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    Cyril LAZARO

     
    Lundi 9 juillet 2012 1 09 /07 /Juil /2012 20:48

    Conférence sociale: La CGT veut des mesures d’urgence, pas les autres syndicats

    Bernard Thibault, le leader de la CGT, arrive le 9 juillet à la conférence sociale, accueilli par Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Bernard Thibault, le leader de la CGT, arrive le 9 juillet à la conférence sociale, accueilli par Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE)  

     

    Bernard Thibault, le leader de la CGT, est arrivé à la grande conférence sociale organisée par le gouvernement avec l'ambition d'obtenir des décisions immédiates, une volonté non partagée par les autres syndicats...

    Il veut des mesures à effet immédiat. Bernard Thibault, le leader de la CGT, est arrivé à la conférence sociale avec cette volonté d’obtenir des solutions concrètes face aux situations d’urgence. Un objectif qu’il n’a cessé de répéter au cours de la journée et en amont, notamment sur RTL: «Nous ne serons pas là uniquement pour discuter d’une méthode et caler un agenda», a-t-il notamment affirmé.

    Une position qui fait le bonheur de l’UMP, comme en atteste ce tweet d’un collaborateur UMP, quelques minutes seulement avant le discours d’ouverture de la conférence sociale par le président de la République: «François Hollande est vraiment différent de Nicolas Sarkozy. Lui explique avant que de toute façon, aucune décision ne sera prise après.»

    «Ce serait contraire à l’esprit de cette grande conférence»

    Pourtant, peu de syndicats partagent ce point de vue. Y compris parmi les organisations patronales. «Je ne peux pas imaginer que le gouvernement annonce à l’issue de la conférence qu’il a décidé ceci ou cela, ce serait contraire à l’esprit de cette grande conférence», affirme à 20 Minutes Jean Lardin, le président de l’Union professionnelle artisanale (UPA). «Nous voulons tous avancer dans les définitions des mesures concrètes d’urgence, mais qu’elles soient décidées pendant ce sommet, je ne vois pas comment cela est possible: nous ne sommes ni un parlement, ni une autorité de consultation», réagit Jean Grosset, secrétaire adjoint de l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa). Avant d’ajouter: «Que l’on définisse la liste des priorités, c’est déjà une bonne chose.»

    Bernard Van Craeynest, leader de la CFE-CGC, le syndicat des cadres, est sur la même ligne: «Pour une fois, on prend le problème par le bon bout. Mobiliser tous les acteurs, c’est bien comme cela que l’on crée les conditions pour déboucher sur des mesures concrètes. Aujourd’hui, chacun est à sa place, nous échangeons ensemble, nous commençons bien, mais le chemin est long et l’essentiel est d’arriver au bout.»

    «Nous ne voulons pas de décisions»

    Pour un porte-parole de la CFDT, c’est évident: «L’enjeu ne réside pas dans l’adoption de mesures d’urgence. Je dis même que nous ne voulons pas de décisions, car cela signifierait qu’elles étaient déjà prises avant et que cet exercice ne sert à rien. Et le gouvernement n’a pas besoin d’une conférence sociale pour décider d’affecter à Pôle emploi 2.000 agents supplémentaires. Certes, ce n’est pas encore suffisant –nous en demandons au moins 4.000– mais c’est un premier pas.»

    Quant à François Hollande, il a réaffirmé sa position lors de son discours introductif: «Nous ne pouvons pas être simplement dans le traitement de l’urgence, nous devons avoir une stratégie, faire en sorte d’anticiper, de mobiliser des moyens nouveaux.» Avant de réaffirmer que «cette conférence engage une démarche dont l’horizon est celui des cinq ans à venir».

    Céline Boff Source 20minutes.fr

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