• Excellent !!! publié sur le HUFFPOST =

    POLITIQUE

    08/06/2019 17:50 CEST

    Ruffin montre comment le RIP va devenir un référendum anti-Macron

    Contre la privatisation d'ADP, le député insoumis lance une campagne qui ciblera aussi (et surtout) le président de la République.

     
    YOUTUBE FRANÇOIS RUFFINFrançois Ruffin présente l'une des deux affiches qu'il a fait faire pour mener campagne contre la privatisation d'ADP.

    POLITIQUE - Le top départ devrait être donné le 15 juin. Le ministère de l’Intérieur a jusqu’à cette date pour ouvrir, pendant neuf mois, le recueil des signatures pour le tout premier Référendum d’initiative partagée (RIP) de l’histoire. Les opposants à la privatisation d’ADP auront alors jusqu’à la mi-mai 2020 pour recueillir 4,7 millions de signatures qui pourraient déboucher ensuite sur le premier référendum organisé en France depuis celui sur la Constitution européenne en 2005.

    Ce samedi, François Ruffin donne un avant-goût de ce que sera cette campagne inédite. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et (visible ci-dessous), le député insoumis de la Somme confirme ce que certaines sources préféraient dire de manière anonyme jusqu’à présent: pour obtenir les très nombreuses signatures, s’opposer à la privatisation d’ADP ne suffira pas, il faudra globaliser le mot d’ordre. Et dans cette optique, le parlementaire dégaine son mot d’ordre préféré: ce sera un référendum contre Emmanuel Macron.

    On le voit dans le garage de sa permanence où il présente deux affiches qu’il a fait confectionner par ses soutiens et imprimer à 35.000 exemplaires chacun. La première, “la gentille”, est axée sur ADP tandis que la seconde surnommée “la méchante” est sans équivoque. “Macron, non! démocratie, oui!”, peut-on lire sous un “ordre de mobilisation générale”. 

    François Ruffin développe son propos, expliquant que “ce n’est pas seulement sur les aéroports, mais c’est sur le monde qu’on veut”. Il évoque notamment le fait que “notre sécurité sociale ou notre gaz soit mis sur le marché de la mondialisation”.

    Il espère aussi que cette campagne référendaire dans laquelle vont s’engager toutes les forces politiques de gauche (mais aussi certaines de droite) sera celle “de l’espoir” pour reconstruire cette partie de l’échiquier politique. “Dans le bazar à gauche, je veux dire ‘on bosse’ et on mène une campagne ensemble. On la mène au coude-à-coude, ça crée de la solidarité. Et si jamais il y a une victoire, et bien la victoire appelle la victoire. C’est comme ça qu’on se remet en ordre de marche”, conclut-il en appelant à la mobilisation des “gros appareils politiques, syndicaux et associatifs”. 

    À voir également sur Le HuffPost: