• Cyril LAZARO

     
    Vendredi 30 août 2013 5 30 /08 /Août /2013 22:52

    Etat ou entreprise, dialogue ou conflit: le lexique des leaders syndicaux (étude)

    PARIS, 30 août 2013 - Le mot "entreprise" est le leitmotiv de Carole Couvert (CFE-CGC), la "défense des droits" apparaît plus souvent dans le discours de Thierry Lepaon (CGT) et la référence à l'Etat est prisé par Jean-Claude Mailly (FO), selon une étude basée sur la comparaison des discours des leaders syndicaux par le cabinet Sia partners.

    L'étude tend à montrer les différences ou proximités lexicales entre les leaders des cinq grands syndicats - CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC - en comparant un de leurs récents discours.

    Ainsi, Jean-Claude Mailly est en tête pour l'utilisation du registre lexical lié à l'Etat (Etat, gouvernement, politique), qu'il emploie cinq fois plus que Carole Couvert et près de deux fois plus que Laurent Berger (CFDT) et Philippe Louis (CFTC).

    Carole Couvert, leader du syndicat des cadres, a une prédilection pour le mot "entreprise", qu'elle utilise largement plus que tous ses homologues. Les dirigeants de FO et de la CGT, eux, préfèrent le terme "patronat".

    Les cinq leaders syndicaux ont un point commun: ils utilisent tous nettement plus les termes liés au dialogue (coopérer, collaborer, collectif, s'associer, concertation) que ceux relevant du conflit (combat, lutter, offensif, affronter).

    Le président de la CFTC est champion pour la référence au dialogue, son homologue de la CGT est en tête pour l'usage d'expressions se rapportant au conflit (qu'il emploie toutefois deux fois moins que le dialogue). Le conflit est quasi absent du discours de Mme Couvert et de M. Louis.

    Le terme "revendication" est également absent du discours des leaders de la CFTC et de la CFE-CGC, alors que M. Mailly est celui qui l'emploie le plus, devant son homologue de la CGT.

    M. Lepaon se réfère plus souvent que les autres aux termes liés à la "défense, les droits, les acquis", autant d'expressions absentes chez Mme Couvert qui comme M. Berger se réfèrent davantage à la "proposition" et à l'imaginaire (idéal, rêve, imaginer).

    L'étude est basée sur les discours d'investiture de M. Lepaon au congrès de la CGT le 22 mars dernier, celui de Carole Couvert au Congrès de son syndicat le 17 avril, celui de Laurent Berger lors de son investiture le 28 novembre 2012, celui de Jean-Claude Mailly à un meeting parisien de FO le 24 janvier 2013. Pour la CFTC les auteurs ont épluché plusieurs discours de M. Louis en 2012 et 2013.

    Source lentreprise.lexpress.fr


  • Publié dans : Luttes, actualités

    Source Site CGT Goodyear Amiens

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    CCE d'aujourd'hui et Jugement CONTI

     

    Cela fera bientôt 6 ans que le site de Clairoix est fermé. Aujourd'hui, la justice, via les prudhommes de Compiegne vient d'invalider les licenciements pour non justification économique et manque de propositions de reclassement.

    Que veut dire ce jugement ?

    La Direction de continental ainsi que les organisations syndicales signataires du protocole de fin de conflit validant la fermeture de l'établissement de Clairoix avaient annoncé que le contenu du PSE était a la hauteur des dégâts occasionnés, la Direction de CONTI s'était vantée d'avoir proposé des solutions de reclassement les meilleures à ce jour.

    Le tribunal vient dire tout le contraire, mais hélas cette décision ne redonnera pas d'emploi à ceux qui l'on perdu et n'ordonne pas le redémarrage de l'usine, même si la justice indique qu'il n'y avait pas de justification économique pour autant elle ne condamne pas CONTI a redémarrer l'outil industriel.

    Ce jugement, un de plus, met en évidence les dysfonctionnement grave entre une justice qui condamne régulièrement les employeurs pour des fermeture de site sans justification économique et de l'autre côté un code du travail qui ne permet pas d'intervenir en amont des fermetures et des licenciements.

    Il est donc plus que nécessaire que le gouvernement hollande applique enfin une vraie loi pour interdir les licenciements avant qu'ils aient lieu dans les entreprises ou les groupes qui font des bénéfices, car ce jugement ne change en rien le désastre économique de toute une région et ne redonnera pas de travail au près des 80% des salaries qui restent sans emploi à ce jour.

    Par contre, ce jugement vient confirmer ce que nous disons depuis le début, a savoir, que la santé financière d'une entreprise s'entend au niveau du groupe et non au niveau d'un site. Et comme nous vous l'avons indiqué, la santé du groupe Goodyear est excellente, ce qui veut dire que, plus que jamais, il n'existe aucune justification économique au projet de fermeture de notre usine.

