• Nouveaux sur notre site ://bolivarinfos.over-blog.com


    En page d’accueil:
    1)Equateur : Le second tour, une évidence pour tout le monde, une déclaration du Réseau En Défense de l’Humanité du 21 mars 2017 traduite par Françoise Lopez.
    2)Venezuela : La condamnation d'Almagro pour son agression contre le Venezuela augmente, un article du Resumen Latinoamericano du 20 mars 2017 traduite par Françoise Lopez.
    3)Amérique Latine : Le populisme latino-américain, un article de Prensa Latina du 21 mars 2017 traduite par Françoise Lopez. Un excellent article à lire absolument, qui explique parfaitement à quoi sert le terme « populisme »… et ce qu’il faut en penser.
    4)Venezuela : L'ambassadrice devant l'OEA interrompt la conférence de presse d’Almagro,un article de La Jornada du 21 mars 2017 traduite par Françoise Lopez. Il ne manque pas de culot, cet Almagro!…
    5)Venezuela : Démantèlement d'un campement paramilitaire sur la frontière avec la Colombie,un article de Cubadebate du 21 mars 2017 traduite par Françoise Lopez. 
    6)Equateur : Une plainte sera déposée contre Cedatos pour fraude dans un sondage,un article de Telesur du 22 mars 2017 traduite par Françoise Lopez. 
    Bonne lecture à tous,
    Françoise Lopez


  • La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

    Les nouveautés depuis le 16 mars 2017

     

    La lettre électronique Hebdo de Cubacoopération

     

    Cher(e) ami(e)s,

     

    La sécheresse, une situation particulièrement préoccupante pour l’ile de Cuba !
    Les dernières données montrent un sérieux déficit des réserves actuelles et une tendance à la salinisation des nappes, due en particulier au réchauffement climatique.

    C’est un des thèmes et d’autres concernant l’eau et l’assainissement qui seront abordés à la CONVENTION INTERNATIONALE CUBAGUA 2017, qui se tient actuellement à La Havane !

    Cet événement fait la une du quotidien Granma et le journaliste ironise « Un peu d’eau (il a plu à l’ouverture) et de torrents de connaissances ».

    Avec la participation de représentants de 14 pays et 57 entreprises présentes (contre 42 en 2015). Quatre rencontres théoriques auront lieu avec la présentation de 162 contributions.

    Notre association est représentée par Christian Huart, notre premier vice-président, animateur de nos actions dans ce domaine et Jean-Pierre Bourillon, ancien directeur de la distribution au sein de la société EAUX DE PARIS. Jean-Pierre qui est membre de notre conseil d’administration présentera une conférence.

    Comme activités collatérales une visite de la Zone Spéciale de Développement de Mariel et celle de l’aqueduc de ALBEAR sont prévues.

    Les thèmes qui seront au centre des échanges concerneront l’approvisionnement en eau et l’assainissement, l’entretien des ouvrages hydrauliques, l’utilisation de ce liquide vital pour la population, l’industrie, l’agriculture

    La Chine est le pays invité. Sont présents les représentants des organismes de l’ONU, comme l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Programme des Nations Unies pour le Développement, également des représentants des Fonds de l’Organisation des Pays Exportateur de Pétrole (OPEP) qui apportent des financements aux programmes de développement hydrauliques à Cuba.

    Nos amis Christian et Jean-Pierre qui nous ont déjà fait le plaisir de nous proposer le 13 mars dernier un article sur le sujet, ne manqueront pas de nous faire profiter de leur présence active à cet événement.

    Du 18 au 26 mars (avec des préalables et des prolongations) s’est déroulée la SEMAINE DE LA FRANCOPHONIE.

    Selon l’expression de notre Ambassadeur Jean-Marie Bruno : « L’expression d’un monde ouvert, divers et partagé »

    Elle a donné et donne encore lieu à des dizaines de rendez-vous culturels d’une grande richesse. L’Alliance Française, tant à La Havane qu’à Santiago propose pour sa part des activités dans les domaines des arts plastiques, de la littérature, du cinéma, de la chanson. Les institutions gérées par le Bureau de l’Historien, animent dans la plupart des lieux consacrés à la culture toute une série d’actions spécifiques en direction de toutes les catégories de la population…

    La Maison Victor Hugo n’est pas en reste !

    Pour fêter le 22e anniversaire de sa création, débat autour du documentaire Chocolat, présenté par l’humoriste cubain KIKE QUINONES et inauguration de l’exposition d’arts plastiques de la collection haïtienne de la Casa de Las Américas.

    Notre association se devait d’apporter sa pierre ! Elle a permis la présence active de notre ami Gérard Pouchain, en mission pendant une semaine dans la capitale. Il présentait lundi une conférence illustrée sur les maisons Victor Hugo dans le monde accompagnée d’une exposition d’affiches et de photographies dont le vernissage a lieu mardi. Ces 21 œuvres deviendront la propriété de la Maison, par la volonté du directeur de la maison de la place des Vosges à Paris, Monsieur Gérard Audinet. Qu’il en soit remercié. L’exposition reste ouverte jusqu’au 31 mars. Gérard Pouchain proposera le jeudi 23, une conférence illustrée dans la salle Sartre de l’Alliance, sur les grandes causes chères à Victor Hugo.

    Toujours à la Maison Victor Hugo, le 21 mars projection du film « Coco Chanel, la légende », le 22 mars Projection d’un documentaire sur le Musée de la Parfumerie de Grasse, le 27 mars, ouverture de la Journée « La Havane Médiéval » avec l’exposition Sanidos Extintos et le 28 mars, Conférence « Le théâtre médiéval, drames liturgiques »

    Nous publierons dans les prochains jours, quelques échos de ces belles rencontres.

    En attendant de vous rejoindre demain pour « Les Brèves » je me permets d’attirer votre attention sur quelques articles qui me semblent susceptibles de vous intéresser : après « le drapeau castriste sur la Tour Eiffel » et avant plusieurs interventions délicates aux yeux, Michel Porcheron nous gratifie cette semaine du premier épisode du « Vieil homme et l’amer ». Savoureux. Comme promis, et grâce à Juanita Sanchez qui nous en a effectué la traduction, nous publions la première partie de l’intervention d’Eduardo Torres Cueva « Nous voulons une Cuba cubaine et non-angliciste ». Et en matière de traduction, nous sommes gâtés : Paloma Chavez a accompli l’exploit de traduire un très long article sur « Les Mambises français ». Une mine d’informations et de références historiques...

    Bonne lecture,

    A votre écoute,
    Et à la semaine prochaine.

    Bien cordialement,

    .

    Roger Grévoul
    Président Fondateur
    Responsable éditorial du Site Internet et de la Lettre Hebdomadaire.

    La francophonie et la Maison Victor Hugo

    par Delvy Colina Echevarria le 23 mars 2017

    La semaine de la francophonie (qui dure plus que 7 jours !) bat son plein. Elle est célébrée dans la capitale cubaine et à Santiago de Cuba.

    Nous publions ci-après quelques informations et photos des initiatives qui ont eu lieu à la Maison Victor Hugo et qui nous ont été transmises par le promoteur culturel Delvy Colina Echevarria.

    Notre association s’y est associée en organisant et finançant la participation de Gérard Pouchain, spécialiste de Victor Hugo et de Juliette Drouet. Comme vous le lirez ci-dessous, il est présent d’une part à la Casa Victor Hugo pour la présentation d’une conférence sur les maisons de Victor Hugo dans le monde et l’installation d’une exposition sur le même sujet offerte par la Maison Victor Hugo de la place des Vosges à Paris. Merci à Monsieur. Audinet son directeur. Par ailleurs il présente une conférence illustrée pour les étudiants et professeurs de l’Alliance Française sur les causes défendues par Victor Hugo.

    Le comité de la Saône de Cuba Coopération France au festival international de folklore de Port/Saône

    par Frederic Bernabé le 23 mars 2017

    Le jeune comité local de Cuba Coopération France, comité Cuba Saône, est plein d’élan et d’initiatives depuis sa création, avec, au démarrage, sa première grande soirée réussie avec 170 personnes.
    Ensuite, il a participé au Festival International du Folklore, avec comme invité d’honneur la troupe de Camaguey.

    Cette semaine fut fructueuse en rencontres et explications de l’existence de Cuba Coopération et de ses comités locaux.

    Après la période estivale et le forum à la fête de l’Humanité, notre comité local avait son stand le 25 novembre à la foire de la Sainte Catherine (50 000personnes).

    Nous avons de nouveau connu un vif succès, des débats riches, des contacts nombreux en vue de renforcer notre comité et nous permettre d’envisager la suite avec optimisme.

    Déjà nous nous tournons vers une journée de formation, la visite souhaitée de l’ambassadeur de Cuba en France, et le 22 avril, une nouvelle soirée festive avec l’objectif de réunir entre 250 et 300 participants à Vesoul.

    Comment les USA violèrent Cuba et les Phiippines...

    par Nicolas Bonnal le 22 mars 2017

    Nous voulons une Cuba Cubaine, et pas angliciste ! (1)

    par Traduit par Juanita Sanchez le 21 mars 2017

    * Première partie de l’intervention du Dr. Eduardo Torres-Cuevas, directeur de la Bibliothèque nationale José Martí dans le Septième plénum élargi de l’Union des journalistes de Cuba, intitulé « Cuba et l’éthique de tous les temps."

    Nous devons cette traduction à Juanita Sanchez que nous remercions.

    « Le Vieil Homme… » et l’amer, un certain Lino Novás Calvo

    par Michel Porcheron le 20 mars 2017

    Tout ou presque a été écrit sur « Le Vieil homme et la mer » (1952) d’Ernest Hemingway, sur la V.O (The Old Man and the Sea) et la traduction en français. Au sujet de la version en espagnol (également vendue par millions depuis 1952), du traducteur, de sa « traduction autorisée » (mars 1953), tout ou presque reste à découvrir. Seuls les lecteurs réguliers à Cuba du journaliste-chroniqueur Ciro Bianchi Ross ou de l’essayiste Cira Romero en connaissent l’histoire, plutôt cocasse, rarement, mais le plus souvent poignante et pathétique. Une rareté dans le monde de la traduction de chefs d’œuvre (ou pas).

    Avant d’être édité en livre, en Espagne, en Argentine ou à Cuba (1962), « El Viejo y el mar » fit l’objet d’une publication exceptionnelle dans LIFE (en espagnol, 30 mars 1953) et quinze jours auparavant dans l’hebdomadaire cubain Bohemia. L’heureux- il faut le dire vite- traducteur (cubain) Lino Novás Calvo (choisi, imposé par Hemingway lui-même, « lui et personne d’autre ») reçut pour son remarquable travail…une vieille voiture Ford d’occasion et d’autre part rien de plus qu’une minable poignée de pesos cubains…Dans cette histoire, on trouvera aussi ...un hospice pour jeunes lépreux de La Havane.

    Hemingway, quelque peu agacé par la pingrerie du directeur de la revue cubaine, avait décliné les maigres 5000 pesos qui lui étaient promis. Il préféra faire œuvre de charité, non pas en glissant la somme dans la poche de son ami le traducteur, mais en faisant organiser une donation. C’est ainsi qu’un bon nombre de postes de télévision finirent au Leprosorio El Rincón…

    Note de Roger Grevoul :
    L’article « Le Vieil homme… » et l’amer » de Michel Porcheron comporte deux parties : celle éditée aujourd’hui est, nous dit-il, un préambule nécessaire à la compréhension de l’histoire détaillée (la 2e partie) de la traduction en espagnol de Lino Novás Calvo. D’autant plus sombre que l’histoire (antérieure) de The Old Man and the Sea fut flamboyante.

    Mambises français à Cuba

    par Traduit par Paloma Chavez le 19 mars 2017

    Convaincus de l’influence de la révolution française de 1789 et ses principes de liberté, égalité et fraternité un nombre considérable de français identifié avec l’indépendance de Cuba, depuis l’éclat révolutionnaire du 10 Octobre 1868 s’inclurent au « Ejercito Libertador Cubano »(armée de libération) assumant comme sienne la geste libertaire de la majeure des Antilles. Quelques uns trouvèrent une mort glorieuse sur le sol cubain. Ce récit est un modeste hommage de sincère gratitude.

    C’est grâce au dur labeur de traduction de notre nouvelle traductrice Paloma Chavez que nous pouvons prendre connaissance de ce récit. Merci à elle.

