• Les coups montés, on commence à en parler sans honte, mauvais signe?

    Par Jefke – Le 20 août 2015

    J’avoue qu’il est très frustrant de devoir expliquer à ses proches ce qui se passe dans des endroits comme l’Ukraine et le Donbass. Comme en septembre dernier, cet homme qui me répliquait : «Les Russes ont envahi la Crimée, j’ai vu les chars de mes propres yeux!» Pas la peine d’essayer d’expliquer qu’aucun char russe n’a bougé, que 16 000 hommes étaient légalement présents puisqu’ils se trouvaient dans leur base militaire, l’interlocuteur vous regarde avec de plus en plus d’incrédulité puisqu’il connaît déjà les réponses.

     

    Mais la pire des choses que l’on peut faire actuellement c’est de parler d’actions sous faux drapeaux. Essayez seulement de mettre en question la vérité de l’avion Malaisien MH17 abattu par les Russes…

    Pas de doute possible : «Jefke, tu est bien gentil, mais là, tu vas trop loin avec tes théories du complot, et puis, entre nous, ce Poutine que tu adores, il a une sale gueule non? Il vient du KGB, non non, arrêtons-nous là!»

    C’est une reprise d’un article de Global Research, dont la première publication remonte à novembre 2013, qui m’a fasciné et qui détaille l’impensable : «Les Américains découvrent finalement la terreur des actions sous fausse bannière
    Oui : ce sont bien nos propres gouvernements qui sont capables de telles horreurs!

    Est-il si difficile de croire que nos gouvernements ont tous, à un moment ou un autre, commis délibérément des actes parfois horribles contre leurs propres peuples, pour pouvoir soit déclarer une guerre, soit promulguer des lois liberticides qui ne passeraient jamais dans d’autres situations?

    Fausse bannière

    2015-08-21_18h07_19Les opérations sous fausse bannière (ou sous faux pavillon, parfois désignées sous l’anglicisme false flag) sont des actions menées avec l’utilisation des marques de reconnaissance de l’ennemi.

    Des gouvernements des quatre coins du monde admettent qu’ils sèment la terreur sous fausse bannière.

     

    Cette tactique est si commune qu’on lui a donné un nom depuis des centaines d’années.

    Un événement affreux organisé en accusant un ennemi politique et utilisé comme prétexte pour commencer une guerre ou imposer des lois draconiennes au nom de la sécurité nationale.

    Le terme vient de l’époque de la marine à voile, quand un bateau hissait le drapeau de son ennemi avant l’attaque.

    En effet, ce concept est si bien accepté que les règles d’engagement naval, aérien et la guerre au sol interdisent les attaques sous faux drapeaux.

    Quelques exemples par pays 

    Allemagne 

    Contre la Pologne…

    Un commandant SS Nazi à admis  durant le Procès de Nuremberg que – sous les ordres du chef de la Gestapo – lui et quelques autres agents secrets nazis ont simulé des attaques sur leurs propres peuples, qu’ils ont imputées aux polonais, justifiant l’invasion de la Pologne. Le général nazi Franz Halder a aussi témoigné durant le procès de Nuremberg que le leader nazi Hermann Goering a admis avoir mis le feu au parlement allemand [le Reichstag] pour pouvoir ensuite accuser les communistes pour l’incendie criminel.

    L’URSS

    Contre la Finlande…

    Le leader soviétique Nikita Khrouchtchev a admis par écrit  que l’armée Rouge soviétique a bombardé le village russe de Mainila en 1939 et a déclaré que les coups de feu venaient de la Finlande. Ceci à servi comme prétexte pour lancer la Guerre d’hiver quatre jours plus tard.

    Israël 

    Contre l’Égypte

    Israël admet qu’une cellule terroriste israélienne opérant en Égypte a posé des bombes dans plusieurs bâtiments, y compris des installations diplomatiques américaines, laissant des preuves impliquant les Arabes comme coupables (une des bombes avait explosé prématurément, permettant aux Égyptiens d’identifier les poseurs de bombes et plusieurs Israéliens l’ont avoué par la suite,  ici et .

