• EXCELLENTE IDEE !!!!!!!!!!!!!!

    profencampagne

     
    Lundi 21 novembre 2011 1 21 /11 /Nov /2011 07:24

    http://www.epe69.org/espace-familles/les-groupes-de-parole.html

    A l'approche des élec­tions pré­si­den­tielles, Vousnousils part à la ren­contre des acteurs de l'Education natio­nale pour connaître les mesures qu'ils pren­draient s'ils étaient élus pré­sident de la République. Ludivine Poyac, 32 ans, ensei­gnante en classe de CM1 à l'école élémen­taire Louis Pasteur B de Clichy, nous pré­sente son programme.

    Qu'est-ce que, selon vous, un bon président ?

    Un homme ou une femme de carac­tère, capable de bien gérer les situa­tions de crise, comme celle que nous vivons actuel­le­ment. Une per­sonne qui n'ait pas peur de mettre en place des réformes impo­pu­laires, si c'est in fine pour le bien du pays. Un bon pré­sident doit égale­ment être proche de ses conci­toyens. S'il fait par­tie de l'élite, il ne doit pas pour autant en oublier la vie réelle : être conscient des dif­fé­rentes couches sociales et des pro­blèmes que peut ren­con­trer la population.   

    En tant que pré­si­dente de la République, quelle serait votre pre­mière mesure concer­nant l'Education nationale ?

    Je com­men­ce­rais par réduire l'effectif des classes, en impo­sant un maxi­mum de vingt-deux élèves par classe. Les grandes classes sont beau­coup plus dif­fi­ciles à gérer. Le niveau étant hété­ro­gène, les ensei­gnants ont moins le temps de dif­fé­ren­cier le tra­vail et de prendre en charge les élèves en dif­fi­cul­tés. Un effec­tif allégé per­met­trait égale­ment de mieux connaître chaque enfant.

    Quel serait votre plan d'action pour réfor­mer l'Education nationale ?

    Sans for­cé­ment mettre en place de grandes réformes, j'allouerais tout d'abord plus de moyens à l'Education natio­nale. J'augmenterais ainsi le nombre de postes des ensei­gnants dès la ren­trée pro­chaine. Autre mesure indis­pen­sable : chaque ensei­gnant en arrêt mala­die devrait être immé­dia­te­ment rem­placé. Le sys­tème de rem­pla­ce­ment dans l'Education natio­nale connaît actuel­le­ment trop de défaillances. Il fau­drait égale­ment don­ner plus de moyens, humains ou maté­riels, aux ensei­gnants qui doivent faire face dans leur classe à des élèves en situa­tion de handicap.

    Enfin, en ce qui concerne les rythmes sco­laires, il fau­drait mettre en place des jour­nées plus courtes, mais à la condi­tion sine qua non que tous les enfants aient des acti­vi­tés spor­tives ou cultu­relles après les cours, gérées par des ani­ma­teurs for­més dans leur domaine. Il n'y a aucun inté­rêt à rac­cour­cir les jour­nées si c'est pour que les enfants rentrent chez eux et se collent devant la télé­vi­sion ! Il faut pro­po­ser aux élèves une véri­table ouver­ture sur le monde.

    On parle de plus en plus de sen­ti­ment de malaise chez les ensei­gnants. Que feriez-vous pour amé­lio­rer la situation ?

    J'instituerais des groupes de parole au sein des établis­se­ments. Les équipes ensei­gnantes ont de moins en moins de temps pour échan­ger, dis­cu­ter et confron­ter leurs dif­fi­cul­tés. Il serait donc impor­tant d'instaurer des temps de parole dans la vie du groupe, mais égale­ment de mettre en place des réunions péda­go­giques réel­le­ment adap­tées à nos besoins. Ce qui n'est pas du tout le cas actuellement.

    Les ensei­gnants ont de nom­breuses réunions aux­quelles ils sont obli­gés de par­ti­ci­per, mais qui ont peu d'intérêt en elles-mêmes. L'objectif est pour­tant de nous aider dans notre façon d'enseigner, mais les heures pas­sées en réunion ne nous apportent pas de solu­tions concrètes. Des séances sur l'encadrement des enfants pré­sen­tant un han­di­cap, la ges­tion des cas dif­fi­ciles ou encore des ate­liers pour gérer des situa­tions avec des enfants vio­lents pour­raient réel­le­ment nous aider au quotidien.

    L'Education natio­nale n'est pas suf­fi­sam­ment à l'écoute des ensei­gnants, qui se retrouvent iso­lés sur le ter­rain. C'est un domaine qu'il fau­drait réel­le­ment amé­lio­rer pour enrayer le malaise des ensei­gnants. Enfin, je réha­bi­li­te­rais les stages obli­ga­toires dans le par­cours de for­ma­tion des pro­fes­seurs des écoles, car il est tota­le­ment inad­mis­sible que les jeunes ensei­gnants débutent aujourd'hui leur car­rière sans aucune expé­rience du terrain.

    Stéphanie Marpinard

    http://www.vousnousils.fr/2011/11/18/hors-serie-si-j%e2%80%99etais-president-j%e2%80%99instituerais-des-groupes-de-parole-au-sein-des-etablissements-516715

     

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