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    profencampagne

     
    Samedi 10 mars 2012 6 10 /03 /Mars /2012 09:35

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/11/01016-20110911ARTFIG00221-comment-economiser-plus-de-44000-postes-d-enseignants.php

    Je propose que, désormais, tout enseignant qui voudra travailler davantage puisse le faire avec 26 heures de présence dans l'établissement au lieu de 18 heures de cours aujourd'hui, avec, en contrepartie, une augmentation de son traitement de 25 %, soit près de 500 euros net par mois », a lancé à Montpellier le 28 février Nicolas Sarkozy en présentant l'une des mesures phares de son projet pour l'école.

    Une proposition que l'Institut Montaigne, un think tank à tendance libérale, a chiffré, en partenariat avec « Les Echos », à 1,05 milliard par an en 2017, avec un indice de précision de 4/5. L'Institut a pris en compte les salaires des certifiés -la mesure concerne les enseignants du collège -qui ont aujourd'hui 18 heures de service hebdomadaires d'enseignement.

    35.000 enseignants par an

    Il a, par ailleurs, retenu pour hypothèse que 35.000 enseignants opteraient chaque année pour ce nouveau statut, soit 175.000 à la fin du quinquennat. Ce sont les estimations avancées dans l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. « Cette mesure concerne le collège car nous souhaitons faire une réforme intégrale du bloc 6e et 5e avec des enseignants polyvalents puis du bloc 4 e-3e », explique Jean-Baptiste de Froment, ex-conseiller éducation à l'Elysée et désormais dans l'équipe du candidat. Qui poursuit : « Nous ferons en sorte d'arriver à trouver un peu moins de 40.000 volontaires par an. Et parmi eux, nous n'imaginons pas que les 7.000 nouveaux titulaires ne choisissent pas ces nouvelles missions et 500 euros. »

    Mais, avec ces hypothèses, l'Institut Montaigne arrive à 500 euros brut mensuels supplémentaires pour un certifié, soit 430 euros net et non 500 euros net. Au QG de campagne, Jean-Baptiste de Froment assure que le financement couvre bien une augmentation nette d'environ 500 euros mensuels.

    Nicolas Sarkozy prévoit, d'une part, d'y consacrer l'intégralité des économies réalisées par la poursuite des suppressions de postes dans le second degré, soit 7.000 postes par an et un gain annuel chiffré dans l'équipe du candidat à 210 millions d'euros (217 millions d'euros par l'Institut Montaigne et 1,08 milliard en 2017). Pour boucler le financement de la mesure, Jean-Baptiste de Froment affirme que Nicolas Sarkozy « n'exclut pas d'alléger la grille horaire des élèves en enlevant une heure par semaine au collège, ce qui permettrait de dégager 500 euros net, cette heure représentant 1.700 postes ».

    Cela, précise-t-il, « sans dégrader le taux d'encadrement » car il sera demandé aux enseignants qui passeront de 18 heures de services à 26 heures d'effectuer 21 heures d'enseignement et 5 heures de « nouvelles missions » (recevoir les parents et les collégiens, aide aux devoirs...). Et ce, sans non plus toucher à l'enveloppe d'heures supplémentaires (1,4 milliard d'euros en 2012), ce qui aurait signifié, là, une baisse de salaire. Si des volontaires pour ce nouveau statut se présentent au lycée, ils seront invités à enseigner au collège, indique-t-il également.

    Il est par ailleurs prévu, pour la mise à disposition de bureaux pour ces enseignants plus présents dans les établissements, que l'Etat investisse « entre 50 et 100 millions d'euros par an pour équiper 1.000 établissements chaque année », précise le conseiller. Aux collectivités de compléter l'investissement. Un coût très complexe à évaluer, que l'Institut Montaigne situe autour de1,8 milliard d'euros sur le quinquennat, soit un coût annuel de 360 millions d'euros. ISABELLE FICEK, Les Echos


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