• Très intéressant , publié sur le Médiascope =

    Vidéo) Benalla / Sénat : «Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron» et admet  » un caprice personnel » (badge salle de sport de l’Assemblée)

    Sénat : Alexandre Benalla justifie le port d’arme par sa « sécurité personnelle » et admet  » un caprice personnel » (badge salle de sport de l’Assemblée) 

    LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 19.9.2017• Article mis à jour le 19.9.017 / article publié édité et mis en une par la rédaction. © www.lemediascope.fr

    En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez nos CGU et l’utilisation de cookies afin de réaliser des statistiques d’audiences et vous proposer une navigation optimisée, des services et offres adaptés à vos centres d’intérêts ainsi que la possibilité de partager des contenus sur des réseaux sociaux.

    «Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron»

    ( (Benalla / Sénat )

    Avec 20 minutes de retard Alexandre Benalla est arrivé dans la salle de la commission des lois avec plus d’un quart d’heure de retard. Il doit être interrogé pendant deux heures par les sénateurs.

    Cette audition dans cette affaire vise à déterminer le rôle exact de ce proche d’Emmanuel Macron à l’Élysée.

    Ce mercredi François Bayrou a déclaré sur l’affaire Benalla, « il n’y a pas de secret d’État, c’est un fantasme ».

    Le rôle de la commission d’enquête sénatoriale vise à permettre aux sénateurs de « recueillir par eux-mêmes des informations et de les porter à la connaissance du Sénat et de l’opinion publique ».

    L’ancien chargé de mission avait déclaré à propos des sénateurs, des « petites personnes » qui « n’ont aucun droit et aucun respect pour la République française et la démocratie ».

    Il avait ajouté qu' »il y a des gens qui se sentent au-dessus des lois et qui les font pourtant. Et ça, c’est incompréhensible pour moi ».
    Alexandre Benalla a « présenté ses excuses » au président de la commission d’enquête du Sénat, Philippe Bas, qu’il avait qualifié la semaine dernière de « petit marquis ».

    Alexandre Benalla est revenu sur les propos tenus à l’égard des sénateurs, lors de l’annonce de sa convocation et a « présenté ses excuses » au président de la commission d’enquête du Sénat, Philippe Bas, qu’il avait qualifié la semaine dernière de « petit marquis ».

    Peu avant 9h le président Les Républicains de la commission d’enquête sénatoriale, Philippe Bas ouvre la séance. Il s’agit de la 23ème audition depuis le mois de juillet.

    Alexandre Benalla a pris la parole : « Je tenais à préciser les propos tenus lors d’une précédente interview (…) J’ai ressenti un acharnement médiatique, politique et j’ai eu l’impression qu’un certain nombre de personnes ont pu se servir des institutions politiques. J’ai servi les institutions de mon pays depuis l’âge de 18 ans. J’ai toujours défendu les institutions ».

    « J’ai un profond regret sur les propos que j’ai pu tenir à votre propos, monsieur le président. Pour le reste, je voulais vous assurer de mon respect total des institutions.

    Je voulais vous présenter mes excuses en ce qui vous concerne, monsieur le président Bas, car on n’attaque pas les hommes ».

    Philippe Bas a indiqué qu’il ne comptait pas revenir sur cet incident « intervenu en dehors de nos travaux »

    « Nous souhaitons tous qu’elle se déroule comme les précédentes dans le bon ordre et le climat de sérénité qui prévaut. Nous n’avons pas à tenir compte ici, des propos qui ont pu être tenus hors du Sénat. Nous devons veiller à respecter les exigences particulières qui s’impose à cette audition », a t-il expliqué.

    Alexandre Benalla a prêté serment.

    « J’ai bossé avec un certain nombre d’entre vous que je reconnais aujourd’hui », glisse Alexandre Benalla, sous les rires timides de la salle.

    L’ancien chargé de mission indiquait quelques instants auparavant « J’ai travaillé au service d’ordre du Parti socialiste, j’ai assuré la protection de la première secrétaire pendant environ deux ans, de manière bénévole, j’ai assuré également l’organisation générale de meetings, des déplacements du candidat ».

    Concernant Patrick Strzoda ( 2lysée) Alexandre Benalla a indiqué J’ai pu lui exposer mes arguments, il les a entendus. Et j’ai pu recevoir un courrier (…) La rétrogadation est intervenue à mon retour (…) Elle a été notifiée de manière verbale. On m’a enlevé des missions pour en rajouter d’autres ».

    Après être revenu sur ses études et son parcours professionnel, Alexandre Benalla explique son arrivée à En Marche.

    « J’ai été sollicité par un camarade. j’ai eu une petite expérience avec la campagne présidentielle de 2011-2012. Ce camarade m’a demandé si j’étais intéressé par ce travail (…) C’est passionnant une campagne présidentielle, donc j’y suis allé. Quand j’ai rencontré le personnage pour la première fois, j’ai été séduit. J’y suis allé parce j’étais sollicité par l’ancien camarade », ajoute-t-il.

