Des « effets d’annonce ». Voilà le sentiment de la CGT, au centre hospitalier de Vichy, après la présentation du plan santé par le président de la République, Emmanuel Macron, et la ministre Agnès Buzyn.
La progression de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam*) de 0,2 point pour 2019 « ne compensera pas les années d’austérité », selon le syndicat.
« Nous sommes loin des 4 % de progression annuelle qui seraient nécessaires pour le fonctionnement courant des hôpitaux, explique Pascal Devos, le secrétaire général. On n’a pas besoin d’une boule de cristal pour comprendre que les contraintes économiques vont continuer à peser sur nos établissements. »
Si l’hôpital de Vichy a réalisé un exercice financier à l’équilibre en 2017 au terme de réorganisations et de réductions d’effectifs, de nouvelles suppressions de postes sont pressenties. « Dix, pour cette rentrée, dans les unités de psychiatrie », détaille le secrétaire général du syndicat qui évoque plusieurs chiffres dans un communiqué diffusé cette semaine dans l’établissement.
« Dans les services de médecine, des passages en 12 heures sont prévus avec la suppression de personnels pour janvier 2019. » Une « dizaine de postes » serait ainsi menacée dans les services de neurologie, pneumologie, en réanimation et aux urgences. « Les personnels n’auront pas le choix. Qu’ils acceptent ou pas ce passage en 12 heures, ils verront tout de même leurs effectifs diminuer. »
Estelle Dissay
(*) L’Objectif national de dépenses d’assurance maladie est un objectif de dépenses à ne pas dépasser en matière de soins de ville et d’hospitalisation. Il est fixé chaque année par la loi de financement de la sécurité sociale.