    CAMAGUEY : une bataille permanente contre le temps !

    par Miguel Febles Hernández le 18 mars 2017

    20 ans ne sont qu’une « étincelle » dans la vie de n’importe qu’elle ville, bien plus s’il s’agit d’une ville comme celle qui fut Villa de Santa Maria del Puerto del Principe, qui a dépassé le demi-millénaire riche d’une histoire forgée dans le sang, le feu et la sueur par un peuple amoureux et fier de son terroir

    L’essentiel aujourd’hui, c’est d’endiguer le découragement !

    par Alina Perera Robbio le 17 mars 2017

    Une conversation avec le ministre cubain de la culture, Abel Prieto Jimenez, nous rappelle qu’« il nous faut gagner la bataille de la consciente et des idées », dans un monde où certains affirment que la pensée révolutionnaire appartient désormais au musée

    Les brèves de la semaine...

    par Michel Humbert, Roger Grevoul le 17 mars 2017

    Cette semaine elles ont été "glanées" avec l’aide de Michel Humbert, ce dont nous nous félicitions.



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  • Les douleurs de l’enfantement d’un nouveau Moyen-Orient, remixées


    Par Pepe Escobar – Le 17 mars 2017 – Source Sputnik News via entelekheia.fr

    Villages in north-eastern Syria liberated from ISIL

    Vous vous souvenez tous de la prédiction de l’ex-Secrétaire d’État Condoleezza Rice, sur les « douleurs de l’enfantement d’un nouveau Moyen-Orient » ? Comme de bien entendu pour une janissaire du régime Dobelyou Bush/Cheney, Condi se trompait sur toute la ligne, pas seulement sur le Liban et Israël, mais aussi sur l’Irak, la Syrie et la Maison des Saoud.

     

    L’administration Obama a dûment maintenu une tradition que nous pourrions dénommer, pour blaguer, l’école d’Affaires étrangères des Sex Pistols (« No future for you », pas d’avenir pour vous). Cela été parfaitement décrit par l’imperturbable porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, en quelques phrases bien senties.

    Zakharova souligne que l’équipe Obama « n’a pas eu de stratégie cohérente sur la Syrie pendant un seul jour de ses huit ans : un jour nous bombardons, le jour suivant nous ne bombardons pas, un jour nous nous retirons de la Syrie, le jour suivant nous y allons ». C’est parce que « une branche du gouvernement ne comprenait pas ce que faisait l’autre branche. Et au bout du compte, ils ont laissé tomber toute leur politique syrienne, sans la mener à son terme logique. Puis ils se sont concentrés sur Alep, mais pas pour résoudre la situation, seulement pour monter le volume de l’hystérie d’une campagne d’informations uniquement destinée à servir des buts électoralistes ».

    Ce qui nous mène aux seuls adultes restants de l’ère Trump, ceux qui, de fait, sont en train de veiller sur les douleurs de l’enfantement du véritable nouveau Moyen-Orient : les Russes.

    Et cette base iranienne À LATTAQUIÉ ?

    Commençons par la récente visite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou au président Poutine.

    Netanyahou est arrivé à Moscou plein d’illusions, et a essentiellement essayé d’engager Poutine à abandonner son partenariat stratégique avec l’Iran – ainsi qu’à se joindre à la coalition anti-Iran, anti-chiite de type « OTAN arabe » soutenue par les USA, qui comprend Israël, les pétromonarchies du Golfe et des sous-fifres (la Jordanie et le Maroc).

    Netanyahou est au désespoir, parce que l’Iran, avec des faits au sol plutôt que des mots (des combattants iraniens et le Hezbollah), en partenariat avec des faits russes plutôt que des mots dans les airs, est en train de gagner la guerre occidentale par procuration pour Damas. Et, quoi qu’il arrive après les négociations d’Astana, Téhéran aura gagné un pied-à-terre permanent en Syrie – à la grande fureur du combo OTAN-Conseil de coopération du Golfe-Israël.

    Une implication parallèle est qu’Israël ne peut plus attaquer le sud du Liban. Le mois dernier, à Téhéran, j’ai eu la confirmation des 40 000 combattants du Hezbollah alignés soit à la frontière, soit à surveiller un réseau d’installations souterraines, et prêts à défendre le Liban contre n’importe qui ; c’est quelque chose comme dix fois plus qu’en 2006, une invasion qui s’est soldée par une retraite humiliante pour Israël.

