• C ' EST TERRIBLE DE VOIR TOUT UN PEUPLE REDUIT A LA MISERE ,ensuite à qui le tour ??

    Cyril LAZARO

     
    Mercredi 19 octobre 2011 3 19 /10 /Oct /2011 17:59

    Grèce: Violents affrontements à Athènes en marge des manifestations anti-austérité

    Un manifestant jette un cocktail molotov sur des policiers à Athènes, le 19 octobre 2011

    Un manifestant jette un cocktail molotov sur des policiers à Athènes, le 19 octobre 2011

    MONDE - Une grève générale de 48 heures a été décrétée dans tout le pays...

    Une grève générale de 48 heures, la plus importante depuis des années, a débuté ce mercredi en Grèce, mais des affrontements se sont produits à Athènes entre forces de l'ordre et manifestants devant l'immeuble du Parlement, qui doit voter de nouvelles mesures d'austérité.

    Place Syntagma, devant le Parlement, où se sont rassemblées des dizaines de milliers de personnes, des manifestants casqués et cagoulés, vêtus de noir, ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les policiers, qui ont riposté en tirant des grenades lacrymogènes. De violents affrontements s'étaient déjà produits fin juin au même endroit lors d'une précédente manifestation.

    Les aéroports plutôt épargnés

    Malgré les 5.000 policiers déployés dans les rues de la capitale, les manifestants sont arrivés pour la première fois jusqu'aux marches du Parlement, forçant les forces de l’ordre à reculer. A l'entrée du port du Pirée, quelque 400 dockers se sont rassemblés, tandis qu'un millier de gardiens de prison se sont réunis devant le ministère de la Justice.

    Le mouvement de grève concerne les administrations, les entreprises, les services publics mais également les commerces de détail. Pour leur part, les contrôleurs aériens ont décidé d'assouplir leur mouvement et d'observer un débrayage de douze heures seulement (de minuit à midi) pour ne pas pénaliser les voyageurs.

    «Engagés dans la bataille de toutes les batailles»

    Le Premier ministre socialiste, George Papandreou, a une nouvelle fois appelé mardi soir à la discipline des élus de son parti, qui doivent se prononcer sur l'adoption des mesures d'austérité. «Nous devons poursuivre cette guerre, en tant que peuple, en tant que gouvernement, en tant que groupe parlementaire, afin de permettre au pays de la gagner», a déclaré George Papandreou. «Nous gagnerons pour le pays, nous continuerons. C'est la raison pour laquelle je suis ici», a-t-il ajouté.

    «A partir de maintenant, et jusqu'à dimanche, nous sommes engagés dans la bataille de toutes les batailles», a indiqué pour sa part le ministre des Finances, Evangelos Venizelos. «C'est un combat angoissant mais nécessaire pour éviter que la crise ne nous emporte», a-t-il ajouté.

    Premier vote du nouveau plan d’austérité ce mercredi soir

    Pour Nikos Kioutsoukis, l'un des responsables du syndicat du secteur privé GSEE, les députés doivent rejeter les nouvelles mesures d'austérité «s'il leur reste encore un peu d'humanité, de décence, de fierté et d'esprit national». Un premier vote sur le projet gouvernemental doit intervenir mercredi soir, suivi par un second vote sur certains articles particuliers, jeudi.

    Les dispositions prévues sont une réduction des salaires et des retraites dans la fonction publique, une hausse des impôts, une suspension des accords salariaux de branche et l'instauration du droit de licenciement dans l'administration. La Grèce, qui connaît une troisième année de récession, accuse une dette publique qui s'élève à 162% de son produit intérieur brut (PIB).

    Source 20minutes.fr

     

    Manifestations anti-austérité et incidents en Grèce

    ATHENES - 19.10.2011

    Des incidents violents ont éclaté mercredi en marge des manifestations massives contre l'austérité en Grèce, à quatre jours d'un sommet européen qui pourrait décider d'augmenter la puissance de feu financière face à l'aggravation de la crise de la dette en zone euro.

    voir le zoom : Police anti-émeutes à Athènes (Grèce), en marge des manifestations, le 19 octobre 2011. 
    Police anti-émeutes à Athènes (Grèce), en marge des manifestations, le 19 octobre 2011.
    voir le zoom : Un manifestant jette un cocktail molotov, en marge des manifestations, à Athènes, devant le Parlement, le 19 octobre 2011.
    Un manifestant jette un cocktail molotov, en marge des manifestations, à Athènes, devant le Parlement, le 19 octobre 2011.
    voir le zoom : Emeutiers et policiers en marge de la manifestation, à Athènes, le 19 octobre 2011.
    Emeutiers et policiers en marge de la manifestation, à Athènes, le 19 octobre 2011.

    Des incidents violents ont éclaté mercredi en marge des manifestations massives contre l'austérité en Grèce, à quatre jours d'un sommet européen qui pourrait décider d'augmenter la puissance de feu financière face à l'aggravation de la crise de la dette en zone euro.

    Plus de 125.000 personnes selon la police ont défilé dans les rues des grandes villes grecques pour protester contre un nouveau train d'austérité imposé par le gouvernement.

