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    Cyril LAZARO

     
    Vendredi 6 juillet 2012 5 06 /07 /Juil /2012 18:03

    France Télécom entendu par le juge dans l'enquête sur les suicides

    L'ancien patron du groupe de 2005 à 2010, Didier Lombard, avait été le premier à être mis en examen mercredi, le cautionnement ayant été fixé pour lui à 100.000 euros.

    L'ancien patron du groupe de 2005 à 2010, Didier Lombard, avait été le premier à être mis en examen mercredi, le cautionnement ayant été fixé pour lui à 100.000 euros.

     

    Après son ancien Pdg et son ex-numéro 2, France Télécom en tant que personne morale risque une mise en examen vendredi pour harcèlement moral dans l'enquête sur la vague de suicides chez l'opérateur.

    Le groupe, représenté par son secrétaire général Pierre Louette et les conseils de l'opérateur, est entendu depuis 14H30 par le juge Pascal Gand au pôle de santé public du TGI de Paris en vue d'une possible mise en examen, a constaté une journaliste.

    Il s'agirait de la première mise en examen d'un groupe du CAC 40 pour des faits de harcèlement moral.

    Jeudi, l'ex-numéro deux Louis-Pierre Wenes et l'ancien directeur des ressources humaines Olivier Barberot ont été mis en examen pour harcèlement moral et placés sous contrôle judiciaire avec à la clé une caution de 75.000 euros.

    L'ancien patron du groupe de 2005 à 2010, Didier Lombard, avait été le premier à être mis en examen mercredi, le cautionnement ayant été fixé pour lui à 100.000 euros.

    M. Lombard avait dû quitter la direction opérationnelle de l'opérateur en mars 2010, fragilisé par une trentaine de suicides de salariés entre janvier 2008 et fin 2009.

    L'ancien patron a contesté tout lien entre les suicides et les plans de réduction d'effectifs mis en oeuvre à l'époque. Dans une tribune au Monde, il a déclaré qu'"à aucun moment les plans conçus et mis en oeuvre par France Télécom n'ont été dirigés contre les salariés. Bien au contraire, ils étaient destinés à sauver l'entreprise et ses emplois".

    "Je suis conscient que les bouleversements qu'a connus l'entreprise ont pu provoquer des secousses ou des troubles. Mais je conteste avec force que ces plans indispensables à la survie de l'entreprise aient pu être la cause des drames humains cités à l'appui des plaintes", écrit-il.

    Possible "harcèlement managérial collectif"

    Un rapport de l'Inspection du travail mettant en cause la gestion du personnel et une plainte de Sud avaient conduit à l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2010.

    La CFDT, la CFE-CGC/Unsa, la CFTC , la CGT, et FO s'étaient ensuite constituées partie civile.

    En 2008 et 2009, le nombre des suicides de salariés s'est établi à 35, selon direction et syndicats. Engagée dans des restructurations, l'entreprise avait supprimé 22.000 postes entre 2006 et 2008 et procédé à 10.000 changements de métier.

    Pour de nombreux juristes, ces mises en examen ont un caractère inédit car liées à un possible "harcèlement managérial collectif" des salariés, contrairement aux cas usuels de harcèlement où le lien est direct entre l'auteur du harcèlement et sa victime.

    Le rapport de l'inspection du travail de 2010 pointait le harcèlement managérial dont étaient victimes en particulier les fonctionnaires, mis sur la touche, incités à changer de métier ou à quitter l'entreprise.

    Le groupe a "mis en oeuvre des méthodes de gestion du personnel qui ont eu pour effet de fragiliser psychologiquement les salariés et de porter atteinte à leur santé physique et mentale", écrivait l'inspection.

    Dans une lettre à Sud-PTT, l'inspectrice du travail Sylvie Cattala avait rapporté que la direction avait été "alertée à de nombreuses reprises" entre 2005 et 2009 sur l'existence de "risques psycho-sociaux pouvant être graves".

    Source lepoint.fr


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