• Un jugement historique dans la bataille autour des compteurs Linky

     

     

    Sarah Ugolini
    Il y a 8 heures
     
     
     
     
    Un jugement historique dans la bataille autour des compteurs Linky© DAMIEN MEYER / AFP Un jugement historique dans la bataille autour des compteurs Linky

    Ce mardi 11 septembre, le tribunal administratif de Toulouse a validé l’interdiction pour Enedis d’entrer dans les logements sans accord des propriétaires ou des occupants pour poser les compteurs Linky. Une première en France.

    C'est inédit en France. Le tribunal administratif de Toulouse a confirmé mardi 11 septembre l'interdiction pour Enedis d'entrer dans les logements sans accord des propriétaires ou des occupants afin d'installer les compteurs Linky. Comme le rapporte franceinfo, ce jugement faisait suite à une saisine du préfet de Haute-Garonne en référé après que le maire de Blagnac près de Toulouse a pris un arrêté réglementant la pose de ces compteurs intelligents. L'objectif de l'arrêté pris le 16 mai dernier était d'assurer la liberté de choix à titre individuel des utilisateurs sans pression pour accepter l'accès à leur logement et la transmission de leurs données personnelles à des partenaires commerciaux de Linky. C'est la première fois en France qu'une commune obtient gain de cause face à Enedis dans la bataille juridique des compteurs Linky.

    Un jugement historique qui "va démultiplier le nombre de communes qui s'engagent contre Linky (déjà 765) et va être suivie le 9 novembre prochain d'un succès tout aussi crucial pour le refus par les particuliers" insiste dans un communiqué Stéphane Lhomme, conseiller municipal de Saint-Macaire en Gironde. Pour rappel, Saint-Macaire est la première commune de France à s'être engagée, dès 2015, contre les compteurs communicants (électricité, gaz et eau). Cette décision est selon le conseiller municipal de la commune une victoire permettant de "protéger les administrés des compteurs communicants et de leurs graves tares : incendies, installations qui disjonctent continuellement, dysfonctionnements divers, surfacturations, captations de données sur la vie privée, risque sanitaire avec les émissions controversées d'ondes électromagnétiques, etc". Avec le jugement du tribunal administratif de Toulouse, il est reconnu que "les communes sont parfaitement fondées à refuser ces compteurs" selon Stéphane Lhomme. 

    En effet, ce jugement pourrait faire jurisprudence face aux contestations multiples que l'on a vues apparaître avec l'arrivée des nouveaux compteurs Linky. L'UFC-Que choisir tient à rappeler que "dans les faits, les employés d'Enedis n'avaient pas le droit de forcer l'accès à une résidence ou une habitation pour installer les compteurs". Malgré tout, plusieurs compteurs ont été installés malgré l'opposition des habitants. Depuis le début de son déploiement, le compteur intelligent, mis en place par Enedis, n’en finit plus d’alimenter la polémique. Pas une semaine ne se passe sans qu’une nouvelle tare lui tombe dessus. Il provoquerait des incendies, ferait gonfler la facture d’électricité… et sentirait même mauvais ! Cette décision judiciaire pourrait être le début de la fin pour ces compteurs. Le 9 novembre prochain, le tribunal de Foix devra statuer après qu'Enedis a attaqué en justice un citoyen qui a aidé ses voisins à barricader leurs compteurs ordinaires afin d'empêcher la pose de ceux Linky.

     

    AUSSI SUR MSN: Comment la grogne contre Linky a fait reculer Enedis

     

     

     

     

     


  • les infos du 12 septembre 2018

    Bonjour à tous, 

    Bienvenue sur la lettre bimensuelle d'informations de Terascia. Le portail de la Grande Thiérache vous propose sa sélection de manifestations culturelles en Avesnois Thiérache du  13 au 23 septembre 2018.

    Passez de bons moments en Avesnois Thiérache!

    Très Cordialement 
    Olivier Laffitte

    Si vous rencontrez des difficultés pour afficher cette lettre, accédez à notre version en ligne

     

     

    Cinéma Piccoli Piccolo Vervins – les 13 et 14 septembre 2018

    Ant-Man et la Guêpe. Réalisé par Peyton Reed. Avec Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Peña. Long-métrage américain. Genre : Action, Science fiction, Aventure. Durée : 1h58.

