• A LIRE , c'est plutôt marrant !!!! (source 20 Mn.fr )

    Les coulisses de la campagne des primaires socialiste

    Créé le 03/10/2011 à 21h06 -- Mis à jour le 04/10/2011 à 10h38
    Les candidats à la primaire PS (de gauche à droite) Manuel Valls, Martine Aubry, Arnaud Montebourg, le secrétaire général par interim Harlem Desir, Segolène Royal, Francois Hollande, Jeam-Michel Baylet (PRG) à La Rochelle, le 28 août 2011.

    Les candidats à la primaire PS (de gauche à droite) Manuel Valls, Martine Aubry, Arnaud Montebourg, le secrétaire général par interim Harlem Desir, Segolène Royal, Francois Hollande, Jeam-Michel Baylet (PRG) à La Rochelle, le 28 août 2011. HALEY/SIPA

    MÉDIAS - 20Minutes a vu pour vous le documentaire réalisé pour Canal +, diffusé ce mardi soir...

    Les primaires ne sont pas terminées que déjà, des documentaires nous montrent l’envers du décor de la compétition entre socialistes. C’était un peu le cas dans Elysée 2012, la vraie campagne, la série documentaire de Serge Moati diffusée lundi soir sur France 2, mais c’est le sujet principal de Primaire au PS, l’improbable scénario, un documentaire de 93 minutes signé Benoît Bringer, qui retrace quasiment un an de campagne, diffusé mardi soir à 20h50 sur la chaîne cryptée. Avec des scènes croustillantes et quelques déclarations étonantes, a posteriori. 20Minutes a vu pour vous ce documentaire et vous en livre les meilleures séquences.

    La critique gratuite
    D’Arnaud Montebourg, à la sortie de la Convention pour l’égalité réelle, où Martine Aubry a pris la parole. «Martine c’est interminable, le discours qu’elle fait, mais comment c’est possible? Ça me rappelle Jospin 2002.» Et bam, dans les dents, la référence à la seule campagne où un candidat ne s’est pas qualifié pour le second tour de la présidentielle est cruelle. 

    La vraie fausse confession
    Signée Ségolène Royal, à qui la journaliste Sophie Landrin demande si elle pense à 2012 depuis 2007. «Oui, je me suis projeté dès cet instant sur 2012.» Grosse surprise.

    La vraie révélation
    Après le K.O. juridique de DSK, on savait que Pierre Moscovici hésitait entre Martine Aubry et Hollande. Et que les deux courtisaient ce poids lourd de la strauss-Kahnie. On apprend donc que l'équipe de Martine Aubry a tenté de le convaincre jusqu'au dernier moment, lui proposant même le poste de directeur de campagne, le lendemain de sa déclaration de candidature. Le député du Doubs a refusé, préférant rejoindre Hollande, au poste de coordinateur de campagne.

    Le melon rose
    Attribué à Arnaud Montebourg. Même si la campagne du député de Saône-et-Loire est difficile, il se compare à Barack Obama. «Barack Obama? Il a commencé comme moi, c’est la même histoire. Il était raillé, il a gagné.» Espérons pour lui qu'il ait le même succès.

    La déclaration foireuse
    Jean-Christophe Cambadélis, lieutenant de DSK, qui parle de l’absence de son mentor, époque présidentiable, comme un responsable marketing. «Quand vous avez un défaut, vous en faites une qualité», explique-t-il, prenant l’exemple de la publicité Orangina. «Il faut secouer sinon la pulpe, elle reste en bas.» DSK, «il est pas là, ça devient une qualité», dit-il, ajoutant que c’est une «manière de vendre le produit» Strauss-Kahn.   

    Celui qui aurait dû tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler
    C’est Jean-Marie Le Guen qui a la palme. Soutien fervent de DSK, il parle de l’entrevue entre le président du FMI et François Hollande en début d’année 2011. «Le compte-rendu qui a été fait de la discussion par un de ses proches n’est pas exactement ce qu’il s’est passé. Je pense qu’il a dit à Dominique qu’il ne serait pas candidat face à [lui]. Et il a fait dire qu’il aurait dit le contraire. Ça, c’est typiquement du François Hollande. Un François Hollande qu’il soutient désormais…
    Et il récidive, dans ce documentaire, toujours face caméra, à l’époque où les strauss-kahniens étaient agacés par l’activisme d’Hollande, début 2011. Le Guen, plutôt suffisant, commente: «Il avait le droit, c’est parfaitement légitime, de jouer une option si Dominique n’est pas candidat. Mais là franchement, on ne peut pas avoir comme objectif indépassable l’avenir de François Hollande.» Heureusement que le Corrézien dit souvent qu’il ne se souvient pas des piques que d’autres socialistes lui ont envoyées.
    Ceci dit, Le Guen n’est pas le seul. Claude Bartolone, qui a soutenu DSK et soutient désormais Aubry en fait une belle: «Si Martine avait le sentiment qu’elle était une chance pour la gauche, qu'elle était la meilleure, elle l’aurait déjà montré.»

    La phrase prémonitoire
    Vu le déroulement des primaires et la thèse du documentaire -«une histoire où rien ne se passe comme prévu»- c’est François Hollande qui déroule la bonne phrase. «Il y a toujours une suprise dans un scrutin, bonne ou mauvaise. Ça fait quand même 25 ans qu’on fait ce constat a posteriori et ça fait 25 ans qu’on continue de dire qu’on connaît le résultat par avance», explique-t-il. 

    La vacherie de Royal
    Outre sa sortie sur le thème de présidence normale de Hollande -«la normalité, c’est une forme de banalité, d’inaction»- la présidente de Poitou-Charentes l’attaque sur le ralliement de Chirac, qui annonce qu’il votera Hollande. En parlant de la scène, elle explique qu’elle prouve «la connivence entre deux notables locaux qui sont l’un et l’autre dans: "On accède au pouvoir mais après, moins on bouge de choses, mieux on se porte, comme ça on ne mécontente personne." Il n’y a que les gens qui bougent, qui réforment, qui mécontentent.» Une sortie que Nicolas Sarkozy pourra reprendre à son compte, si Hollande est désigné candidat…

    La scène
    Martine Aubry, assise avec des proches, dont son époux, Jean-Louis Brochen, et Marylise Lebranchu, à Avignon, au cœur du mois d’août. Tout le monde discute de la campagne de François Hollande, qui fait beaucoup de médias. «Ça c’est une campagne de médias, commente Martine Aubry. Moi j’ai beaucoup de mal à avoir accès aux médias et en plus j’aime beaucoup mieux être sur le terrain.» Une déclaration de mauvaise foi tant Martine Aubry est au moins autant demandée que François Hollande. Elle répond toutefois peut-être moins aux journalistes, puisqu'elle apprécie moins ce qu'elle appelle parfois «le cirque médiatique». Mais depuis la rentrée, elle a squatté les écrans de télé et les colonnes de journaux au moins autant que son rival. Vérité du mois d’août ne doit pas être celle de septembre…

    Maud Pierron

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