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    Vendredi 5 août 2011 5 05 /08 /Août /2011 19:05
    Tapie – Sarkozy : les clefs du scandale  
    Avoir le soutien politique de Nanard, ça vaut son pesant de lentilles. "Aujourd'hui, il n'y a pas photo : Sarkozy et Borloo ont mes faveurs. Sarkozy était jusque-là dans une logique de gouvernement sur un pied, mais depuis ce partenariat avec Borloo, il avance sur les deux", affirmait-il dans une Interview au Point, avril 2007.
    On se doutait bien que l'ancien homme d'affaires et président de l'OM avait chèrement vendu son honneur en soutenant la politique de Nicolas Sarkozy, à savoir pendant les émeutes des banlieues en 2005, pendant l'élection présidentielle en 2007, puis lors de la réforme constitutionnelle en 2008. ( Vidéo n°1)
    On savait que quelque chose se cachait derrière la caution morale apportée par Bernard Tapie aux gesticulations dégradantes et irresponsables de l'actuel locataire de l'Elysée. Désormais, on en sait plus sur le deal passé entre "l'homme de gauche", c'est ainsi qu'il s'est toujours présenté, et l'homme du fouquet's ou le "président des riches". On peut le dire l'ancien ministre de la ville, l'homme de l'ouverture au sein du gouvernement Bérégovoy, ne s'est pas vendu pour un plat de lentilles. Bien au contraire, il a confortablement monnayé ses prestations et services en faveur de la "droite décomplexée", et cela sur le dos des Français. Quel artiste, ce nanard !
    Qu'on se le dise, Bernard Tapie a coûté très cher aux contribuables, soit près de 400 millions d'Euros !  Et en prime, après l'affaire Strauss Kahn, vidéo n°2, il appporte sa contribution singulière à la désastreuse image de la France dans le monde, en particulier aux Etats-Unis, où les réactions se multiplient depuis que Christine Lagarde, nouvelle patronne du FMI et ancienne ministre des finances, est lourdement suspectée d'indélicatesse à propos d'un arbitrage concernant l'homme d'affaires, vidéo n°3. "Deux fois, Nicolas Sarkozy a fait nommer au FMI des personnalités sur lesquelles il savait que des soupçons planaient. C'est irresponsable",  a accusé la présidente du FN, ajoutant  " C'est une faute très lourde de conséquences et notre pays en sort une nouvelle fois affaibli". Pour François Ernenwein, de La Croix, même si le dossier n'a rien en commun avec celui de DSK, il crée "un climat de soupçon" et "donnera l'impression au monde que, décidément, les responsables français sentent le soufre". "Où trouver la conjonction" dans le fait que l'ancienne ministre de l'Economie soit rappelée à l'ordre par la justice, s'interroge Yves Harté dans Sud-Ouest. "En Nicolas Sarkozy, président de la République, à qui Bernard Tapie fit allégeance publique à la télévision, un soir de mars 2007", a t-il conclu. 
    Pour Eva Joly, " C'est la chronique d'une honte nationale annoncée (...). Autant la situation de Dominique Strauss-Kahn n'était pas prévisible, autant celle de Christine Lagarde l'était", a-t-elle estimé. Et d'ajouter: "Nous aurions pu éviter d'ajouter un nouveau scandale au scandale DSK", estimant que "cette situation va alimenter les préjugés" contre les Français à l'étranger".
    C'est dire si la " République irréprochable", vidéo n°4, a plutôt un arrière goût de " mafia des copains et coquins ". Bernard Tapie le bienheureux s'en moque, affirmant même que "La sentence arbitrale ne peut en aucun cas être mise en cause". Du moment qu'il a empoché le pactole, l'homme qui valait 400 millions d'Euros s'asseoit sur l'éthique et n'en a cure de l'image de son pays. Quelle époque formidable !
     
    A2N  

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