• Bonjour, voici la lettre d’information du site « CAPJPO - EuroPalestine » (http://www.europalestine.com)
    Si vous ne visualisez pas cet email lisez-le sur le site
    http://www.europalestine.com
    Publication CAPJPO - Europalestine

    Relaxe pour les trois militants BDS de Berlin !

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    Où sont passées les 7 cameras de surveillance ayant enregistré le meurtre d’Iyad Hallaq ?

    Le quotidien israélien Haaretz consacre son éditorial du 4 juillet à cette « étonnante disparition », alors que le gouvernement israélien a ouvert une enquête sur la mort de cet autiste palestinien, abattu à Jérusalem-Est par des soldats de la « police des frontières », il y a un mois.  Exécuté d’une balle alors qu’il était au sol, sans […]

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    Mort d’un prisonnier palestinien dans une prison israélienne, et deux autres en grève de la faim

    Le prisonnier palestinien Saadi Gharabli, âgé de 75 ans, originaire de Gaza, détenu dans les prisons israéliennes depuis 26 ans, est décédé ce lundi 6 juillet 2020 dans la prison israélienne de Ramla. Saadi avait un cancer qui n’a pas été soigné. Dans les prisons israéliennes, la situation des détenus palestiniensse dégrade jour après jour, […]

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    « Pour Le Monde nous sommes entrés dans l'ère de l'argent gratuit ! » L’édito de Charles SANNAT
     
    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents, Vous le saviez déjà et cette information ne va pas changer votre vie... au premier abord. Au second, c'est un véritable signal faible bruyant ! En effet si vous êtes un lecteur régulier de ces chroniques quotidiennes que je partage avec vous, vous savez à quel point nous sommes dans un monde d'argent gratuit, vous savez que cet argent gratuit inonde toute l'économie. Vous savez que l'immobilier monte parce que l'argent coule à flots. ...  
     
     

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    Dans 37 % des cas, les dividendes versés en 2019 menacent la survie des entreprises en 2020 !
     
    "A chaque crise boursière, et surtout depuis celle de 2008, on tente de modérer l’appétit des investisseurs pour le rendement à court terme. Rien n’y fait, en dépit des déclarations ronflantes sur la responsabilité sociale et le souci du long terme. Selon une étude révélée par le Financial Times, peu suspect d’anticapitalisme primaire, les dividendes de 2019 pourraient compromettre la survie de bien des entreprises en 2020. 37 % des sociétés qui composent l’indice américain S&P 500 ont v...  
     
     

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    Immobilier, vers un mois de septembre difficile ?
     
    « Mais attention, le statut de primo-accédant ne veut pas forcément dire en difficulté. Alors que les primo-accédants avec un statut de cadre et de gros apports peuvent emprunter, les profils les plus fragiles ont été refusés à cause des critères excessivement sélectifs imposés aux banques et de l’étranglement du taux d’usure, et ce, malgré une solvabilité avérée de ces emprunteurs », ajoute-t-il. Sans mesures correctives, nous pourrions rapidement déchanter après ces bons résult...  
     
     

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    Fin des gros porteurs. Après l'A380, c'est terminé aussi pour le 747
     
    Sale temps pour les gros, les gros porteurs s'entend. Après l'A380, le Boeing 747 tire lui aussi sa révérence "La crise accélère la fin de vie des gros porteurs, devenus inadaptés. Seule une version cargo du jumbo de Boeing va jouer les prolongations. Trops chers, trop polluants, trop gourmands en carburant : les superjumbos n'ont plus la cote. Après l'A380, dont Airbus avait annoncé la fin de la production en février 2019, c'est au tour du Boeing de tirer sa révérence. ...  
     
     

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    Démission du patron de Commerzbank
     
    C'est une dépêche de l'AFP qui nous apprend que "poussé vers la sortie, le patron de Commerzbank démissionne" ! "Deux cadres dirigeants ont acté leur départ de la deuxième banque du pays, en profond désaccord depuis l'automne sur la stratégie du réseau avec le deuxième actionnaire, le fonds américain Cerberus. Le président du directoire de Commerzbank, Martin Zielke, a présenté par surprise sa démission en pleine discussion sur une nouvelle restructuration, a annoncé la deuxième banque allem...  
     
