• EN TANT QUE SYNDICALISTE ,je suis entièrement d'accord avec ce texte,SEUL LE COMBAT SYNDICAL EST PAYANT , même avec un Président socialiste !!!!

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    Sans luttes revendicatives : pas de changement possible

    Retrouvons la mémoire

    , par Michel Drapet jeudi 12 avril 2012

    En cette période électorale, de nombreux syndicalistes dont ceux de la CGT sont engagés dans la campagne.

    Normal, bien que militants syndicaux, ils n’en demeurent pas moins citoyens libres de leurs engagements.

    Mais le problème contient bien d’autres facettes plus importantes.

    Historiquement, les vrais changements, les acquis les plus fondamentaux ont toujours été acquis par la conjonction entre l’accès de la gauche au pouvoir et le développement de luttes massives, de grèves interprofessionnelles.

    A l’inverse, lorsque la gauche est arrivée au pouvoir sur fond de délégation de pouvoir, dans la "paix sociale", le changement profond ne fut jamais au rendez vous.

    En 1981, Georges Marchais totalise 15.7% au premier tour, François Mitterand est élu au deuxième tour. Il nomme 4 ministres communistes. Certes les 2 premières années des acquis ont été accordés par le pouvoir. Mais sur fond de paix sociale, dès 1983 et surtout en 1984, c’est le tournant de la rigueur, et les recettes ultra libérales venues des USA et de Grande Bretagne. Les salariés ne se sont pas mobilisés et les syndicalistes avaient pour beaucoup déléguer trop de pouvoirs à la sphère politique.

    En 1986, la droite revient au pouvoir.

    En 1988, François Mitterand est amplement réélu mais sur fond de "paix sociale". Ce fut le temps de l’"ouverture" et la détérioration de nombreux acquis.

    En 1997, bis répétita : la gauche plurielle arrive au pouvoir. Les salariés et les syndicats en attendent beaucoup, trop.

    En 2002, la droite revient au pouvoir et l’est encore aujourd’hui sans discontinuer.

    Allons nous enfin tirer les enseignements de l’Histoire ?

    Humblement, je donne mon avis : la place des responsables syndicaux est à la porte des entreprises pour créer des nouvelles bases syndicales, pour préparer un grand mouvement social qui pousse le nouveau pouvoir à des vrais changements, à une nouvelles répartition des richesses.

    Sinon Jean-Luc Mélenchon fera 15%. C’est bien, mais et après ?

    François Hollande sera élu et après ?

    Le capitaliste que sa crise rend encore plus monstrueux leur imposera des mesures en contractions avec les besoins du monde du travail.

    Certains militants CGT montrent le chemin : le 26 mars, l’Union syndicale départementale de la santé organisait un rassemblement devant la caisse primaire d’assurance maladie des Deux-Sèvres.

    Les postiers de Poitiers ont entrepris un mouvement de grève, comme celui des facteurs de Chatellerault qui dure.

    Comme ont ne peut pas être au four et au moulin, je pense que la place des syndicalistes est au développement des luttes. C’est à ce prix que nous gagnerons un vrai changement.

    Sinon, cette élection se prolongera par une profonde déception ou se cache la bête immonde prête à tout pour protéger les possédants.

    Michel Drapet ancien secrétaire général de l’UD CGT 79


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