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    Exposition West – Marie-Noëlle Boutin

    rendez-vous de l'hippodrome de La Capelle

    Exposition west

    Marie-Noëlle Boutin

    du 14 au 28 septembre 2018 – Espace muséal du Nouvion-en-Thiérache.

    En résidence au sein de l’entreprise West Pharmaceutical Services, Marie-Noëlle Boutin s’est intéressée à la question de l’identité des employés, de leur uniformisation par le vêtement de travail mais aussi à leur singularité qui s’exprime dans leur quotidien, avec leur famille, leurs loisirs, leurs engagements, leurs lieux de vie.

    Vernissage de l’exposition vendredi 14 septembre à 19h

    en savoir+

     

    Marché Bio-Local-Artisanal

    Etréaupont
    Samedi 15 septembre 2018 de 15h à 19h

    Les Fanes de Carottes

    Marché Bio-Local-Artisanal proposé par la Coopérative paysanne et participative Les Fanes de Carottes. Vous y trouverez : Viande, légumes, fruits, produits laitiers, pain, farines et huiles, miel, jus de fruits, confitures, tisanes, produits au lait d’ânesse, bijoux, textile, produits d’entretien, jouets en bois, massage bien-être, etc. Buvette et petite restauration sur place. Marché abrité en cas de pluie. Viande sur commande et dispo sur place. Retrouvez également des artisans dont M. Harbonnier, vannier), le libraire, un artiste peintre…

    Pour la viande bio
    poulet : disponible sur place
    porc : sur commande
    Elevage du Regard – David Cottret – Tél 06 40 90 70 01 – mail : david.cottret@wanadoo.fr
    Bœuf : toujours aléatoire, selon le nombre de commandes que l’éleveur aura eues
    Escargots : disponible sur place

    Infos et commande : 06.82.75.92.69 ou page Facebook : Les Fanes de Carottes

     

    La Kermesse de la Bière

    La Kermesse de la Bière organisée par Fourmies Animations se déroulera samedi 15 septembre 2018 à Fourmies, place verte, sous chapiteau à partir de 19h. Au programme : choucroute, bière et ambiance conviviale ! Venez danser au rythme des célèbres prosits ! Réservation à la Boucherie Claisse, tél. 03 27 60 02 45.

     

     

    Cinéma Piccoli Piccolo Vervins – les 15 et 16 septembre 2018

    Darkest Minds : Rébellion. Réalisé par Jennifer Yuh Nelson. Avec Amandla Stenberg, Harris Dickinson, Miya Cech. Long-métrage américain. Genre : Science fiction. Durée : 1h44.

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    Prochaines brocantes en Avesnois Thiérache

    Brocante à Bois-lès-Pargny

    Dimanche 16 Septembre 2018 - Rue de Liège –  de 7h à 18h – moins de 50 exposants.

     

    Brocante à Boué

    Dimanche 16 Septembre 2018 - Centre village –  de 8h à 18h – plus de 300 exposants – dans le cadre de la 38ème fête de la pomme et du cidre, diverses animations…

     

    Brocante à Felleries

    Dimanche 16 Septembre 2018 - Centre village –  de 6h à 18h – dans le cadre de la Foire Saint Lambert : ducasse, concert, jeux de quilles, bar, restauration, animation musicale : 13h  Max et compagnie. 15h Zarathustra Fuzzy Orchestra. Renseignements au 03 27 59 01 54.

     

    Brocante à Pommereuil

    Dimanche 16 Septembre 2018 - Rue de Forest – de 8h à 18h – plus de 300 exposants.

     

    Brocante à Neuf-Mesnil

    Dimanche 16 Septembre 2018 - Place de la mairie – de 6h à 18h – 100 à 200 exposants – dans le cadre de la Fête communale.  Renseignements au 03 27 66 37 11.

     

    Brocante à Villereau

    Dimanche 16 Septembre 2018 - Rue Berlandois –  de 7h à 18h – 150 à 200 exposants – dans le cadre de la Foire de la Rhonelle, vente de produits régionaux, exposition sur le centenaire de la fin de la Guerre 1914/1918.

     

    Brocante à Voulpaix

    Dimanche 16 Septembre 2018 - Place de la mairie –  de 7h à 18h – renseignements au 03 23 98 60 68.

     

    Brocante à Glageon

    Dimanche 23 Septembre 2018 - Centre village –  de 7h à 18h – 150 à 200 exposants – renseignements en Mairie au 03 27 56 14 20.

