    Le ou la socialiste qui sera désigné pour la présidentielle ne sera-t-il pas affaibli durant la campagne par rapport à la droite sur le thème de la morale ?

    La droite est mal placée pour utiliser ce thème. Le PS n'a pas à porter la responsabilité des comportements personnels de l'un des siens. Il faut maintenant attendre le déroulement de la justice et que la vérité soit faite, en respectant la présomption d'innocence de Dominique Strauss-Kahn et la crédibilité de la parole de la victime présumée. Maintenant, il faut que les socialistes surmontent cette épreuve. Nous appartenons à une grande formation politique qui a la responsabilité d'apporter des solutions concrètes aux problèmes qui se posent à la France et de préparer l'alternance en 2012. Nous serons prêts.

    La mise hors-jeu de Strauss-Kahn ne rend-elle pas les primaires plus ouvertes ?

    Mais les primaires ont toujours été ouvertes. Je n'ai jamais cru aux hommes providentiels orchestrés par les sondages. On se souvient des sondages excellentissimes d'Édouard Balladur ; on a vu le résultat. Je pense que cela aurait dû servir de leçon. Quand il y a une recherche d'homme providentiel, c'est par paresse intellectuelle, alors que les Français ont le droit d'accéder à un diagnostic, à un débat et à la comparaison des solutions qui leur sont proposées. Il est temps d'entrer dans le vif du sujet et dans le débat de fond qui va permettre aux Français d'imaginer pour eux un avenir meilleur. Il faut avancer.

    Mais n'êtes-vous pas inquiète d'être distancée dans les sondages par François Hollande et Martine Aubry ?

    Pas du tout. Nous ne sommes pas encore entrés en campagne électorale. Les Français attendent de savoir ce que nous avons à leur dire sur la garantie d'un changement possible tout en leur assurant la sécurité dans le cadre d'un retour aux valeurs fondamentales de la société, valeurs éducatives, familiales, de justice sociale. Chaque candidat devra annoncer ses priorités, son type de gouvernance. Je ferai notamment des propositions dans les domaines de la sécurité et de l'éducation.

    Martine Aubry doit-elle se présenter aux primaires ?

    C'est à elle de le dire.

    Vous venez à Toulouse sur le thème du pouvoir d'achat. Mais existera-t-il des marges de manœuvre pour les socialistes dans ce domaine s'ils arrivent au pouvoir ?

    Oui, il y a des marges de manœuvre. Il suffit de regarder les profits des entreprises du Cac 40. D'autre part, si je suis élue présidente de la République je procéderai à une réforme bancaire pour obliger les banques à aider les PME afin qu'elles se développent, qu'elles innovent et qu'elles augmentent les salaires.                                                            





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