• bon article !!!

    24 Octobre 2017

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    Dans l'UE du capital, les travailleurs détachés seront toujours attachés au capital

    Si vous écoutez les aboyeurs de la pensée unique, c'est cocorico pour la France de Macron sur le travail détaché, hier à Luxembourg, entre les 28 sinistres du Travail.

    250 000 travailleurs détachés, dits légaux, bossent en France pour le plus grand profit du capital. Sans compter ceux qui passent à travers les mailles de l'Inspection du travail, vu la purge administrée dans le nombre de ces fonctionnaires.

    Bref, Macron candidat avait juré et craché qu'il s'attaquerait au dumping social qu'est l'exploitation des travailleurs détachés. Et donc cocorico pour ceux et celles qui postulent à une décoration pour service bien rendu.

    C'est madame Pénicaud qui représentait la France. Il est vrai que lorsqu'elle fut DRH chez Danone, elle n'a pas accru son profit au détriment de l'emploi. Si?

    Bref une fois de plus. Les 28 ministres du Travail du capital en Europe ont décidé que le travailleur détaché percevra salaire, prime et 13e mois que son collègue lui exploité à demeure. Sacrée avancée vu que dans le BTP, rémunérations et conditions de travail sont déjà au ras des pâquerettes. Et qui vérifiera dans l'absolu?

    Les patrons ne prélèveront plus sur les salaires le coût du voyage et de l'hébergement. Mais peut-on affirmer que cette taxe ne sera pas exercée au départ, en Pologne par exemple, comme un migrant paye un lourd écot à son passeur?

    Les travailleurs détachés ne seront exploités que durant 18 mois. Seront-ils munis d'un bracelet électronique pour s'en assurer?

    Dans cette concurrence sauvage édictée par l'UE, le secteur des transports routiers, le plus gros pourvoyeur en chauffeurs détachés, ne sera pas touché par cet accord des 28 ministres du Travail. Allez, zou, roulez jeunesse!

    Enfin, ledit accord ne sera applicable qu'en 2022. Ben oui, les ministres du Travail n'ont pas acté les calendes grecques pour ne pas froisser leur collègue grec. Celui-ci, membre du gouvernement dit de la gauche radicale en Grèce, ne transige pas sur les mots. Ni sur les actes d'ailleurs.