C’est la règle en politique, on se positionne sur celui qui a les meilleures chances de gagner et si le vent tourne il faut vite quitter le navire. Tout ralliement avant la chute assure la survie pour une carrière politique, après c’est beaucoup moins assuré …

Martine Aubry en fait les frais. Les rats quittent le navire … Restez avec moi ! Ne partez pas tous !

Les tractations ont déjà commencé dans les couloirs des instances socialistes. On discute, on fait savoir, on tente les rapprochements, on sourit, on se souvient, on invite, on se reçoit, on se montre plus proche, on déclare « je l’ai toujours su », « c’était une candidature intéressante mais pas suffisamment volontaire, on ne gagne pas en y allant à reculons », « le pacte de Marrakech était une erreur », « l’affaire Guérini fut fatale, elle aurait dû être plus ferme et ne pas le soutenir », « l’essentiel c’est le rassemblement et l’unité des socialistes » …

Le jeu de passe-passe a commencé, un jeu classique mais si drôle à observer …

Dans le camp des partisans de François Hollande, on se frotte les mains et on espère qu’il n’y aura pas besoin d’un deuxième tour … Certains le proclament déjà et voient la victoire assurée dès le 1er tour avec les ralliements en marche.

Un peu trop vite tout de même …

La démocratie pourrait bien au final rire de ces petites combinaisons d’appareil politique et donner la victoire à celle qui se moque de ces jeux là. Ségolène Royal viendrait une fois de plus rompre la danse des importants … 

Philippe Allard