• Communiqué

    Vendredi 4 octobre 2019

    Coup de tonnerre

    Mardi 1er octobre, Jean-Jacques Bourdin, animateur BFM et RMC reçoit Jacques Charles Fombone, président de la SPA, et affirme de « source sûre » : « le gouvernement va interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans » !

    Si c’est vrai ce serait une avancée énorme !

    Et un vrai premier pas vers l’abolition !

    A suivre…

    Sources :

    Branle-bas de combat chez les tortionnaires !

     

    AIDEZ LES TAUREAUX
    Don & Adhésion Don & Adhésion
    SUIVEZ-NOUS
    Suivez le CRAC Europe sur Facebook Suivez le CRAC Europe sur Twitter Suivez le CRAC Europe sur YouTube

     

    Comité Radicalement Anti Corrida
    B.P. 10244
    30105 ALÈS Cedex

  • Les silences sur le Venezuela du secrétaire général de l’état du Vatican révèlent sa complicité avec Washington

     
     48 
      9  2 
     
      60

    Le Cardinal Pietro Parolin, ex-Nonce apostolique du Vatican au Venezuela, s’est présenté à la Tribune des Nations Unies, ce vendredi, 28 septembre 2019, pour apporter le point de vue du Vatican et de l’Église catholique, sur l’état du monde et, de façon particulière, sur le Venezuela et les problèmes dont le peuple est victime.

    Il faut dire que le Venezuela a fait l’objet d’un intérêt particulier de la part d’un grand nombre d’intervenants à cette Tribune des Nations Unies. Le Président Donald Trump a, pour ainsi dire, ouvert ce débat en s’exprimant clairement sur le fait que les États-Unis n’accepteraient pas de régime socialiste en Amérique latine et qu’il ferait tout pour que le régime socialiste, en vigueur au Venezuela, au Nicaragua, à Cuba, soit remplacé par un régime mieux adapté aux valeurs de son Administration. Les menaces d’invasion ainsi que les sanctions et l’interventionnisme en sont l’expression.

    Le Gouvernement vénézuélien,  par la voix de sa vice-présidente, Nancy Rodriguez, a apporté la vérité du peuple vénézuélien en mettant en évidence, tout à la fois, les acquis de la révolution bolivarienne en éducation, santé, logement, etc. et les actions criminelles de l’interventionnisme sous toutes ses formes, promues par Washington et ses alliés. Selon les informations dont elle dispose et qu’elle a portées à la connaissance des membres de l’A.G., l’objectif de Washington est d’asphyxier le peuple vénézuélien pour qu’il fasse de son gouvernement le grand responsable de ses misères.  Malheureusement pour Donald  Trump, plus des 2/3 (13 millions) de l’électorat vénézuélien ont signé  un document précisant qu’ils ne veulent pas de Donald Trump ni de ses sanctions. Cette déclaration majoritaire du peuple vénézuélien confirme le caractère démocratique de la démarche ainsi que le niveau de conscience de ce peuple. Il sait que la principale source des problèmes que rencontre le peuple lui vient, en grande partie, de ces interventions diaboliques et criminelles de Washington.

    Nombreux sont les intervenants qui ont relevé le caractère illégal de ces sanctions et interventions qui s’attaquent, sous de multiples formes, au bien-être de ce peuple. Des études récentes ont démontré le caractère   dévastateur et criminel de ces interventions. La Charte des Nations Unies est bien claire sur ce sujet. Voir les deux premiers articles de cette Charte ici-même. Il n’y a pas de doute que les pays qui se joignent aux prétentions des États-Unis sur le Venezuela se transforment en délinquants internationaux. Ces interventions n’ont l’aval d’aucune instance autorisée des Nations Unies pour intervenir comme ils le font dans un pays souverain et indépendant. C’est le cas du groupe de Lima auquel on peut joindre l’État du Vatican et certains pays d’Europe à la remorque des États-Unis.

    Lorsque le grand patron de l’État du Vatican prend la parole sur la question du Venezuela, il se fait sensible à l’émigration massive des jeunes ainsi qu’à la souffrance du peuple et ne peut que souhaiter qu’il y ait des élections présidentielles, seule solution plausible, selon lui. Pour sortir le Venezuela du marasque dans lequel il se trouve. De toute évidence, pour lui, le gouvernement et le régime socialiste sont les seuls responsables de cette misère et la source principale des conflits qui existent. Il souhaite évidemment qu’à travers la négociation entre le gouvernement et l’opposition une solution puisse être trouvée.

