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    Samedi 28 avril 2012 6 28 /04 /Avr /2012 21:59

    sans-titreQu’on ne s’y trompe pas, la tâche sera immense pour François Hollande après le triste bilan et le manque de vision de l’équipe libérale de Nicolas Sarkozy.

    L’Europe, grâce aux luttes sociales, a réussi à instaurer un modèle social envié à défaut d’être parfait. La législation sociale, difficilement acquise, permet de limiter les abus du capitalisme. Limitation du temps de travail, congés payés, sécurité sociale, normes de sécurités, salaire minimum, tout un arsenal s’est progressivement mis en place dans de nombreux pays européens, pour permettre au plus grand nombre de profiter en partie des fruits de la croissance, pour une Europe de progrès.  

    Mais la mondialisation remet en cause ces progrès, ces avancées sociales. Le marché du travail s’est aussi mondialisé. La concurrence est forte avec l’émergence des pays du Sud. Les délocalisations, les pressions sur les avancées sociales se multiplient. En dénonçant avec force ce monde de la finance, lors des primaires, Ségolène Royal a, une nouvelle fois, vu juste car c’est un enjeu essentiel pour le prochain quinquennat, même si ces accents de lutte lui ont personnellement coûté cher. Les rustines ne suffiront pas. Les Etats peuvent-il encore jouer un rôle pour un ordre mondial juste ?  

    La vision libérale, dominée en Europe, ces dernières années, par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, n’a pas permis de trouver des réponses à cette loi du plus fort et ses dégâts sociaux. Au contraire la politique libérale tend à donner des gages à ce capitalisme financier prédateur, en acceptant de remettre en cause des avancées sociales et en baissant les impôts sur les plus fortunés. Selon cette idéologie libérale, il faudrait entrer en concurrence et rendre toujours plus flexible et malléable la main-d’œuvre dans la compétition mondiale. Avec cette politique, l’Europe ne pourrait pas conserver son modèle social considéré comme moribond.

    Alors que veut-on ? Veut-on un monde de progrès ou va-t-on revenir à ce capitalisme prédateur pour qui tout est permis pour gagner plus ?

    Si l’on veut revenir à un monde de progrès, la gauche est attendue. Seule la gauche peut répondre à cette attente, c’est son rôle, c’est sa fonction. Pour cela,  il faudra redonner du pouvoir aux Etats. Sans eux, on ne pourra pas freiner les appétits de la finance internationale, sans eux aucune avancée sérieuse de sera obtenu pour l’environnement, sans eux les inégalités dans le monde continueront à se creuser.  

    Le monde est donc à repenser pour mettre en place les organes de contrôle de la finance internationale et ainsi empêcher de transformer notre monde en une jungle.

     

    Un nouveau Roosevelt pour préparer l’avenir, c’est un peu ce qu’il nous faudrait. En soutenant les avancées sociales et mettant en place les bases du nouveau monde en 1944/1945, le Président américain avait favorisé la période des Trente glorieuses.

    Un nouveau Roosevelt pour repenser le monde ? François Hollande en a l’étoffe. Homme de mesure, intelligent, réfléchi, et déterminé,  il peut donner une dimension à son quinquennat. Il peut surtout répondre à un enjeu majeur pour notre monde.   

    Philippe Allard

     

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