• BRAVO MONTEBOURG..........lui, au moins, il passe de la parole aux actes !! =

    Vendredi 25 mai 2012 5 25 /05 /Mai /2012 14:39


    Par DESIRS D'AVENIR HERAULT

    Montebourg réussit son retour, huit mois après, chez les Fralib

    Libération. 25.05.2012

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    L'exercice n'était pas évident. Huit mois après être venu soutenir les Fralib au moment de sa campagne pour les primaires du PS, Arnaud Montebourg était de retour ce matin à Gémenos. En temps que ministre cette fois. « A la demande du Président de la République et du Premier ministre », il devait rencontrer de nouveau les salariés, et participer à une réunion avec leurs représentants, des élus et des représentants locaux de l'Etat.


    Pour renouer le fil de la négociation avec Unilever, le proprio, et creuser le projet de reprise par les salariés. Selon ces derniers, le ministre du Redressement productif ne s'en est pas trop mal tiré. Il leur a annoncé qu'Unilever acceptait de revenir à la table de discussion, et renonçait à faire évacuer l'usine qu'ils occupent...

    Après avoir racheté Fralib et délocalisé l'usine qui se trouvait au Havre, Unilever veut à présent fermer Gémenos, site le moins productif selon lui, et délocaliser l'activité en Belgique et en Pologne. Plusieurs plans sociaux se sont succédé, les deux premiers cassés par la Justice, le troisième validé avant que les salariés ne fassent appel. Ces derniers, accrocheurs, veulent imposer un projet alternatif, très tourné vers la qualité. Ils ont toujours esquivé les épreuves de force et provocations, sachant qu'il fallait tenir jusqu'au lendemain des présidentielles pour ne pas fermer définitivement le site.


    Juste après l'élection de Hollande, alors que la plupart des 103 salariés encore présents (sur 182 au départ) venaient de recevoir leurs lettres de licenciements, les syndicats ont appris que la direction s'apprêtait à démonter les machines, vider l'usine, car le propriétaire du terrain avait signé une promesse de vente pour le terrain, qu'Unilever loue. Du coup ils sont alors arrivés un matin avec des salariés et quelques renforts syndicaux, une soixantaine de personnes au total, pour occuper l'usine, où les machines ne fonctionnent plus depuis le 1er mars 2011. La Justice a autorisé leur expulsion avec le recours des forces de l'ordre au besoin, mais pas avant le 1er juin, afin de donner du temps à la concertation politique et sociale, d'ailleurs encouragée dans l'ordonnance. Puis la communauté urbaine de Marseille a préempté le terrain cette semaine, pour «préserver l'avenir». Il est logique, estime Montebourg, que «la puissance publique se rende maître du foncier», afin que dans les projets de reprises, «celui qui contrôle le foncier ne soit pas favorisé».


    On en est là ce vendredi au moment où Arnaud Montebourg débarque à Gémenos. Le 29 septembre, il avait dénoncé la désindustrialisation galopante de la France, promis que face à elle, l'impuissance politique n'était pas une fatalité. Qu'il fallait trouver «des solutions nouvelles», reprendre «le contrôle de l'économie et de la finance», taxer «à 200%» les entreprises qui fabriquent low cost à l'étranger pour vendre «sur nos marchés à gros pouvoir d'achat». Il parlait de créer un fonds souverain pour aider les ouvriers qui veulent reprendre leurs entreprises à en reprendre le capital.


    Désormais ministre, Arnaud Montebourg prône la négociation, et annonce la «mobilisation générale» de la nation autour des emplois industriels du pays. L'idée, prévient-il, n'est pas de «sauver artificiellement des entreprises condamnées par avance». Mais de soutenir les projets viables. A Gémenos, un médiateur a été nommé, les différents projets vont être expertisés, et en priorité celui des salariés. Puis tout le monde doit se revoir dans un mois. «Nous prendrons alors les décisions» promet le ministre, qui engage tous les acteurs à «réussir ensemble la suite de Fralib»


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