• Ségolène Royal : « L’école doit être un sanctuaire. »

    Ségolène Royal partage la vive émotion et la profonde tristesse de la famille, du collège  et de toute la communauté endeuillée par la mort de la petite Carla à Florensac.

    Interrogée sur l’actualité la plus marquante, Ségolène Royal a évoqué le drame de Florensac et a expliqué :

    Vraiment l’école doit être un sanctuaire. L’abord des écoles aussi, la proximité des écoles aussi doit être protégée avec des policiers référents aux abords des établissements scolaires.
    Surtout ce qui a été dramatique au cours des années qui viennent de s’écouler, c’est que tous les postes de médecins scolaires, de psychologues scolaires ont été supprimés des établissements scolaires. Ce qui fait qu’à l’âge adolescent, qui est un âge très fragile où l’on a des conflits qui s’exacerbent très vite, il faut les repérer tôt et les gérer en médiation, avant qu’il ne dégénère de façon effroyable. (…).

    J’ai appelé le maire de Florensac que je connais. Et effectivement il a vu la Maman de l’une des 2 jeunes filles et il lui avait conseillé d’appeler le Papa de l’autre jeune fille. Cela n’a pas été fait parce que les tensions étaient trop fortes. C’est là que l’on voit que les médecins et les psychologues scolaires, parce qu’il y avait eu des bagarres dans le collège. Et quand on supprime 60 000 postes et qu’il y a de moins en moins d’adultes référents dans les établissements scolaires, il n’y a plus le temps de s’occuper individuellement des élèves. Je considère que le système scolaire, dans la France dans laquelle nous sommes, nous avons les moyens de suivre les élèves individuellement.

    J-M. Aphatie : Vous faites un lien entre ce fait-divers et la suppression des postes ?

    Ségolène Royal : Et bien c’est très direct. On sait très bien que les violences scolaires ont considérablement augmenté dans les cours de récréation, dans les lieux de restauration scolaires et aux abords des établissements scolaires. Là il y a un règlement de de compte entre enfants. Mais pourquoi n’a-t-il pas été réglé avant ? Est-ce que le collège avait un médecin scolaire, un psychologue scolaire ? Pourquoi est-ce que ce malaise et cette tension entre adolescent n’a pu être anticipé ? Mais ce qui est vrai là est vrai ailleurs. Il y a des coups et blessures dans les collèges et c’est intolérable, cela est inadmissible.
    Je mettrais les moyens dans l’école, pour qu’elle fonctionne bien et pour qu’aucun enfant n’aille au collège avec la peur au ventre. »


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