Goya

Difficile d’y voir clair dans les évènements grecs… Mais comment ne pas rester insensible aux tourments de la population face à son malheur. Alors que la Grèce est placée sous tutelle, qu’elle est l’enjeu d’une Europe financière manquant singulièrement d’hommes et de femmes d’Etat consistants, voués qu’aux seuls critères des marchés tyranniques, ce pays se retrouve livré à lui-même, peut-être au pire. N’est-ce pas légitime de se revendiquer en tant que peuple souverain et de sortir de cette logique strictement financière qui ne fait que condamner, exiger ? Quelle est cette Europe qui broie ses propres enfants ? A-t-elle encore un sens alors que le capitalisme financier mondial crée du désordre, casse les peuples et les nations ? Il s’agit là plus que de faillites des pays et des banques, mais à continuer ainsi c’est le soulèvement des peuples qui risque d’arriver. A quoi bon de continuer à courber le dos alors que l’on nous assène chaque jour du pire si les pays ne rentrent pas dans des critères financiers qui ne seront jamais atteints. C’est tout bonnement un appel à des soulèvements, c’est ignorer un certain passé, ce que l’Histoire a perpétué de malheurs.

Comment ne pas réagir quand j’entends Nicolas Sarkozy dire: « Soyons plus allemand pour réussir mieux ». Cela ressemble un peu à une publicité qui vante les bonnes voitures allemandes. Par cette phrase, le Président de la République se montre davantage un gestionnaire qu’un homme d’Etat, qu’il est prêt à soumettre la France aux diktats de l’Allemagne et de la Chine.

Que devient François Hollande dans cette grave crise ? Toujours en vacances ?