    Contre les Palestiniens

    Les Services secrets israéliens ont admis en 2005 avoir lancé des pierres sur d’autres soldats israéliens pour pouvoir l’imputer aux Palestiniens, prétexte pour sévir contre des protestations palestiniennes pacifiques.

    Les États-Unis

    Contre le Vietnam…

    Incident du golfe du Tonkin : (incident de l’USS Maddow)
    Le ministre de la défense américaine Robert McNamara admet le 6 août 1964, que l’incident n’a pas eu lieu. Celui-ci a eu comme conséquence le passage par le congrès américain de la Résolution du Golfe du Tonkin, donnant l’autorité au président Lyndon B. Johnson d’assister n’importe quel pays de l’Asie du sud-est qui était mis en danger par l’agression communiste . La résolution à servi comme excuse légale à Johnson pour déployer des forces conventionnelles et commencer une guerre ouverte contre le Vietnam du Nord.

    «Quatre ans plus tard, McNamara admettait au Congrès que les navires américains avaient en fait coopéré avec les Sud-vietnamiens contre le Nord. Le 30 novembre 2005, la National Security Agency a rendu publiques des centaines de pages de documents secrets sur l’incident du Golfe du Tonkin de 1964. Les information obtenues par la suite indiquent qu’il n’y a pas eu d’attaque nord-vietnamienne, or les autorités américaines et tout l’équipage ont affirmé à l’époque qu’une attaque avait eu lieu. En conséquence, les chasseurs des porte-avions Ticonderoga et Constellation ont été envoyés pour frapper des bases de torpilleurs et des installations de carburant.»

    Contre l’Iran

    La C.I.A. admet qu’elle a recruté des Iraniens dans les années 1950 se faisant passer pour des communistes pour mettre en scène des attentats à la bombe en Iran afin de retourner le pays contre son premier ministre démocratiquement élu.

    Contre Cuba

    Comme admis par le gouvernement américain, des documents récemment déclassés montrent que dans les années 1960, les chefs d’état-major américains avaient préparé un plan pour détruire des avions américains et commettre des actes de terrorisme sur le sol américain pour l’imputer ensuite aux Cubains pour justifier une invasion de Cuba.

    Voir le bulletin d’informations d’ABC ; les documents officiels ; et regardez cet entretien avec l’ancien producteur de recherche pour l’ABC-World-News Tonight avec Peter Jennings.

    Deux ans auparavant, le Sénateur américain George Smathers avait suggéré que les États-Unis réalisent «une fausse attaque sur la base américaine de Guantánamo qui donnerait le prétexte pour entrer et renverser Castro».

    Contre la République dominicaine

    Des documents officiels du Département d’État montrent que le chef d’état-major et d’autres fonctionnaires de haut niveau envisageaient un attentat contre le consulat US en République dominicaine pour justifier une invasion de ce pays. Les plans n’ont pas été mis en œuvre, mais ils ont tous été discutés comme des propositions sérieuses.

    Contre l’Irak

    Bien que le FBI admette maintenant que les attaques à l’anthrax en 2001 ont été l’œuvre d’un ou plusieurs scientifiques travaillant pour le gouvernement américain, un ancien fonctionnaire du FBI dit que des fonctionnaires de la Maison Blanche ont en réalité imposé au FBI d’imputer les attaques d’anthrax à al-Qaïda (rappelez-vous à quoi ressemblaient ces lettres d’anthrax). Les représentants du gouvernement confirment aussi que la Maison Blanche a essayé de lier l’anthrax à l’Irak pour justifier le changement de régime dans ce pays.

    En Irak, contre des civils 

    Des soldats américains ont admis que s’ils tuaient des civils irakiens et des Afghans, ils devaient «mettre des armes automatiques près de leur corpsÉ pour pouvoir justifier leur assassinat.

