• Excellent ,publié sur le blog de ROGER COLOMBIER =

    1 Mars 2018

    Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

    Invitée du 7-9 de France inter, elle a sans doute ressorti les  vieilles notes de son père pour parler du travail. Elle s'est posée aussi en la Jeanne d'Arc des cheminots contre la politique gouvernementale en la matière. Mais bien vite, pour  l'héritière des idées de son père, et elle le sera un jour de son immense fortune, chassez le naturel, il revient au galop.

    Que voulez-vous, son instinct actuel de millionnaire est toujours plus fort dans la lutte des classes. Sur le statut des cheminots, elle affirme sur France inter « qu’il puisse y avoir des évolutions [comme] la prime charbon… c’est vrai qu’on se dit que c’est obsolète ». Fermez le ban.

    Et lorsque ladite radio demande à la championne toutes catégories nationale et populaire si elle sera dans la rue le 22 mars, lors de la manif générale des travailleurs du rail et des usagers de la SNCF à Paris, Marion Le Pen, de son nom de guerre Marine, répond: « Non mais, moi vous savez la manifestation c’est quelque part une culture de gauche. »

    Et sur les syndicats: "Moi ce que j’aimerais bien, encore une fois, c’est que les Français se posent des questions sur les syndicats qui sont censés les représenter. Et sur la complicité de ces syndicats dans la situation dont ils souffrent aujourd’hui ». Bon, le journaliste ne lui a pas demandé si le patronat n'était pour rien dans la crise que subit le peuple de France. Et comme lui aussi possédait de mauvaises fiches, il ne lui a pas rappelé que durant l'occupation nazie de la France, l'extrême droite au pouvoir avec le soutien des forces de l'argent fonda la Charte du travail liant dans une même organisation patrons et travailleurs. Pour les conséquences que l'Histoire a démontré depuis.

    Bien, ceci dit, contre la loi El Khomri édictée par la gôche en 2016, la cheffe de l'extrême droite française fut d'un silence assourdissant. Mais qui ne dit mot, consent. Non?

    Pour ceux qui s'intéresse à l'histoire sociale du chemin de fer, la prime charbon n'existe plus à la SNCF depuis l'extinction des machines à vapeur fonctionnant au charbon.

    Après la guerre, nombre d'entre elles furent remplacées déjà par des machines à vapeur dont la chaudière fonctionnait au fioul. En ce qui concerne la vapeur fonctionnant par du charbon, seuls les chauffeurs qui alimentaient la chaudière à grands coups de pelle, en bénéficiaient. Ainsi, les conducteurs vapeur, les conducteurs électriciens, tout comme ceux des autorails ne bénéficiaient pas de ladite prime. En fin de compte, ladite prime n'était attribuée de plus en plus qu'à un petit nombre d'agents de conduite.

    Mais lorsqu'elle battait à plein régime, la prime charbon était calculée sur la capacité à économiser le charbon lors de la conduite du train. Pour cela, la SNCF avait estimé une consommation de référence pour un trajet donné. Si la machine avait économisé x tonnes de charbon, le chauffeur, responsable du foyer et de son entretien, recevait une part de l'économie réalisée. Il ne s’agissait donc que d’une prime basée sur la performance individuelle. De quoi ravir les politiciens et leurs experts économiques d'aujourd'hui partisans d'une rémunération à l'objectif!

    CAPTURE D'ECRAN

    CAPTURE D'ECRAN