     
     

  • 7 Juillet 2020

    Publié par El Diablo

    Image d'illustration

    RAPPEL : Le blog El Diablo est un blog indépendant des partis politiques et des syndicats - Sa ligne éditoriale est progressiste et franchement euro-critique.  Il a vocation à nourrir le débat dans un esprit ouvert, or tout sectarisme et tabous. Dans ce cadre, défenseur de la liberté d'expression, il donne à connaître des points de vue divers, y compris ceux qu'il ne partage pas forcément. 

    Régis de Castelnau : « La situation en France est préoccupante et peut déboucher sur des catastrophes. En 2022, ce sera stop ou encore ! »

    Michel Onfray : « Ces gens-là m'insultent parce que je leur fais peur »

     

    « Le résultat de l'action correspond rarement à l'intention initiale de l'auteur ». C'est en pensant à cette phrase de Max Weber que j'ai trouvé l'initiative de Michel Onfray autour de « FRONT POPULAIRE » intéressante. Il reste que je ne peux approuver le discours d'Onfray quand il s'agit de la Révolution et du parti communiste français. Ce monsieur assène en effet, évacuant à dessein tout contexte historique, de nombreuses et flagrantes contre-vérités historiques qui rejoignent souvent, il faut bien le dire, le discours des nostalgiques de l'Ancien Régime ou même du pétainisme! Il fut un temps où j'appréciais la lecture de ses ouvrages, j'en ai encore dans ma bibliothèque...Étais-je alors ébloui ou naïf ?

    [Note d'El Diablo]

    Philippot et Dupont-Aignan appellent au rassemblement des souverainistes en vue de 2022

     

    Lors de la «Journée souverainiste» organisée par Les Patriotes, Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan ont appelé les souverainistes de tous bords à mettre de côté leurs différences afin d'espérer parvenir au pouvoir.

     

    Le Prieuré de Vernelle dans la commune de Grégy-sur-Yerres (Seine-et-Marne) accueillait ce 5 juillet la «Journée Souverainiste» organisée par le président du mouvement Les Patriotes, Florian Philippot, et à laquelle a notamment participé le leader de Debout la France (DLF), Nicolas Dupont-Aignan. Lors de cette rencontre, les deux chefs de partis ont martelé leur volonté de voir les souverainistes mettre de côté leurs différences pour garantir la liberté et l'indépendance de la France, en vue des élections présidentielle et législatives de 2022.

     

    LIRE LA SUITE :
     

    Philippot et Dupont-Aignan appellent au rassemblement des souverainistes en vue de 2022

    En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/76619-philippot-dupont-aignan-appellent-rassemblement-souverainistes-2022

  • Les globalistes révèlent que la grande réinitialisation économique est prévue pour 2021


    Par Brandon Smith − Le 18 juin 2020 − Source Alt-Market.com

    Pour ceux qui ne connaissent pas l’expression « réinitialisation de l’économie globale », c’est une expression qui est utilisée depuis plusieurs années de plus en plus souvent par les élitistes du monde des banques centrales. Je l’ai entendue pour la première fois en 2014, référencée par Christine Lagarde, la directrice du FMI à l’époque. La réinitialisation est souvent mentionnée dans le même souffle que des idées comme « le nouveau multilatéralisme » ou « l’ordre global multipolaire » ou « le nouvel ordre mondial ». Toutes ces phrases ont essentiellement la même signification.

     

    La réinitialisation est présentée comme une solution à la crise économique actuelle qui a été déclenchée en 2008. Ce même crash financier est toujours présent aujourd’hui, mais aujourd’hui, après une décennie d’impression de monnaie de la part des banques centrales et de création de dettes, la bulle est encore plus grande qu’avant. Comme toujours, le « remède » des banques centrales est bien pire que la maladie, et le nouvel effondrement auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est bien plus meurtrier que ce qui serait arrivé en 2008 si nous avions simplement pris nos pertes et refusé de soutenir artificiellement les secteurs faibles de l’économie.

    De nombreux économistes alternatifs attribuent souvent à tort à l’« orgueil » ou à l’« ignorance » l’habitude qu’a la Fed d’aggraver les choses. Ils pensent que la Fed veut en fait sauver le système financier ou « protéger la poule aux œufs d’or », mais ce n’est pas la réalité. La vérité est que la Fed n’est pas maladroite, la Fed est un saboteur, un kamikaze qui est prêt à se détruire elle-même en tant qu’institution afin de faire exploser l’économie américaine et d’ouvrir la voie à un nouveau système global unique et centralisé. D’où la « réinitialisation globale ».