    Pour les ex CONTI il y aura versement de dommages et intérêts, la Direction fait appel de cette décision mais celui ci n'est pas suspensif, ce jugement est une bouffe d'oxygène financière pour des salaries licencies abusivement, il va nous être d'une grande utilité pour les plaidoiries a venir.

    Fiodor Rilov, notre avocat, qui est à l'initiative de ce jugement ne manquera pas d'utiliser ce nouveau camouflet patronal pour obtenir de la justice l'annulation du projet de fermeture, car nous le répétons, il n'existe aucun bon PSE, la seule lutte qui vaille est celle pour l'emploi.

    Cette décision, bien qu'elle ne remette pas en question le fond du dossier CONTI est une nouvelle épine dans le pied pour la direction Goodyear, le groupe va, en 2013, battre le record du résultat net, la perspective d'une fermeture d'usine s'éloigne donc et la direction Goodyear va devoir revoir ses plans et plus vite quelle ne le pense.

    Ce jugement enfin, met une nouvelle claque dans la gueule à ceux qui depuis le début militent dans le sens de la direction, pour la fermeture de notre usine, nous le répétons, nous ne signerons jamais et nous nous opposerons, à tous protocoles validant la fermeture de l'usine, ceux qui veulent partir ont le choix de le faire, ceux qui veulent nous envoyer chez dunlop doivent y dégager au plus vite, NOUS, notre combat est celui de l'emploi sur Amiens Nord et nous le gagnerons.

    Car le groupe ne peut décider de fermer notre usine alors qu'elle fait d'énormes bénéfices.

    Nous avons d'ailleurs voté une délibération lors de la réunion de CCE de ce matin à majorité des membres (sauf la Cgc) dans laquelle nous mandatons 2 membres du CCE pour engager toute procédure judiciaire en vue de faire désigner un administrateur provisoire.

    A suivre .....


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
     
    Publication CAPJPO - Europalestine

    Grâce à la pression de l’opinion publique, la Grande-Bretagne renonce à intervenir militairement en Syrie

    vendredi 30 août 2013

    Après une démonstration massive devant le siège du premier ministre mercredi soir, le Parlement britannique vient d’annoncer que le pays renonçait à une intervention armée en Syrie.



    La campagne BDS à la braderie de Lille ce week-end : Spectacles garantis !

    vendredi 30 août 2013

    Cette année, il faudra compter, au milieu des moules et des frites, avec la campagne BDS, sa troupe théâtrale, ses musiciens, sa littérature, son artisanat, ses quizz, et de nombreuses surprises...


  • A la Une :

         
      Grande Bretagne : l'exploitation du gaz de schiste divise  
     
    Depuis le début du mois d'août la petite ville de Balcombe dans le sud de l'Angleterre fait l'objet d'une forte mobilisation de la population contre la reprise de forages exploratoires pour trouver des gaz de schiste. Une contestation qui fait figure de symbole alors que le gouvernement conservateur veut tout mettre en œuvre pour une exploitation rapide et massive de la ressource.
     
     
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    En avril 2013, la Cour suprême indienne a rejeté l'appel de Vedanta concernant son projet d'exploitation minière sur la montagne sacrée où vit la tribu des Dongria Kondh. La Cour avait également estimé qu'il appartenait aux populations affectées par ce projet de se prononcer. Après une consultation, les Dongria Kondh ont rejeté à l'unanimité le projet.
     
     
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  • 30 août 2013

    La Russie et l’ONU contre l’OTAN

    Sur REALPOLITIC

     

    Publié par le 26 août 2013 

    La Russie et l’ONU contre l’OTAN

     

    Nous avions déjà fait un parallèle entre les faux-massacres attribués aux Serbe en Bosnie et au Kosovo, et les tentatives de montages du même type en Syrie. La manipulation des cadavres des civils, la volonté de faire fi des inspections de l’ONU, le règne absolu de la mauvaise foi et du mensonge, le soutien total au terrorisme, sont bien les marques de la diplomatie américaine.

    Xavier Moreau

    Xavier Moreau

    La question est de savoir désormais si les États-Unis vont intervenir. Le rôle de la France et de l’Angleterre n’étant important que pour donner une légitimité à cette fameuse communauté internationale, incarné en fait par les États-Unis et eux seuls.

    Pour continuer notre parallèle avec le Kosovo, il faut prendre en compte plusieurs facteurs.