    Aussi curieux que cela puisse paraître, l’auteur et l’acteur principal de la mise en scène de ce qui se complote au Venezuela sont complètement ignorés. S’il y a des problèmes au Venezuela, les États-Unis et ses alliés n’y sont pour rien. Les sanctions et les menaces de guerre ne sont que des illusions. Le cardinal Parolin n’y voit aucune relation de ces derniers avec la situation de crise qui se vit au Venezuela. Le problème du Venezuela est un problème interne, point à la ligne.

    https://www.religiondigital.org/vaticano/Parolin-elecciones-Venezuela-buscar-acuerdo_0_2162483760.html

    Lui comme nous tous sait que l’acteur principal qui planifie, organise et finance  les multiples interventions au Venezuela a pour objectif principal la reprise du contrôle des richesses du pays et de ceux qui en auront la charge.  Il en va de même pour l’interventionnisme qui va à l’encontre du droit international. Ni un mot sur l’un comme sur l’autre. Aucune remarque sur la nécessité de respecter le droit international et de s’en tenir aux normes des Nations Unies dans les relations entre peuples souverains. Il ne fait aucune allusion aux 13 millions d’électeurs et d’électrices du Venezuela qui ont signé une pétition pour que Trump les laisse tranquilles. Ces 13 millions de signatures ont été remis au Secrétaire général des Nations Unies. Il me semble qu’il s’agit là d’un geste important qui eut pu être signalé par le représentant du Vatican.

    Pourquoi ces silences sur ces points fondamentaux qui sont à la racine des maux dont souffre le peuple vénézuélien: les prétentions de conquête du président Donald Trump,  l’usage des menaces d’invasion, la mise en place de sanctions criminelles, la saisie d’effectifs monétaires pour mettre à sec les coffres de l’État, l’image déformée d’un peuple qui résistent aux provocations et qui témoigne avec fierté de Bolivar et de Chavez? Ne pas faire référence à ces réalités c’est comme ne pas voir les éléphants dans sa cour arrière. Il s’agit de faits déterminants qui ne peuvent passer sous silence.

    C’est pourtant ce même cardinal qui déclarait dans une  conférence de presse aux Nations Unies « qu’il était fondamental d’aller à la source de ces maux pour en résoudre les causes ». Il n’y a qu’une explication à ces silences et c’est celle que l’État du Vatican est partie prenante des politiques de Washington contre la Révolution bolivarienne. Il l’est depuis le début de cette révolution.  Il était présent, en avril 2002, à travers le cardinal de l’époque qui a accompagné Carmona, l’homme de main de Washington pour remplacer Chavez. Cette complicité demeure toujours active à travers l’épiscopat vénézuélien, véritable opposition à la révolution bolivarienne et à son gouvernement.

    Le Secrétaire d’État joue le rôle du bon gars qui parle comme au nom de Dieu lui-même en se disant favorable à une solution pacifique à travers la négociation avec l’opposition qu’il prend la peine de préciser, celle de son président intérimaire autoproclamé, Juan Guaido. De ce dernier, il ne dit rien de ses relations avec des organisations terroristes de Colombie. Aucune déclaration à l’endroit de Washington pour qu’il mette fin à ses menaces et à ses interventions pour renverser le gouvernement.  Aucun appel au respect du droit international de non-intervention. Cela indisposerait trop Washington et ses alliés.

    Oscar Fortin

     

    Références en espagnol

    Donald Trump: http://webtv.un.org/search/united-states-president-addresses-general-debate-74th-session/6089079269001/?term=trump&sort=date

    http://webtv.un.org/search/venezuela-vice-president-addresses-general-debate-74th-session/6090129077001/?term=&lan=english&page=8

    http://webtv.un.org/search/holy-see-secretary-of-state-addresses-general-debate-74th

     


  • 70ème anniversaire de la République populaire chinoise l’effacement de l’histoire

    L’art de la guerre

     
     42 
      1  4 
     
      49

    Il y a soixante-dix ans, le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclamait, de la porte de Tien An Men, la naissance de la République populaire chinoise. L’anniversaire va être célébré aujourd’hui avec une parade militaire, devant la porte historique à Pékin. De l’Europe au Japon et aux États-Unis, les grands média la présentent comme une ostentation de forces d’une puissance menaçante. Pratiquement personne ne rappelle les dramatiques épisodes historiques qui menèrent à la naissance de la Nouvelle Chine. 

    Ainsi disparaît la Chine réduite à l’état colonial et semi-colonial, soumise, exploitée et démembrée, depuis la moitié du 19ème, par les puissances européennes (Grande-Bretagne, Allemagne, France, Belgique, Autriche et Italie), par la Russie tsariste, par le Japon et par les États-Unis.

    Ainsi efface-t-on le sanglant coup d’état effectué en 1927 par  Chiang Kai-shek -soutenu plus tard à la fois par les Anglo-Étasuniens et par Hitler et Mussolini, alliés du Japon- qui extermine une grande partie du Parti communiste (né en 1921) et massacre des centaines de milliers d’ouvriers et paysans.

