• J'AI TROUVE LE CONTENU DE CE POST PARTICULIEREMENT INTERESSANT !

    Publié par
    lydiana

    DSK versus ND, éclairage d'ambiance. L'histoire écrite en France et aux USA, ô stupeur, n'est pas la même.

    Dans le "NY Times" (équivalent du "Monde", à ne pas confondre avec le "NY Post", équivalent, lui, de "France-Samedi") des éléments importants ne "passent pas" en France.. qui changent tout, ainsi que le signale "Superno". Exemples (d'après son blog):

    "Il est rapidement apparu que deux autres employées de l’hôtel ont déclaré aux autorités que la veille au soir M. Strauss-Kahn les avait invitées, séparément, à visiter sa suite. Elles ont séparément décliné." En France, seul le Figaro en a fait 2 lignes au départ mais personne n’a parlé de "coup de théâtre" ni de "retournement", contrairement à ce qui s’est passé ensuite lorsque la victime présumée a été transformée en coupable. Même si ça ne prouve pas le viol, on peut imaginer que DSK avait un besoin très fort de [...] et qu’après s'être pris deux râteaux, il avait décidé de passer à l'acte plus hard.. sur une LIP (little important person... encore plus little que les deux autres) qui, celle-là au moins, se montrerait plus complaisante ou se tairait.

    Et encore : "une caméra vidéo l’a montré qui prenait un ascenseur vers 1h20 du matin avec une femme qui ne faisait pas partie du personnel de l’hôtel. Selon un policier, elle a été identifiée et logée, mais elle a refusé d’être interrogée sur sa visite à M. Strauss Kahn." Qui est-elle ? Que faisait-elle avec lui ? On sait pas, elle ne veut pas dire! Même si cela n’a peut-être aucun rapport avec l’affaire, il est étonnant qu’elle n’ait pas au moins été interrogée plus avant. Les enquêteurs ont davantage approfondi la personnalité de Nafissatou Diallo et se sont même servis de détails bien moins signifiants pour la qualifier de prostituée. D'autre part, les révélations sur ses "mensonges" ont été tronquées et dénaturées : le lendemain de l’agression présumée, elle aurait confié à un ami emprisonné quelque chose comme : "T’inquiète pas, il a plein de fric, je sais ce que je fais", version que son avocat conteste, le traducteur de "ce qui pourrait causer le blanchiment total" de DSK ne parlant pas exactement le même dialecte qu'elle ! Silence sur ce point.

    De plus, même si elle a prononcé une phrase approchante, cela ne prouve rien sauf qu’après coup, elle a vu, ou plus vraisemblablement, pour la réconforter, on lui a fait voir et seriné (rappelons sa culture, assez terrible vis à vis des femmes -excision, mariages forcés très jeune etc-) qu’elle tenait là l’occasion d’échapper définitivement à son sort et de surmonter l'exclusion éventuelle de la part des siens. N'importe quel/le féministe, devant une femme désespérée après une histoire aussi énorme (dont il n'y a aucun précédent jusqu'à présent*) est amenée à lui tenir de tels propos. (Laisse filer, tu t'en remettras tout de même et fais le raquer, ça ne compensera jamais mais etc.) Peule, elle court le risque d'être mise au ban de certains de sa communauté, totalement isolée, sa fille idem, et ce pour toute sa/leur vie (même si elle est reconnue victime!) Ecoutez les propos "mesurés" ("Allah sait, moi pas !") de l'un de ses demi-frères "américain" (pas les autres), qui sonnent comme un désintéressement désinvolte voire un doute réel sur la véracité des faits : dans les grandes fratries d'âges parfois transgénérationnels des familles polygames, la hiérarchie stricte dessine des clans étanches qui ne sont pas toujours solidaires entre eux voire parfois franchement ennemis (avant dernier article, lien). Pour ce "frère" là, apparemment le plus "nanti", Nafi a l'air de compter bien peu et il est clair qu'il ne va pas mouiller sa chemise pour elle.

    Encore un "détail" passé sous silence : "Kenneth Thompson a noté qu'elle avait aussi parlé de l’agression d’une manière qui ne contredit en rien sa déposition." Or ne se sachant pas écoutée, si elle avait réussi un complot, elle aurait tout avoué, triomphante ("ça y est, c’est fait, tout baigne. Combien tu crois que je peux me faire ?") Sa candeur ne colle pas avec le cran d'une femme ayant monté une telle baraque (qui a tout de même fait tourner le monde politique à l'envers et le secoue encore) contre le gus le plus puissant qui soit. Se faire bêtement piéger par un appel téléphonique.. à un centre de détention ! lorsque tout le monde sait que les conversations sont écoutées ! Apparemment, elle, l'ignorait. Parenthèse connue par tous les psy ou des lecteurs de Marie-Chantal, la dépression change les gens et parfois pas pour le meilleur. Combien de femmes aimantes et désintéressées, dans le désespoir d'avoir été larguées ont-elles lancé à leur mari volage sans en penser un iota : "tu veux filer avec ta Julie après 30 ans de mariage? OK mais je te préviens, tu vas raquer, je ne te lâcherai pas sans t'avoir plumé." La douleur n'embellit pas. On s'accroche à ce qui tombe sous la main (lien), Nafi comme les autres.. Et voilà à partir de quoi on a vissé sur le dos d'une femme une pancarte d'éphémère (lien) type Merteuil, inversant les didascalies et les rôles (lien).


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