    En 2015, dans mon article « La réinitialisation économique globale a commencé« , j’ai déclaré :

    La réinitialisation globale n’est pas une « réponse » au processus d’effondrement dans lequel nous sommes piégés aujourd’hui. Non, la réinitialisation globale telle que mise en œuvre par les banques centrales et la BRI/FMI est la cause de l’effondrement. L’effondrement est un outil, un lance-flammes qui brûle un grand trou dans la forêt pour faire place aux fondations de la Ziggourat globaliste à construire… le désastre économique sert les intérêts des élitistes.

    En 2020, nous voyons maintenant le plan globaliste se concrétiser, les élites révélant ce qui semble être leur intention de lancer leur réinitialisation en 2021. Le Forum économique mondial (FEM) a officiellement annoncé l’initiative « Great Reset » dans le cadre de sa plateforme d’action Covid la semaine dernière, et un sommet est prévu en janvier 2021 pour discuter plus ouvertement de leurs plans avec le monde et les principaux médias.

    Le FEM a également mis en ligne une vidéo assez bizarre sur le Reset, qui consiste en une série d’images du monde en train de s’effondrer (et des images d’usines rejetant des émissions de carbone inoffensives dans l’air, ce qui, je suppose, est censé nous effrayer avec des notions de réchauffement climatique). La destruction est ensuite « réinitialisée » en appuyant sur un bouton, tout redevient comme avant, dans un monde de nature vierge et sans humains, et les mots « Rejoignez-nous ».

    La réinitialisation, selon les discussions du FMI, est ainsi la prochaine étape dans la formation d’un système économique global unique et d’un gouvernement global potentiel. Cela semble correspondre aux solutions proposées lors de la simulation de la pandémie de l’Event 201, une simulation de pandémie de coronavirus qui a été organisée par la Fondation Bill et Melinda Gates et le Forum économique mondial deux mois seulement avant que la vraie chose ne se produise au début de 2020. L’Event 201 a suggéré que l’une des principales solutions à une pandémie serait l’institution d’un organisme économique global centralisé qui pourrait gérer la réponse financière au coronavirus.

    N’est-il pas commode que les événements de la véritable pandémie de coronavirus correspondent exactement à la simulation de l’Event 201, ainsi qu’aux plans de relance du FMI et du Forum économique mondial ? Comme on dit, ne laissez pas la crise se perdre, ou, comme le dit la devise des globalistes, « Order Out Of Chaos ».

    Les troubles civils étant sur le point de devenir un mode de vie dans de nombreuses régions du monde, y compris aux États-Unis, et la pandémie prévoyant une résurgence des infections après la « réouverture », ce qui justifie une deuxième vague de confinement, probablement en juillet, l’économie telle que nous la connaissons est en train d’être détruite. Les derniers vestiges du système, qui ne tenaient plus qu’à un fil après le crash de 2008, sont maintenant en train d’être coupés.

    L’objectif est assez évident : terrifier la population avec la pauvreté, les conflits internes et une chaîne d’approvisionnement brisée jusqu’à ce qu’elle fasse pression sur l’establishment pour obtenir de l’aide. Ensuite, proposer la « solution » de la tyrannie médicale, des passeports d’immunité, de la loi martiale, d’un système économique global basé sur une société numérique sans cash dans laquelle la vie privée au sens du commerce est effacée, puis former lentement mais sûrement un gouvernement global « multilatéral » sans visage qui ne répond à personne et fait ce qui lui plaît.

    Je me souviens qu’en 2014, Christine Lagarde a commencé à parler de la réinitialisation. La même année, elle a également fait un discours très étrange au Club national de la presse, dans lequel elle a commencé à divaguer avec joie sur la numérologie et le « chiffre magique 7« . Beaucoup de gens au sein du club ont ri, car il y avait apparemment une blague entre « insiders » incompréhensible au reste d’entre nous. Je rappelle que la réunion du Forum économique mondial sur la réinitialisation du monde en 2021 se tiendra exactement 7 ans après le discours de Lagarde. Une autre coïncidence intéressante, je suppose… [Sans compter que 3*7=… 21, c’est magique, NdT]

    Le nouvel ordre mondial, la réinitialisation globale, est un projet de longue haleine visant à centraliser le pouvoir, mais d’une manière qui est censée être maintenue pendant des siècles. Les élites savent qu’il ne suffit pas de parvenir à une gouvernance globale par la seule force ; une telle tentative ne ferait qu’entraîner une résistance et une rébellion éternelle. Non, ce que les élites veulent, c’est que le public DEMANDE, voire supplie, une gouvernance globale. Si le public est amené à l’exiger pour se sauver des horreurs du chaos global, il est beaucoup moins probable qu’il se rebellera plus tard. Problème – réaction – solution.

