• Policiers, routiers, pilotes... Ces professions qui font exception dans le projet de système universel de retraite

    Si l'exécutif insiste sur sa volonté de fondre les différents régimes de retraite dans un seul système, il ouvre dans le même temps la porte à un nombre grandissant de dérogations.

    Des pilotes de ligne manifestent contre le projet de réforme des retraites, le 16 septembre 2019 à Paris.Des pilotes de ligne manifestent contre le projet de réforme des retraites, le 16 septembre 2019 à Paris. (KARINE PIERRE / HANS LUCAS)

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    Louis BoyFrance Télévisions

    Mis à jour le 26/12/2019 | 15:50
    publié le 26/12/2019 | 15:50

    Le mouvement de grève interprofessionnelle contre le projet de réforme des retraites s'apprête, jeudi 26 décembre, à dépasser en durée la grève de 1995 et semble parti pour se prolonger au moins jusqu'en janvier. Tout au long de cette période de contestation, l'exécutif n'a pas changé de ligne : il veut toujours instaurer un système universel, le même pour tous, qui remplacerait les nombreuses situations particulières

    Pourtant, dans les discussions avec certaines branches, le gouvernement n'est pas toujours si inflexible. Après avoir garanti aux policiers et aux militaires, notamment, qu'ils continueraient de pouvoir partir à la retraite avant 62 ans, il a convaincu mercredi 25 décembre quatre syndicats d'hôtesses et de stewards de lever leur préavis de grève du 3 janvier contre des engagements sur l'âge de départ mais aussi sur leur régime de retraite complémentaire. Le système mis en place par la réforme sera-t-il si universel que cela ? Franceinfo liste les exceptions.

    Les policiers, douaniers, surveillants pénitentiaires, pompiers et contrôleurs aériens

    C'est l'exception originelle, celle qui est présente depuis la genèse de la réforme et la publication du document dans lequel elle trouve sa source : le rapport Delevoye. Une partie du texte est consacrée aux départs anticipés "pour les fonctions dangereuses exercées dans le cadre des missions régaliennes". Un qualificatif large, qui inclut toutes ces professions, mais aussi les militaires, un cas un peu différent.

    Le rapport promet que, comme c'est le cas aujourd'hui, ces professions auront droit à un départ à la retraite anticipé, afin de disposer de fonctionnaires "en pleine possession de leurs capacités physiques" : à partir de 52 ans pour les policiers, surveillants de l'administration pénitentiaire et contrôleurs aériens, et de 57 ans pour les sapeurs-pompiers professionnels, douaniers et policiers municipaux. Un âge de départ à taux plein sera fixé et correspondra, promet le texte, "à l'âge moyen de départ constaté pour ces catégories de fonctionnaires". Du fait de cette configuration, l'entrée dans le nouveau système à points concernera par ailleurs des générations plus tardives : non pas celle de 1975 mais celle de 1980 pour les professions partant à 57 ans, et celle de 1985 pour les professions partant à 52 ans.

    Ces départs anticipés ne devaient, selon le rapport, être possibles qu'à condition d'avoir "effectivement occupé des fonctions dangereuses pendant une période minimale" – le texte proposait une durée de 27 ans. Mais face au mouvement de contestation des syndicats policiers, le gouvernement est revenu sur ce point, du moins pour ce qui concerne les forces de l'ordre : tous les policiers qui "occupent des fonctions régaliennes de protection de la population" pourront partir en retraite anticipée, quel que soit le danger auquel ils sont exposés, a promis le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, dans un courrier envoyé aux syndicats le 14 décembre.

    Ces professions seront par ailleurs affectées par certains aspects de la réforme et verront disparaître des bonifications auxquelles elles ont droit aujourd'hui : le rapport Delevoye promet "des travaux" pour définir "un mécanisme de cotisation supplémentaire de l'employeur" qui permettrait de compenser cette évolution et maintenir le niveau des pensions. 

    Ces conditions particulières n'empêchent pas l'existence d'une contestation de la part des syndicats policiers, qui réclament désormais les mêmes conditions que celles promises aux militaires, et donc aux gendarmes.

