• BAYROU EST BIEN AU CENTRE PUISQU' IL EST 5 ème sur 10 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Lundi 23 avril 2012 1 23 /04 /Avr /2012 15:52


    Par DESIRS D'AVENIR HERAULT

    Le centriste François Bayrou à mille lieues de 2007

    Libération. 22.04.2012. Jonathan Bouchet-Petersen

     

    Le patron du Modem, qui s’était retrouvé dans la position du faiseur de roi il y a cinq ans, est relégué en cinquième position.

     

    Encore raté. Avec seulement 8,8% des suffrages exprimés hier dans les urnes, François Bayrou ne sera pas, une fois encore, au second tour de l’élection présidentielle. Troisième homme en 2007 avec près de 7 millions d’électeurs (18,57% des voix), le président du Modem dégringole même à la cinquième place de l’édition 2012, laissant son fauteuil d’arbitre de l’entre deux tours à Marine Le Pen et, dans une moindre mesure, à Jean-Luc Mélenchon. «Beaucoup de notre électorat est parti vers François Hollande et, quand je vois le résultat de Marine Le Pen, je comprends qu’ils aient opté pour un vote jugé utile, analyse Robert Rochefort, vice-président du Modem. On paye cette logique très cher.»

     

    «Consternante». Dès 20 h 05, la voix cassée, Marielle de Sarnez, principale lieutenant de François Bayrou, a déploré sur TF1 une «campagne consternante où chacun des autres candidats a pris les problèmes du pays pour les cacher». Et la vice-présidente du Modem d’assurer que Bayrou et ses partisans ont été «les seuls à avoir tracé des perspectives, à avoir regardé les choses en face et à avoir dit la vérité aux Français». Reconnaissant une «vraie déception», Robert Rochefort a lui aussi jugé que les «propositions responsables» du candidat centriste ont été «difficiles à porter dans une campagne où la question principale était pour ou contre Nicolas Sarkozy, avec une prime aux messages simples». «Cette campagne a-t-elle été à la hauteur de ce qu’elle aurait dû être ? Je ne le crois pas», a regretté en écho Marielle de Sarnez. Se disant «déçue de ce point de vue», elle a souligné que son champion a quand même rassemblé «plusieurs millions de Français» derrière lui.

     

    L’ancien ministre du Budget, Alain Lambert, a lui choisi une partition résolument positive : «Nous sommes dans un état d’esprit très serein, et également très fiers de la campagne menée par François Bayrou. Compte tenu de l’état de l’opinion et de la très forte volonté de changement exprimée par les Français, le résultat obtenu est plutôt meilleur que ce qu’on pouvait craindre, même s’il n’est, bien sûr, pas satisfaisant par rapport à celui de 2007.»

     

    Et maintenant ? Un conseil stratégique a rassemblé hier en fin d’après-midi l’état-major du Modem au QG du candidat, rue de l’Université à Paris. Deux heures de discussions, «dans une ambiance super amicale», selon Alain Lambert, qui était décidé, en cette soirée difficile, à voir la vie du bon côté. Vers 20 h 30, Marielle de Sarnez s’est faite porte-voix de Bayrou pour réaffirmer que le président du Modem «prendra ses responsabilités» contrairement à son non-choix d’il y a cinq ans. Une consigne de vote qui, selon Philippe Douste-Blazy, ne devrait pas intervenir avant le débat d’entre deux tours opposant Hollande à Sarkozy, probablement le 2 mai. D’ici là, assure Robert Rochefort, «la balle est dans le camp des deux candidats arrivés en tête, et un peu plus dans celui de François Hollande, puisqu’il est maintenant favori.» Et Lambert d’enjoindre ses camarades d’infortune centriste à «n’emprisonner personne sans tomber dans la cacophonie». Manière de laisser sa liberté à l’ex-Vert Jean-Luc Bennhamias, bien décidé à appeler à voter François Hollande. «Il a été très mesuré et partage notre objectif d’un pôle central en forme d’union nationale», selon Rochefort, qui espère une «large recomposition» de l’échiquier politique après le second tour et la «probable» défaite du président sortant.

     

    «Fort». Pour choisir entre Hollande et Sarkozy, Alain Lambert considère que «les critères de jugement doivent être basés sur l’intérêt général». Il attend ainsi des réponses sur les thèmes chers à son cœur centriste : «Le rétablissement des finances publiques, la question européenne, le "produire en France" et la moralisation de la vie politique.» Martelant que la France a besoin d’un «centre fort» pour «amortir l’antagonisme entre la gauche et la droite», Robert Rochefort rappelle que le Modem «a dit non à Nicolas Sarkozy depuis longtemps, souvenez-vous du livre Abus de pouvoir», violente charge contre le chef de l’Etat publiée en 2009 par le candidat centriste. Il y a quelques jours, Jean-Luc Bennhamias expliquait à qui voulait l’entendre que «voter autrement que contre Sarkozy, ce serait nier ce qu’on a fait et dit depuis cinq ans». A Bayrou de prendre «ses responsabilités».

     

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