    La pandémie ne va pas disparaître de sitôt. Tout le monde doit s’attendre à ce que les gouvernements des États et le gouvernement fédéral réclament de nouveaux blocages. Avec ces nouveaux verrouillages, l’économie américaine en particulier sera finie. Avec 40 millions de personnes qui ont perdu leur emploi lors du dernier confinement, de nombreux États qui n’ont été que partiellement rouverts et seulement 13 à 18 % des petites entreprises qui ont reçu des prêts de sauvetage pour survivre, les deux prochains mois vont être un rappel à la réalité dévastateur.

    La véritable solution consistera pour les gens à former des communautés plus autonomes, libérées de l’économie dominante. La véritable solution devrait être la décentralisation et l’indépendance, et non la centralisation et l’esclavage. Les globalistes chercheront à s’opposer à toute tentative de rupture avec leur programme. Cela dit, ils ne peuvent pas faire grand-chose si des millions de personnes font des efforts de localisation en même temps. Si les gens ne dépendent pas du système, alors ils ne peuvent pas être contrôlés par le système.

    Le véritable test viendra avec l’effondrement final de l’économie existante. Lorsque la stagflation sera encore plus forte qu’elle ne l’est actuellement et que les prix des produits de première nécessité doubleront ou tripleront à nouveau, et que le chômage augmentera encore davantage, combien de personnes réclameront la solution globaliste et combien construiront leur propre système ? Combien s’inclineront en signe de soumission et combien seront prêts à riposter. C’est une question à laquelle je n’ai toujours pas de réponse, même après 14 ans d’analyse sur le sujet.

    Ce que je soupçonne, c’est que beaucoup de gens vont se défendre. Pas autant qu’on pourrait l’espérer, mais suffisamment pour défendre la cause de la liberté. C’est peut-être trop optimiste, mais je crois que les globalistes sont destinés à perdre cette guerre à long terme.

    Brandon Smith

    Traduit par Hervé pour le Saker Francophone


  • Travailleurs au statut précaire : «  quand vient la crise, on n’est plus rien !  »

     
     
     

     

    Droits au chômage : épuisés ou bientôt consommés. Perspectives de travail : aucune. Chômage partiel : demande refusée par les employeurs. Des dizaines de milliers de travailleurs au statut précaire sont aujourd’hui essorés par la crise et le manque total de considération. Témoignages.

     

     

    Leurs employeurs les ignorent et refusent de les placer en chômage partiel. Ils n’ont droit à aucune mesure d’urgence. Et la réforme de l’assurance chômage les achève. Ils sont guides-conférenciers, extras dans la restauration ou encore accompagnateurs de tourisme d’affaire. Depuis des mois, ils se sentent invisibles. Oubliés. Leurs points communs : avoir plusieurs employeurs et enchaîner les CDD ou CDDU, des contrats d’usage permettant de recruter un salarié pour quelques heures ou plusieurs jours. D’autres sont devenus autoentrepreneurs. Rarement par choix : de plus en plus d’employeurs les poussent vers ce statut pour se libérer du paiement des cotisations sociales.

    Julie* est accompagnatrice de tourisme d’affaire. Elle ne travaille plus depuis février, depuis l’annulation de missions en Asie. La suite est un château de cartes qui s’effondre. « Toutes les opérations annulées, les unes après les autres » déplore la quadragénaire. « La plupart de mes employeurs ont joué le jeu et m’ont placée en chômage partiel. Mais ce n’est pas le cas d’une agence avec laquelle je devais travailler à la rentrée. Pour le congrès d’un gros groupe pharmaceutique français. Tout était calé, j’avais donné mon accord à la proposition écrite formulée par mail. Mais l’agence ne veut rien entendre. Nous sommes une dizaine dans ce cas. Et on ne va pas se laisser faire. »

     

    « Les plus grosses agences ne jouent pas le jeu »

     