    Les militaires

    Eux aussi se sont vu promettre un statut différent par le rapport Delevoye, qui affirme que la réforme "maintiendra [les] particularités" de leur retraite, dont le départ précoce nécessaire au "renouvellement permanent des effectifs". L'âge minimum de la retraite dépendra, comme aujourd'hui, du grade des militaires : celle-ci restera ouverte au bout de 17 ans de service pour les militaires de rang et les sous-officiers et de 19,5 ans s'ils souhaitent éviter une décote. Le rapport promet également de maintenir "les niveaux globaux actuels de retraite", au moyen si besoin de cotisations plus importantes de l'employeur. 

    Lors d'une visite aux troupes françaises en Côte d'Ivoire, le 21 décembre, Emmanuel Macron a de nouveau justifié ce statut à part dans le projet de système universel : "Quand on est militaire on ne touche pas la retraite, on a une pension. C'est différent", a-t-il déclaré.

    Les marins pêcheurs

    Leur cas est passé plus inaperçu, mais les marins, qui dépendent aujourd'hui d'un régime spécial, se voient également promettre une "prise en compte des spécificités" de leur métier, dans le rapport Delevoye. "Un nouveau dispositif permettant d'anticiper l'âge de départ sera élaboré", promet le texte, "retenant un critère objectif tel que la durée passée en mer".

    Cet engagement suscite tout de même l'inquiétude des syndicats du secteur"Nous voulons maintenir le départ à 55 ans après 37,5 années de cotisation (...) avec le même statut en mer et à terre", expliquait ainsi à l'AFP Thierry Le Guével, secrétaire général de l'Union fédérale maritime (UFM) CFDT, le 16 décembre. Le 19 décembre, après une réunion avec les syndicats, Edouard Philippe a assuré que les marins auraient "les assurances qu'ils demandent".

    Les chauffeurs routiers

    Le 16 décembre, les transporteurs routiers ont mené une journée d'actions, à l'appel de quatre syndicats, pour porter des revendications portant sur leurs conditions de travail, mais aussi en partie liées à la réforme. Ils ont exprimé leur inquiétude au sujet du congé de fin d'activité, un dispositif qui leur permet aujourd'hui de cesser leur activité jusqu'à cinq ans avant l'âge légal de départ à la retraite. Invité de France 2 ce même jour, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a assuré que ce dispositif serait maintenu avec la mise en place d'un nouveau système.

    Les pilotes de ligne et le personnel navigant

    Ces professions ont aujourd'hui droit à une retraite complémentaire, gérée par une caisse qui leur est dédiée, la CPRN, ainsi qu'à des conditions particulières de départ à la retraite. Elles menaçaient de faire grève le 3 janvier prochain. Mais quatre syndicats d'hôtesses et de stewards ont annoncé, le 25 décembre, la suspension du préavis. Reçus par le secrétaire d'Etat aux Retraites, Laurent Pietraszewski, ils disent avoir obtenu le maintien de leur régime complémentaire, le fait que la réforme ne concerne que le personnel né après 1987 et la possibilité de partir à la retraite à 60 ans.

    Les pilotes ont également obtenu la garantie d'un âge de départ à 60 ans, à taux plein, et de conserver leur régime complémentaire. Le SNPL, principal syndicat de la profession, dit cependant attendre des engagements écrits avant de suspendre son préavis de grève.


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  • 25 décembre 2019

    Le sort de Julian Assange dépend de toutes et tous. Le monde de la culture et les citoyens de France répondent à l’appel de Julian.

    Aujourd’hui, à Londres, Julian Assange est enfermé depuis sept mois dans l’isolement le plus cruel, sous médicaments, à Belmarsh, une prison de haute sécurité créée en 2001 pour enfermer les plus dangereux terroristes.

    Parce que les juges lui refusent ses droits les plus élémentaires, Julian Assange est mis au secret, dans des conditions inhumaines, oublié des grands médias, presque sans contact avec ses avocats, sans outils pour pouvoir préparer sa défense. Il ne peut sortir de sa cellule qu’une demi-heure par jour.

    Selon Nils Melzer, rapporteur spécial à l’ONU, il y est « soumis à une torture psychologique aux lourdes conséquences physiques, qui met sa vie en danger immédiat ».

    Auparavant, Julian Assange a vécu six ans dans une pièce de l’ambassade d’Équateur à Londres, un refuge dérisoire d’où il pouvait encore au moins faire dignement face aux campagnes de calomnies orchestrées contre lui. Cela fait donc plus de sept ans qu’il est privé de liberté.

