• BRAVO !!!

    1 Juillet 2016

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    Ex-grévistes sans-papiers du 57 Bd de Strasbourg à Paris: Justice leur a été rendue !

    Le 29 juin 2016 les ex grévistes sans-papiers du 57 Boulevard de Strasbourg, coiffeurs et manucures, ont emporté une grande victoire devant le conseil des Prud’hommes de Paris.

    Ils ont pu gagner le paiement de l’ensemble de leurs arriérés de salaire, de leurs heures supplémentaires, de leurs congés payés, de dommages et intérêts pour préjudice moral et le paiement de l’indemnité forfaitaire de 6 mois pour travail dissimulé !

    Le 22 mai 2014, coiffeurs et manucures se mettent en grève pour obtenir le paiement de leurs salaires et s’adressent à la CGT. Ils obtiennent la signature de contrats et le versement d’arriérés de salaire. Mais le 24 juillet 2014, après un dépôt de bilan en dissimulé, la liquidation judiciaire est prononcée et le gérant menace d’appeler la police pour faire évacuer le salon.

    Les salariés ont déposé une plainte le 6 août 2014 pour « traite d’êtres humains, travail dissimulé et faillite frauduleuse ». Cette plainte sera accompagnée d’un procès-verbal de l’Inspection du Travail relevant près de 14 infractions et signalant au procureur le délit de traite des êtres humains.

    Les ex grévistes sans-papiers du 57 Bd Strasbourg ont été soutenus par des centaines de militants syndicaux, associatifs, politiques, élus, cinéastes, intellectuels, citoyens. Ces salariés qui se sont émancipés tout au long du conflit et ont porté leur combat haut et fort jusqu’à la grande victoire de leur régularisation le 3 avril 2015.

    Hier, 29 juin 2016, justice leur a été rendue par le conseil des Prud’hommes de Paris. Mais la lutte continue, la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers, l’ouverture de voies légales de migration, l’égalité des droits et le droit de travailler pour les demandeurs d’asile restent les seules alternatives pour lutter efficacement contre la traite des êtres humains, le dumping social, le travail dissimulé et la fraude sociale.

    Lu sur le site de la CGT