     

    Brocante à Hannapes

    Dimanche 23 Septembre 2018 - Place de la mairie –  de 8h à 18h – 100 à 200 exposants.

    en savoir+

     

    Journées Européennes du Patrimoine

    Les Journées Européennes du Patrimoine se déroulent cette année les samedi 15 et dimanche 16 septembre, sous le thème : “l’Art du partage”. Une bonne occasion de découvrir gratuitement les musées de la région avec de nombreuses animations pour toute la famille. 

    en savoir+

     

    La Fête du lait

    La Fête du lait – Fête du Parc naturel régional de l’Avesnois, se déroulera au cœur de la ville fortifiée du Quesnoy dimanche 16 septembre 2018 de 9h à 18h. Au programme : découverte du monde de l’élevage, concours de vaches laitières, marché de produits du terroir, village éco-citoyen et biodiversité, animations pour petits et grands : mini ferme, jeux anciens, structures gonflables, tir à l’arc, poneys, le tout en musique ! Entrée gratuite – restauration sur place. Renseignements au 03 27 77 51 64.

     

    Présente Nous Ta Meule !

    Présente Nous Ta Meule ! Dimanche 16 septembre 2018, Hostellerie de Touvent – Rue de Touvent, 21, 6470 Sivry, de 12h30 à 17h30. Une Petite Rencontre entre passionnés vous intéresse ? Rdv autour d’une Bière à la Frontière Belge. Rencontre pour Tous ! Clubs et Particuliers ! Organisé par les Mobers. Renseignements : +32 60 45 52 05

     

     

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    Très Cordialement
    Olivier Laffitte

     


  • Caricaturer Assad permet d’éluder la réalité sur le terrain en Syrie


    Par John Wight – Le 31 août 2018 – Source RT

    Caricature du président syrien Bachar al-Assad peinte sur le sol au Caire, en Egypte, 22 janvier 2012 © Jeff J Mitchell / Getty Images

    Les idéologues occidentaux soutiennent que le cœur du conflit en Syrie est le statut de Bachar al-Assad. Il n’en est rien. Et ils le savent très bien.

    Ceci dit, il n’est pas question d’oublier, encore moins de nier, que le président syrien n’a pas hésité à déclarer la guerre à une partie de son peuple après que celui-ci s’est soulevé contre son gouvernement dans une insurrection qui a attiré la sympathie et le soutien de forces extérieures. On ne peut pas non plus ignorer le fait que, du coup, il a été largement considéré comme un tyran et un dictateur, et qu’il a été méprisé et rejeté dans son propre pays comme ailleurs. 

    Bien qu’aujourd’hui cela ait été effacé de l’histoire, il est arrivé la même chose à Abraham Lincoln autrefois. Lincoln était décrit comme un monstre par ses ennemis étasuniens et détesté à l’étranger, en particulier par l’établissement britannique que son honteux soutien à l’élite esclavagiste du sud des États-Unis entachera à jamais.

    Lincoln est aujourd’hui considéré comme le plus grand président américain de tous les temps – et à juste titre. Mais cela ne doit pas nous empêcher de nous livrer à une analyse sérieuse et rigoureuse de ses actions. Parce qu’aucun dirigeant, grand ou autre, n’est jamais né grand, ni ne l’a toujours été. Au contraire, leur grandeur est le résultat des choix qu’ils opèrent à des moments critiques, des moments qui peuvent changer ou influencer le cours de l’histoire à tel point que toutes leurs fautes antérieures sont oubliées, ou minimisées, dans le souvenir des peuples.

    Abe Lincoln, par exemple, qui s’est révélé indispensable pour écraser la Confédération, a aussi, jeune homme, dirigé une compagnie de miliciens de l’Illinois pendant la guerre de 1832 contre la Nation du chef indien Black Hawk, une des guerres génocidaires qui ont décimé la population autochtone du continent.

    Prenons encore Winston Churchill qui est considéré comme le plus grand Premier ministre britannique. Malgré le rôle indispensable qu’il a joué dans la résistance de la Grande-Bretagne à la machine de guerre d’Hitler en 1940, alors que son pays était presque le seul à se battre, Churchill a aussi été l’impitoyable impérialiste et colonialiste qui a approuvé l’utilisation de gaz toxiques contre les bolcheviks en Russie en 1919, et quelques années plus tard contre les Kurdes dans le nord de l’Irak.

