• INDECENT !!!

    Ça n'empêche pas Nicolas

    Blog de Jean Lévy sur l'actualité politique au jour le jour.

     

     

    22 Janvier 2018
    Le port de Monaco en septembre 2017.  VALERY HACHE / AFP Si des milliers et des milliers n'ont pas de toit, c'est parce que d'autres en ont trop...
    Le port de Monaco en septembre 2017.  VALERY HACHE / AFP Si des milliers et des milliers n'ont pas de toit, c'est parce que d'autres en ont trop...
    Le port de Monaco en septembre 2017.  VALERY HACHE / AFP Si des milliers et des milliers n'ont pas de toit, c'est parce que d'autres en ont trop...

    Le port de Monaco en septembre 2017. VALERY HACHE / AFP Si des milliers et des milliers n'ont pas de toit, c'est parce que d'autres en ont trop...

    "Ca n'empêche pas, Nicolas" revient régulièrement l'explosion de la richesse dont bénéficie une infime minorité de la population, alors que la grande majorité de celle-ci s'enfonce dans la misère ou a du mal a joindre les deux bouts. 

    Pourtant, cette triste réalité est connue.

    Pourquoi alors insister et multiplier les chiffres  ? 

    En effet, s'en tenir à lire ces données conduirait  à nous rétorquer que la justice n'est pas de ce monde, que c'est bien triste mais qu'on n'y peut rien...

    Allons donc ! Si les riches - disons le mot -  les détenteurs du capital, s'enrichissent sans cesse c'est qu'ils rançonnent comme jamais tous ceux qui travaillent pour eux et qu'ils en tirent des profits exorbitants, des dividendes gigantesques en les faisant suer le burnous jusqu'à plus soif.

    L'affaire se présente comme un vase communicant : les milliards amassés par les patrons du CAC 40 ne leur tombent pas du ciel. Ils ont pour source les poches des salariés, leur santé, les cadences épuisantes, des feuilles de paie écornées...C'est que les richesses produites sont raflées par une minorité de privilégiés.

    Et ce hold up est organisé, légalisé par les hommes liges des banquiers, des industriels, des financiers, ceux qui nous gouvernent, qui nous surveillent, qui nous jugent, qui nous préside...

    Du monde des affaires à une affaire d'Etat !

    Mais pourquoi, direz-vous, laisser faire ça ?

    C'est qu'ils sont coquins dans cette mafia. Ils contrôlent  tout :  l'économie du pays, la politique qu'ils vous vendent, les idées qu'ils vous imposent - une vaste "fake news" en vérité  !  Ils vous font croire qu'ils sont patrons pour le bien de la nation, alors qu'ils vous jettent dehors quand ils peuvent amasser plus à l'étranger, qu'il vous faut être raisonnable par ce que c'est la "crise", que l'argent manque et qu'on ne peut distribuer que ce qu'on a...

    Lisez bien les quelques chiffres  que l'ONG Oxfam  vous donne et tirez en les conséquences pour votre jugement : le "partage des richesses" ? Allons donc ! 

    On ne demande pas aux voleurs de restituer une part du butin pour être quitte.

    C'est toute la richesse que VOUS créez qui est en jeu. Les actionnaires ne produisent rien. Alors, comme morale de l'histoire, reprenons le slogan des anciennes manif's ; "Tout est à nous, rien n'est à eux !"

    Challenge's

    Selon l'ONG Oxfam, les 1 % les plus riches du monde ont empoché 82 % des richesses créées l'an dernier. Quant à la richesse des milliardaires, elle a augmenté de... 762 milliards de dollars. 

    Les chiffres frisent l'indécence. "82 % des richesses créées dans le monde l'année dernière ont bénéficié aux 1 % les plus riches, alors que la situation n'a pas évolué pour les 50 % les plus pauvres" dénonce l'ONG britannique Oxfam dans un rapport publié en amont du World Economic Forum (WEF) qui s'ouvre mardi à Davos. Dans ce rapport au vitriol intitulé "Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent", les limiers d'Oxfam dressent un constat implacable à propos de la répartition des richesses mondiales.

    Selon l'ONG, la richesse des milliardaires a ainsi augmenté de... 762 milliards de dollars en douze mois. "Le nombre de milliardaires a connu l'année dernière sa plus forte hausse de l'histoire, avec un nouveau milliardaire tous les deux jours. Ce boom incroyable (de 762 milliards de dollars) équivaut à sept fois le montant qui permettrait de mettre fin à la pauvreté extrême dans le monde" soutient l'ONG.

    Autres données frappantes mentionnées par Oxfam : le patrimoine des milliardaires a augmenté en moyenne de 13 % par an depuis 2010 et quatre jours suffisent au PDG de l'une des cinq premières marques mondiales du secteur du textile pour gagner ce qu'une ouvrière de la confection bangladaise gagnera au cours de sa vie. "Porter les salaires des 2,5 millions d'ouvrières et ouvriers du textile vietnamiens à un niveau décent coûterait 2,2 milliards de dollars par an. Cela équivaut à un tiers des sommes versées aux actionnaires par les cinq plus grands acteurs du secteur du textile en 2016" ajoute Oxfam.

    La richesse des milliardaires français

    multipliée par trois en 10 ans

     

    Pour Manon Aubry, porte-parole d'Oxfam : "Ces chiffres vertigineux démontrent que le boom des milliardaires n'est pas le signe d'une économie florissante, mais d'abord le symptôme d'un système économique défaillant qui enferme les plus vulnérables dans la pauvreté et porte aussi atteinte à la prospérité économique de toutes et tous, comme le reconnaissent de plus en plus d'institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) ou l'OCDE".

    La France n'échappe d'ailleurs pas à cette réalité comme le rappelle Oxfam. "L'année dernière, les 10 % les plus riches détenaient plus de la moitié des richesses nationales quand les 50 % les plus pauvres se sont partagés seulement 5 % du gâteau" affirme le rapport.

    Au sommet de la pyramide la richesse des milliardaires français a été multipliée par trois en 10 ans et 32 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40 % les plus pauvres de la population française.

    Oxfam, qui a pris l'habitude d'attirer l'attention sur les inégalités croissantes à l'occasion du WEF, qualifie aussi la France de "championne d'Europe de la rémunération de ses actionnaires" avec 44 milliards d'euros de dividendes reversés en 2017 par les entreprises du CAC 40 à leurs actionnaires. "C'est trois fois plus qu'il y a 15 ans, tandis que le salaire moyen n'a augmenté que de 14 % en France au cours de la même période" précise l'ONG.