    Son état de santé s’est considérablement dégradé ces derniers mois. Et c’est très amaigri, désorienté, reconnaissant à peine ses amis venus le soutenir, pouvant à peine dire son propre nom et sa date de naissance, qu’il est apparu à la cour de justice de Westminster, le 21 octobre 2019 dernier.

    Ce qui est reproché à Julian Assange, c’est d’avoir, grâce à la mise en place du site WIKILEAKS qui protège les lanceurs d’alerte et les journalistes du monde entier, simplement PUBLIÉ des documents, en préservant les sources, pour notre droit de savoir à tous dans le seul espoir que: « si les mensonges provoquent des guerres, la vérité amènera la paix ».

    En publiant les preuves irréfutables de milliers de crimes et d’affaires de corruption Julian nous offre l’une des plus belles chances de sauver l’âme de nos démocraties en danger. Saurons-nous saisir cette chance?

    En attendant, aucune loi ne justifie une telle incarcération, un tel traitement, qui atteint sa dignité, sa capacité à se défendre, sa vie.

    Pouvons-nous assister plus longtemps, dans l’indifférence générale et le mutisme des grands médias, à une telle violation des droits fondamentaux consacrés par des textes internationaux concernant non seulement la liberté, la dignité de la personne humaine, mais aussi la liberté d’expression et la liberté de la presse qui sont les bases de la démocratie?

    Aujourd’hui Julian Assange. Demain ce sera qui?

    Quels lanceurs d’alerte? Quels journalistes? Quels éditeurs ou écrivains ? Quels artistes ?

    Nous, personnalités du monde de la culture qui assumons une responsabilité spécifique, sommes conscients de l’urgence absolue que représente l’état de santé de Julian.

    NOUS EXIGEONS LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DE JULIAN ASSANGE.

    Nous nous unissons, par cet appel au respect des droits de l’Homme, aux pétitions lancées par de nombreux mouvements citoyens du monde entier, et invitons chacun à s’y joindre.

     
     

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  • 26 Décembre 2019

    Publié par El Diablo

    Face aux politiques répressives de maintien de l’ordre notre organisation a choisi de s’adresser aux policiers pour les alerter sur la facture qui existe entre eux et la population. Vous trouverez notre appel ci-dessous.

     

    Il n’est pas encore trop tard …

     

    Ce message s’adresse à vous, policiers, qui chaque jour vous éloignez un peu plus du peuple que vous êtes censé protéger.

     

    Alors que la France est traversée par un mouvement social d’une rare dureté afin de sauver ce qui fonde notre modèle d’organisation, à savoir la solidarité intergénérationnelle et la justice sociale, le gouvernement vous utilise pour nous réprimer durement.

     

    Les images, les vidéos, les témoignages se multiplient dévoilant un peu plus chaque jour la sauvagerie dont certains peuvent faire preuve face aux manifestants et grévistes. Travailleurs, lycéens, étudiants, gilets jaunes, militants syndicaux et politiques…Personne n’est épargné !!! Même les pompiers et les personnels hospitaliers !!! Vous qui vous plaignez d’être honni par le peuple alors que vous avez le sentiment, parfois justifié, de le protéger, vous osez frapper des pompiers et des soignants!!! Croyez-vous que leur demande de reconnaissance de pénibilité soit moins légitime que la vôtre, eux qui chaque jour nous sauvent et nous assistent.

     

    Pensez-vous que la protection des intérêts de quelques-uns, sous couvert de maintenir « l’ordre », puissent justifier tout cela ? Et d’ailleurs quel ordre ? Un ordre où une poignée de nantis écrase l’immense majorité d’un peuple pour assouvir leur soif de richesse. Voilà l’ordre que vous protégez !!!! Et cessez de vous leurrer, votre tour viendra si nous devons céder.

     

    Regardez pour ce qui nous intéresse en ce moment, la retraite. Vos syndicats suspendent votre mouvement de « grogne » car le ministre de l’intérieur leur a donné de soi-disant garanties. Mais relisez donc le courrier qui vous a été adressé. Derrière le charabia technocratique auquel nous sommes désormais habitués, voyez bien que vous êtes aussi attaqués et que vos pensions baisseront comme pour le reste des salariés. Allez-vous accepter cela comme vous avez accepté le paiement de vos heures supplémentaire à un taux à peine supérieur au SMIC ?

