• HEUREUSEMENT QUE LES JEUNES NE SONT PAS AUSSI "ABRUTIS" QU'IL SEMBLE LE PENSER !!!!!!

    Comité de soutien à François Hollande dans la Vienne

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    Nicolas Sarkozy prononce son discours à la Jeunesse - © Razak

    Nicolas Sarkozy prononce son discours à la Jeunesse - © Razak

     

     

    N’est pas Kennedy qui veut. Le discours de Nicolas Sarkozy à la jeunesse a ému aux larmes les jeunes Sarkozystes. Mais il ne touchera pas au-delà de ce premier cercle et il n’est pas sûr qu’il en reste quelque chose passé le mois de Mai.

     

    Le lyrisme d’Henri Guaino, la plume du président-candidat et la force de conviction de Nicolas Sarkozy a enflammé les quelques 8000 jeunes et moins jeunes présent ce samedi à la porte de Versailles. Mais on échoue à trouver une cohérence au discours tant sont fortes les contradictions entre les mots prononcés et ce que dit et fait Nicolas Sarkozy depuis tant d’années. 

    D’emblée Nicolas Sarkozy s’est adressé à la jeunesse en évoquant “les heures sombres de notre histoire”, Juin 1940 et les très jeunes gens qui ont alors rejoint le général de Gaulle. “À ceux qui ne savent rien proposer d’autre à la jeunesse que de prolonger indéfiniment l’enfance, je veux opposer la morale de cette génération [de juin 1940] qui ne se reconnaissait que des devoirs“, assène le candidat qui n’a de cesse de viser ainsi son rival François Hollande.


    Puis sous couvert d’un discours de vérité, le candidat de la droite a présenté le gros bâton : la douleur, le désespoir des jeunesses grecques et espagnoles. Une manière non-voilée de menacer qui voudrait se battre pour de nouveaux droits voire souhaiterait simplement maintenir ceux qui fondent la maison France. “Je ne veux pas qu’on vous réserve le sort de la jeunesse grecque ou de la jeunesse espagnole parce qu’on vous aura bercé d’illusions” a-t-il réitéré à la fin de son discours.

    Circulez, il n’y a rien à voir, rien à espérer, regardez la Grèce et l’Espagne… transformés en épouvantails à jeunes et moins jeunes.

     

    Voilà pour le gros bâton.


    Mais Nicolas Sarkozy tout en verve avait une petite carotte à proposer à la jeunesse venue l’applaudir. “Je ne veux pas de cette dépendance pour la jeunesse, je ne veux pas de cette injure faite à la jeunesse, je veux l’autonomie pour la jeunesse de France, je dis non à un RMI jeunes, je dis non à RSA jeunes mais je dis oui à une banque de la jeunesse pour porter les projets des jeunes Français” a-t-il déclaré plein de fougue et alors qu’en 2010, le même Nicolas Sarkozy proposait un RSA jeune.

    Vous voulez étudier ? Vous voulez vous former ? Vous voulez entreprendre ? Nous allons créer une banque de la jeunesse qui se portera caution pour tous ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une famille pour les aider“, promet le candidat.


    Nicolas Sarkozy a sans doute découvert que les banques qu’il a renfloué en 2008 sans aucune contrepartie et sans prendre de participation à leur capital, ne prêtent pas aux jeunes… Une découverte de plus après la découverte par le Président de la République française du fait que les entreprises du CAC40 échappait très largement à l’impôt !


    Le mérite et l’effort contre l’assistanat tel aura été le mot d’ordre de Nicolas Sarkozy qui n’aura pourtant pas dit un mot pour ceux qui malgré leur mérite et leur effort se voient barrer la route du travail. Là où justement tout le projet de François Hollande est d’allier les générations pour ne laisser aucun jeune sans travail, sans activité. Et de se pincer lorsque peu après l’évocation du mérite et l’effort, la caméra de la France Forte s’est arrêtée sur Jean Sarkozy le fils aux grands mérites  auquel avait été promis l’EPAD.


    Toujours en contradiction avec lui-même, Nicolas Sarkozy a appelé les jeunes de France à la transgression, à la création, “ne laissez personne fixer des limites à vos ambitions et à vos rêves” lance-t-il tout en ayant fustigé auparavant Mai 68, ce mouvement qui a osé prendre pour slogan “il est interdit d’interdire“. Continuant sur sa lancée et sans doute parce qu’Henri Guaino a ce besoin irrépressible de placer le mot cathédrale dans chacun de ses discours tout autant que de justifier le débat sur l’identité nationale, Nicolas Sarkozy a défendu la culture d’hier et au passage, HADOPI et le droit d’auteur :


    Il n’y a pas de culture de demain sans respect de la culture d’hier. La culture d’hier c’est votre patrimoine. (…) Jeunesse de France vous ne venez pas de nulle part, votre identité est dans nos cathédrales, dans les grandes oeuvres de notre littérature (…).”


    Mais qui expliquera à Nicolas Sarkozy que justement la culture, la création et l’innovation d’aujourd’hui doivent tant à la culture de Mai 68, à cette culture libertaire et cette transgression qu’il appelle lui-même de ces vœux ?

    Pour clore son discours à la Jeunesse, Nicolas Sarkozy s’est fait l’avocat d’un “besoin de Fraternité nouveau“, “d’un nouvel humanisme” à construire.

    A croire que Nicolas Sarkozy  avait auparavant potassé les universités populaires participatives de Ségolène Royal sur la Fraternité.

     

    Oubliant les diatribes des jours passés sur le halal, les vagues migratoires incontrôlées, les corps intermédiaires, Nicolas Sarkozy a commencé à poser, tout en miel, les jalons de son second tour. On avait pourtant le sentiment qu’en évoquant le “besoin d’amour“, il parlait surtout de lui-même et de sa relation cassée avec les Français.


    Ce sera son principal obstacle, sa montagne. Et il aura beau lancer et relancer son papal “aidez-moi“, il faudrait que notre pays soit frappé d’une bien lourde amnésie pour céder à ses sirènes si contraires à tout ce que Nicolas Sarkozy a fait et dit durant ces 10 dernières années au pouvoir.

     

     


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