    La Grèce livre là "la bataille des batailles", a lancé le ministre des Finances Evangélos Vénizélos en ouvrant les débats sur le plan, qui doit être adopté jeudi, dans un parlement encerclé par une marée de protestataires.

    Des affrontements ont éclaté quand des groupes de jeunes ont lancé cocktails molotov et pierres sur un barrage de policiers, qui ont répliqué par des tirs de lacrymogènes. Des incidents ont aussi opposé propriétaires de taxis dénonçant la libéralisation du secteur et forces de l'ordre.

    La mobilisation a enregistré un record depuis le début de la crise de la dette qui englue désormais le reste de l'Europe. Transports, écoles, musées et secteur public étaient paralysés, mais aussi commerces, taxis et entreprises privées dans le cadre de la cinquième grève générale en Grèce depuis le début de l'année.

    Les sacrifices demandés, dont beaucoup visent une fonction publique inefficace et coûteuse bâtie sur le clientélisme politique, sont imposés alors que la Grève traverse sa troisième année consécutive d'une récession qui s'aggrave.

    Ils visent à convaincre les créanciers du pays, l'UE et le FMI, de la sauver du surendettement, tout en essayant de stopper la contagion de la crise en zone euro, au moment où les agences de notation financière s'attaquent à l'Italie, la France et l'Espagne.

    A quatre jours d'un sommet européen crucial, les contacts se multipliaient entre les capitales pour tenter de dégager un consensus sur les moyens de stopper la propagation de la crise en zone euro. Dernier épisode en date: l'abaissement par Moody's de la note de la dette souveraine de l'Espagne.

    Selon une source diplomatique à Bruxelles, les pourparlers en cours visent à porter la capacité d'intervention du Fonds de soutien européen (FESF) pour les pays en difficulté entre 1.000 et 2.000 milliards d'euros, lors du sommet européen. Ces discussions sont "extrêmement intenses" et "positives", a déclaré de son côté mercredi un porte-parole du gouvernement allemand

    Ces discussions se déroulent sur fond de détérioration de la conjoncture économique : Berlin a ainsi ramené à 1% sa prévision de croissance pour l'an prochain alors que la première économie européenne tablait précédemment sur 1,8%.

    Madrid a subi une nouvelle dégradation de sa note souveraine, la troisième en moins de deux semaines.

    Après Fitch et Standard & Poor's, Moody's a décidé de lui enlever deux crans, à A1, ravalant l'Espagne au rang des émetteurs solides, mais susceptibles d'être affectés par des changements de la situation économique.

    Le ministère espagnol de l'Economie s'est dit "surpris" de cette décision prise "sans attendre" l'issue du sommet européen organisé ce week-end à Bruxelles précisément pour tenter de stopper la crise.

    L'Italie avait fait les frais début octobre des inquiétudes des agences, Fitch dégradant sa note, tandis que Standard & Poor's a abaissé mardi celles de 24 banques italiennes, en raison de la détérioration de la situation économique dans la péninsule.

    "Ce que vivent actuellement des pays comme l'Espagne et l'Italie ne vient pas seulement de leurs propres problèmes, mais plutôt de la contagion par le reste de la zone euro", estime Soledad Pellon, analyste de la maison de courtage IG Markets.

    "Cela m'inquiète de voir que cela commence à être (une réaction) en chaîne, cela a commencé seulement par la Grèce et puis cela s'est étendu aux autres pays, on dirait que la contagion avance de manière beaucoup plus rapide", renchérit Alberto Roldan, analyste chez Inverseguros.

    Face à cette propagation, le sommet européen de dimanche s'annonce décisif. Outre l'augmentation des capacités de prêt du FESF, les pays de l'Union européenne pourraient décider d'une nouvelle dépréciation de la dette grecque détenue par les banques, plus importante que celle décidée le 21 juillet.

    "Le destin de l'Europe se joue dans les jours qui viennent", n'a pas hésité à affirmer le président français Nicolas Sarkozy, qui devait s'entretenir par téléphone dans la journée avec la chancelière allemande Angela Merkel.

    Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso lui a fait écho mercredi, évoquant un "moment crucial" pour l'Europe, et demandant une "réponse vigoureuse" dimanche pour stopper la contagion.

    La France est désormais également menacée: Moody's a annoncé lundi qu'elle pourrait placer d'ici trois mois sa note sous perspective négative, en clair qu'elle pourrait perdre son précieux triple A.

    Cela montre que "même des pays comme la France ne peuvent pas échapper à des baisses de note", souligne Soledad Pellon.

    "Les agences transmettent un message très clair: il y a un problème de dette en Europe et cela peut entraîner une aggravation importante" de la crise, estime Alberto Roldan.

    "Cela remet un petit coup de pression sur la France et l'Allemagne, sur leur capacité à résoudre cette crise, parce que c'est de là que viendront les solutions", confirme Jesus Castillo, spécialiste de l'Europe du sud chez Natixis.

    "Si l'un des deux pays n'avance pas, c'est tout le processus de résolution de la crise qui reste bloqué", ajoute-t-il.

    Source tv5.org

     

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