    Ce qui est vrai d’Abraham Lincoln et de Winston Churchill, l’est aussi de tous les soi-disant « grands hommes » de l’histoire, qui sont célébrés pour leurs réalisations pendant qu’on passe leurs crimes sous silence. C’est pourquoi l’histoire et la propagande sont souvent les deux faces d’une même pièce, bien loin de la sagesse d’un Oscar Wilde qui disait : « Tout saint a un passé et tout pécheur a un avenir. »

    Ceux qui veulent vraiment comprendre le conflit en Syrie doivent, tout à la fois, se garder de diaboliser Bachar al-Assad en en faisant le mal incarné, et se garder de le vénérer en en faisant un saint des temps modernes. Ces deux représentations de Bashar al-Assad sont caricaturales, et ne servent qu’à rendre inintelligible, au lieu de le clarifier, son rôle dans un conflit brutal qui en est maintenant à sa septième année.

    Quand on observe le rôle d’Assad dans le conflit – quel que soit le rôle que son gouvernement a pu ou non jouer dans la création des conditions qui y ont conduit – on se rend bien compte que s’il n’avait pas décidé de rester en Syrie avant l’intervention de la Russie fin septembre 2015, le drapeau noir du djihadisme salafiste flotterait aujourd’hui sur Damas. On doit aussi reconnaître que, si c’était arrivé, les conséquences pour les communautés minoritaires du pays, sans parler de tous les Syriens qui veulent continuer à vivre dans un pays laïc, multiculturel et non sectaire, auraient été catastrophiques.

    C’est, en fait, pour défendre cette identité laïque, multiculturelle et non sectaire, et non pour défendre Bachar al-Assad, que des milliers de Syriens étaient prêts à mourir au combat contre les forces de l’enfer qui se sont dressées contre eux au cours des sept dernières années.

    Et ils l’ont fait malgré la campagne mensongère de l’Occident pour parer ces forces de l’enfer – des groupes extrémistes meurtriers d’une brutalité inouïe – des couleurs romantiques de la résistance et de la rébellion ; cela, il ne faut jamais l’oublier. La campagne occidentale nous prouve que le monstre de l’hégémonie occidentale n’a rien perdu de sa férocité et que son appétit de domination est toujours si insatiable que, malgré l’océan de sang déjà versé en son nom, sa volonté d’en verser ou d’en faire verser davantage encore ne peut être sous-estimée.

    Dans cet océan de sang, soit dit en passant, il y a aussi le sang des citoyens que les dirigeants occidentaux – dont les crimes sont toujours perpétrés au nom de la démocratie – prétendaient protéger. La vague d’attaques terroristes qui a frappé l’Occident, et qui est alimentée par la même idéologie pervertie que celle qui a causé tant de carnage en Irak, en Libye et en Syrie, équivaut à un « J’accuse » monumental à cet égard.

    « Le bien-être du peuple a toujours été l’alibi des tyrans », souligne Camus, et qui pourrait dire le contraire devant les décombres de la politique étrangère occidentale de ces dernières années ? Elle est l’expression d’une volonté hégémonique farouchement déterminée à ruiner et détruire tout ce que les tenants de cette hégémonie, des privilégiés richissimes et fanatiques, n’ont pas réussi à contrôler par d’autres moyens.

    Pour revenir à Assad, comme nous l’avons déjà dit, sa décision de rester en Syrie alors que tout semblait perdu, restera dans l’histoire non seulement de la Syrie, mais aussi de la région, comme un moment décisif. Parce que, avant l’entrée de la Russie dans le conflit en septembre 2015, rien ne permettait de penser que l’Armée arabe syrienne serait capable de résister à la pression démesurée d’une insurrection dominée par les djihadistes salafistes et soutenue par l’Occident et ses alliés dans la région.

    Mais cela ne compte pas aux yeux des adeptes du changement de régime, pour qui Assad reste le mal incarné. Pour eux, c’est un monstre qui doit être vaincu ; dans l’intérêt de qui et de quoi exactement ? Dans l’intérêt du progrès et de la stabilité, dans l’intérêt des innombrables personnes qui ont été massacrées, ou dont les proches ont été massacrés, par le monstre djihadiste salafiste créé par les précédentes guerres de changement de régime ?

