• A LIRE , TRES BON ARTICLE =

    profencampagne

     
    Mercredi 31 août 2011 3 31 /08 /Août /2011 08:36

    http://www.patrice-laurent.fr/?p=1176

    Quelque 66.000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale en 4 ans, cela se ressent, cela se voit. Quelles sont les conséquences pour vous sur le terrain ? Effectifs dans les classes, choix des options, soutien en cas de difficulté… Enquête sur ceux qui paient la facture en cette rentrée 2011.
    Nicolas Sarkozy l’a promis : “La réforme du lycée se fera à moyens constants.” Jusqu’ici, la promesse a été tenue. Il n’empêche : les 66.000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale – en majorité d’enseignants – recensées depuis 2007 impactent sa mise en œuvre. Car, pour l’appliquer, chaque lycée doit faire son choix sur ce qui lui semble important de garder ou de supprimer.
    “Aujourd’hui, on regarde au plus près. Peut-être le fallait-il… Mais tout devient compliqué, jusqu’à la construction des emplois du temps. La marge que nous avions permettait des parcours plus individualisés. Cours artistiques, culturels, options… : le lycée offrait des palettes plus vastes. Cela faisait sa richesse. Aujourd’hui, les établissements sont mis en compétition”, déclare Martine Duval, proviseur du lycée Charles-de-Gaulle à Rosny-sous-Bois (93). Tour d’horizon de ce qui vous attend, sur la base de témoignages recueillis sur le terrain.

    1. Vous avez moins le choix dans les options

    Les faits
    “Dans mon établissement, on a supprimé le russe en LV3. Mais plus on diminue l’offre, plus on diminue les effectifs : c’est un cercle vicieux qui entraîne la mort de certaines options. Les élèves ne peuvent plus faire de la musique et du russe. Les combinaisons ne sont plus possibles”, assure Florence Delannoy, proviseur du lycée Fénelon à Lille (59). “Dans mon établissement, on a supprimé l’espagnol en LV2 pour les ST2S (sciences et technologies de la santé et du social). Il a été décidé de donner les 5 heures seulement à la LV1, car depuis 2011, la LV2 est devenue facultative pour cette série”, déclare Emma Avery, professeur d’anglais en ST2S et en STL au lycée polyvalent du Golf de Dieppe (76).
    Les causes
    C’est la chasse aux petits effectifs. “Quand il faut faire avec moins de moyens, on est partagé entre l’idée de garder des sections prestigieuses [comme les sections européennes ou internationales, NDLR] et des disciplines surencadrées, comme les options, ou rebattre toutes les cartes”, explique Claude Lelièvre, historien de l’éducation.
    Les réponses sur le terrain
    Parmi les solutions utilisées, la mise en réseau des établissements : les élèves vont suivre ponctuellement des cours dans un lycée voisin. “En l’occurrence, le russe est proposé à Lambersart, à 3 km de Lille. La distance reste raisonnable, mais il faut encore accorder les emplois du temps”, indique Florence Delannoy. Surtout quand les classes sont mixtes, c’est-à-dire qu’elles rassemblent plusieurs niveaux, voire plusieurs séries. “À la rentrée 2011, j’enseignerai dans la même classe à des élèves de séries L, ES, S et STG, LV1 et LV2 confondues. Des élèves que je dois préparer à des épreuves du bac différentes en langues vivantes : orale pour certains, écrite pour d’autres”, déplore Danièle Beziat, professeur d’allemand au lycée Jean-Durand de Castelnaudary (11). Autres solutions utilisées : supprimer les groupes pour faire cours en classe entière, diminuer le nombre d’heures quitte à ne pas assurer l’horaire officiel, ou mettre plus d’élèves par classe.
    La carte de l’offre de formation au lycée est donc difficile à dessiner. “Il y a une grande différence entre ce que propose le ministère sur le papier et ce qui est proposé dans les faits sur le terrain”, juge Valérie Sipahimalani, secrétaire nationale du SNES-FSU (syndicat d’enseignants du second degré) en charge des lycées et professeur de SVT. À l’Éducation nationale, on rétorque que “le système n’est pas asséché”. Et d’insister : “En France, on garde une grande variété de choix. Certains débattent sur le fait qu’il y aurait même trop de choix.”

    La suite et la fin sur le site de L'ETUDIANT. Voir ICI


    Tags Tags : , , , ,