    Pendant ce temps, des rapports ont émergé, selon lesquels le président de la Syrie Bachar el-Assad aurait donné le feu vert à l’installation d’une base navale iranienne à Lattaquié, à côté de la base aérienne de Hmeymim utilisée par les forces aériennes russes. Ces rumeurs ont fait surface après que le Chef d’état-major de l’armée iranienne, Mohammad Bagheri, a souligné que la marine iranienne allait rapidement avoir besoin de bases militaires en Syrie et au Yémen.

    Téhéran a envoyé surtout des conseillers militaires et des instructeurs en Syrie, mais le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) a également envoyé des soldats.

    A Téhéran, j’ai eu le plaisir de rencontrer le général-major Ali Jafari, le commandant du CGRI et un excellent tacticien spécialisé dans la guerre asymétrique. Il a acquis sa vaste expérience au cours de la guerre Iran-Irak et des succès du Hezbollah au Liban en 2006.

    Cela revient à rencontrer le chef du Corps des marines, le général Joseph Dunford, aujourd’hui à la tête du Comité des chefs d’état-major interarmées des USA, mais sans la pompe et le décorum. Un homme courtois, gracieux, Jafari n’avait pas le temps d’entrer dans des détails, mais d’autres sources m’ont confirmé que sans son expérience des champs de bataille, Damas aurait été en grand péril.

    CE QUE LA RUSSIE VEUT EN SYRIE

    Ensuite, il y a une interview du sous-ministre des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov, ancien ambassadeur à Tel-Aviv et au Caire, et aujourd’hui également représentant spécial de Poutine au Moyen-Orient, qui a métaphoriquement ré-écarté les eaux de la Mer rouge.

    Bogdanov a offert au public arabe un guide concis de la politique russe au Moyen-Orient – le contraire absolu de la démence des changements de régime des néocons américains.

    Il a comparé les « dizaines de milliers » de mercenaires djihadistes salafistes étrangers en guerre avec Damas, à la présence militaire russo-iranienne officiellement invitée par « le gouvernement légitime ». Il a écarté la notion tordue d’une volonté d’exportation de la révolution islamique par l’Iran (c’était valable au début des années 1980). Il insiste sur la volonté de la Russie d’arriver à une sorte d’entente cordiale entre les USA et l’Iran – avec (mais c’est peu probable) la Maison des Saoud à bord. Les négociations peuvent être conduites à Moscou ou ailleurs.

    Le Kremlin, comme Bogdanov l’a redit, veut une Syrie séculière, sans sectarisme, issue d’élections libres supervisées par l’ONU. Comme c’était à prévoir, ses mots masquaient mal l’exaspération de Moscou à propos du refus obsessionnel de Washington d’admettre Téhéran à la table des pourparlers de paix de Syrie. Et il a fermement écarté que les « rebelles modérés », dont le seul but est « Assad doit partir », comparaissent devant le Tribunal pénal de La Haye. (« Avec ce but, la guerre peut durer à perpétuité. »)

    Puis, l’argument décisif : « La Russie veut s’en tenir aux règles du droit international. Nous sommes attachés au principe de non-ingérence dans les affaires internes des autres pays, y compris dans nos propres affaires internes. Nous respectons le processus démocratique, pas les révolutions de couleur. »

    Les membres de l’équipe Trump pourraient entretenir des illusions sur un éventuel abandon de Téhéran par Moscou – pas seulement en Syrie, mais aussi sur le plan de son intégration eurasienne. C’est hors de question. Mais allez le dire à la Maison des Saoud.

    La Maison des Saoud a dépensé des fortunes en djihadistes salafistes dans sa guerre de changement de régime en Syrie et dans une guerre impossible à gagner au Yémen ; une guerre conduite avec des armes américaines, qui a engendré une famine de masse. Moscou aurait pu, avec le temps, faire entrer un peu de raison géopolitique dans les têtes de pioche de Riyad. Mais plus maintenant. Parce que la Maison des Saoud est aujourd’hui convaincue que son meilleur allié est le président Trump.