    On ne dit mot de la Longue Marche de l’Armée Rouge qui, commencée en 1934 comme une retraite désastreuse, va être transformée par Mao Zedong en un des plus grands exploits politico-militaires de l’histoire. On oublie la guerre d’agression contre la Chine déclenchée par le Japon en 1937 : les troupes nippones occupent Pékin, Shanghai et Nankin, massacrant dans cette dernière plus de 300 mille civils, tandis que plus de dix villes sont attaquées avec des armes biologiques.

    On ignore l’histoire du Front uni anti-japonais, que le Parti communiste constitue avec le Kuomintang : les troupes du Kuomintang, armés par les États-Unis, d’un côté combattent les envahisseurs japonais, de l’autre soumettent à embargo les zones libérées par l’Armée rouge et fait en sorte que se concentrent contre elles l’offensive japonaise ; le Parti communiste, qui est passé de 40 mille à 1,2 millions de membres, guide de 1937 à 1945 les forces populaires dans une guerre qui use de plus en plus l’armée nippone. On ne reconnaît pas le fait que, avec sa Résistance qui a coûté plus de 35 millions de morts, la Chine contribue de façon déterminante à la défaite du Japon lequel, battu dans le Pacifique par les USA et en Mandchourie par l’URSS, se rend en 1945 après le bombardement atomique d’Hiroshima et Nagasaki.

    On cache ce qu’il advient immédiatement après la défaite du Japon : selon un plan décidé à Washington, Chiang Kai-skek tente de répéter ce qu’il avait fait en 1927, mais ses forces, armées et soutenues par les USA, trouvent face à eux l’Armée populaire de libération d’environ un million d’hommes et une milice de 2,5 millions, forts d’un vaste appui populaire. Environ 8 millions de soldats du Kuomintang sont tués ou capturés et Chiang Kai-shek s’enfuit à Taiwan sous protection étasunienne. 

    Voilà, en une extrême synthèse, le parcours qui mène à la naissance de la République populaire chinoise il y a 70 ans. Une histoire rarement ou pas du tout traitée dans nos manuels scolaires, marqués par une vision eurocentrique restreinte du monde, de plus en plus anachronique. Une histoire sciemment effacée par politiciens et faiseurs d’opinions parce qu’elle met à jour les crimes de l’impérialisme, mettant sur le banc des accusés les puissances européennes, le Japon et les États-Unis : les “grandes démocraties” de l’Occident qui s’auto-proclament juges suprêmes avec le droit d’établir, sur la base de leurs canons, quels pays sont démocratiques et lesquels ne le sont pas.

    Mais nous ne sommes plus à l’époque des “concessions” (zones urbaines sous administration étrangère) que ces puissances avaient imposées à la Chine, quand au parc Huangpu à Shanghai il était “interdit d’entrer aux chiens et aux chinois”.

    Manlio Dinucci

    Image en vedette : La Cérémonie de Fondation de la Chine. Peinture de Dong Xiwen, 1953, Huile sur toile, Musée national de Chine, Beijing

    Article original en italien :

    70° della Rpc: la cancellazione della storia

    Édition de mardi 1er octobre 2019 de il manifesto

    https://ilmanifesto.it/70-della-rpc-la-cancellazione-della-storia/

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


  • Les approximations de Gérard Noiriel, policier de la pensée

       

    Noiriel prenant la pose de l’intellectuel engagé

    Si vous voulez comprendre pourquoi la gauche est en train de perdre toute influence politique en Europe et en France – en Italie, elle a complètement disparu, lisez et écoutez ce que dit l’historien Gérard Noiriel. Il vient de publier un ouvrage aux éditions La découverte dont le titre est déjà tout un programme Le venin dans la plume. Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République. Et donc pour faire la promotion de son ouvrage, il fait le tour des rédactions. Le monde, journal macronien de la première heure, toujours à la recherche d’un discours qui conforterait ses thèses mondialistes, est là pour le recevoir dans son édition du 10 septembre 2019. Zemmour n’aurait évidemment pas droit à une telle tribune. Vous remarquerez que Le monde s’appuie sur le fait que Noiriel est un universitaire, ce qui vaut tous les sésames. Le monde donne son imprimatur au bouquin de Noiriel, il écrit dans son chapeau : « Dans « Le Venin dans la plume », l’historien montre comment la rhétorique identitaire du polémiste est comparable aux imprécations antisémites d’Edouard Drumont ». En vérité Noiiriel ne montre rien du tout, il se contente d’affirmer, sa méthode d’analyse est des plus douteuses et n’a rien de sérieux, principalement parce qu’elle compare ce qui n’est pas comparable, en opérant des sauts entre les époques pour tenter d’amener de l’eau à son moulin, autrement dit, il sélectionne les faits qui l’arrange et passe sous silence ce qui pourrait remettre en question son discours lénifiant.

