• DES NOUVELLES DE NOTRE CAMARADE " OUVRIER EN COLERE " =

    treschernorbert

     
    Mardi 5 juin 2012 2 05 /06 /Juin /2012 18:03

     ....... Car le milieu est malsain, parfois menaçant. Alim (nom d'emprunt), chauffeur belge, craint des représailles de la part de Jost Europa s.r.o., une société de transport qui l'employait en Belgique via un contrat tchèque. "Le gérant m'a déjà menacé avec une arme parce que je lui demandais pourquoi on avait rompu mon contrat du jour au lendemain, sans explication." La société Jost Europa n'aurait rien à voir avec le transporteur belge Jost Group.

    "Je suis cathégorique : cette firme n'est pas à moi", affirme Roland Jost, le patron.
    Reste que d'après la FGTB-UBOT et de nombreux transporteurs, Jost Group, le vrai, est l'exemple-phare de la concurrence déloyale dans le transport international. Il n'est pas le seul. A Courcelles, devant les portes de Wins Transports, des chauffeurs de l'Est sortent de l'ombre. C'est le cas de Marius, chauffeur roumain dont le salaire de base s'élève à 498 euro brut. "On attend d'être payés depuis un mois ! Les chauffeurs belges reçoivent leur salaire le 10. Nous, on doit attendre le 25. Si on proteste, on est licencié." Cette version est bien évidemment démentie par Gilbert Keulders, le nouveau manager de Wins. "On garde toujours nos bons chauffeurs. le salaire sera versé!".

    La grande majorité des sociétés de transport sont en tort, en contournant la nouvelle loi européenne ou en banalisant la fraude sociale et fiscale. Depuis un arrêt de la Cour de justice européenne, rendu le 15 mars 2011, toutes les filiales étrangères, qu'elles aient ou non un bureau, sont en l'état actuel dans l'illégalité.
    "Les chauffeurs étrangers travaillant principalement pour la Belgique devraient avoir un contrat belge", dit Roberto Parillo, responsable de la CSC-Transcom et président de la Fédération européenne des travailleurs de transport (ETF).    

    Les entreprises se retranchent derrière le statut du chauffeur international qui, d'après elles, ne doit pas être rattaché à un pays en particulier vu la nature même du métier.
    Dès le début des années 1990, des sociétés belges ont commencé à engager des chauffeurs dans les pays de l'Est ou au Luxembourg, aidés par le flou européen sur l'encadrement de la concurrence entre Etats membres. Depuis, le phénomène a explosé. Jusqu'à étrangler les sociétés qui roulent avec des chauffeurs belges. Le comble : les groupes belges possédant un bureau en Slovaquie ou ailleurs n'y développent aucune activité de transport ! A Bratislava, nous l'avons vu de nos yeux, aux côtés d'Alain Durant. Contrairement à l'avis de certains patrons, la loi slovaque - entre autres -  n'autorise pas une société belge à créer une filiale pure et simple. Il faut implanter une société propre. Avec des bureaux, du personnel et... des camions sur place.

    .........    suite demain  


    "ouvrier en colère"
    Demain, je publierai le livre noir de l'UBOT sur les sociétés boites aux lettres.


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    http://etnotredevenir-il-est-ou.over-blog.com

     

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