    Le fossé qui sépare le monde imaginaire de l’idéologie occidentale du monde réel déchiré par le chaos et les carnages made in Occident ne pourrait pas être plus grand. Alors que l’idéologue occidental moyen veut nous faire croire que c’est la vertu morale (ou son absence) des gouvernements ou des dirigeants qui détermine le développement d’un État donné, en réalité, les États se développent dans un contexte matériel particulièrement défavorable, en particulier ceux du Sud. C’est en fait l’hégémonie occidentale qui asphyxie les pays dans son effort vorace pour établir sur eux sa domination stratégique, militaire, économique et culturelle.

    L’idée que les États qui sont les cibles d’une telle dynamique pourraient se transformer en démocraties parfaites, pures et sans tache, est ridicule. Seuls ceux qui pratiquent la pensée magique pour ne pas avoir à prendre en compte la réalité peuvent prétendre le contraire. Notre idéologue occidental typique est donc bien coupable des faits reprochés.

    En vérité, le développement des États et des nations qui sont dans la ligne de mire de l’hégémonie occidentale par le biais de sanctions économiques, de blocus, de subversion politique et/ou d’encerclement militaire est évidemment impacté de diverses manières et à des degrés divers.

    Fidel Castro avait donc tout à fait raison de dire que « L’histoire de Cuba n’est que l’histoire de l’Amérique latine. L’histoire de l’Amérique latine n’est que l’histoire de l’Asie, de l’Afrique et du Moyen-Orient. Et l’histoire de tous ces peuples n’est que l’histoire de l’exploitation la plus impitoyable et la plus cruelle du reste du monde par l’impérialisme. »

    Le véritable crime de Bachar al-Assad aux yeux de ses détracteurs n’est pas ce qu’il a fait, mais ce qu’il représente. Et ce qu’il représente dans le contexte du conflit brutal qui ravage la Syrie depuis 2011, c’est le rejet d’un monde régi par le mantra impérial et colonial, c’est-à-dire par la loi du plus fort.

    En 2018, le peuple syrien a payé de son sang le droit de décider lui-même de  son avenir. La question de savoir si cet avenir inclut Bachar al-Assad en tant que président est également de son ressort. Quoi qu’il en soit, ce qu’aucun détracteur d’Assad ne peut nier, c’est que sans son leadership durant l’un des conflits les plus brutaux des temps modernes, la Syrie n’aurait plus d’avenir du tout.

    Ceux qui ont compris cela ne sont pas des Assadistes, ce sont simplement des réalistes.

    John Wight est publié dans divers journaux et sites Web, dont The Independent, Morning Star, Huffington Post, Counterpunch, London Progressive Journal et Foreign Policy Journal.

    Note du Saker Francophone
    
    Si le propos peut paraître équilibre et intéressant concernant la trajectoire réaliste du président Syrien, l'auteur publiant dans le Huffington Post est aussi rattrapé par le manque de compréhension du début de la guerre au nom du politiquement correct. 
    
    Les évènements de Homs en 2011 étaient pilotées depuis l'étranger et les mêmes tireurs d'élites comme en Ukraine ont tiré sur la foule ET la police pour créer le chaos. Et il faut aussi se garder de personnaliser Bachar El-Assad qui n'est que la résultante de forces intérieures dont il doit arbitrer les intérêts.

    Traduction : Dominique Muselet


  • Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com

    Publication CAPJPO - Europalestine
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      L’armée israélienne, assistée par les colons pour la Cisjordanie, assassine deux enfants palestiniens, chaque semaine. A Gaza, vendredi dernier, ce chiffre a été atteint en l’espace d’une heure, avec l’assassinat d’Ahmed Abu Tyour, et celui de Bilal Mustafa Khaffaja, lors de la "Marche du Retour".
      Bilal... (suite)
       
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      Tandis qu’en France Alexandre Benalla refuse de se présenter au parlement pour y être auditionné, Trump menace directement les juges de la Cour Pénale Internationale, pour le cas où ils oseraient ouvrir une enquête sur les crimes US en Afghanistan !
      Par la voix de son "conseiller en sécurité" John... (suite)
       
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      Ci-dessous la lettre adressée à Radio France à ce sujet. Vous aussi écrivez-leur pour les informer de la réalité des faits dans ce domaine !
      Bonjour,
      Comme de nombreuses autres personnes, je suis scandalisé par le zoom de la rédaction de France Inter du 6 septembre :... (suite)
     
       
     

     


  • Perspectives de stabilisation en mer de Chine du sud par l’acquisition possible de sous-marins russes par les Philippines


    Par Andrew Korybko – Le 28 août 2018 – Source orientalreview.org
    andrew-korybko

    Malgré de fortes pressions américaines, les Philippines progressent avec la Russie vers un accord de vente de sous-marins.