    Géopolitiquement prise au piège, incapable de se dégager de la paranoïa qui est sa marque de fabrique, la Maison des Saoud a décidé de passer à l’offensive, avec l’investissement du roi Salmane dans une virée somptueuse en Asie, Pékin compris, où il a signé une fournée de contrats, et le prince héritier Mohammed ben Salmane Al Saoud – de fait, le prince belliqueux responsable de la tragédie humanitaire au Yémen – faisant la cour à Washington.

    Selon la narrative qui en a résulté, l’Arabie saoudite sera désormais une « proche conseillère » de Trump sur la sécurité et l’économie au Moyen-Orient, y compris sur le drame palestinien et l’accord sur le nucléaire avec l’Iran. Aucun cercle de l’enfer de Dante n’aurait pu imaginer une meilleure recette pour accoucher d’un désastre complet dans le nouveau Moyen-Orient.

    TOUS LES REGARDS SE PORTENT SUR LES KURDES SYRIENS

    Comme c’était à prévoir, ni Moscou ni Téhéran ne sont invités à la rencontre anti-Daech de 68 pays, hébergée par Washington la semaine prochaine. Encore un autre chapitre de la guerre de l’information ; envers l’opinion publique des USA, la Russie et l’Iran ne doivent pas être perçus comme victorieux dans une vraie guerre contre le terrorisme.

    Éradiquer Daech était l’une des promesses de campagne majeures de Trump. Il n’y arrivera pas avec plusieurs centaines de marines américains concentrés sur Raqqa – au passage, une invasion puisqu’ils n’ont pas été invités dans le pays par Damas. Donc, retour au Plan A, à savoir les Kurdes de Syrie.

    D’abord, le commandant en chef au Moyen-Orient, le général Joseph Votel, est allé à Kobane assurer les Forces démocratiques syriennes, menées par les Kurdes, du soutien sans faille du Pentagone. Ensuite, le Pentagone a publié sa nouvelle stratégie (ordonnée par Trump et révisée) pour vaincre Daech, qui se résume à « Personne ne dort avant Raqqa ».

    Cela implique un tout nouvel alignement géopolitique. L’équipe Obama – notamment la CIA et le Département d’État – était l’otage de la vision de la Turquie, selon laquelle les Kurdes sont « des terroristes ». Pas Trump. Et pas Bogdanov, au passage : « Pourquoi est-ce que la Turquie accepte un Kurdistan en Irak, mais n’accepte pas un Kurdistan en Syrie ? Je pense que cela ne les regarde pas. C’est une affaire irakienne et une affaire syrienne. Le peuple syrien, et non l’État russe ou turc n’ont à en décider. »

    Le Pentagone, et c’est un euphémisme, en a plus qu’assez d’Ankara. Pour de nombreuses raisons, à commencer par les purges non-stop (qui ont privé les USA d’agents placés à des postes stratégiques) jusqu’au rapprochement Turquie-Russie implicite dans la menace d’Erdogan de se tourner définitivement vers l’Est, au cas où Washington continue de soutenir les Kurdes de Syrie, et/ou manque à extrader Fethullah Gulen, qui est accusé par Erdogan d’être le cerveau du coup d’État manqué de 2016 contre lui.

    Donc, la dernière tendance, c’est Washington, Moscou et Téhéran, tous alliés avec les Kurdes de Syrie.

    NdT, pour clarifier le propos, une carte du schéma prévisionnel (simplifié) de la monumentale initiative économique chinoise One Belt, One Road terrestre et maritime – le « cauchemar pour Washington ».

    C’est compliqué, bien sûr. Dans les négociations d’Astana, la Turquie, la Russie et l’Iran sont théoriquement du même côté. Mais Téhéran soutient une autonomie kurde en Syrie sous une forme ou une autre – une ligne rouge pour Erdogan, pour qui la seule autonomie kurde possible est celle de ses amis contrôlés par Barzani, dans le Kurdistan irakien.

    C’est donc à la Russie de trouver un compromis – d’abord tenter de convaincre Ankara qu’il n’y a pas d’autre solution que d’accorder une autonomie aux Kurdes syriens dans un futur État fédéral syrien. Le concept est très ambitieux ; Moscou espère démontrer aux uns et aux autres que les Kurdes syriens, en tant qu’acteurs non-islamistes et séculiers, sont des instruments parfaits pour combattre Daech et d’autres formes de djihadisme salafiste.

