Le rappeur Youssoupha assène une claque à Eric Zemmour

Publié le29 juin 2012

 

 

Zemmour et Youssoupha

Zemmour et Youssoupha

Dans l’affaire qui oppose depuis 2009 le rappeur Youssoupha au journaliste et éditorialiste Eric Zemmour qui avait porté plainte pour “menace de mort et propos injurieux”, cette fois-ci, le rappeur est définitivement relaxé. Un véritable coup de massue pour le journaliste qui se vante à coups de clichés hypocrites qu’il est pour la liberté d’expression. Une liberté de parole quand ça l’arrange bien sûr, mais, se revendiquant cette liberté d’insulter, pas de critiquer, il refuse la critique, lui.  

Alors que le chroniqueur haineux de RTL dit du rap que c’est “une sous-culture d’analphabètes”, une insulte en règle. Or, il y a des rappeurs instruits, comme Youssoupha d’ailleurs. Ce fils d’un très grand musicien kino-congolais que beaucoup d’Africains connaissent, en l’occurrence Tabu Ley aka Rochereau, qui a d’ailleurs fait un duo avec lui dernièrement à l’Olympia. Youssoupha décide alors de répondre à Zemmour dans un album intitulé Sur les chemins du retour. Les paroles contestées par le journaliste: “Je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric Zemmour.” Cette phrase  a valu donc une plainte. Suivez les séquences vidéos:

Il est loin le temps où, après le jugement en première instance, le 26 octobre 2011, Eric Zemmour se gargarisait du fait que, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné Youssoupha à une peine d’amende de 800 euros avec sursis pour injure publique. Le rappeur qui triomphe actuellement avec son nouvel opus « NOIR DESIR », qui caracole en tête du hit parade et déjà disque d’or, n’avait pas encore dit son dernier mot en faisant appel.

Alors que les médias “mainstream” faisaient tout un pataquès sur la condamnation du rappeur, avec de gros titres, le revirement en appel quant à lui, n’apparaît qu’en médaillon. Finalement, le rappeur a été jugé “non coupable”  hier, jeudi 28 juin, car les propos poursuivis “n’excédaient pas les limites admissibles en matière de liberté d’expression artistique” selon la Cour d’appel. Et toc ! Pour enfoncer le clou,  la cour relève in fine que le rap est “un style artistique permettant un recours possible à une certaine dose d’exagération”.

Vive la liberté d’expression !