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    Dimanche 19 février 2012 7 19 /02 /Fév /2012 19:04

    S16-bon-voyage-1-.jpg Nicolas Sarkozy avoue y penser en se rasant le matin, midi et soir. Il rêverait maintenant de devenir le capitaine du navire France … Mais que ne l’eut-il fait durant les cinq années passées à la tête de l’Etat !

     

    Ségolène Royal, sur Europe 1, dimanche matin, a pris de son côté la barre bien en mains, tenant bon le cap, pour soutenir le capitaine Hollande et conduire à bon port le navire France.

    Face à l’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal s’est interrogée sur le « niveau du débat politique. ». « Il n‘a pas compris l’enjeu qui est devant lui » a-t-elle déclaré.

    Pour aider le candidat François Hollande, Ségolène Royal veut apporter son expérience, son engagement, ses combats pour le changement en 2012.

     

    Ségolène Royal, dans la gauche, entre partisans d’une ligne radicale et ceux soutenant une ligne plus réformiste, apporte son pragmatisme. Elle adopte ces deux socialismes et en offre la synthèse en s’adaptant aux réalités du monde actuel.

    On peut ainsi parler de ségolénisme, dans le sens où cette ligne est vraiment la marque de Ségolène Royal qui lui vaut d’ailleurs de trouver des soutiens dans les deux franges opposées de la gauche.

    La socialiste ne veut pas « d’une idéologie globalisante », elle prône un socialisme entre réformisme et radicalité. Ségolène Royal a très clairement répondu aux journalistes en définissant la voie de son engagement : « il y a des domaines qu’il faut consolider, il y des domaines qu’il faut réformer et il y a des domaines qu’il faut changer radicalement ».

    C’est cette ligne politique qui lui donne l’audace d’un discours très radical, que beaucoup de socialistes n’ont pas, lorsqu’il faut transformer par l’action politique ce qui ne marche pas.

    Notamment elle n’a pas peur de ce discours radical pour s’attaquer au pouvoir financier qui l‘emporte aujourd‘hui sur le pouvoir politique. Ainsi, sur la question de la Grèce, Ségolène Royal a condamné fortement la politique imposée, « cette lâcheté collective », qui n’a pas osé s’attaquer aux grandes fortunes qui ont « racketté » ce pays alors que « c’est plus facile de taper sur les pauvres, de taper sur les smicards, de taper sur les services publics, d’exiger la régression ultralibérale. »

     

    Ségolène Royal, c’est un engagement pour faire avancer le socialisme et assurer un véritable changement en 2012. Elle a pu revenir sur un certain nombre d’engagements qui lui sont chers :

    C’est notamment son engagement en faveur des quartiers populaires. Elle constate avec agacement l’incapacité de l’actuel gouvernement à répondre à cet « enjeu fondamental » alors que Nicolas Sarkozy avait pourtant annoncé un plan Marshall pour les banlieues. Mais rien n’a été fait. Considérant que ces quartiers sont « une partie de la solution » à la crise, Ségolène Royal veut une réelle politique pour aider les talents à s’épanouir, dont la France a besoin pour la relance économique.

    On y trouvera également son engagement pour la démocratie. Elle a rappelé qu’il ne faut pas avoir peur de la démocratie bien au contraire car elle peut favoriser une dynamique en remettant toute une société en mouvement permettant les réformes nécessaires. Les choix, les décisions politiques ne peuvent pas être laissés à un petit monde d’experts. « On en a assez du gouvernement des experts » déclare-t-elle. Ségolène Royal veut « revivifier les quatre niveaux de la démocratie » : participative, parlementaire, sociale dans l’entreprise et territoriale. Elle refuse, sur un thème aussi essentiel, la proposition du referendum de Nicolas Sarkozy, « une opération de communication de dernière minute à la fin d’un quinquennat ».

    On y trouvera sa volonté d’un volontarisme d’Etat pour mener les réformes de structure, pour la réforme bancaire, pour lutter contre la désindustrialisation en luttant contre la délocalisation de nos activités (parfois par des actions radicales contre une vision libérale), pour assurer la relance économique et permettre de relever les bas salaires, pour mener la révolution écologique.  

     

    Combien de fois ses détracteurs ont cru le navire Royal coulé … il faudra encore attendre … car Ségolène Royal, tenant bon le cap s’est montrée une nouvelle fois insubmersible.

     

    Philippe Allard

     

     

     
     
     

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