• UN BON ARTICLE !!!

    19 Août 2019

    Publié par El Diablo

     

    Depuis des mois, le personnel hospitallier, celui des CHU en premier, mène une lutte exemplaire et leur grève s'étend de jour. Mais si leur mouvement vise en premier leurs conditions inhumaines de travail qui se dégradent de jour en jour, leurs rémunérations dérisoires et le nombre ridiculement insuffisant de salariés chargés de répondre à un flot grandissant de malades, leurs logiques exigences se heurtent de plein fouet à la politique budgétaire du pouvoir macronien. Celui-ci ne veut ni embaucher, ni revaloriser les salaires du personnel soignant.

     

    Le facteur santé importe peu au pouvoir en place. Et les directions des hôpitaux ne prennent en compte que les éléments comptables de la gestion de son coût budgétaire. Véritables préfets du gouvernement agissant sous la houlette de la ministre Agnès Buzyn, la tâche qui leur est dévolue se résume à réduire sans cesse le budget alloué, donc à peser en permanence la qualité des soins et l'accueil de la population qui se presse aux urgences.

     

    Tant pis pour le personnel soignant, tant pis pour les malades

    .

    Macron et son équipe ont été mis en place pour permettre aux administrateurs des sociétés du CAC 40 de percevoir toujours plus de dividendes, pas aux Français de mieux se soigner.

     

    Ainsi, cette politique délibérée du pouvoir frappe de plein fouet le personnel soignant, mais aussi la population non privilégiée, celle qui ne peut se   faire soigner à l'hôpital américain de Neuilly ou dans les établissement privés haut de de gamme.

     

    Le conflit ne frappe donc pas que les salariés de la santé.

     

    Il atteint les Français dans leur immense majorité, et en premier lieu ceux qui vivent dans des déserts médicaux, là où les gouvernements successifs ont fermé de nombreux hôpitaux, maternités et des lits par milliers.. 

     

    Aussi, la réplique doit être d'ensemble : personnel soignant et population agissant de concert pour imposer au pouvoir macronien une politique de santé moderne, dopée par les avancées scientifiques et techniques de notre temps, adaptée, aux besoins de tous les  citoyens.

     

    Aussi, le 11 septembre doit être l'occasion d'un vaste rassemblement solidaire, personnel soignant et population mêlés , pour dire NON à ce pouvoir des riches, qui joue avec la santé des Français, simple variable de sa politique de classe au service du capital financier mondialisé

     

    C'est pourquoi l'appel de la fédération CGT santé et action sociale, en direction des seuls personnels, pour cette date ne peut pas correspondre à la nécessité de la situation : l'action du seul personnel de santé, si exemplaire soit-il,  ne peut, à lui seul ni satisfaire ni leurs revendications légitimes, ni les besoins de santé de la population.

     

    C'est tous ensemble qu'il faut lutter.

     

     

     

    Jean Lévy

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