     
    PUBLICITÉ
     

    Proche du PCF, quoiqu’au début des années quatre-vingts il soit en conflit avec celui-ci, Noiriel a évolué avec lui : au fur et à mesure que le peuple abandonnait le PCF en ne votant plus pour lui, les ouvriers votent aujourd’hui plutôt RN, les intellectuels du PCF ou du NPA ont cherché un autre public. Pour cela ils ont transformé les immigrés et leurs descendants en nouveaux prolétaires qui nécessairement porteront un jour la conscience de classe. Badiou est sur cette ligne, il ira jusqu’à soutenir que le Hamas ou le Hezbollah, organisations racistes, génocidaires et à la pointe du combat pour consolider les inégalités entre les sexes sont des nouvelles formes de la lutte révolutionnaire. Et donc depuis des années voilà cette gauche qui s’effondre qui croit qu’elle sera sauvée grâce à l’apport des voix des immigrés et de leurs descendants. C’est exactement le contraire qui s’est produit. A vouloir faire la sourde oreille aux revendications des prolétaires, et à persister à leur faire la leçon, ils ont perdu la ferme et les chevaux. L’erreur est à la fois tactique et stratégique : en effet les populations qui défendent le communautarisme sont complètement indifférentes à vendre leurs voix à la droite ou à la gauche, l’important est ce qu’elles peuvent obtenir pour leur communauté, ici un centre communautaire, là un terrain pour bâtir une mosquée ou une école confessionnelle, ou encore des postes rémunérateurs de conseillers municipaux, départementaux ou régionaux. En outre, maintenant que ces communautés ont pris conscience de leur puissance – c’est-à-dire de leur force démographique – elles s’orientent vers la mise en place d’un parti musulman. On n’en est pour l’instant qu’à une sorte d’ébauche, mais cette tendance ne fait plus aucun doute[1]. Certes la communauté musulmane n’est pas un bloc monolithique, à Marseille la communauté marocaine est à couteaux tirés avec les Algériens, mais la religion a cet avantage de pouvoir masquer les fissures en elle et de réunir tout le monde dans la lutte contre les « blancs ».

      

    Évolution des résultats du PCF aux élections de 1945 à 2007

    Avec Noiriel on est évidemment loin du PCF de Georges Marchais qui, dans une lettre au recteur de la Mosquée de Paris, lettre publiée dans L’Humanité, dénonçait l’immigration de masse comme un mauvais coup porté par le patronat à la classe ouvrière, à cette époque. C’était en janvier 1981. Noiriel qui est « spécialiste » de l’histoire de l’immigration ne l’ignore pas : les migrations ont été suscitées et encouragées par le patronat, c’est un élément efficace de la mondialisation. Aujourd’hui le chiffre d’affaire des migrants qui s’apparente à un trafic d’êtres humains générerait selon OMI – Office des Migrations Internationales – serait de 35 milliards de dollars[2]. C’est évidemment une approximation puisqu’une très grosse partie des migrations est clandestine. S’il est évident que certains pays se sont servis des migrants pour se développer, par exemple c’est le choix de la France à la fin des années 50 et ce qui explique son retard dans l’investissement et la montée en gamme des productions, contrairement à l’Allemagne qui jouait une autre partition – c’était pour maintenir la pression sur la hausse des salaires. Que ces immigrés aient été maltraités, sous-payés, surexploités, c’est également une évidence que personne ne peut nier sérieusement. Mais Noiriel ne s’intéresse pas vraiment aux raisons de l’immigration et à ses conséquences concrètes, il est dans le compassionnel. Il borne son discours à la bonne conscience de venir en aide aux immigrants et de protéger les populations qui sont originaires des pays du tiers monde, notamment celles qui viennent d’Afrique. C’est exactement ce que fait Macron depuis des années quand il énonce que l’immigration est une chance pour la France[3]. Depuis que Salvini a quitté le gouvernement italien, celui-ci est retombé aux mains des européistes qui eux aussi considèrent que l’immigration c’est bon pour les affaires. Evidemment dire cela après un grand nombre d’attentats musulmans en France et dans toute l’Europe, ça fait un peu drôle et ne sera pas très populaire. Cependant le plus important se trouve dans le fait que les descendants d’immigrés sont massivement au chômage après deux ou trois générations. Certes son peut toujours dire que c’est le résultat du racisme et d’une discrimination à l’embauche, mais cela n’a pas été le cas des immigrés d’origine italienne, polonaise ou espagnole. Zemmour avait fait remarquer que ces immigrés d’une autre époque prenaient le plus souvent des prénoms français, démontrant par là une volonté de s’intégrer, de devenir Français et non pas de transplanter leur culture d’origine. Cette histoire de prénom avait d’ailleurs fait à l’époque un vrai scandale. Mais c’est certainement parce que la religion joue un rôle décisif. Contrairement aux populations d’origine européenne, les communautés musulmanes accordent une importance très grande à la religion, comme si elle était supérieure aux lois de la République, et en conséquence, elles demandent un aménagement de la loi générale, de façon à vivre en s’excluant d’elles-mêmes de la nation, ce n’est pas pour rien que de temps en temps ils brûlent des drapeaux français et ressortent le drapeau algérien ou turc. Dans de nombreux pays, notamment en Angleterre et dans les pays anglo-saxons, les musulmans réclament de pouvoir vivre selon la charia. En France ce mouvement commence à se développer aussi, mais plus difficilement à cause des lois sur la laïcité. Mais Noiriel ne semble pas vouloir regarder cette situation en face et les conflits qui débouchent aussi bien sur des attentats – certes on nous dit que ce sont des déséquilibrés, mais le refrain semble maintenant épuisé – que sur ce qu’on appelle les territoires perdus de la République[4].