     

    Duterte, le président philippin, a réfuté les critiques émises à l’encontre de ses projets par Randall Schriver, secrétaire américain à la défense pour l’Asie et le Pacifique, qui avait déclaré qu’« il ne s’agirait pas d’une chose qui contribuerait à notre alliance », en posant la question rhétorique : « Qui êtes-vous pour nous donner des leçons ? » ; ces déclarations ont été suivies d’un communiqué de l’ambassade russe aux Philippines, suggérant que les mots choisis par Schriver « peuvent révéler une grave attaque relevant du syndrome colonial ». Il a été rendu public il y a peu de temps que la Russie a d’ores et déjà entraîné certains des gardes du corps de Duterte, et a pour projet d’assurer également la formation de certains personnels de la flotte militaire philippine, ce qui ouvrirait la porte à une vente de Moscou à Manille de sous-marins de pointe, dont certains exemplaires ont déjà été vendus au Vietnam voisin.

    Randall Schriver, secrétaire américain à la défense pour l’Asie et le Pacifique, lors d’un point presse tenu à l’ambassade américaine de Manille

    Les USA comprennent bien que le temps de leur monopole sur les fournitures d’armements à leur ancienne colonie est en train de se terminer, et que la signature de gros contrats, tels que des sous-marins, amènerait à une relation soutenue entre les Philippines et la Chine, perspective de très bon augure dans une vision multipolaire, mais totalement à l’encontre des intérêts américains, surtout au regard de leurs tentatives de « contenir » la Chine en mer de Chine du sud. Les observateurs pourraient également se demander pourquoi la Russie déciderait de céder au nez et à la barbe des chinois des sous-marins aux Philippines, alors que toute perspective réaliste d’utilisation de ces engins impliquerait un jour ou l’autre des cibles chinoises. Mais si l’on considère de plus près les nuances en matière de « diplomatie militaire », on peut comprendre la stratégie qui sous-tend cette décision.

    Depuis la fin de la guerre froide, les ventes d’armes russes ont toujours été centrées sur le maintien d’un équilibre de pouvoir entre divers couples d’États rivaux, qu’il s’agisse de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, de l’Inde et de la Chine, ou de la Chine et du Vietnam, avec comme dernières opportunités en date les couples Turquie & Syrie, Arabie Saoudite & Iran, Pakistan & Inde, et dernièrement donc le couple Philippines & Chine. Le concept au cœur de la stratégie russe de maintien d’affaires avec chaque membre de ces États rivaux vise à empêcher les USA de faire pencher la balance vers l’un ou l’autre, selon leurs propres préférences, ce qui encouragerait un conflit militaire ou un raidissement des relations exploitables ultérieurement par les États-Unis.

    Une vente de sous-marins russes aux Philippines mettrait sur la touche la Navy américaine, et ouvrirait la voie pour faire de Moscou le partenaire militaire de long terme de Manille en lieu et place de Washington. La montée en puissance régionale russe qui en résulterait en mer de Chine du sud, si on la considère dans le cadre plus large des partenariats solides déjà en place dans les domaines militaire et énergétique avec le Vietnam, pourrait placer Moscou en position d’exercer une influence importante aussi bien sur Hanoï que sur Manille, dans la perspective de la mise au point d’un accord pacifique des différends territoriaux maritimes de ces deux pays avec Pékin. À ce stade, une telle stratégie est sans aucun doute très ambitieuse, mais il s’agit d’un pas dans la bonne direction, qui est de diminuer progressivement l’influence régionale américaine, et sous cet angle apporte plus de bien que de mal aux intérêts chinois.

    Cet article constitue une retranscription partielle de l’émission radiophonique context countdown, diffusée sur Sputnik News le vendredi 24 août 2018.

    Andrew Korybko est le commentateur politique américain qui travaille actuellement pour l’agence Sputnik. Il est en troisième cycle de l’Université MGIMO et auteur de la monographie Guerres hybrides : l’approche adaptative indirecte pour un changement de régime (2015). Le livre est disponible en PDF gratuitement et à télécharger ici.