    En Italie

    L’ancien Premier ministre italien, un juge italien et l’ancien responsable du contre-espionnage italien ont admis que l’Otan, avec l’aide du Pentagone et de la CIA, à organisé des attentats terroristes à la bombe en Italie et dans d’autres pays européens dans les années 1950 et accusé les communistes, pour gagner le support des populations à leurs gouvernements dans leur combat contre le communisme. Ainsi un participant à ce programme, auparavant secret, à déclaré : «Vous avez dû attaquer des civils, le peuple, des femmes, des enfants, des gens innocents, des inconnus très loin de l’action politique(Chapter Six : The secret war in Italy)

    La raison était tout à fait simple. Ils étaient censés inciter le public italien à se tourner vers l’État pour demander plus de sécurité, et à se détacher du Parti communiste très puissant électoralement à cette époque en Italie. Voir ici et ici.

    L’Afrique du Sud

    Contre l’ANC

    Le South African Truth and Reconciliation Council (Conseil de vérité et de réconciliation de l’Afrique du Sud) a constaté  qu’en 1989, le Bureau de coopération civil (une branche secrète de la Force de défense sud-africaine) s’est approché d’un expert en explosifs et lui a demandé de «participer à une opération visant à discréditer l’ANC [le Congrès national africain] en piégeant à la bombe un véhicule de police», impliquant ainsi l’ANC dans un attentat à la bombe.

    La Russie

    D’anciens militaires russes et d’anciens officiers du renseignement admettent que le KGB a fait sauter des immeubles d’habitation russes et l’a faussement imputé aux Tchétchènes, pour justifier une invasion de la Tchétchénie.

    L’Indonésie

    Selon le Washington Post, la police indonésienne admet que les militaires indonésiens ont tué des professeurs américains en Papouasie en 2002 et ont imputé les meurtres à un groupe séparatiste papou pour faire inscrire ce groupe comme organisation terroriste.

    Un ancien président indonésien très respecté admet aussi que le gouvernement avait probablement un rôle dans les attentats à la bombe à Bali.

    La Macédoine

    Comme rapporté par la BBC, le New York Times  et Associated Press, les fonctionnaires macédoniens admettent que le gouvernement a assassiné de sang froid sept immigrants innocents et a fait croire qu’ils étaient des soldats de al-Qaïda essayant d’attaquer la police macédonienne, pour rejoindre «la guerre contre le terrorisme».

    Le Canada 

    La police du Québec a admis que, en 2007, les voyous portant des cailloux à une protestation pacifique étaient en réalité des policiers du Québec.

    Le Royaume-Uni

    Lors des protestations contre la tenue du G20 à Londres en 2009, un député britannique a vu que des policiers en uniforme essayaient d’inciter la foule à la violence.

    La Colombie 

    Un colonel de l’armée colombienne a admis que son unité a assassiné 57 civils, les a ensuite revêtus d’uniformes et prétendu qu’ils étaient des rebelles tués dans le combat.

    Et pour clore ce fastidieux florilège, les aveux d’un spécialiste en coups tordus et atrocités diverses, Hermann Goering, le leader nazi, le 18 avril 1946 dans sa cellule à Nüremberg :

    «Oui, d'accord, bien sûr que le le peuple ne veut pas la guerre.
    Pourquoi un pauvre travailleur agricole aurait-il envie de mettre sa vie en danger? Bien sûr que les peuples ne veulent pas la guerre, ni en Russie, ni en Angleterre, ni aux États-Unis et pas plus en Allemagne. C'est très clair… Mais après tout ce sont les leaders du pays qui déterminent la politique et c'est toujours facile d'entraîner les gens, peu importe s'il s'agit d'une démocratie, d'une dictature fasciste, d'un Parlement ou d'une dictature communiste… Le peuple peut, avec ou sans droit de vote, toujours être amené à obéir aux directives du dirigeant. C'est très facile. Tout ce que vous devez faire c'est leur dire qu'ils sont attaqués et dénoncer les pacifistes pour leur absence de patriotisme en affirmant qu'ils mettent le pays en danger. Cette méthode fonctionne dans n'importe quel pays.»