    Premièrement, les opérations au sol au Kosovo ont été un échec. La mafia albanaise, même encadrée par les services secrets occidentaux, s’est faite laminer par les unités serbes. L’OTAN n’a jamais osé venir affronter les Serbes directement, consciente de la faible valeur combattive du soldat américain face à son homologue serbe. De plus dans le cas de la Syrie, les États-Unis n’ont pas 250.000 hommes prêts à envahir le pays comme pour l’Irak.

    Deuxièmement, le bombardement par des missiles de type « Tomawak » n’aura pas plus d’effet sur l’armée syrienne que sur l’armée serbe. Rappelons que l’action de « Raytheon » avait été diminuée de moitié après les résultats de la campagne de bombardement sur la Serbie. Du point de vue militaire, ces bombardements n’auront en effet que peu d’efficacité. Les troupes syriennes combattent imbriquées avec les islamistes dans des zones urbanisées. Il restera aux Américains les bombardements pour terroriser les populations civiles, ce qui constitue leur spécialité, mais qui en Serbie a au contraire mobilisé la population contre l’envahisseur. Ils pourront cependant être utilisés pour éviter la débandade des islamistes, en leur faisant croire à une intervention américaine. L’enjeu étant d’arriver à Genève 2 avec quelque chose à négocier.

    Troisièmement, les bombardements aériens à haute altitude. Ils n’auront guère plus d’efficacité que les missiles, et comme eux pourraient viser les cibles fixes des infrastructures civiles ou militaires, aéroports, centrales électriques, bâtiments administratifs ou de télévision, etc. En outre la DCA syrienne, même avec des bombardements à haute altitude, risque de faire des dégâts dans une aviation habituée à bombarder impunément les civils comme les militaires.

    F117 "furtif" abattu au-dessus de l'ex-Yougoslavie le 27 mars 1999, à l'aide d'un vieux radar des années 70...

    F117 “furtif” abattu au-dessus de l’ex-Yougoslavie le 27 mars 1999, grâce un vieux radar des années 70…

    Quatrièmement, les bombardements d’appuis au sol. Dans ce cas-là, les pertes seront encore plus grandes, et à moins que l’armée turque envahisse la Syrie, elles seront sans effet réel sur les résultats des combats, à moins de concéder la perte de dizaines d’avions.

    Cinquièmement, la suprématie aérienne. C’est un objectif auquel l’OTAN peut prétendre, avec également de nombreuses pertes à la clé, et toujours un faible impact sur les combats au sol. Le fait que le ciel serbe fut américain n’a rien changé sur les combats d’infanterie.

    Sixièmement, l’action diplomatique. Ce qui fit basculer la volonté au demeurant très faible de Milošević en 1999, fut le soutien insignifiant de la Russie et pour finir, la pression de Viktor Tchernomyrdine sur le Président serbe. La Russie d’alors avait un Président malade, une oligarchie corrompue et pro-américaine et était ruinée après la crise de 1998. Seule l’action symbolique du Premier Ministre de l’époque, Evguéni Primakov, sauva en partie l’honneur de la Russie. Rappelons tout de même que Milošević obtint satisfaction sur tout ce qu’il demandait déjà à Rambouillet.

    Aujourd’hui, la Russie de Vladimir Poutine est tout sauf un pays faible, et ce sont les pays occidentaux, qui sont ruinés et qui ne peuvent plus se permettre d’autres aventures militaires. Les systèmes S-300 sont sans doute déjà en Syrie, même s’ils n’ont pas encore été livrés. Dans ce cas les pertes en chasseurs bombardiers seront importantes. Le dernier sondage montre que seuls 9% de la population américaine est favorable à une intervention. Comment expliquer la mort de pilotes dans un conflit qui, une fois de plus, ne mènera qu’à une impasse ?

    Si l’on part du principe, pas toujours évident, que les États-Unis sont un acteur rationnel, l’agitation actuelle ne se justifie une nouvelle fois, uniquement par le fait qu’il faut donner de l’espoir aux djihadistes, pour éviter une débandade complète, et que le conflit syrien s’arrête avant même la réunion de Genève 2. Il est possible que les menaces soient suivies de bombardements, mais leur efficacité restera limitée et risque de provoquer une escalade dans la région où l’Iran n’a pas l’intention d’abandonner son allié. Pour les États-Unis, l’enjeu est de taille, une défaite des islamistes par l’armée syrienne les privera de leur meilleur allié depuis l’Afghanistan, en passant par la Yougoslavie, jusqu’à aujourd’hui. Plus que jamais, la Russie, comme le prévoyait Emmanuel Todd en 2002, est la puissance pacificatrice nécessaire à l’ordre multipolaire, qui quoi que fassent les États-Unis, se met en place peu à peu.

     

    Posté par Jocegaly à - -