     

    Ce très long rappel est nécessaire pour expliquer dans quel contexte l’ouvrage de Noiriel est publié. La cible principale de cet auteur est Zemmour. Je conçois qu’on puisse critiquer Zemmour, personnellement je me sens très loin de ses thèses sur à peu près tous les sujets. Mais c’est la façon de le critiquer qui me gêne. « Éric Zemmour légitime une forme de délinquance de la pensée » énonce Noiriel. Cette formulation stupide va très bien avec le discours de Noiriel. Si en effet Zemmour est un délinquant, alors il faut agir contre lui avec la loi, le traduire en justice. Et nous voyons que dans ce cadre le vigilant Noiriel s’affiche comme un membre de « la police de la pensée » au sens que pouvait donner George Orwell à ce terme. Noiriel se fait délateur, et rejoint la logique des macroniens qui œuvrent pour faire condamner ceux qui pensent mal – notamment les gilets jaunes. Ça va tout à fait avec la tendance de certains juges qui veulent faire examiner Marine Le Pen par des psychiatres parce qu’elle avait publié sur Internet des photos bien réelles de Daech exécutant des prisonniers[5]. Ce sont des procédés dignes de la Russie brejnévienne. Mais qui reviennent en force avec par exemple la traque qui est organisée contre les lanceurs d’alerte, Snowden et Manning. Il n’y a pas besoin d’être proche du RN pour dénoncer ce genre de manœuvre. Personnellement je trouve que les soi-disant démocrates ont bien mollement – pour ne pas dire pas du tout – défendu Marine Le Pen dans cette affaire. Et qu’on ne vienne pas me dire que je me rapproche de la présidente du Rassemblement National, j’ai en 2017 refusé de voter aussi bien pour Macron que pour Marine Le Pen, je me suis abstenu comme la majorité des Français, considérant que je n’avais pas à choisir entre la droite extrême macronienne emmenée par une sorte de psychopathe et l’extrême droite lepéniste. Qu’on combatte les thèses de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour, ça peut passer par autre chose il me semble que la psychiatrie, la police ou les tribunaux, méthodes qui ressemblent à de l’intimidation.

    Noiriel qui ne discute pas les positions de gauche de Henri Peña-Ruiz sur « le droit d’être islamophobe », considère à l’inverse que tous les islamophobes doivent être poursuivis et développent des thèses racistes. On a beau lui expliquer qu’une religion n’est pas une race mais un système d’oppression, rien n’y fait. Il dit : « J’utilise le mot « islamophobie » pour désigner la « doctrine de haine » qui s’attaque aux musulmans. En ce sens, la comparaison me semble légitime. » Mais c’est une position hypocrite parce que l’islamophobie c’est d’abord une attaque contre une religion rétrograde. En outre les Juifs n’étaient pas attaqués pour vouloir imposer une religion contraire à la laïcité, ou parce qu’une partie d’entre eux fomentait des attentats, mais en tant que race, on leur donnait des traits de caractères physiques et moraux particuliers soi-disant issue de leur patrimoine génétique

     

