Alors que les enseignants font grève pour dénoncer la saignée de 66 000 emplois supprimés en quatre ans au titre du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite, il est un pays des merveilles, des privilèges, hors du temps; qui se nomme le Sénat. Et ce n’est pas la « gauche » de François Hollande ou de Martine Aubry qui bousculera les privilèges de tout ce petit monde. Même la cour des compte n’a pas droit de regard, « c’est une sorte de village d’Astérix, isolé du monde, sous une bulle, une sorte de noblesse », estime le journaliste Yvan Stéfanovitch.

Parfois les chiffres sont plus parlants que les mots:

1260 fonctionnaires, 90 sénateurs sur 343 mettent les pieds au Sénat, 11540 euros net d’indemnité pour le sénateur, primes de nuit pour tous quelque soit la fonction (même sans travailler), 1000 euros par mois de prime informatique, taux réduits pour les crédits, RATP SNCF gratuit, quatre mois de vacances, 32H de travail par semaine, après 6 ans de mandat le sénateur touche 1869 euros de retraite par mois alors qu’un salarié moyen touche autour de 1500 euros après 40 ans de travail. Et bien d’autres avantages encore.Tout ça coûte aux contribuables 300 millions d’euros par an.

A l’heure d’une crise sévère qui fragilise les Français dans leur vie quotidienne, où l’on sacrifie l’école de la République, l’avenir d’une jeunesse, des privilégiés « isolés du monde, sous une bulle », vivent « aux frais de la princesse »; une noblesse d’Etat d’un autre temps.

Là aussi il faudrait   »un bon coup de balai » à la Ségolène Royal pour  »remettre de l’ordre moral juste » .