    Les gens prennent lentement conscience de ces manipulations par les gouvernements qui veulent justifier la guerre.

    L’expression «sous fausse bannière» est utilisée comme jamais auparavant.

    Et la France dans tout cela ? Wikipedia donne bien timidement l’exemple douteux de «La Main Rouge».

    Mais nous avons pu constater que notre président était au plus bas dans les sondages en janvier 2015, quand soudain un événement sinistre s’est produit dans les locaux de Charlie Hebdo. Sans faire d’amalgame facile entre l’un et l’autre, mais l’occasion faisant le larron, il s’en est suivi une série de lois draconiennes, pour la sécurité du pays, bien sûr. Et une remontée assez nette, bien qu’éphémère de la popularité du président.


  • 29/08/15

    ISRAËL - Un député britannique, Georges GALLOWAY, donne un cours d’histoire à un auditeur juif . Et traité d'antisémite.

    Un échange étonnant, qui permet de saisir SUR LE VIF comment le mot HOLOCAUSTE oblitère toute autre considération de justice élémentaire... jusqu'à falsifier (en l'oubliant) l'HISTOIRE. Une réflexion méthodique et sans complaisances, qui explique clairement les conditions de la création de l'Etat d'Israel.

    Ajoutée le 2 août 2014

    Georges Galloway, député britannique antisioniste et pro-palestinien, donne une leçon d’histoire à un auditeur de confession juive. Cet auditeur ne répondant pas par trois fois à la question « De quel droit la Grande-Bretagne et d’autres pays européens peuvent-ils vous donner le pays des autres ? » (en référence à la spoliation de la Palestine au profit de la création de l’État d’Israël)

     

     

     MAIS IL EN COUTE de rappeler certains faits de l'HISTOIRE réelle
    ... qui n'est pas toujours enseignée dans les "livres d'histoire" (sans majuscule)

     

    NULLE SURPRISE DONC D'APPRENDRE QUE Georges GALLOWAY est taxé d'antisémitisme en Angleterre...

     

     George Galloway « dieudonnisé » à la BBC (5 février 2015)

     https://www.youtube.com/watch?v=qd_T-adjTaU 

    Ajoutée le 9 mars 2015

    Source BBC, 5 février 2015, traduction Rehearsais.
    ********
    George Galloway "dieudonnisé" dans le sens : désigné et jugé comme étant l'un des responsables de la montée de l'antisémitisme en Angleterre (et le parallèle s’arrêtera là)...
    Suite à la publication de chiffres démontrant une envolée des agressions antisémites sur le sol anglais, Galloway a été convié par la BBC, et ce dans le cadre de l'émission politique phare de la chaîne : "Question Time", à participer à un débat sur le sujet.
    Débat très,très chaud car pour la circonstance, les organisateurs l’avaient programmé à Finchley cette banlieue de Londres qui compte la plus grande communauté juive du pays. Détail qui a son importance car, alors que "Question Time" se targue d’être une émission impartiale quant à la composition du panel des intervenants et du public "sélectionné pour représenter le plus fidèlement possible les Britanniques", ce fut David dans la fosse aux lions comme le dit lui-même Galloway. On le sait, il n'est jamais bon de critiquer Israël.
    Et George Galloway a une grande gueule : fervent défenseur de la cause palestinienne, en paroles et en actes, le député britannique va au bout de ses convictions, de ses engagements et de ses sympathies (Hamas, Hezbollah…) quitte à y laisser quelques plumes au passage (une agression en août dernier, l'a directement conduit à l'hosto).