    Scénario projeté par la Pew Research Center

    Noiriel n’aime pas qu’on le traite d’islamo-gauchiste. C’est pourtant le sport favori des gauchistes de faire des amalgames oiseux entre la chasse que les antisémites, puis les nazis, avaient entreprise contre les Juifs, et les immigrés ou les Palestiniens[6]. Et donc le voilà qu’il compare Zemmour et Drumont. On peut adresser à cette manière de faire deux reproches qui démontrent le peu de consistance et de sérieux de la méthodologie employée. D’abord en termes démographiques, les Juifs n’ont jamais représenté plus de 1% de la population en France – et Drumont était bien Français, à ce qu’il semble. Et donc par conséquent ils ne pouvaient pas se constituer en communauté en dehors des lois de la République. En France au contraire ils jouaient parfaitement le jeu de l’intégration, c’est seulement après l’affaire Dreyfus, qu’ils commencèrent à envisager de quitter la France pour Israël[7]. Evidemment les Juifs ne pratiquaient pas l’attentat à répétition. Noiriel évoque comme contrepoids aux attentats antisémites les tueries engendrées par les suprémacistes blancs aux Etats-Unis. Mais de quelque côté qu’on les regarde, les attentats dans le monde sont très largement perpétrés par la communauté musulmane, et donc la comparaison entre les deux phénomènes est complètement invalide, d’autant que proportionnellement aux Etats-Unis les musulmans sont bien moins nombreux qu’en France. Mais c’est la même chose quand on compare l’action d’Israël envers les Palestiniens avec celle des nazis ou celle des blancs en Afrique du Sud. On procède par amalgame douteux.

    Voici ci-dessous la lettre dans son intégralité de Georges Marchais, souvent les communistes d'aujourd'hui essaient de faire croire que les extraits qu'en donnent les officines d'extrême-droite sont tronqués.

     

    Monsieur le Recteur,

     

    Vous m'avez envoyé un télégramme me demandant de condamner le maire communiste de Vitry et mettant en cause la politique de mon parti sur l'immigration. Ce message a été rendu public avant même que j'aie pu en prendre connaissance. C'est pourquoi je vous adresse cette lettre ouverte.

    Tenant compte de la charge que vous occupez, je tiens d'abord à vous confirmer ma position, celle de mon parti, sur la religion. Je respecte, nous respectons la religion musulmane à l'égal de toutes les autres. Je sais que des centaines de milliers de travailleurs de mon pays professent l'Islam, qui est d'une des branches vivantes sur l'arbre millénaire de la civilisation.

    Je me fais une règle de ne jamais intervenir dans des questions religieuses qui relèvent de la seule conscience des personnes ou des communautés. C'est donc seulement parce que vous avez adopté une position politique sur une question qui nous concerne que je prends la liberté de vous envoyer aujourd'hui, cette mise au point.

    L'idéal communiste est effectivement opposé, comme vous voulez bien le reconnaître, à toute discrimination raciale ou religieuse.

    Nous pensons que tous les travailleurs sont frères, indépendamment du pays où ils sont nés, de la couleur de leur peau, des croyances, de la culture, des valeurs ou des coutumes auxquelles ils sont attachés. Qu'ils s'appellent Mohamed, Kemal ou Jacques, Moussa, Mody ou Pierre, tous ont un droit égal à la vie, à la dignité, à la liberté. Nous nous appliquons à nous-mêmes cette loi d'égalité. Tous les travailleurs immigrés, musulmans ou non, membres du Parti communiste français, ont dans ce parti les mêmes droits et mêmes devoirs que leurs camarades français.

    Nul plus que nous en France n'a combattu le colonialisme. Pour ne parler que du Maghreb, dès la fondation de notre parti, nous luttions contre la guerre du Rif. Et, plus récemment, nous avons milité pour la constitution du Maroc et de la Tunisise en États indépendants ; nous nous sommes opposés à la guerre menée contre le peulven algérien par les capitalistes français et leurs politiciens, avec la férocité de leurs tortures, de leurs camps, de leurs massacres, de leurs dévastations.
    Aujourd'hui, je m'honore d'entretenir de bonnes relations avec les dirigeants du mouvement de libération nationale. Je me suis rendu plusieurs fois en Algérie. J'ai parcouru l'Afrique. Et j'ai l'intention de développer encore cette action. Je me suis particulièrement réjoui d'avoir contribué, l'été dernier, au nom du Comité de défense des libertés et des droits de l'homme, à la libération d'Abderrazak Ghorbal, le dirigeant syndicaliste tunisien. Avec ce comité, j'espère bien finir par obtenir justice pour Moussa Konaté, travailleur malien persécuté par l'arbitraire policier de M. Giscard d'Estaing. En France même, c'est la CGT et nous qui combattons énergiquement la politique des patrons et du gouvernement, la surexploitation, les atteintes à la dignité, les brimades et les discriminations odieuses qui frappent les travailleurs immigrés. Nous le ferons toujours. C'est ce que j'ai réaffirmé, en juillet 1980, en m'adressant aux travailleurs immigrés de l'usine Renault à Flins.

    Au vu de ces réalités, puis-je vous rappeler cette belle parole : « le feu de l'hospitalité luit pour le voyageur qui distingue la flamme » ?

