• Excellent !!!

    29 Octobre 2019

    Publié par El Diablo

    L’élection du juriste Kaïs Saïed à la présidence de la République tunisienne est lourde de signification politique dans la laborieuse séquence post-révoltes populaires de janvier 2011. Face à Nabil Karoui, candidat archicorrompu, ultralibéral, occidentalo-centré, grand patron et magna de la presse, le deuxième tour de cette élection a été un véritable raz-de-marée, à la stupéfaction générale sur le plan international, et même au sein du peuple tunisien : Près de 50 points d’écart (72.71%) ont permis à Saïed de laminer le « Berlusconi » fraîchement sorti de prison suite à une affaire de blanchiment d’argent, héros des couches les plus aisées des métropoles de la côte tunisienne, alors même que le parti de ce dernier « Galb Tounes » venait de rassembler un groupe conséquent de députés aux législatives.

     

    Qui est Kaïs Saïed? Est-il de droite ou de gauche ? Est-il islamiste ou laïc ? Quel lien entretient-il avec les puissances néocoloniales classiques, plus ou moins rivales entre elles, qui écrasent l’Afrique (France, Allemagne, USA) ?

     

    Ce qui est sûr, c’est que les Tunisiens le connaissent de longue date. Juriste et « hors-système », jamais affilié à un parti, il a tout de même été celui qui lança la Constituante en 2013. Cette nouvelle Constitution fut une réécriture peu ambitieuse, plutôt qu’une remise à plat telle qu’il l’aurait souhaité au départ. Mais Saïed reste aux yeux du plus grand nombre un « homme intègre », jamais mouillé dans les affaires qui ne cessent d’éclabousser tous les partis officiels depuis des années.

     

    LIRE LA SUITE :