    Julie est loin d’être un cas isolé. De nombreux salariés en CDDU se voient refuser le chômage partiel. « On leur dit qu’ils n’y ont pas droit, mais c’est mensonger ! Un écrit, mail ou sms, qui propose des dates et un lieu de travail, c’est une promesse unilatérale d’embauche ! Ne pas l’honorer, c’est une rupture abusive de contrat » s’agace Patrick Pavesi. Il est le président de la FMITEC, fédération des métiers intermittents du tourisme, de l’événementiel et de la culture. C’est une association, fondée tout récemment et vouée à devenir un syndicat. Patrick Pavesi est lui-même guide-conférencier. Une profession en grande souffrance depuis l’apparition de la pandémie. Les sites touristiques et les musées rouvrent peu à peu, mais les visites en groupe restent souvent interdites. Laissant les guides sans travail. Et trop souvent, sans chômage partiel.

    « J’avais une saison magnifique, si vous saviez ! J’étais tellement contente ! » confie Camille*, guide-conférencière depuis près de vingt ans. Elle travaille régulièrement pour plusieurs agences de tourisme et bataille avec l’une d’elles pour être placée en chômage partiel. « Nos plannings détaillés avec les dates, les horaires et les types de visites étaient calés depuis l’hiver dernier ! Mais cette agence nous ignore. Nous sommes plusieurs dizaines à essayer de négocier. Ce n’est pas normal d’en arriver là. » Camille est écœurée. Elle dénonce un système où les employeurs se sentent en position de force. « Ils savent qu’on va leur manger dans la main quand l’activité reprendra. Ils savent que beaucoup de guides vont se taire pour ne pas se griller. » Elle remarque une chose : « Ce sont les plus grosses agences qui ne jouent pas le jeu. »

    Un constat partagé par Hervé, accompagnateur de tourisme d’affaire depuis plus de 30 ans. « Les petites agences ont toutes été solidaires. Mais pour les grosses boîtes, nous sommes la dernière roue du carrosse. » Hervé a décidé d’attaquer l’un de ses employeurs pour rupture abusive de contrat. S’il gagne, il sait qu’il n’empochera pas grand-chose. Il le fait par principe. « Quand tout va bien, on est des collaborateurs. Quand vient la crise, bizarrement on n’est plus rien ! » Hervé est sans activité depuis février. Il a encore un peu de droits au chômage, mais ça ne durera pas éternellement. « Si je ne retravaille pas, je n’aurai bientôt plus rien. »

     

    La reconnaissance du statut « d’intermittent du travail »

     

    Julie est dans cette situation. Elle n’a plus d’allocations et ne peut pas recharger de droits à cause du premier volet de la réforme d’assurance chômage, entré en vigueur en novembre 2019. Il impose six fois plus d’heures pour ouvrir ou recharger des droits. L’avenir est terriblement angoissant : « Pour nous, c’est très clair, on ne va pas retravailler avant -au moins- le printemps 2021. Pourquoi ne bénéficie-t-on pas des mêmes aides que les intermittents du spectacle ? Eux, devraient bénéficier d‘une année blanche pour leurs allocations chômage. »

    Cette revendication est d’ailleurs portée par la FMITEC et le CPHRE, collectif des précaires de l’Hôtellerie – Restauration et Événementiel. Un mouvement né, lui aussi, en pleine crise sanitaire. Ils militent pour la reconnaissance du statut « d’intermittent du travail » ou « intermittent hors spectacle ». Auparavant, ces salariés qui cumulent les CDDU dépendaient d’une annexe spécifique de l’assurance chômage (l’annexe 4). Leurs particularités étaient prises en compte dans le calcul de leurs droits. En 2014, ils ont été basculés dans le régime général. Noyés dans la masse.

    « Le gouvernement nous appelle les permittents. Nous sommes rangés dans la case des travailleurs précaires » déplore Julie. « Je n’aime pas ces termes. Je fais un vrai métier, pas un job d’été ! J’ai un savoir-faire, je parle trois langues. Mais mon métier n’existe pas en CDI. Par principe, il s’exerce au travers de missions ponctuelles. » Des métiers qui subissent aujourd’hui la double peine. Pris en étau entre des employeurs qui refusent de les considérer. Et un gouvernement qui s’en prend frontalement aux intermittents du travail avec sa réforme d’assurance chômage.

    Une réforme dont on attend toujours la nouvelle version. Fin avril, l’ex-ministre du Travail avais promis des « adaptations rapides ». Nous serons finalement fixés… fin juillet.

     

    * Le prénom a été modifié à sa demande





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