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Par , | Publié le 21/06/2013 à 16h16

 
Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon

Crédit : AFP
 
 INVITÉ RTL - Très critique sur la politique du chef de l'Etat, Jean-Luc Mélenchon estime l'allongement de la durée de cotisation se traduira par un trou de 6 milliards pour la caisse de l'indemnisation chômage.


Au dernier jour de la grande conférence sociale, Jean-Luc Mélenchon n'est pas tendre avec François Hollande. Pour lui, la politique que mène le président de la République "ne peut pas donner autre chose qu'une explosion du chômage."

On produit n'importe quoi, n'importe comment, mais cher, en pensant que l'on va trouver un public pour acheter et consommerJean-Luc Mélenchon


Et le chef de file du Parti de gauche d'expliquer : "La politique de l'offre ne marche nul part en Europe. François Hollande s'est aligné sur la politique de la droite européenne, c'est-à-dire la politique de l'offre qui baisse le prix de la marchandise en baissant le prix du travail. On produit n'importe quoi, n'importe comment, mais cher, en pensant que l'on va trouver un public pour acheter et consommer."

Or, estime Mélenchon, le résultat escompté tend à l’exact opposé puisqu'en abaissant le prix du travail et les salaires, "les gens n’achètent pas, alors que la consommation représente 60 % du moteur de l'activité."

La question des salaires absente de la conférence sociale

Il reproche par ailleurs au président de le République de ne pas avoir évoqué les salaires lors de sa grande conférence sociale, alors que cette question représente, selon lui, le problème majeur des Français.

A propos des retraites, Jean-Luc Mélenchon juge que l'allongement des durées de cotisations n'est en rien la méthode la plus juste : "Ce système est hypocrite car il va plonger des gens dans la misère... La mesure du départ à la retraite à 62 ans aura pour résultat de créer 450.000 chômeurs de plus, et 6 milliards de trou dans la caisse de l’indemnisation du chômage."

Sur les emplois non pourvus, Jean-Luc Mélenchon craint par ailleurs que le gouvernement prenne des mesures coercitives pour obliger les chômeurs à pourvoir ces postes inoccupés. "Bientôt, il vous diront : si vous n'y aller pas, on vous enlève vos indemnité", prophétise-t-il. 

 

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