Comment transformer un éléphant du PS en une petite souris apeurée cherchant à se cacher dans son trou ? Facile : il suffit de prononcer par deux fois un mot magique. Abracadabra ? Non, il s’agit plutôt d’un nom, celui du patron socialiste des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, dont la mise en examen a été prononcée hier à l’issue de son audition dans le cadre de l’enquête sur les fraudes présumées aux marchés publics dans le département. Et ce tour digne d’un David Copperfield, ce sont deux journalistes de BFM TV qui l’ont réalisé, Olivier Mazerolle et Alain Marschall. Interrogeant Martine Aubry sur l’affaire Guérini, les deux compères ont eu le malheur de vouloir revenir à deux fois sur le sujet. Mais à la seconde question, Martine Aubry se transforme en Harry Houdini, le prestidigitateur roi de l’évasion : pif, paf, pouf, disparue, il n’y a plus personne, « je vous remercie », au revoir !
Après coup, du côté de chez Aubry on a fait savoir à BFM que la candidate à la primaire ne cherchait pas à fuir le sujet. Qu’il s’agissait en fait d’un simple problème de décalage de son. Évidemment qui peut croire qu’il puisse y avoir de la gêne chez Aubry au sujet de Guérini ? Il n’y en a évidemment pas non plus chez François Hollande qui, lui, a réalisé le plus incroyable tour de passe-passe de l’histoire solférinienne : ne rien faire, ni ne rien, dire pendant les dix années au cours desquelles il dirigeait le parti à propos du cas Guérini…
Tags : aubry, deux, guerini, d’un, chez
Créer mon blog