    Pour la clarté, sur le sujet dont parle votre télégramme, il me faut en premier lieu rétablir la vérité des événements.

    Votre message fait état d'une « décision précipitée et irréfléchie » que le maire communiste de Vitry aurait prise à l'encontre de travailleurs immigrés maliens. Voilà une condamnation bien hâtive. De fait, l'histoire réelle est inverse. C'est un dimanche, avant-veille de fête, au moment même où les communistes étaient réunis au Bourget pour le soixantième anniversaire de leur parti, qu'un autre maire — non pas communiste, mais giscardien celui-là — a déclenché l'affaire en prenant la révoltante décision de chasser les immigrés maliens de sa ville de Saint-Maur et de les refouler clandestinement sur Vitry. Pour parvenir à ses fins, cet individu n'a pas hésité à faire forcer — à l'insu du maire de Vitry et sans accord de la commission de sécurité — les issues murées d'un foyer au sujet duquel les négociations étaient officiellement engagées en vue d'y loger de jeunes travailleurs français.

    Permettez-moi de vous le dire : comment se fait-il que vous n'ayez pas pris position contre le maire de Saint-Maur ? Je n'ose croire que c'est parce qu'il est un ami intime du président de la République française, qu'il a reçu deux fois en trois ans dans sa mairie. Il me faut bien constater toutefois, avec étonnement, que vous avez été plus prompt à organiser une manifestation contre un maire communiste qu'à prendre à partie les responsables des souffrances des immigrés en France, MM. Giscard d'Estaing, Stoléru ou le président du CNPF. Aux côtés de la droite et de l'extrême-droite, avec les dirigeants socialistes, la CFDT, la FEN et des groupuscules, vous vous trouvez, je le déplore, au cœur d'une opération politicienne anticommuniste qui prend les immigrés comme prétexte et ne peut en définitive que leur nuire.

    Je vous déclare nettement : oui, la vérité des faits me conduit à approuver, sans réserve, la riposte de mon ami Paul Mercieca, maire de Vitry, à l'agression raciste du maire giscardien de Saint-Maur. Plus généralement, j'approuve son refuse de laisser s'accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé, de travailleurs immigrés.

    Cette approbation ne contredit pas l'idéal communiste. Au contraire.

    La présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l'immigration posent aujourd'hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. Ce qui nous guide, c'est la communauté d'intérêts, la solidarité des travailleurs français et des travailleurs immigrés. Tout le contraire de la haine et de la rupture.

    Nous disons également : il faut donner aux travailleurs immigrés les mêmes droits sociaux qu'à leurs camarades français. Nos propositions en ce sens sont les plus avancées qui soient.

    Et nous disons encore : il faut instituer un nouvel ordre économique et politique mondial. Il faut une coopération fondée non sur les exigences de profits des trusts et sur des conceptions colonialistes, mais sur des rapports équitables correspondant en priorité aux besoins d'emploi et de développement de la France et des peuples du tiers monde. Cette question, vous ne pouvez l'ignorer, me tient particulièrement à cœur.

    En même temps et dans le même esprit nous disons : il faut résoudre d'importants problèmes posés dans la vie locale française par l'immigration.

    En effet, M. Giscard d'Estaing et les patrons refusent les immigrés dans de nombreuses communes ou les en rejettent pour les concentrer dans certaines villes, et surtout dans les villes dirigées par les communistes. Ainsi se trouvent entassés dans ce qu'il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français.

    Quand la concentration devient très importante — ce qui n'a rien à voir, soit dit au passage, avec la notion non scientifique et raciste d'un prétendu « seuil de tolérance » dont nous ne parlons jamais — la crise du logement s'aggrave ; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéderLes charges d'aide sociale nécessaire pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes peuplées d'ouvriers et d'employés. L'enseignement est incapable de faire face et les retards scolaires augmentent chez les enfants, tant immigrés que français. Les dépenses de santé s'élèvent.

    Les élus communistes, dans le cadre de leurs droits et de leurs moyens, multiplient les efforts pour résoudre ces problèmes difficiles au bénéfice de tous. Mais la cote d'alerte est atteinte : il n'est plus possible de trouver des solutions suffisantes si on ne met pas fin à la situation intolérable que la politique raciste du patronat et du gouvernement a créée.

    C'est pourquoi nous exigeons une répartition équitable des travailleurs immigrés entre toutes les communes.

    Parler à ce propos d'électoralisme, c'est nous faire injure. Notre position ne date pas d'aujourd'hui. Dès octobre 1969, quand j'étais chargé de l'immigration à la direction du Parti communiste français, les maires communistes de la région parisienne et les élus communistes de Paris ont adopté, sur ma proposition, une déclaration dénonçant la concentration des travailleurs immigrés dans certaines villes et demandant une répartition équilibrée. Si elles avaient été appliquées par le pouvoir, ces mesures, pour lesquelles nous n'avons cessé de lutter, auraient permis d'éviter les difficultés actuelles.

