• BRAVO A CHRIS POUR CET EXCELLENT ARTICLE=

    profencampagne

     
    Mercredi 16 mai 2012 3 16 /05 /Mai /2012 12:03

    http://www.1max2coloriages.fr/coloriages/ecole/ecole.htm

    L’excellence pour chacun n’est pas un luxe : c’est une obligation républicaine et démocratique qui ne doit souffrir d’aucune exception. Tous les enfants, quels que soient leurs lieux d’habitation (à la ville comme à la campagne), quel que soit leur environnement socioculturel, doivent avoir droit au « meilleur ». L’École doit donc repenser profondément son fonctionnement pour répondre à ce défi.

    Un socle commun d’acquisitions ambitieux, réaliste et évalué finement, sans dérogation aucune quant à sa maîtrise exigée de la part des élèves

    La réflexion est commencée et l’idée a fait son chemin depuis 20051. « Tout ce qu’il est indispensable de maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire » est détaillé autour de sept grandes compétences : chacune est « conçue comme une combinaison de connaissances fondamentales pour notre temps, de capacités à les mettre en œuvre dans des situations variées, mais aussi d’attitudes indispensables tout au long de la vie » (2006).

    L’idée est intéressante car elle invite les enseignants à sortir des habitus scolaires. Introduisant une clarification sur les objectifs de l’École obligatoire – donc une certaine lisibilité – elle a surtout le principal mérite d’ouvrir, par ses propositions, une discussion citoyenne et professionnelle. En effet, ce n’est ni un programme, ni une addition de programmes disciplinaires agrémentée par une touche d’Éducations à … Il s'agit bien d'un tableau de bord de ce que pourrait être une cohérence d’ensemble des acquis d’un jeune sortant à 16 ans du système éducatif. Démarche en contradiction donc avec la tradition française d’une École plutôt conçue comme une « petite Sorbonne » dès le primaire. Ainsi les disciplines scolaires sont-elles incitées à concourir – chacune dans son champ de compétence – à l’acquisition de connaissances, certes, mais également de compétences (plus générales) et d’attitudes valant pour la vie tout court.

    Dans certaines disciplines, reconnaissons qu’une réelle réflexion a été menée pour faire converger les préoccupations disciplinaires. Ainsi mathématiques, sciences de la vie et de la terre, physique-chimie proposent de contribuer à la construction d’une culture scientifique, et de contribuer à l’élaboration par les élèves d’une représentation globale et cohérente du monde à la fin du collège2. Aux dires des contributeurs, l’élève doit pouvoir – au terme de la scolarité obligatoire – apporter des réponses simples mais cohérentes aux questions : Comment est constitué le monde dans lequel je vis ? Quelle y est ma place ? Quelles sont les responsabilités individuelles et collectives ? Il ne s’agit plus d’empiler des savoirs comme des « choses », mais de donner sens à ce qui nous entoure. Qu’est-ce que la matière (vivante ou inerte) ? Quid de l’universalité des lois qui régissent les phénomènes naturels ? Comment analyser les rapports entre l’homme et son environnement ? Et il est vrai, que dans son fonctionnement normal, l’École fait comme si l’élève allait naturellement, faire les liens entre des connaissances disciplinaires éclatées ; donner de la cohérence à des thématiques apparemment disjointes. La démarche – même à poursuivre – ne manque pas d’intérêt.
    D’autres disciplines, en revanche, se sont contentées d’un toilettage des programmes à la marge, voire d’une simple réécriture purement formelle. Tel est le cas, à notre sens, de l’histoire-géographie-éducation civique. Laissant entendre que les objectifs du Socle sont inhérents à la discipline même. Après des considérations générales introductives … les programmes déclinent les intitulés de manière factuelle et somme toute classique. Or, après une période expérimentale, un Livret personnel de compétences suivant chaque élève au cours de toute sa scolarité obligatoire est entré en vigueur en 2010. Il s’agit, pour le palier 3, correspondant au Brevet des collèges, d’une évaluation portant exclusivement sur la partie informatique et internet (B2i) et sur la compétence à manipuler une langue vivante étrangère. 2011 doit être l’année de la mise en œuvre du Livret pour toutes les compétences.

    Que dire donc du travail à accomplir encore : approfondir la réflexion sur l’évaluation (les grilles de références pour l’évaluation au niveau Brevet ne comptent pas moins de 32 pages) ; permettre une réflexion collective et pluridisciplinaire (quand on sait que la formation des enseignants est exclusivement disciplinaire) ; mener un travail de diffusion en profondeur de cette nouvelle approche auprès des élèves et des parents. Le chantier est immense.

    Il ne doit avoir qu’une seule finalité : aucun jeune ne doit sortir du système éducatif sans la maîtrise du Socle commun de connaissances et de compétences.

    Christophe

     

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