     
    Posté par Jocegaly à -

  • La mystérieuse menace russe du Pentagone


    Au Pentagone, personne ne peut expliquer comment et pourquoi la Russie est une menace, il sait juste que c’est comme ça! Le concept se porte bien pour nourrir la machine militaire américaine, mais les Russes ne restent pas les bras croisés


    Pepe EscobarPepe Escobar

    Par Pepe Escobar – Le 26 août 2015 – Source Russia Insider

    Le chef d’état-major inter-armes US, Martin Dempsey, est entré en territoire certifié par Donald-connu inconnu-Rumsfeld, quand il a récemment essayé de conceptualiser la menace : «Les menaces sont la combinaison, ou l’ensemble, des capacités et des intentions. Permettez-moi de mettre les intentions de côté pour le moment, parce que je ne sais pas quelles sont les intentions de la Russie.»

     

    Le Pentagone : siège de la secte mystique

    Donc Dempsey admet qu’il ne sait pas de quoi il parle. Ce qu’il semble savoir est que la Russie est une menace quoi qu’elle fasse – dans l’espace, le cyberespace, les missiles de croisière, les sous-marins.

    Et surtout, une menace pour l’Otan : «Une des choses que la Russie me semble faire est de discréditer, ou même plus inquiétant, de créer les conditions de l’échec de l’Otan.»

    Donc, la Russie semble discréditer une Otan déjà largement auto-discréditée. Cela n’a pas grande allure pour une menace.

    Tous ces jeux rhétoriques ont lieu tandis que l’Otan semble se préparer à une confrontation directe avec la Russie. Et ne vous méprenez pas : Moscou considère la belligérance de l’Otan comme une menace réelle.

    PGS [Prompt Global Strike ou Première Frappe Globale, NdT] contre S-500

    La menace surgit juste au moment où les cercles de réflexion Boum-Boum des Etats-Unis ressortent des placards de la Guerre Froide la notion de confinement de la Russie. L’homme-sandwich de la CIA, Stratfor, a colporté un morceau de propagande louant l’âme damnée de la Guerre Froide, George Kennan, en tant qu’auteur de la politique d’endiguement de la Russie.

    L’appareil du renseignement US ne rigole pas ; avant sa mort, Kennan a déclaré que c’étaient les États-Unis qui devaient être contenus, pas la Russie.

    Le confinement de la Russie – par l’intermédiaire de l’expansion de l’Otan et de l’UE – a toujours été à l’œuvre, car l’impératif géopolitique a toujours été le même ; comme le Docteur-Grand Échiquier-Brzezinski ne se lasse pas de le souligner, il s’agissait toujours de prévenir la menace émergente d’une puissance eurasiatique capable de défier les États-Unis.

    En fin de compte, la notion de containment peut aller jusqu’au démantèlement de la Russie elle-même. Elle porte aussi en elle le paradoxe inhérent que l’expansion infinie de l’Otan vers l’est a fait de l’Europe de l’Est une région moins sûre, et non l’inverse.

    En supposant même qu’il y ait une confrontation mortelle Russie–Otan, les armes nucléaires tactiques russes annihileraient tous les aéroports de l’Otan en moins de vingt minutes. Tout cela, Dempsey – énigmatique – l’admet.

    Ce qu’il ne peut absolument pas admettre, par contre, c’est que si une décision avait été prise à Washington, il y a longtemps, d’empêcher l’expansion infinie de l’Otan, l’action concertée de la Russie pour mettre à niveau son arsenal d’armes nucléaires aurait été inutile.

    Sur le plan géopolitique, le Pentagone a finalement vu dans quel sens souffle le vent du partenariat stratégique : vers la Russie et la Chine. Ce changement majeur dans le jeu de l’équilibre mondial du pouvoir se traduit également par le fait que les actifs militaires combinés de la Chine et de la Russie dépassent ceux de l’Otan.

    En termes de puissance militaire, la Russie a, sur les États-Unis, une supériorité offensive et défensive dans le domaine des missiles, avec le système de nouvelle génération de missile surface–air, le S-500, capable d’intercepter des cibles supersoniques et d’étanchéifier totalement l’espace aérien russe.

    En outre, malgré les turbulences financières à court terme, la stratégie combinée sino-russe pour l’Eurasie, une interpénétration de la Nouvelle Route de la Soie et de l’Union économique eurasienne (EEU), est appelée à développer leurs économies et la région dans son ensemble à un point qui peut dépasser l’UE et les États-Unis combinés d’ici 2030.