    Encore un mot sur le racisme. Rien ne nous est plus étranger que ce préjugé antiscientifique, inhumain, immoral. Non, il n'existe pas de races d'élite et de races inférieures.

    Ne partagez-vous pas l'indignation qui me soulève quand je considère les activités malfaisantes des passeurs, des trafiquants, des marchands de sommeil qui entassent des immigrés dans des conditions violant toutes les règles d'hygiène, de sécurité, de voisinage et que M. Stoléru laisse agir sans entraves comme les négriers d'autrefois ? Ce sont des délinquants qu'il faut réprimer.

    Et n'éprouvez-vous pas le même dégoût que moi à la lecture d'une « petite annonce » comme celle que le journal «Libération» publiait récemment sous le titre : « Immigrés sex service », et que la décence m'interdit de reproduire ? Comme j'aimerais que nous soyons, chacun au nom de notre idéal respectif, du même côté contre des gens capables de bassesses aussi abominables, et, j'ose le dire, d'une telle barbarie !

    Tout ce que la morale humaine réprouve avec force, l'inégalité, l'injustice, le mépris, la cruauté, nous le repoussons, nous le combattons. C'est pourquoi, dans les entreprises et les cités, nous invitons les travailleurs immigrés et français non pas à se combattre entre eux, mais à unir leurs forces contre leurs vrais ennemis communs, les exploiteurs et ceux qui les servent. Nous les appelons à tracer ensemble le sillon, à l'élargir sans cesse, pour libérer tous les hommes et toutes les femmes de la servitude et de la haine. C'est le sens de notre lutte pour la justice. De très nombreux prolétaires musulmans la comprennent et la soutiennent.

     

    Veuillez agréer, Monsieur le Recteur, mes salutations.

     

    Georges Marchais.

     

    Cette lettre était accompagnée de la petite annonce parue dans Libération et à laquelle Georges Marchais faisait allusion. Ce n’est pas un hasard, Marchais voulait montrer ainsi à quelles turpitudes pouvaient amener des prises de positions politiques. En même temps il va de soi que le PCF ciblait le gauchisme et Libération, journal bobo qui passa de proche en proche du maoïsme échevelé au libertinage, puis au libéralisme à la Macron. 

     



    [4] Georges Bensoussan, sous la direction de, Les territoires perdus de la République, Fayard, 2002.

    [6] Les gauchistes oublient souvent deux choses importantes, d’abord que durant la Seconde Guerre mondiale les Palestiniens avaient levé un bataillon pour aller appuyer les nazis dans leur volonté de conquête de la Russie (Metzger Chantal, « Amine el Husseini, Grand Mufti de Jérusalem, et le Troisième Reich », Les Cahiers de la Shoah, 2007/1 (n° 9), p. 91-121.), mais aussi que la société palestinienne est très hostile à une égalité entre les sexes.  

    [7] Le cas de Bernard Lazare, anarchiste, est très éclairant, intellectuel juif, il refuse de se considérer comme Juif et veut l’intégration, critiquant les Juifs qui se replient sur leur communauté, mais après l’affaire Dreyfus, il va envisager le sionisme comme une solution à la question juive. Philippe Oriol, Bernard Lazare, Stock, 2003.


  • Nouveaux sur notre site http://bolivarinfos.over-blog.com

     
    En page d’accueil:
     
    1)Pérou : Vizcarra se renforce et les élections auront lieu en janvier, un article  du Resumen Latinoamericano du 2 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. Beau retournement de situation mais pas si étonnant que ça puisque le peuple et l’Armée soutiennent Vizcarra … affaire à suivre!
     
    2)Pérou : Vizcarra prépare un nouveau cabinet ministériel, un article  du Resumen Latinoamericano du 2 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez.
     
    3)Pérou : super-limitations de la Commission du Congrès, un article  de Telesur du 2 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. 
     
    4)Venezuela : Le Pérou refuse l'entrée sur son territoire à 2 magistrats vénézuéliens, un article  de Telesur du 2 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez. Au lieu  de causer des problèmes au Venezuela, isl feraient mieux de se concentrer sur leurs propres problèmes… Ou alors, ils trouvent qu’ils n’en ont pas assez…!!
     
    5)Venezuela : Le Plan Retour dans la Patrie ramène 180 Vénézuéliens du Pérou ,un article  de Telesur du 2 octobre 2019 traduit par Françoise Lopez.
     
    Bonne lecture à tous,
     
    Françoise Lopez