     

    Mais vous qui êtes des mères, des pères, des frères, des sœurs…Qu’allez-vous expliquer à vos familles lorsque tout nous aura été retiré et qu’eux aussi seront touchés ? Que vous avez fait cela pour maintenir « l’ordre » ? Que vous avez fait cela car c’est le « job » et qu’on vous en a donnez instruction ? La police française n’aurait-elle rien appris où serait-elle si durement touché par une maladie neurodégénérative pour ne pas avoir tiré les leçons de l’histoire ?

     

    L’heure est donc au choix pendant qu’il est encore tant. Soit vous décidez de basculer définitivement du côté des puissants et de protéger leurs intérêts, y compris au détriment des vôtres, mais il faudra alors en accepter les conséquences quant à la perception que le peuple aura de vous, soit vous décidez de lever vos visières, d’ouvrir vos yeux et rejoignez le camp qui au final devrait être naturellement le vôtre, celui des salariés contraint de vendre leur force de travail pour subsistez.

     

    Salarié du ministère de l’intérieur comme vous, nous connaissons le poids de l’institution, les intimidations managériales, les difficultés du quotidien. Si un autre choix est possible, il ne peut être que collectif et porté par des syndicats qui défendent réellement vos intérêts dans un cadre général et pas simplement à travers un prisme corporatiste comme cela est malheureusement le cas actuellement.

     

    Croyez-vous vraiment que le choix fait par vos syndicats majoritaires de suspendre « votre mouvement » pour de vagues engagements vous fait honneur ? Quelle image à la population de la police lorsqu’en pleine mobilisation des gilets jaunes vos syndicats majoritaires ont été négocié de vagues indemnités, et qu’aujourd’hui ils font le choix d’accompagner la répression au motif que votre système de retraite serait préservé ? Est-ce là la conception que vous avez du « vivre ensemble » et de votre rôle de service à la population, même population qui vous finance par l’impôt au passage ?

     

    Alors peut-être est-il trop tard. D’aucuns le disent. Mais pour échanger avec beaucoup de collègues, et le mal-être dans la police semble nous donner raison, certains d’entre vous s’interrogent sur ce qu’est devenu l’institution policière et la perte de sens dans les missions qui vous sont confiés. C’est sur cette base que le contexte actuel et la facture grandissante entre ceux qui croient parler au nom du peuple et ce dernier doit interroger les policiers et permettre une autocritique et un changement de paradigme syndical. Il y a une vie après la cogestion et la servilité.

     

    Ferez-vous ce choix pour vous organiser afin de rejoindre et servir le peuple et non ses oppresseurs ? C’est vous qui détenez la réponse…

     

    SOURCE:

     


  • 26 Décembre 2019

    Publié par El Diablo

    Image d'illustration

    C'est dans « Solidaire », le journal du Parti du Travail de Belgique, que Jonathan Lefèvre nous raconte comment il y a deux ans, gouvernement et patronat ont tenté d’imposer une « pension » à points. Les travailleurs ont réussi à les faire reculer. Retour sur une victoire – et non pas une histoire – belge.

     

    Alors que le gouvernement fédéral affichait sa détermination d’aller jusqu’au bout de sa réforme – imposer ce qu’on appelle ici la pension à points, « le point d’orgue de toute réforme des pensions du gouvernement » selon le ministre libéral des Pensions Daniel Bacquelaine – il a reculé à mesure que les travailleurs marchaient dans les rues du pays...

     

    La lutte de la pédagogie

    Le 28 octobre 2017, le ministre des Pensions annonce : « J’introduis un projet de loi sur la pension à points avant la fin de l’année. » Très vite, les trois organisations syndicales du pays réagissent et le 19 décembre, une première manifestation en front commun est organisée à Bruxelles. Plus de 40 000 personnes battent le pavé de la capitale. Le jour même de cette première action d’envergure, le ministre effectue son premier rétropédalage : il annonce que, finalement, son texte sera introduit pour juin. Reculade encore en avril, lorsqu’il déclare : « Il ne faut pas absolument voter les textes avant la fin de la législature. Il y a d’abord un effort pédagogique à faire. » Sous-entendu : les gens auraient tort de se mobiliser contre une réforme qu’ils ne comprennent pas.

     

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