    Qui est-il ? « Je souhaite le préserver. Il a travaillé et travaille toujours à La République En Marche », répond Alexandre Benalla.

    Alexandre Benalla ne souvient pas s’il avait un CDD ou un CDI. Il indique qu’il touchait 3.500 euros nets par mois. Il a été embauché du 5 décembre 2016 au 15 ou 16 mai 2017.

    Lors de la campagne, il été directeur de la sûreté et de la sécurité de La République En Marche. « Pendant la campagne, mon rôle était d’être en contact avec les services préfectures, les renseignements territoriaux, la sécurité publique territoriale, mais aussi la réservation des voitures, des hôtel, la formation de l’équipe des adhérents que je coordonnais ».

    Et d’ajouter : « On a commencé à quatre et on a fini avec un service d’ordre de 400 personnes qui, encore une fois, ne sont pas des gros bras mais des volontaires qui ont fait preuve d’un grand professionnalisme »

    Il ajoute « À l’occasion de la campagne présidentielle, je n’ai jamais été le garde du corps d’Emmanuel Macron. Vous êtes un facilitateur, vous avez une proximité physique (…) Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron et je ne l’ai jamais été », dit Alexandre Benalla

    « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République. Les 4 missions qui m’incombaient, l’organisation des déplacements nationaux, événements organisés au palais, aussi les déplacements privés du président de la République. J’étais dans une tâche que l’on a appelé la coordination des services de sécurité. Ce poste ne consistait pas à être le chef de la sécurité », dit Alexandre Benalla.

    Il explique : « J’avais en charge le renouvellement du parc automobile de l’Élysée (…) Ce n’était pas une fonction opérationnelle mais administrative ».

    A la question ++ Quel est votre activité professionnelle actuelle ? Alexandre Benalla répond « Pôle Emploi ».

    Alexandre Benalla évoque une cinquième mission. Il révèle ainsi une fonction liée aux « présents diplomatiques ».

    9h36 – Alexandre Benalla : « J’ai fait une demande à titre personnel d’autorisation de port d’armes pour des motifs de défense et de sécurité personnelle (…) Un certain nombre d’autres sous la présidence Chirac, des collaborateurs, ont pu disposer d’une autorisation de port d’armes ».

    Il a aussi cité l’exemple de Michel Charasse qui « avait un port d’armes ». « Est-ce que Michel Charasse était garde du corps de François Mitterrand. Je ne crois pas », ajoute-t-il.

    9h48 – Alexandre Benalla portait-il son arme, lors lors des déplacements publics du président de la République ? « Je venais le matin de chez moi avec mon arme à la ceinture et je repartais chez moi avec mon arme à la ceinture », répond l’ancien chargé de mission.

    Il indique avoir fait cette demande de port d’armes pour sa « sécurité personnelle ». En quoi était-il plus exposé ? « Je ne parlerais pas des menaces », redit Alexandre Benalla.

    Philippe Bas, le président LR de la commission d’enquête sénatoriale déclare : « Convenez tout de même qu’il ne suffit pas d’être collaborateur d’un président de la République pour justifier d’une insécurité telle qu’elle nécessite la demande de port d’arme »

    « Si je partais de chez moi et me rendais sur un déplacement public, il a pu arriver que j’ai une arme sur moi », dit Alexandre Benalla

    Jean-Pierre Sueur rappelle que ce badge n’était pas destiné à ce qu’il fasse du sport : « Il y a des associations au sein de l’Assemblée nationale auprès desquelles j’ai payé ma cotisation, ouvertes à n’importe quel citoyen. J’étais adhérent des clubs de rugby et de golf ouverts aux extérieurs », déclare Alexandre Benalla.

    Audition Alexandre #Benalla concernant le badge H d’accès à l’Assemblée nationale : « Je reconnais un caprice personnel pour pouvoir continuer à aller à la salle de sport et à la bibliothèque de l’Assemblée nationale. pic.twitter.com/nIFNvPUexy
    — Public Sénat (@publicsenat) 19 septembre 2018

    Le sénateur François Pillet lui demande « Avez-vous déposé votre déclaration de patrimoine auprès de la Haute autorité de transparence de la vie publique ? » « J’ai du déménager donc j’ai reçu le courrier il y a 48 heures. Je vais m’inscrire sur le site et le faire demain ou cet après-midi », répond Alexandre Benalla.

    Alexandre Benalla revient sur son accès à la salle de sport de l’Assemblée nationale : « C’était un caprice personnel ».

     

    (Vidéo) Benalla- Sénat : «Je n’étais pas le garde du corps

    d’Emmanuel Macron»