    Ce qui reste à l’Otan est la mise en scène de la force militaire pour la télévision dans des émissions comme Atlantic Resolve pour rassurer la région, en particulier l’hystérie dont sont sujettes la Pologne et les pays baltes.

    Moscou, quant à lui, a clairement fait savoir que les nations qui déploient des systèmes de missiles anti-balistiques américains sur leurs territoires devront faire face aux systèmes d’alerte antimissile déployés à Kaliningrad.

    Et le major-général Kirill Makarov, chef adjoint de Forces de la défense aérospatiale de la Russie, a déjà fait savoir que Moscou modernise ses capacités de défense aérienne et de missiles pour écraser toute menace réelle d’une Première Frappe Globale US (PGS).

    Dans la doctrine militaire russe de décembre 2014, le renforcement des capacités militaires de l’Otan et la PGS sont répertoriés comme des hautes menaces pour la sécurité de la Russie. Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borisov l’a souligné, «la Russie est capable de faire, et devra développer, un système comme la PGS».

    Où est notre butin?

    Les jeux rhétoriques du Pentagone servent aussi à masquer de véritables enjeux très importants ; essentiellement une guerre de l’énergie – centrée sur le contrôle du pétrole, du gaz naturel et des ressources minérales de la Russie et de l’Asie centrale. Cette richesse sera-t-elle contrôlée par des hommes de paille, oligarques supervisés par leurs maîtres à New York et à Londres, ou par la Russie et ses partenaires d’Asie centrale? D’où l’implacable guerre de propagande.

    On pourrait bien penser aussi que les Maîtres de l’Univers ont ressuscité les mêmes vieux alibis géopolitiques sur la menace et le confinement, colportés par ce que nous pourrions caricaturer comme une connexion Brzezinski–Stratfor, pour couvrir ou dissimuler, un autre fait frappant.

    Et ce fait c’est que la vraie raison de la guerre froide 2.0 est la perte de milliards de dollars, et plus, que subiront les puissances financières de New York/Londres lorsque le président Poutine mettra la Russie, et ses alliés, à l’abri de leurs pillages.

    Et la même chose vaut pour l’affaire du coup d’État de Kiev, forcé par les mêmes puissances financières de New York/Londres pour empêcher Poutine de contrecarrer leurs opérations de pillage de l’Ukraine (qui, soit dit en passant, continuent sans relâche, au moins dans le domaine agricole).

    Le duo menace/confinement est également déployé en mode turbo pour empêcher par tous les moyens un partenariat stratégique entre la Russie et l’Allemagne – que la connexion Brzezinski/Stratfor voit comme une menace existentielle pour les États-Unis.

    Kingdom Come

    Le rêve glauque de la connexion, partagé d’ailleurs par les néo-cons, serait un retour glorieux à la phase de pillage de la Russie des années 1990, lorsque le complexe militaro-industriel russe s’était effondré et que l’Occident a pillé les ressources naturelles de Kingdom Come.

    Cela n’arrivera plus jamais. Alors, quel est le plan B du Pentagone? Créer les conditions pour transformer l’Europe en théâtre potentiel d’une guerre nucléaire. Voilà une véritable menace – si jamais il devait y en avoir une.

    Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).

    Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone


  • 29/08/15

    Fraude fiscale : le fisc argentin recrute Falciani et Gibaud

    Sur la TRIBUNE

    Par Sarah Belhadi  |  28/08/2015, 13:17  |  499  mots

    L'Argentine, qui a porté plainte fin 2014 contre HSBC pour évasion fiscale, réclame à la banque britannique de rapatrier les fonds des quelque 4 000 Argentins qui avaient ouvert des comptes dans sa filiale suisse. Le patron du fisc argentin estime à 3,5 milliards de dollars la somme manquante au fisc. L'Argentine, qui a porté plainte fin 2014 contre HSBC pour évasion fiscale, réclame à la banque britannique de rapatrier les fonds des quelque 4 000 Argentins qui avaient ouvert des comptes dans sa filiale suisse. Le patron du fisc argentin estime à 3,5 milliards de dollars la somme manquante au fisc. (Crédits : Reuters Enrique Marcarian) A quelques semaines des élections présidentielles et législatives, l'Argentine intensifie sa lutte contre la fraude fiscale. L'agence fédérale des impôts argentine souhaite récupérer les 3,5 milliards de dollars placés illégalement en Suisse par ses contribuables. Le fisc argentin a recruté les deux anciens cadres de HSBC et UBS devenus "lanceurs d'alerte" pour démonter les mécanismes de l'évasion fiscale.

    Pour Ricardo Echegaray, le patron de l'administration fiscale argentine (AFIP), le temps est désormais compté. Nommé en 2008 par Cristina Kirchner, dont le mandat de présidente s'achèvera en décembre, il ne dispose que d'un laps de temps limité pour mener à bien sa bataille contre l'évasion fiscale, et récupérer 3,5 milliards de dollars placés sur des comptes à l'étranger.

    Pour déjouer la fraude endémique, l'Argentine avait déjà misé sur les drones pour détecter les maisons ou terrains agricoles non déclarés. Cette fois, elle s'entoure de deux lanceurs d'alerte français : Hervé Falciani et Stéphanie Gibaud. Le premier est le pivot de ce que l'on appelle désormais l'affaire HSBC. En 2009, l'ex-informaticien de la banque britannique HBSC à Genève transmet aux autorités françaises des documents (qu'il dérobe en 2008) révélant l'existence de plus de 100.000 fraudeurs présumés. D'après le journal Le Temps, la nouvelle recrue sera en charge de former et de sensibiliser les jeunes à l'université sur la thématique de l'évasion fiscale.

    La seconde recrue n'est que autre que Stéphanie Gibaud, ancienne responsable marketing d'UBS France, qui a dénoncé un vaste système de fraude et de blanchiment de fonds il y a six ans. A partir de la mi-septembre, elle sera chargée de former les fonctionnaires argentins de l'AFIP à la question.

    En juin, lors d'une audience avec des parlementaires argentins, l'ex-cadre d'UBS a affirmé que la banque disposait d'une trentaine d'intermédiaires chargés d'aider des contribuables d'Amérique latine à frauder. A partir de la mi-septembre, elle sera chargée d'animer un séminaire destiné aux fonctionnaires de l'administration fiscale.

    Procès contre HSBC

    Si le gouvernement passe à l'attaque pour enrayer la fraude fiscale dans le pays, le volet judiciaire se poursuit. En novembre 2014, Buenos Aires a porté plainte contre HSBC. L'établissement bancaire est accusé d'avoir fait la promotion de l'évasion fiscale auprès de ses clients. Depuis, l'Argentine réclame le rapatriement des fonds de quelque 4.000 citoyens argentins qui ont ouvert des comptes dans la filiale suisse de HSBC. Problème : seulement 125 étaient déclarés. Ces noms figuraient dans les documents fournis aux autorités françaises par Hervé Falciani, puis remis à l'Argentine en 2014 par la France.

    De son côté, le patron de l'administration fiscale dénonce "l'existence d'une plate-forme illégale montée par trois entités bancaires en Argentine, toutes liées à HSBC". Il accuse les responsables de ces entités d'"être intervenus activement dans le seul but d'aider des citoyens argentins à éviter de payer leurs impôts". L'AFIP affirme que les opérations frauduleuses ont été supervisées par des représentants de HSBC en Argentine, aux Etats-Unis et en Suisse.

    Comme le rapporte le quotidien helvète, l'économiste argentin Jorge Gaggero a évalué le stock d'actifs offshore en se basant sur des chiffres de 2012). Il représenterait  62% du PIB argentin, et 250% de sa dette publique.

     
    Posté par Jocegaly à -