    Rien d’étonnant au manque d’enthousiasme de l’Arabie saoudite ; le combat contre Daech n’a jamais été leur priorité. Mais ce qui compte, c’est qu’Ankara n’est pas convaincue.

    Erdogan est totalement absorbé par le référendum à venir, qui peut lui donner les pouvoirs d’une sorte de sultan présidentiel. Pour engranger une victoire définitive, il doit courtiser le nationalisme turc par tous les moyens possibles. D’un autre côté, il ne peut pas se mettre à dos la Russie/Iran et Washington en même temps.

    Il y a seulement quelques semaines, personne n’aurait imaginé que les Kurdes de Syrie auraient le potentiel stratégique de renverser la géopolitique du Moyen-Orient – connectée à l’Asie, à l’Afrique et à l’Europe. L’initiative One Belt, One Road (la nouvelle Route de la soie) chinoise – cette frénésie de construction de ports, de pipelines, de réseaux ferroviaires à haute vitesse – cible fermement le passage Sud-Est, de l’Iran (une plateforme clé) jusqu’à l’Arabie saoudite (le plus gros fournisseur de pétrole de la Chine). La Syrie est également une future plateforme de la Route – et pour cela, la Syrie doit être en paix et libre de djihadistes salafistes. Comme à son habitude de discrète cheville ouvrière de l’intégration eurasienne, la Chine soutiendra ce que décideront la Russie et l’Iran.

    En conclusion, aujourd’hui, nous comprenons mieux qui veille sur les douleurs de l’enfantement d’un nouveau Moyen-Orient. Et ce n’est pas Israël. Ce n’est pas la Maison des Saoud. Et ce n’est pas précisément Trump.

    Note du traducteur
    
    Après l’article dédié au front asiatique de la nouvelle Route de la soie d’Andrew Korybko, la reconfiguration de son front du Moyen-Orient, pas à pas, dans la douleur et au milieu de guerres interminables, avec au bout du chemin, l’espoir d’une renaissance.

    Traduit par le blog entelekheia.fr


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
     
       
     

     


  • « Le Roux tourne pour Fillon, hahahahahahaha !! » L’édito de Charles SANNAT

     

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    Bon, je dois vous avouer que trouvant la situation politico-médiatico-économico- judiciaire absolument « exquise », je ne peux pas passer à côté.

    Après les frasques de « l’abbé » Fillon, qui « aime » sa femme, ainsi que les beaux vêtements (Bernie-Cazeneuve-les beaux-costards-et-la-belle-pochette aussi d’ailleurs) sans oublier son saint amour également pour le pognon sous toutes ses formes, semblait bien mal embarqué dans cette campagne pestilentielle.

    On le pensait enterré le Fillon, et voilà-t-y pas que par miracle (comme quoi les voies du saigneur – des finances publiques – sont impénétrables) « Le Roux » tourne pour Fillon, puisque c’est désormais le bientôt futur ex-ministre de l’Intérieur, qui va vite se retrouver à l’extérieur du gouvernement, de faire la une des actualités Pathé… Et quel pâté mes amis !

    J’en rigole encore.

    Pour tout vous dire, avec les différents épisodes de la série « Pénélopegate », j’avais bien rigolé. J’avais même été le seul à exhumer une possible preuve (humoristique) du travail de madame Fillon qui avait semble-t-il écrit peut-être deux courriers.

    Eh bien rebelote aujourd’hui.

    Quelle rigolade mes amis. Ce n’est même plus la « ripoux-blique » et à ce rythme-là, il ne restera qu’un vaste champ de ruines, mais c’est un autre débat.

    Après l’emploi fictif, le stage fictif, le cumul de stages fictifs et… le travail de mineur, qui est une circonstance aggravante !

    Bon Bruno « Le Roux tourne et pas dans le bon sens » nous prend pour des petits lapins de 6 semaines quand il nous explique que

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    Inquiétant et drôle… Les voitures autonomes misent en échec par un simple pot de peinture !

    C’est l’histoire d’un artiste anglais qui s’est mis en tête de prouver que les voitures autonomes avaient leurs propres limites… et elles sont assez rapidement atteintes !

    La preuve en image avec cette vidéo remarquable, à la fois très drôle car pleine d’humour bien évidemment, mais au fond aussi très inquiétante !

    Un simple rond avec une ligne blanche suffit à « planter » le calculateur des voitures autonomes. Une bonne nouvelle pour les conducteurs du monde entier.

    Une manière assez simple et efficace pour emmerder votre futur voisin… Plutôt que de lui crever les pneus, ce qui n’est ni gentil ni légal, il vous suffira de faire un rond autour de sa voiture pour qu’il soit bloqué chez lui…

    À ce rythme-là, la voiture robot n’est pas prête d’être commercialisée et si en plus tous les potaches se mettent à faire ce genre de blague…

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    Le billet d’Hubert : « Dette de la France… le début de la fin ? (Suite) »

     

    Je vous rappelle que le présent billet a été rédigé « en avance », du fait de ma retraite méditative du 8 au 19 mars. C’est pourquoi, tout événement en relation avec le sujet traité, qui serait survenu entre le 3 mars et aujourd’hui, n’est pas pris en compte dans ce billet.

    J’espère que vous avez profité de cette semaine pour :

    • Douter des informations que je vous ai livrées samedi dernier.
      • Malgré toute l’implication et l’amour que je mets dans la rédaction de mes billets, n’oubliez jamais qu’ils sont le reflet de MA vérité au moment de leur écriture. Remettez-la en cause, elle est faite pour cela.
    • Vérifier, revérifier, corroborer.
      • Mes billets comportent toujours de nombreux liens hypertextes, pour vous permettre d’accéder aux sources qui ont construit mon opinion.
    • Agir… ou ne rien faire.
      • Si vous arrivez à des conclusions différentes de ce que j’ai écrit, faites-vous confiance et croyez en vos réponses. C’est la seule vérité que je connaisse.

    Nous allons donc, aujourd’hui, aller plus loin dans ce qui fait notre dette. Dans mon billet du 11 novembre 2014, j’écrivais : « Deux dessins valant mieux qu’un long discours, les «crobards» ci-dessous nous permettront, je l’espère, de mieux comprendre ce qui se cache derrière les mots :

    La dette de la France (selon l’INSEE) :

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    17 banques britanniques impliquées dans le blanchiment de 740 millions USD de Russie

     

    Environ 740 millions de dollars ont été transférés par 17 grandes banques britanniques dont HSBC, Royal Bank of Scotland, Lloyds, Barclays et Coutts dans le cadre d’un réseau international de blanchiment d’argent en provenance de Russie, révèle le journal britannique The Guardian… Voilà encore de bonnes nouvelles ! Bon, d’ici quelques mois, rassurez-vous, nous aurons les noms de banques françaises également concernées, et la justice américaine très prompte devrait pouvoir repartir pour un tour d’amendes à mettre !

    Charles SANNAT

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    Le premier budget de Trump est une horreur hobbesienne

    Comme vous le savez, j’apprécie énormément les analyses économiques du dernier grand journaliste européen, à savoir Ambrose Evans Pritchard qui publie dans The Telegraph.

    Certains m’accusent de « trumpisme » béat… Qu’ils se rassurent, je me fiche bien de Trump qui n’est pas le président français pas plus que ne l’était Obama dont l’administration a coûté plus de 20 milliards sous forme d’amendes aux entreprises françaises, dont les banques.

    Observer n’est pas approuver.

    Analyser n’est pas cautionner.

    Affirmer que Trump représente une immense cassure dans l’idéologie mondialiste dominante est une évidence, et dire que c’est une bonne chose aussi, car toutes les politiques menées l’ont été jusqu’à présent contre les peuples eux-mêmes.

    Et dire cela ne signifie pas que Trump réussira ou qu’il adoptera les bonnes méthodes, il n’empêche que ce qui se passe est passionnant !

    Aujourd’hui, vous pourrez lire la traduction, pour vous, du dernier Ambrose Evans Pritchard, et ses doutes sur la stratégie économique de Trump ne sont pas tièdes et lui est loin d’être tendre mais il y a des arguments et des raisonnements, ce qui nous change des insultes de rigueur, assez basses de plafond !

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